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Marie
28 critiques
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5,0
Publiée le 18 juillet 2024
Pour moi un chef d'œuvre !! Le film montre bien l'évolution historique depuis l'Allemagne nazie jusqu'aux années 60. Il permet de vraiment prendre conscience des faits : élimination des personnes dites "malades mentales", décision des médecins (gynécologue ici) et l'appui des infirmières alors qu' "un médecin est censé soigner" et non donner la mort. Cette période est traitée avec une grande justesse au niveau des cadrages, du déroulement, des ellipses. Puis le basculement brutal vers une Allemagne de l'est soviétique accompagnée d'un volte face dans le métier d'artiste mais toujours tourné vers une conformité à ce que souhaite le parti. Le passage aux années 60 en Allemagne de l'ouest montre très bien aussi la naissance de l'art conceptuel oscillant entre l' Idée à tout prix, au risque d'être faux, cherchant davantage la notoriété qu'une vérité personnelle, qui n'est vraiment plus à la mode à cette époque. Au début je pensais que le scénario allait être cousu de fil blanc mais finalement, on se laisse surprendre par les réactions du personnage principal vers la fin. Un film sur la vérité. Je suis très surprise des notes aussi basses mises par la presse jugeant ce film académique. Je ne le trouve pas si académique d'une part et ensuite quand bien même en quoi cela nuirait-il à son discours ? Un film important, essentiel : pour apprendre, comprendre, ressentir, s'interroger sur soi et sur l'avenir.
ENFIN un film qui donne un peu matière à penser, certains passages sont visuellement très beau, de supers acteurs, de supers dialogues, un super scénario, quelle claque !
C'est une très belle fresque sur l'Allemagne des années 1930 à la fin des années 60. J'ai préféré la première partie car la seconde, a mon avis, ne tient pas toutes ses promesses et laisse une impression d'inachevée.
Ce film est un chef d'œuvre Il parle des crimes du nazisme et d'art, faisant du peintre une forme de guide, celui qui peut voir ce qui est caché et toucher la vérité. En deux parties, il suit le personnage principal dans l'Allemagne nazie, en RDA puis en RFA
Un ovni cinématographique aussi précieux qu'un diamant. Le film fleuve de 3h, du réalisateur de La vie des autres sur la création artistique, la folie, l'eugénisme, l'amour, la résilience est saisissant. On suit le développement personnel et artistique d'un jeune allemand de l'Est après-guerre. Tom Schilling est très sobre et convaincant dans ce rôle impressionniste. Face à lui, la statue du commandeur est interprétée avec un cynisme glaçant par Nicolas Koch, parfait sosie de Samuel Labarthe dans ses œuvres Agatha Christiennes... Un horrible personnage passé entre les mailles de la dénazification et qui continue tranquillement à traumatiser tout son entourage. Prenant, haletant, magnétique, L'œuvre sans auteur est une œuvre majeure qui donne envie de toutes les autres. Le seul bémol réside le traitement des crimes nazis. En limitant leur description aux seuls crimes contre les allemands, le scénario est trop réducteur. Ce n'est donc pas la Liste de Schindler, mais c'est magnifique tout de même.
Un film remarquable , pas assez connu aux deux parties exceptionnelles qui s'enchaînent parfaitement. La 1ère partie est probablement le meilleur film réalisé sur la guerre 39/45 , du point de vue allemand . La déchéance , la débâcle, la férocité des nazis, mais aussi la terreur des bombardements alliés . Le bombardement de Dresde par les alliés est incroyablement filmé , une réussite , comment faire du beau d'une atrocité. tous les personnages gardent une forme de complexité, même le médecin SS. Une beauté dans la manière de filmer , des plans cadrés au cordeau , très pictural. la 2eme partie reprend les mêmes personnages , qui ont su se "recycler" dans la RFA nouvelle de s70's. il y aussi une satire désopilante du milieu de de l'art contemporain, et ses excès. Mais le personnages restent tragiques et le twsit final est formidable. Là aussi une esthétique de l'image époustouflante . Un grand réalisateur est né , très puissant , un Master , à suivre.
Certes le film dure presque 3 heures mais il est si captivant qu'on a du mal à decrocher. Si on est pas pas interessé par le monde artistique, on est cependant attiré par la vie de ce jeune homme traumatisé dans l'enfance par l'horreur du nazisme et de la guerre et qui se cherche artistiquement dans l'allemagne des années 50 et 60 partagé en 2 blocs politiques radicalement opposés . Se greffe une histoire d'amour douloureuse par l'intervention d'un personnage bourreau SS caché qui le cotoie tout le long de l'histoire. Un film magnifique avec un casting exemplaire.
Mise en scène totalement froide, ambiance téléfilm, ça joue assez faux par moment. J'ai pas réussi à rentrer dedans, l'ennui a gagné. J'ai décroché. C'est dommage ça aurait pu être bien vu les ingrédients.
Guimauve allemande. C'est bien interprété, les images sont jolies, parfois même bien choisies. Mais cette chose souffre plus que toute autre du défaut germanique post-défaite de 1945. C'est de la moraline en intraveineuse, pas du cinéma. Passons sur l'accouchement difficile qui se résout en fin de compte en trente secondes montre en main, sur le poncif des douches à gaz (pour les malades mentaux, c'est a priori des camions à gaz sans douche qui ont été expérimentés par les nazis), petites choses peu crédibles qui nuisent à la suspension d'incrédulité pour qui a un peu d'histoire. Mais le méchant de l'histoire est tellement une caricature de méchant que c'en est grotesque. Trader warning, il y a dans ce film des gentils et un méchant, mais alors très méchant. Le scénariste devrait étudier avec beaucoup de soin le film "Les Chasseurs" des Inconnus qui vaut mille fois celui-ci. Il faudrait qu'il rédige un mémoire de 200 pages sur le différence entre un bon chasseur et un mauvais chasseur. Tant d'inhumanité concentrée en un seul homme que le méchant du film allemand, c'est juste ridicule pour un être sensé. C'est peut-être le mal allemand qui ressort là. Le refus de voir la banalité du mal, la volonté de repousser le mal dans des êtres uniformément mauvais confrontés à d'autres uniformément bons, une morale de gamin de six ans qui permet de saigner la Grèce sans vergogne et d'encourager la guerre à l'Est en se trouvant moral par rapport à Hitler. Film à ne pas voir. (Surtout que c'est très long.)
Ce film allemand est très bon. Ca sent bon et fort le cinéma. Il y a des scènes très puissantes d'ailleurs dans ce film. On suit la vie du peintre G. Richter: le film s'inspire de sa vie plutôt car le peintre joué par T. Schilling s'appelle dans le film K. Barnet. T. Schilling est parfait dans ce rôle. Il est accompagné de P. Beer dont le visage est moins inconnu comme celui de S. Koch dans le rôle du professeur. A voir.
Une pépite comme peut nous en offrir Arte de temps à autre. A regarder en VO (allemand) pour bien vivre les intonations et subtilités de la voix. Les 4 acteurs principaux sont tous excellents, la reconstitution d'époque (voitures, mode, coupe de cheveux, mode vie de l'Allemagne nazie, puis la RDA) est très belle, et même si le film est (très) long, c'est un petit chef-d'oeuvre dans lequel on se laisse immerger. La cruauté nazie mêlée à l'art et l'amour, et mis en scène (et joué) de main de maître.
Film déroutant ... C'est globalement bien mis en scène - il y a quelques séquences de grandes intensités et d'autres très académiques, manquant de subtilité narrative. Les acteurs sont bons. L'ambiance historique est plutôt finement décrite. Mais le gros bémol repose sur le scénario et la compréhension de sa ligne directrice : le lien entre un discours théorique sur l'art et les émotions intérieurs, psychologiques, du héros est très maladroitement connecté. On est perdu dans des errements inutiles. Pour autant, ce film arrive a vous saisir émotionnellement : il y a une tension toute en retenue qui vous touche. Le jeu intériorisé de Tom Schilling y contribue pour beaucoup. Bref, malgré des fragilités notables, ce film, parce qu'il interpelle vos affects, capte votre attention. Cela dit, le reverrai-je une seconde fois ... ? Pas sûr ...
Quel beau film ! Cette première partie est particulièrement prenante, se passant sur une quinzaine d’années à partir de 1937 . L’art est ici au second plan derrière les événements historiques, à savoir les folies nazies puis l’utopie communiste en RDA. Les personnages sont tous super interprétés, et la beauté diaphane de Paula Beer crève l’écran . On n’est vraiment pas loin ici de l’excellence et on a hâte de voir ensuite la deuxième partie.
J’ai été bouleversé par ce film. Je ne le connaissais pas. Je n’ai pas prêté attention à sa sortie en salle. Le réalisateur embrasse 30 ans d’Histoire avec une fluidité extraordinaire. Un film malheureusement fractionné en deux parties. 3h30 ce n’est pas le bout du monde. Maintenant, le temps est relatif ; « Rendez-vous chez les Malawas » (je sais je m’acharne) fait 1H30 et c’est très long à endurer. Bref, une première partie vite avalée et une seconde tout aussi vite ingurgitée. Ces deux parties sont d’une saveur rare, délicate. Voilà un film où le réalisateur aurait pu sombrer dans un thriller classique suite à un détail, une révélation, puis une enquête, et enfin une arrestation avec un désir de vengeance ou de justice rendue. Le réalisateur ne s’inspire d’aucun code hollywoodien. « L’oeuvre sans auteur » est nettement plus subtile. Tout est presque inconscient. La vérité se révèle comme le flou des toiles peintes par Kurt Barnert. Un flou où l’on peut deviner la vérité, la souffrance, l’horreur, la beauté (la femme dans l’escalier). C’est la force de « L’Oeuvre sans auteur ». Le récit fonctionne parfaitement et alterne entre gravité, pesanteur et légèreté. Il y a en effet des scènes où l’on prend le temps d’aimer, de savourer l’art au milieu de l’horreur proposée. C’est un grand film d’amour et de l’amour de l’art sous toutes ses formes. On dit que le réalisateur s’est inspiré de Gerhart Richter. Je ne connaissais pas cet artiste peintre. On dit aussi que celui-ci ne voulait pas être cité et ne voulait pas proposer ses peintures. Qu’à cela ne tienne, peu importe le personnage, grâce à ce film j’ai appris. A cela s’ajoute la composition enlevée et lyrique de Max Richter qui renforce certaines séquences et donne une intensité à me scotcher d’émotion. Un grand bravo à Florian Henckel von Donnersmarck dont j’avais détesté sa commande U.S « The Tourist ». Qu’il choisisse au mieux ses sujets qu’on lui propose outre-atlantique, autrement, il est nettement plus efficace en nous écrivant des films comme celui-ci ou « La vie des autres ». Une mention très bien à tous les acteurs à commencer par le couple Tom Schilling - Paula Beer, interprétation toute en retenue comme la prestation de Sebastian Koch, effroyable, et pour l’interprétation de Saskia Rosendahl, déchirante. A voir en V.O si possible.