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    Un Couteau Dans le Coeur
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    128 critiques spectateurs

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    wem
    wem

    19 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2018
    C'est bien de temps en temps d'avoir un film qui sort du lot, un OVNI ciné, entre grand mélo et policier saugrenu, entre érotisme désuet et film de genre, entre onirisme et poésie. C'est clinquant, c'est excessifs, c'est toc, c'est assumé. Et finalement, l'ensemble constitue une expérience ciné vraiment intéressante. Vanessa Paradis est sublime dans ses scènes de désarroi amoureux. Restez pendant le générique de fin, cela ponctue très bien la projection.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2018
    Yann Gonzales propose quelque chose de vraiment peu commun avec « Un couteau dans le cœur », étrangement sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes cette année (alors que vu la teneur du film on l’aurait plutôt vu en séance de minuit). Un film qui a du interpellé le jury et ne pas le laisser indifférent malgré le fait qu’il n’ait pas reçu de prix. C’est un bien curieux mélange de cinéma suranné, d’hommage au(x) cinéma(s) bis des années 70 et 80, de thriller, de parodie, de plongée dans le milieu interlope gay de l’époque et d’érotisme, tout cela mâtiné d’une bonne dose d’onirisme et de fantastique. Et oui, tout ça à la fois! Un vaste programme en somme pour une production baroque qui flirte parfois avec le giallo à l’italienne et qui tient toujours en équilibre mais ne tombe jamais! C’est peut-être étonnant - et il faut avouer que le film ne plaira pas à tout le monde – mais tout cela fonctionne une bonne partie du temps et on est absorbé dans ce drôle d’univers durant plus d’une heure et demie. Le film tient la route sur la durée que ce soit narrativement comme sur son versant esthétique.

    Gonzales convoque tout un certain imaginaire du spectateur (qu’il ait connu cette époque ou qu’il l’ait fantasmée) ainsi que tout un pan d’un cinéma aujourd’hui révolu. Parfois, à la limite de la caricature et du ridicule, il réussit cependant à y échapper grâce à un amour que l’on sent véritable pour toutes ces peloches oubliées d’un septième art marginal, adoré par les puristes comme vénéré par les connaisseurs. Si l’intrigue criminelle a tout du prétexte et qu’elle ne tient pas toujours la route (certaines déductions des personnages et avancées de l’enquête tiennent trop du hasard), on est quand même relativement tenu en haleine par sa résolution. On a également droit à quelques notes d’humour bienvenues, en majeure partie dues aux répliques du personnage d’Archibald incarné par l’inénarrable Nicolas Maury et sa voix si caractéristique, qui détendent une atmosphère volontairement glauque et poisseuse. Si Xavier Dolan devait avoir un petit frère turbulent et diabolique, le réalisateur français en serait la personnification parfaite.

    Mais là où le cinéaste frappe dans le mille c’est au niveau formel. Si, parfois, certaines scènes semblent tout droit sorties d’un vieux clip de Mylène Farmer, cela colle parfaitement au propos et au contexte gay du film. Et l’imagerie très Pierre & Gilles, trash et dark, sied comme jamais à « Un couteau dans le cœur ». Il nous assène certains passages totalement hypnotiques à l’esthétique léchée et emballée par une bande originale adéquate, particulièrement les scènes de clubs (celle dans la discothèque lesbienne et la première scène de meurtre dans un cruising bar gay). D’ailleurs, lorsque le long-métrage se mue en slasher avec des meurtres bien sordides et violents, c’est du tout bon tant ils sont originaux dans leur mise en scène et leur exécution. Il y a bien un petit ventre mou dans la seconde partie mais l’investissement du casting dans ce film, pareil à nul autre, fait plaisir à voir. Une succession d’éphèbes, de gueules de cinéma (de Yann Collette, inoubliable dans « La Maison assassinée » à Jacques Nolot) et de retour imprévu mais délicieux (Romane Bohringer) dominée par une Vanessa Paradis peroxydée qu’on a plaisir à revoir dans un premier rôle, surtout si déjanté que celui-là. Une célébration d’un certain cinéma, du méta-cinéma presque, pour un curieux mélange de sexe, de violence et de poésie qui marque durablement les esprits.

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    HGW XX/7
    HGW XX/7

    11 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2018
    Un film étonnant, baroque et qui de façon surprenante tient finalement la route. Un univers absorbant servi par d'excellentes interprétations.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 390 abonnés 4 230 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2018
    Certains diront que « Un couteau dans le cœur » n’a ni queue ni tête, d’autres confirmeront cette idée instaurée de sperme et d’eau fraîche. Petite pastiche au Festival de Cannes 2018, Vanessa Paradis est une productrice de films porno gay à la fin des années soixante-dix. Les étalons et les garçons de tout style défilent derrière la caméra de son réalisateur interprété par Nicolas Maury actuellement dans la série télévisée « Dix pour cent ». A mi-chemin entre Bertrand Mandico, Nicolas Winding Refn et John Carpenter, le dernier film de Yann Gonzalez est un film d’horreur sur fond d’érotisme parodié. Ce film aux couleurs, musiques, décors et costumes vintages est aussi une fable poétique inclassable entre fantasme abjecte et blague sensuelle. Car entre chaque production, un tueur masqué équipé d’un énorme godemiché noir rôde et inflige de terribles douleurs à ses victimes homosexuelles. Vanessa est lumineuse et ses collègues sont fantaisistes. « Un couteau dans le cœur », on accroche ou on n’accroche pas mais une chose est certaine il ne vous laissera pas indemne.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Yann Gonzalez ne cesse d’affirmer son style et son engagement. Avec audace, il ose des prises de risques comme on en voit rarement au cinéma.

    En plein milieu sulfureux du porno gay des seventies, Un couteau dans le cœur est un vibrant hommage aux films de genre de tous bords de ces années-là. Avec lyrisme, Yann Gonzalez mélange les genres cinématographiques comme sexuels. Rempli de clins d’œil et d’hommages, on sent la maitrise et la culture du cinéaste. Il multiplie les références pour rendre grâce au Cinéma avec un grand C, à ceux qui le font et ceux qui le regardent, dans un scénario où le septième art est un personnage à part entière. Entre violence et sensualité, l’humour est toujours sous-jacent et aussi savoureux que le second degré des films de genre. Comment ne pas rire quand le tueur tue à l’aide d’un godemichet ?!

    Mais le récit n’est que prétexte à une esthétique queer, baroque et ensorcelante, le tout enrobé d’une musique hypnotique signée M83. Quand dans Les rencontres d’après minuit, les dialogues avaient une part prépondérante et magnifiaient le fond, ici dans Un couteau dans le cœur, la forme vaut plus que le fonds. Mais cette forme est un écrin, un bijou de cinéma rendant grâce aux techniques de l’image sous toutes ces formes.

    Avec talent, Un couteau dans le cœur ose, esthétise et sublime le cinéma.

    Petit conseil : allez jusqu’à la fin du générique !
    de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 141 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2018
    Après la réussite des rencontres d'après minuit, Gonzales livre un giallo flamboyant qui rappelle autant le cinéma de Dario Argento qu'un certain cinéma porno kitsch des seventies. Onirique, à la lisière du nanar à la Jean Rollin et traversé d'un lyrisme qui rappelle Gregg Araki, un couteau dans le cœur est un film foutraque et bancal traversé de moments de grâce auquel il manque peut être un scénario un brin plus travaillé. Gonzales est un cinéaste singulier qui crée des univers visuels ultra références mais d'une grande beauté plastique. Parfois drôle, souvent touchant et même émouvant, un couteau dans le cœur doit beaucoup à Vanessa Paradis et Nicolas Maury, tous deux excellents. Un bel objet filmique auquel il manque la sensibilité plus radicale encore de son précédent film.
    zorro50
    zorro50

    117 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2018
    Contrairement à ce qu'on peut lire par ailleurs, ce film n'est pas un chef d'œuvre et encore moins un navet. C'est bien un OVNI quasiment inclassable, très inventif, à l'esthétisme stylé, qui mérite d'être vu par des spectateurs à la recherche de sujets qui sortent des sentiers battus sans avoir peur d'être choqués. Pour ma part, j'ai plutôt aimé car je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
    Richard Gauthier
    Richard Gauthier

    40 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2018
    Un objet cinématographique audacieux et réussit ! Les références sont multiples au cinéma de genre des années 70 et aux séries Z ! rien ne sonne faux, les ambiances, les couleurs, les atmosphères. Enfin une Vanessa bien dirigée !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 juin 2018
    Un très beau film sur l'amour et le cinéma sous la forme d'un hommage au giallo. Touchant et extrêmement inventif visuellement.
    desiles ben
    desiles ben

    31 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2018
    Malgré les critiques très négatives des spectateurs lues ici même, j'ai voulu me faire ma propre opinion. Malheureusement, je ne peux que confirmer ce que j'ai lu. Le point de départ - des acteurs porno gays assassinés par un mystérieux tueur - aurait pu donner un excellent thriller. Au lieu de cela, l'intrigue est délaissée au profit de scènes tantôt burlesques, tantôt imprégnée de l'esthétique des boîtes gay à l'aube des années 80. Le tout donne un mélange baroque qui personnellement ne m'a pas séduit et a même fini par m'agacer.
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    31 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    Ce film tient ses promesses : je n'ai pas eu de surprises par rapport à la bande annonce. L'univers est aussi atypique, coloré, un peu baroque, un peu trash qu'on imagine.. Aussi, je trouvais la musique transcendante, avant de découvrir au générique que M83 l'avait composée. La BO est particulièrement réjouissante quand elle est utilisée pendant les scènes de meurtre, qui sont toutes traitées avec beaucoup de créativité ( personnellement, j'ai trouvé la scène de la pellicule gravée vraiment belle). Parcontre, je regrette le jeu de Vanessa Paradis, que je ne trouve pas juste... On ne croit pas à ses moments d'excitations, on ne croit pas en son rôle de folle égoïste, parce qu'elle est trop douce pour lui ! Elle cherche trop à être touchante, profonde, provoc, et ça ne marche pas vraiment! Les jeux, dans leur ensemble, sont inégaux : Nicolas Maury est dans le second degré permanent. Bertrand Mandico est un real de génie...mais sûrement pas un acteur ( après, on aime bien sa présence, qui présage la sortie prochaine d'Ultra rêve). Quelques garçons sont pas mal, comme Thibault servière que j'aimerais revoir dans de prochains films.
    Raw D
    Raw D

    10 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2018
    Une oeuvre de toute beauté, à la fois drôle et tragique, unique et belle. Ce film est une merveille cinématographique tant au niveau émotionnelle que de la photographie et des décors, il fourmille d'idées, se nourrit du cinéma des années 70 tout en étant très personnel et actuel. Il a plusieurs niveaux de lectures : on peut le prendre comme un thriller aux accents burlesques, un grand film sur l'amour passionnel, un témoignage d'une époque révolue et presque oubliée ainsi qu'une parabole sur le SIDA et le conservatisme/puritanisme. Des acteurs souvent brillants, une BO sublime ... un très beau film.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2018
    C'est assez dur d'émettre une critique sur cette histoire.
    C'est un récit très particulier racontant des meurtres commis sur des hommes qui jouent dans des pornos gays.
    En parallèle, la réalisatrice de ces films est en plein désarroi sentimental.
    Ce film combine plusieurs choses : le porno, le milieu gay, l'amour, des meurtres, une enquête et tout cela se passe à Paris en 1979.
    Ce film n'est pas tout public et ne peut forcément pas plaire à tout le monde fatalement.
    En tout cas, dans l'ensemble j'ai bien aimé car la réalisation est bien faite et surtout c'est prenant et inquiétant.
    Je décide de mettre comme note 3,5 / 5.
    bbnut
    bbnut

    12 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2018
    excellent film, qui sort complètement des sentiers battus et du tout venant de la production cinématographique. l'image est magnifique et les acteurs sont excellents, Nicolas Maury en tête. le film reste en tête comme l'ovni qu'il est, parfait mal aimable et mal aisant, mais ça fait du bien.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juin 2018
    Que les choses soient claires, ce film est un ovni qui ne plaira au plus grand nombre pour la simple et bonne raison qu’il s’adresse pas au grand public. Mais en ce qui me concerne il m’a tenu en haleine du début jusqu’au générique de fin.
    Film romantique, fantastique, d’horreur, pornographique et poétique, porté par d’excellents comédiens, Vanessa Paradis bien évidemment en tout premier lieu.
    Ce qui avec un mauvais casting aurait pu être un film de série Z est objet cinématographique qui deviendra j’en suis sûr complètement culte au fil du temps. Le réalisateur sait exactement où il veut aller, avec qui et par quel moyen nous y emmener,. Les amateurs de cinéma d’auteur doivent aller le voir!
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