Décidément, ça ne fonctionne pas. Plus on admire les héros, moins les biographies filmiques ont l'air vrai. Soyons juste : ce n'est ni la faute d'Etienne Comar, ni celle de Reda Cateb, ni encore celle de Cécile de France, mais pour parler vrai dans un langage clair, "je n'y crois jamais" de la première à la dernière minute, pas plus à Django dans sa geôle, qu'à Django dans son trou de neige, qu'à Django au bord du lac, qu'à Django dirigeant sa symphonie. Tout est vrai ? Oui, mais tout sonne faux, allez savoir pourquoi. Django, c'est une légende à lui tout seul, certes, mais c'est aussi et surtout un musicien de génie. Dans ce film manque finalement la musique, sa musique. Pas ce concert délirant -- supposé réel, là n'est pas la question -- au milieu de nazis indifférents, aussi lourds que leurs caricatures convenues, des nazis que les accents de jazz manouche conduisent à la partie fine... La musique, sa musique, c'est vrai qu'on l'entend, mais comme si on avait mis un 33 tours sur la platine d'un tourne-disque "qui marche encore". Mais Django, lui, reste désespérément absent. Bon ! Laissons ! J'en ai déjà peut-être trop dit...