Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 23 mars 2017
A lire les critiques sur Grave je m'ettait attendu à en prendre plein la figure, du sang, de la viande, de l'horreur à la française, gore et écoeurant. Au final, rien de tout celà. Un film qui commence très mollement, qui continue sans grand intérêt jusqu'au moment où... on est passé à "un doigt" que ça se passe bien. Au bout d'une heure de film la curiosité n'est même plus suffisante pour rester assis, l'ennuie l'emporte et me porte à l'extérieur de la salle de projection... Sur l'heure passée en salle, ni bon scénario, ni bon casting, ni réactions d'horreur ou d'effroi, et des passages qui me laissent dubitatif (si je trouve ma soeur en train de grignoter mon doigts fraîchement coupé je lui mets une mandale, je ne verse pas ma petite larme...) Je m'attendais à me régaler autant que pour Frontière ou La Horde, je me suis plus ennuyé plus que devant mon plat tournant dans le micro-onde.
Le voilà enfin sur les écrans le film choc de la dernière édition du Festival de Cannes, celui qui a fait s’évanouir de nombreux festivaliers à travers le monde de Toronto à Gerardmer. Le genre de film qui fait beaucoup de bruit avant sa sortie et dont on a toujours peur qu’il soit un pétard mouillé. De ce côté-là, il n’en est rien. « Grave » est en effet une œuvre forte, une proposition de cinéma unique et singulière qui fait un bien fou dans le paysage du cinéma hexagonal. Julia Ducornau propose un film à la croisée des genres qui a tout du grand écart impossible mais dont la maîtrise générale impressionne. A mi-chemin entre le film gore, le thriller, le teen-movie et la comédie noire, tout cela baigné dans le cinéma d’auteur, son premier film étonne par son mélange de tonalités qui aboutit pourtant à un film d’une rare cohérence visuelle et narrative.
En revanche, pour ce qui est du choc, même si on a le droit à des scènes bien peu ragoûtantes, d’autres films bien plus extrêmes et écœurants sont déjà passés par là. De « Irréversible » en passant par « A l’intérieur » ou « Martyrs » pour ce qui est du côté français ou même tout un pan du cinéma d’horreur américain, on a déjà été davantage retourné dans une salle de cinéma. On pense aussi beaucoup à l’horreur plus intellectuelle telle que la pratiquait le David Cronenberg période organique (« Crash », « La Mouche », …), cinéaste auquel Ducornau fait beaucoup penser au niveau visuel.
D’ailleurs, la jeune cinéaste développe un univers qui lui est propre et un sens du cadre certain. Sa façon de filmer un bizutage estudiantin au plus près des corps et des ressentis interpelle tout comme certains plans fixes sur de la barbaque qui évitent tout complaisance mais se fondent totalement dans le propos développé par le film. Le cannibalisme n’est pas chose aisée à filmer et « Grave » le montre d’une manière à la limite du poétique comme le prouve, par exemple et à travers un esthétisme stupéfiant, la scène où les étudiants sont aspergés de peinture. Une séquence parmi d’autres où le spectateur est partagé entre effroi et beauté du geste (artistique). Et surtout, on n’est constamment surpris. A l’heure actuelle sur grand écran, on ne peut pas dire que ce soit la panacée…
Bien sûr, le film menace parfois de sombrer dans le n’importe quoi mais retombe toujours sur ses pattes de justesse. Le trio interprètes principaux n’y est pas étranger, apportant une sensibilité forte et une véracité à leurs rôles en dépit de comportements à la lisière du fantastique. Cela fait plaisir de voir un gay dans l’un des rôles principaux sorti de tout cliché communautariste. « Grave » est tout autant une étude de mœurs, qu’une étude des corps, à la fois un film d’horreur et un film de sentiments. C’est surtout quelque chose de novateur et de réussi pour qui veut s’essayer à autre chose. Et le rebondissement final, plutôt malin, assoit définitivement ce premier film comme un coup de maître en dépit de ses petites imperfections. Désinhibé, sans concession, radical et un peu fou, à déguster et apprécier sans modération !
Ca fais maintenant trois jour que j'ai vu ce film et il me trotte toujours dans la tête tellement il est dérangeant. Mais c'est ce qui est voulu. Donc pour moi le film est parfaitement réaliser. L'ambiance est de plus en plus glauque et l'évolution du personnage principale est incroyable. Félicitation à Garance Mariller pour ce home run du jeu d'acteur. L'histoire est captivante et glassante. Le film nous confronte au cannibalisme (un tabou qui nous mais mal à l'aise) mais de façon très réaliste et crédible. Tous ça dans un environnement commun (une université) et pas dans une vielle tribu ou sur des bateaux perdus en mer comme beaucoup de films le font déjà. Ca nous rapproche vraiment des personnages et de la situation ce qui rend le film bien plus marquant. Deplus la musique est extraordinaire et nous plonge encore plus dans la psychologie du personnage. Probablement l'un de mes film d'épouvante préférer. Un très bon film d'horreur français gore et très psychologique à voir absolument. (si on est bien accrocher!!! âme sensible s'abstenir!!!).
J'aime ces films horrifiques à l'atmosphère pesante, oppressante, rempli de scènes gores. Celui-ci les enchaîne, avec une mise en scène efficace, une histoire captivante et des acteurs/actrices pertinents. Et en plus c'est un petit film frenchie.
J'en attendais pas mon de ce long métrage. Je n'ai pas été déçu mais je pensais quand même que j'allais être plus impressionné que ça. Garance Marillier est tout simplement parfaite, Rabah est vraiment pas mal non plus. Scénario assez original dans son ensemble, photographie plaisante, tension à son paroxysme, pas de chichi ... on peut dire que l'on rentre direct dans le concret. Dommage que certains passages soient trop cliché ou du moins pas assez réalistes. Je suis aussi assez surpris que l'on voit aussi peu Laurent Lucas (qui pour moi est un vrai acteur). Même la fin est un peu gâchée et foirée mais bon. "Grave" reste un très bon drame à la limite du fantastique même si en soit tout est possible dans ce que l'on voit. Quelques ingrédients de plus et l'on aurait pu dire que c'était une claque, une vraie. 13/20.
GRAVE Ne ronge pas tes ongles — Le choc gore de l'année, un délire cannibale chargé de sexualité, une satire de la normativité sociale, le passage initiatique à l'âge adulte le plus déviant qu'on puisse figurer.
Un thème tellement rabaché au ciné, mais ici montré d'une façon tellement simple et directe qu'on est juste perturbé comme dans un film de Cronenberg (le désir cru de Crash). Exactement comme si la sécheresse expeditive de la violence de l'ultime classique Texas Chainsaw Massacre rencontrait l'art du plan séquence pervers de Steve McQueen (souvenez-vous de la scène de pendaison de 12 Years A Slave).
Survendu par tout le monde, le film n'apporte rien avec son gloubiboulga de psychanalyse pour les nuls gavé de références US du genre et d'intentions bien lourdingues (la séquence clubbing hallu à la fête de l'école, avec les têtes qui pendouillent et les décadrages bancals par exemple), le film vaut en fait pour quelques uppercuts au creux du ventre qui vous pétrifiront comme jamais, et je ne parle pas d'une porte qui claquent ou autres effets de jump cut à la con : la séquence d'ouverture dune lenteur peu conformiste pour faire démarrer un film, est aussi spectaculaire qu'inattendue, on se dit qu'on va encore s'emmerder au cinéma français et lorsque votre esprit se demande où est le tel pour checker instagram, c'est la douche froide directe. Mais ça y est on est haméconné. Une scène calmera tout le monde, celle ou l'héroïne bascule dans la boulimie pulsionelle après avoir fait l'expérience de l'amour charnel pour la première fois. Julia Ducournau se contente d'un plan fixe hyper neutre, qui s'avance en traveling sans que l'on comprenne vraiment dans un premier temps ce que l'on regarde, l'espace de quelques longues secondes, lorsque soudain... gardons le secret, sachez que c'est un des meilleurs morceau de cinéma de l'année, et pour le cinéma de genre tout court pour être honnête.
Bref Répulsion de Polanski mais en reverse mode. Pas pour les petites natures, ne pas déguster avant d'aller au lit.
3,5/5 Mon Dieu que ce film est malsain. Des acteurs méconnus mais très bons. pas de compromis sur les images dérangeantes. Et aucun sursaut ni suspens ce que je déteste dans les films d'horreur.
Un film inclassable! Malaisant et pourtant plaisant à suivre, parfois insoutenable, quelques fois drôle, Grave nous fait passer par beaucoup d'émotions et nous marque.
Lent, décousu et incohérent, je n'ai pas du tout réussi à entrer dans le film. Le scenario est intéressant mais pas assez appuyé sur le sujet traité que je trouve trop survolé et les acteurs sont plutôt moyens dans l'ensemble.
Oulala ... très bizarre ce film... pour moi il est incomplet on sait pas d'ou ce cannibalisme vient... si c'est dans les gènes ou si c'est le fait qu'elles soient en école de vétérinaire... D'ailleurs très bonne idée des parents de mettre leurs filles en école de vétérinaire sachant qu'il y a de la viande à foison là bas... vous pouvez pas les faire travailler dans le jardinage non ?! Bref le film n'est quand même pas très passionnant, c'est pas un film que je conseillerai. Je trouve les notes bien élevées pour le coup. 2/5
J'ai beaucoup aimé l'excellente réalisation de ce film et l'excellent jeu d'acteur. On a droit à du gore, du sexe, des frissons, des moments plus rigolos, franchement, top !
Grave oui sûrement quelque part Musique de générique sublime de Jim Williams Difficile de qualifier ce film dont la lenteur ajoute peut-être au résultat final Je vous laisse juge
A cause de la "polémique" autour du film, je m'attendais à autre chose. Malgré l'excellent des actrices, et les scènes chocs, le film perturbe certes mais reste en partie déjà vu. Le film a l'avantage d'etre abordé sous un axe plus "réaliste". Le coté bizutage est lourdement insisté et ne donne pas une bonne image des écoles vétos.
Film dramatique saupoudré d’éléments horrifiques de plus en plus présents, Grave traite du malaise de l’entrée à l’âge adulte à travers le bizutage en premier année de formation et à travers la maladie via l’alimentation. On y suit l’entrée de Justine en école de vétérinaire, où se trouve déjà sa grande sœur. Maigre, réservée et au regard particulièrement blême, elle a bien du mal à s’intégrer dans ce qui semble être un établissement pour malades mis en quarantaine, et avec peu de moyens quand on voit les logements et les conditions de travail. La faculté du film à nous soumettre des situations dérangeantes est de plus en plus impressionnante, notamment à travers le mal-être et la maladie liée à la viande qu’on lui force à manger, caractérisée par une allergie provoquant de fortes rougeurs sur une grande partie du corps, et surtout une envie irrésistible de croquer la chair des personnes avec qui elle se permet une certaine intimité.
De plus en plus sanglant, le film alterne les situations de tension sexuelle (de nombreuses scènes avec des jeunes de toutes orientations qui s’embrassent, Adrien qui se fait faire une fellation, Justine qui finit par avoir sa première expérience) et la violence qui les accompagne (morsures plus ou moins prononcées, Justine qui spoiler: mange un doigt de sa sœur en se battant avec elle, spoiler: la cuisse d’Adrien complètement ravagée), allant jusqu’à faire asperger tous les nouveaux d’un bain de sang semblant tout droit sortir des entrailles d’un animal, non sans rappeler la figure de Carrie au bal du diable. L’esthétique glauque et rougeâtre combinée aux musiques d’une tension saisissante font de ce film une franche réussite !
Est-ce le film français tant attendu ? Celui qui devait arriver et bousculer les normes, le genre ? La réponse est un oui retentissant. Par cette histoire de jeune surdouée végétarienne qui découvre sa vraie nature après le bizutage subit dans sa nouvelle école, la réalisatrice explore des thèmes extrêmement prometteurs. Le rapport au corps, la frontière entre humain et inhumain, la sexualité etc. Les image sont sublimes, l'esthétique donne à penser, chaque image compte, chaque plan est porteur de symboles. Avec ce genre de film, le cinéma français a de beaux jours devant lui. La révolution est en marche, et elle a faim.