Alors c'est donc ça le film d'horreur Français que tous les festivals s'arrachent? Celui dont la critique unanime ne fait que vanter le génie esthétique, la puissance narrative, la profondeur des interprètes? Et ben mon pote! j'espère que t'es bien accroché là, parce que franchement, tu ne vas pas être déçu du voyage!
Genre jusque là épargné par les nombrilistes du septième art (version oedipe mal réglé de la petite bourge déféquant sur une toile pour attirer l'attention de papa), le gore made in France, après avoir été outragé à maintes reprises par tous les geekos wannabe dont l'expression artistique se résume au pillage jusqu'à la lie des classiques qu'ils vénèrent (ces derniers officiant bien souvent en tant que pigistes dans les revues spécialisées...), voici donc venu le pendant féministe issu de tout ce que la classe Parisienne imbue d'elle même peut produire (Dont les réseaux phagocytent à peu près toute la "culture" du pays), bien décidée à révolutionner l'eau froide histoire de prouver sa capacité à pervertir un peu plus tout ce qu'elle touche, immunisée semble t-il contre un ridicule ici érigé en fausse originalité, la réalisatrice crevant sans doute de peur de n'être cataloguée au final que comme une énième cruche banale à l'obsolescence hype programmée.
Ressemblant à du Virginie Despentes sur bobine, le film de Julia Ducournau ne raconte rien, ne sert à rien, tout au plus se vautre t-il complaisamment dans l'abjecte en guise de cache misère de sa totale vacuité, illustrant un non sens permanent entre
deux plans de fesse ou de sein gratos
tout en se faisant à la fois le relai de la propagande habituelle pour flatter les uns (
Mouvements LGBT, voir zoophile et incestueux si l'on en juge par cette séquence hallucinante d'un chien prêt à laper l'entre-jambe d'une nana se faisant épiler les poils pubien en mode missionnaire par sa propre soeur! Sans parler de la scène de douche..
) tout en crachant sur les autres (Ben les mêmes que d'habitude quoi! Soit
Les affreux mumus comme l'attestent les remarques particulièrement ironiques sur l'excision, toujours en pleine épilation vaginale entre frangines...
) histoire de rappeler quelques fondamentaux en matière de hiérarchie sociale dans la lutte contre les inégalités (
quand intégration rime avec fellation, le rebeu de service prénommé Adrien pour faire plaisir à Eric Zézé, ouvertement gay fustigeant implicitement la pratique religieuse minimaliste consistant à ne pas manger de porc juste après une séquence le montrant se faire vidanger buccalement !
par un autre type).
Confondant allègrement effets spéciaux et effets spécieux, le métrage s'efforce par tous les moyens de choquer son public, quitte à humilier son actrice principale en bizutée docile (
allez Garance, vas-y, donne toi à fond, oui c'est ça, mange l'escalope père dodu comme un animal! OUI, c'est bon, tu vis ton personnage, tu es ton personnage!!
) dont la propension à se soumettre à la tyrannie de la réalisatrice (disposant d'elle comme d'un jouet, l'actrice étant tout juste majeure lors du tournage...) en dit long sur le degré de folie narcissique de l'entreprise (ces gens là n'ont-ils pas de parents?).
Parce que franchement, faut quand même voir le
degré d'immondices
qu'elle fait faire à ses comédien(ne)s (bon alors écoutez,
j'ai besoin d'un plan où l'on voit une fille lécher les globes oculaires d'un mec. Oui je sais dit comme ça c'est un peu bizarre, mais croyez moi, c'est de lard tout ça et si vous ne le voyez pas, c'est uniquement parce que vous n'êtes qu'une bande d'incultes et que vous ne comprenez pas ma démarche! D'ailleurs, c'est bien pour ça que c'est moi la réalisatrice et vous les figurants! Comment ça j'ai fait une faute à de lard? Et bien non mon cher, j'ai fait exprès justement, c'est l'art du lard!
).
Mais attention, Julia Ducournau n'est pas n'importe qui comme l'atteste sa fiche wikipédia, elle a tout fait dans sa vie, tout ce qu'elle touche se transforme en or! Parce que tu comprends, elle est diplômée de l'université de Columbia! Ah oui quand même, ça calme un peu! Khâgne Hypokhâgne, le tiercé quarté quinté plus du cinéma de la haute société! En même temps, ce n'est pas parce que l'ex présentatrice préférée des enfants Dorothée est allée enregistrer un Album à Memphis que sa musique ressemble à celle du King!)
Pour le reste, dois-je vraiment aborder les non sens scénaristiques (des scènes pour rien
comme celle-du routier, l'accident de voiture, le cheval filmé au ralenti
wouah c'est profond..), où tout est fait pour aller d'un point A à un point B sans aucune cohérence (ta sœur se coupe le doigt? ben tu le manges logique!) les situations les plus aberrantes se produisant (l'ainée faisant faire le chien à la cadette, comme ça pour rien) sans que cela n'émeuve qui que ce soit outre mesure (et surtout pas une administration universitaire quasi inexistante).
Et puis ce pauvre Laurent Lucas qui semble toujours traumatisé par son Calvaire avec Fabrice du Welz également tourné en Belgique pour le coté "glauque" de l'affaire, question clichés comme tu peux le voir on est au max! (surtout pour un film financé en partie avec l'argent du contribuable Belge!!).[
Quand la vanité le dispute à la complaisance, Julia Ducournau peut se vanter d'avoir réussi à synthétiser les pires tares que la société du copinage et des réseaux peuvent produire en la matière (c'est financé par Julie Gayet les mecs, réveillez-vous!), dans le plus pur esprit des anciennes élèves de la FEMIS (on reconnait d'ailleurs la filiation cinématographique avec Céline Sciamma), dont la capacité à se relayer à la "Human centipede" m'effraiera toujours!
C'est dire à quel point l'heure est extrêmement "grave"...