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Régine T
15 abonnés
62 critiques
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5,0
Publiée le 19 août 2019
"Art dégénéré" ou grand art? Après la Vie des autres, Florian Henckel von Donnersmarck nous emmène dans l'Allemagne nazie et son implacabilité face aux consignes d'extermination de tout ce qui n'est pas aryen, si ce n'est qu'un gynécologue semble succomber à l'hypersensibilité d'une jeune femme qui remarque dans son bureau, le dessin d'un enfant. Tandis que dans la Vie des autres, le réalisateur nous révélait la Stasi de la RDA et la "fragilité" de l'un de ses sbires, ici c'est Sebastian Koch, campant le Professeur Seeband qui a une faille humaine. Kurt Banet, interprété par Tom Schilling, a été initié à l' "art dégénéré" par sa tante, Paula Beer, depuis son enfance, lors d'une exposition où le guide nous montre deux exemples et non des moindres : Kandinsky et Mondrian. Vient ensuite la RDA avec la même raideur que le troisième Reich, avec pour principale différence, les appellations qui changent. Une histoire d'amour se nous et le spectateur essaie de décrypter, dès le départ, le parcours des personnages étroitement unis dans l'intrigue. Un chef-d'oeuvre d'interprétation sur fond de totalitarisme et de beauté artistique.
Après l'énorme succès obtenu avec "La vie des autres" et le plantage hollywoodien de "the tourist", le réalisateur allemand Florian Henckel von Donnersmarck revient dans son pays avec un film sur l'art inspiré par la vie du peintre Gerhard Richter. Il raconte l'histoire sentimentale et artistique de Kurt Barnert, jeune garçon à l'époque où le régime hitlérien fustigeait l'art moderne comme étant dégénéré, devenu ensuite étudiant aux beaux-arts puis peintre officiel dans une RDA se consacrant au réalisme socialiste, avant de chercher sa voie à l'ouest, dans une ville, Düsseldorf, dans laquelle on ne peut arriver à percer qu'en inventant sans cesse du nouveau. Parti très fort, le film a tendance à s'essouffler petit à petit, la deuxième partie étant beaucoup moins excitante que la première. Dans ce film dans lequel il est difficile de deviner quelles sont les préférences artistiques du réalisateur, on retrouve Sebastian Koch, déjà présent dans "La vie des autres", Paula Beer, unanimement appréciée dans "Frantz" de François Ozon, et Tom Schilling dans le rôle principal.
Hâte de voir demain la deuxième partie. le film est certes académiques mais n'en est pas moins très prenant, et a le mérite d'entretenir la mémoire sur la pourriture nazie. Sébastien Koch impressionne dans un rôle de vermine froide. Des scènes difficiles même si rien n'est jamais vraiment montré.
à travers l'histoire d'un artiste , les questions sont posées , comment traverse t on les guerres , comment passe t on à la reconstruction ,que faire des traumatismes et de l'ombre des humains persécuteurs qui remettraient bien le couvert ...film très bien pensé ,interprété ,très belle musique ...bravo
Très bon film, assez sombre mais dont les scènes sont toutes comme des tableaux. On y aborde le sujet de la Seconde Mondiale via deux familles allemandes et les conséquences des choix opérés durant le IIIe Reich. Je l'ai trouvé profondément triste, surtout avec les échos encore existant aujourd'hui , car très réel.
Le film est en deux partie et pour moi c'est une excellente décision de la part du distributeur français (il me semble que c'est sa décision). Le film aurait ete sinon peut etre trop long car trop "lourd" d'un seul coup.
Une belle claque ! Superbe film, absolument poignant et sans aucun temps mort. Les deux parties sont différentes l'une de l'autre, mais elles se valent largement !
Oui un film magnifique qui cette fois embrasse non seulement l'ère Communiste "RDA" mais aussi rappelle le passé ignominieux de l'Allemagne, et aborde dans sa 2ème partie la question de la création artistique, art plastique après l'art dramatique de "La Vie des Autres", mais avec une révélation sur l'Histoire (oui les soldats Allemands étaient aussi des hommes)….Si vous ne connaissez pas l'Histoire, vous raterez plus d'un repère ( renseignez vous au minimum sur le Bombardement de Dresde.(Précision, je ne cherche absolument pas à faire oublier ou "excuser" les innombrables victimes du Nazisme ! mais il faut connaitre autant que possible la vérité, même celle qu'on préfère passer sous silence, nous cacher, comme aujourd'hui encore au Japon le rôle de ce pays dans la 2ème guerre mondiale ,r ) Pas d'effet spéciaux (hors le strict nécessaire), pas d' esbrouffe, juste un film IMPORTANT, magnifiquement interprété, le "méchant" est le grand Sebastian Koch, qui était le "bon" dans "La Vie des Autres", et aussi dans "Black Book", deux autres très grands films à mon avis, sa fille (héroïne du film) étant houée par la remarquable Paula Beer ( révélée en Franc dans "Frantz").
Quel film! quel sujet! quelle musique ! quelle réalisation ! un véritable chef d'oeuvre une nouvelle fois pour ce réalisateur allemand, merci Monsieur Von Donnersmarck. Riche d'émotions, on sort grandit, nourrit, l'art nous prend tout entier, ici traité comme jamais!
Très bon film, l'histoire est passionnante, mais pourquoi l'avoir divisé en deux parties !? Quel dommage de devoir sortir de la salle pour voir la suite.
Un film très intéressant et dont la construction scénaristique complexe donne de la profondeur. L'acteur principal est un peu en deçà du reste du casting et c'est dommage mais c'est un formidable portrait de l'Amlemagne...
Dans une restitution assez réussie des tristes années 30, le film nous emmène jusque dans les années 60. On passe évidemment par cette très sombre période de l’histoire de l’Allemagne, où il était question, entre autre, d’euthanasier les inutiles. Et c’est là que commence l’histoire du tout jeune Gerhard Richter, lorsque sa tante l’emmène voir la fameuse exposition, je cite « de l’art dégénéré », pour ce petit bonhomme c’est le déclic ; il sera peintre. La suite vous la connaîtrez en allant voir ce petit bijou de maîtrise, aussi bien dans les images que dans la mise en scène et le jeu des acteurs, une harmonie parfaite. On est scotché du début jusqu’à la fin. 4 étoiles.
Le rapprochement dramaturgique entre le rejet de "l'art dégénéré" par le régime nazi, et la promotion du seul "réalisme socialiste" par les Soviétiques, peut paraître simpliste. Il est cependant lourdement révélateur de ces deux types de totalitarisme, qui se rejoignent parfaitement dans l'abomination... La scène est ici à Dresde, cette splendeur de ville baroque rasée en février 45, sans aucune nécessité, par les Américano-Britanniques - ce bombardement aérien, véritable crime de guerre, faisant par ailleurs au moins 35.000 victimes civiles. Passons... "Kurt Barnet", un garçon peintre-né, passe d'une prime enfance sous le joug hitlérien, aux "douceurs" du communisme, la Saxe se trouvant dans la partie orientale de l'Allemagne, libérée par les Russes (au prix de nombreuses exactions, dont le viol d'environ deux millions d'Allemandes par les troupes de l'Armée Rouge...). "Werk ohne Autor" sera donc un film d'apprentissage. Où il n'est pas question que d'art, mais aussi d'amour : celui du jeune héros pour la fantasque "Elisabeth", enfant unique du professeur de médecine Carl Seeband (un gynécologue qui sait nager...), qui lui rappelle sa tante portant le même prénom, belle autant qu'exaltée, diagnostiquée schizophrène et "traitée" comme le furent de très nombreux malades et handicapés mentaux sous le 3e Reich.... Bon casting (dont Sebastian Koch, déjà dans le glaçant "La Vie des Autres" - ici dans le rôle du Dr Seeband, et Paula Beer, déjà vue pour ma part dans l'excellent "Frantz" d'Ozon, en Elisabeth Seeband), et quelques moments saisissants... Attendons la deuxième partie, pour juger de l'ensemble....
Une histoire forte et dure, très belle à regarder comme ses jeunes actrices dénudées, dans une forme très classique. On est happés et on va voir la partie 2.
Film très bien réaliser des acteurs fabuleux, une histoire intriguant qui nous fais passer par différente émotion, cela nous donne envie de voir la suite...