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    L'Oeuvre sans auteur - Partie 1
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    100 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 juillet 2019
    Les démons allemands par un allemand: nazis, bombes américaines, soviétiques, tout y passe. Musique curieusement "décalée", et pourquoi diable 2 parties?
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2019
    "La Vie des autres" avait connu un immense succès, critique et public : Oscar, César, Bafta du meilleur film étranger en 2007. Depuis douze ans, on attendait le prochain succès de son réalisateur, Florian Henckel Von Donnersmarck. Après un détour calamiteux par Hollywood, où il a dirigé Angelina Jolie et Johnny Depp dans The Tourist, un remake évitable d’un film français, le réalisateur allemand est de retour dans son pays.

    "L’Œuvre sans auteur" se présente comme l’histoire d’une vie : celle de Kurt Barnert, un jeune peintre en devenir, qui naît et grandit sous le nazisme, doit se conformer aux règles du réalisme socialiste qui prévaut en RDA dans l’immédiat après-guerre et finit par se réfugier en RFA dans les années soixante. Comme Fassbinder avec "Le Mariage de Maria Braun", Henckel von Donnersmarck retrace l’histoire de l’Allemagne contemporaine en racontant l’histoire d’un homme. C’est la partie la plus convenue du film, celle qui à la fois suscite le plus grand respect et crée le moins de surprises, tant le cinéma allemand – ou du moins celui qui s’exporte hors des frontières – semble s’être fait une spécialité du film historique contemporain à force de raconter l’histoire des petites gens sous le national-socialisme ("Seul dans Berlin", "Elser, un héros ordinaire") ou sous le communisme ("Le Vent de la liberté", "La Révolution silencieuse", "Good Bye Lenin !").

    Mais tel n’est pas le sujet central du film. Il s’agit plutôt de montrer la naissance d’un génie artistique. Le personnage de Kurt Barnert est inspiré du peintre Gehrard Richter, né à Dresde en 1932, installé à Cologne et devenu mondialement célèbre pour ses « photos-peintures » qui interrogent le rapport de l’auteur à son art. C’est autour de ce thème que le film se concentre dans sa seconde moitié. On y voit le jeune peintre, qui vient de se libérer du carcan de l’art officiel communiste en s’exilant à l’ouest, chercher sa voie. Le film prend le temps de l’accompagner dans ses hésitations. Et, comme de bien entendu, on assiste en direct à l’épiphanie créatrice au son de l’entêtant "November" de Max Richter.

    Ce sujet à lui seul, ne suffirait pas à nourrir une fresque de plus de trois heures – qui est sortie d’un seul tenant en Allemagne mais qui, bizarrement, en France, est diffusée en deux volets, obligeant les spectateurs à passer deux fois à la caisse. Pour nourrir la tension, le film leste notre jeune héros d’un lourd trauma familial : sa tante, la jeune Elisabeth, a été stérilisée pendant la guerre par un gynécologue SS sadique qui se révèle être le père de Ellie, la jeune femme dont Kurt tombe amoureux en 1949. Le « méchant », monstrueux à souhait, interprété par Sebastian Koch, qui jouait le rôle du dramaturge placé sur écoute dans "La Vie des autres", est excellent. C’est d’ailleurs, on le sait, l’indice de la qualité d’un film.

    On pourrait, c’est vrai, reprocher à "L’Œuvre sans auteur" son académisme. Mais ne mégotons pas notre plaisir : depuis quand n’avait-on pas passé trois heures au cinéma sans regarder sa montre ?
    Phi Phi 1
    Phi Phi 1

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2019
    Quand on a la chance de voir un chef-d'oeuvre comme "L'Oeuvre sans auteur 1 et 2", il y a un avant et... un après... Aussi fort que "La Vie des autres" et pourtant tellement différent... Mais comment fait ce cinéaste ???
    war m
    war m

    29 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juillet 2019
    Avec « L'Œuvre sans auteur », le cinéaste frappe encore plus fort, en mêlant, une fois de plus, la grande et la petite Histoire, les passés familiaux tragiques de Kurt et Ellie et les grands chambardements qui ont secoué l'Allemagne entre les années 1930 et 70.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 juin 2019
    Vu en avant première aux rencontres d'art et essai de Bretagne 2019...ce film est une déception malgré le talent du réalisateur (La vie des autres)... Film de 3 heures au total, couvrant 30 ans de l'histoire de l'Allemagne sous le prisme de la peinture depuis l'exposition de l'art qualifié de "dégénéré" par les nazis en 1937, à l'art sous contrôle de l'idéologie communiste et à l'art conceptuel des années 60.... Aucun detour, aucun bavardage ne nous sont épargnés : les internements, les chambres à gaz, Berlin en
    ruines, les poncifs sur l'art contemporain, les méchants communistes qui brident la création...
    On a droit à des caméras qui tournent autour des personnages quand ils sont contents, ou des petites chorégraphies en nettoyant des escaliers...
    Bref...Le cinéma allemand aurait-il trouvé son Claude Lellouch ?
    Sourd-titre
    Sourd-titre

    5 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2024
    Ce film nous embarque dans le cheminement artistique de Kurt Barnet, un Est-Allemand qui, depuis son enfance, est trimballé d'un totalitarisme à un autre. De l'art dégénéré abhorré par les nazis au réalisme socialiste des rouges, son parcours cahoteux le mène vers l'Allemagne "libre", plus particulièrement à Düsseldorf qui prône l'avant-garde. un autre système despotique.
    Ainsi, on apprend qu spoiler: 'en 1961, on faisait des happenings, des installations, des détournements de matériaux
    alors que de nos jours, certains veulent contemporanéiser tout ça, même déjà presque un siècle depuis Duchamp !
    Mû par une conviction émaillée de moments de doute et par l'amour de sa femme également victime des dérives nazies, Kurt Barnet trace sa voie de peintre talentueux.
    Le film dure plus de trois heures. Mais pas un seul instant, je ne me suis ennuyé.
    Il y a une réplique : spoiler: "Toi seul, tu sais si ce que tu fais est bien"
    , qui pourrait être la devise de cette épopée.
    Francis de laveleye
    Francis de laveleye

    2 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2019
    Werk ohne Autor (Never look away - Une œuvre sans auteur) de Florian Henckel von Donnersmarck
    3 heures 8 minutes de pur bonheur cinématographique, un film d'une rare générosité, d'un intérêt complexe et multiple, qui se déroule pendant un tiers de siècle. Une fresque (et vous verrez que le mot est à propos) particulièrement haute en couleurs, en contrastes, et émotions.
    Avant la guerre, en Allemagne, le nazisme annonce ses pires excès, ceux de l’eugénisme et de la race pure, débarrassée de ses anormaux par euthanasie. Après la guerre, c'est l'occupation russe, le stalinisme, puis le passage à l'Ouest.
    Tout cela est évoqué admirablement, par des ambiances, des costumes, des décors superbement rendus. Nous suivons une famille qui en croise une autre. La suite à l'écran.
    A cela s'ajoute une passionnante approche de l'art plastique, de la peinture décadente, incroyablement bien expliquée, du point de vue du IIIe Reich, au début du film. Puis, la peinture socialiste, argumentée et montrée de façon édifiante. Ensuite l'art conceptuel balbutiant dans les années 50, c'est hilarant. Et notre personnage central va devoir surmonter tout ce qui le " bloquait " dans son processus de création. Il y arrivera au prix d'efforts immenses, douloureux, et qui montrent l'extraordinaire complexité des rapports entre les personnes qui ont traversé cette époque dont, manifestement, l'Allemagne actuelle n'a pas encore soldé le prix.
    Le réalisateur avait déjà beaucoup impressionné avec son premier long métrage : La vie des autres. L'histoire est inspirée ici, pour partie, par la vie du peintre Gerhard Richter, et les connaisseurs du tableau de Marcel Duchamp seront amusés de retrouver ce thème, de façon moins cubiste, mais proche de Muybridge, l'un des photographes précurseurs du cinématographe.
    Paula Beer est l'amour de ce peintre, elle est sublime de beauté et de talent comme nous l'avions découverte dans Franz de François Ozon.
    La musique de Max Richter - La Religieuse e.a. - est un concert, des concerts successifs, et qui magnifient le film comme rarement, avec un langage sonore d'une subtile adéquation avec le récit, dans toutes ses évolutions.
    L'image de Caleb Deschanel, opérateur chevronné et célébré, est d'une cristalline beauté, ne transformant pas la réalité qui nous parait montrée sans truchement d'effets de couleur, de tonalités, d'usage d'optiques savamment utilisées. Les mouvements d'appareil sont d'une élégante sobriété, toujours justifiés, comme le sont les positions de caméra, aussi intéressantes qu'à propos, dans chaque séquence, pour en accentuer la singularité.
    Dans le film, on rappelle que Qui sauve une vie sauve le monde entier. Il est savoureux de se souvenir que cette phrase, prononcée par un SS, est issue du Talmud.
    Vous entendrez aussi cette sentence Ne détourne pas le regard, tout ce qui est vrai est beau, et ce film doit être vrai, car il est beau.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 février 2019
    C'est et ça restera sûrement mon film préféré de tous les temps. L'Art y est abordé de façon tout à fait splendide et nous raconte un côté de la guerre ignoré de presque tous. 3h05 et pourtant, pas une minute en trop. Ça aurait pu durer une ou deux heures de plus, sans problème. C'est un chef-d’œuvre qui m'a fait passé par tant d'émotions, qui m'a fait voyagé à travers l'Histoire. Mon meilleur conseil : courez le (re)voir si ce n'est pas déjà fait.
    Marco G
    Marco G

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2019
    Un film magnifique, émouvant, et réalisé de main de maître. Un voyage qui nous emmène dans l'horreur du nazisme, puis la dureté de la RDA, mais aussi par le vent de liberté artistique fou de l'occident des années 60. Il est rare qu'un film nous tienne en haleine du début à la fin, et c'est d'autant plus bluffant ici étant donné qu'il dure un peu plus de trois heures.
    J'ai hâte qu'il sorte en France pour pouvoir le conseiller à tout mon entourage qui ne parle pas allemand.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 octobre 2018
    Je me permets d'abord d'émettre un avertissement quant à certaines scènes qui peuvent choquer, dépeignant spoiler: des violences envers les malades psychiatriques et handicapées sous le régime nazi
    .

    Excellent film qui nous plonge dans l'Allemagne des années 30 aux années 60. On suit un artiste peintre qui se cherche, qui cherche son art, et qui demeure hanté par des traumatismes de son enfance. On ne s'ennuie pas, l'histoire est passionnante et l'intrigue est intelligente. La tension, la violence et les respirations sont bien utilisées. Trois heures cloué au siège dans pouvoir décrocher.
    Je traduis les mots du réalisateur à propos de son film dans son interview au Spiegel : « "Werk ohne Autor" est un film sur la capacité rare qu'on les humains à transformer des évènements furtifs de leurs vies en quelques chose de significatif. Nous sommes des alchimistes qui pouvons faire de la plaie du traumatisme de l'art dans sa forme la plus belle. »

    Bref, à voir !
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