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Ufuk K
518 abonnés
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4,0
Publiée le 21 décembre 2018
" un couteau dans la coeur" étrangement sélectionné au dernier festival de Cannes est une petite pépite. En effet nous sommes proches d'un chef oeuvre selon moi, je fus subjugué devant l'univers des années 1970 du film avec un scénario trash, pop et glauque dans les traces d'un tueur en série acteur porno gay avec en fil rouge l'amour passionnelle entre deux femmes avec une vanessa paradis qui joue le rôle. dommage que le film part un peu dans tous les sens.
Film romantique, onirique, flamboyant. les qualificatifs manquent pour parler de cette oeuvre qui ne ressemble à aucune autre et qui confirme le talent du réalisateur Yann Gonzalez. Les images sont sublimées par la magnifique musique de M83. A voir et à revoir.
Quelques bonnes choses et beaucoup de remplissage référencé dans ce deuxième long-métrage de Yann Gonzalez.
L'esthétique du film est volontairement cheap (décors approximatifs, jeu des acteurs pas toujours juste, dialogues artificiels, caméra filmant à la va-comme-je-te-pousse), dans l'esprit des films pornos homos qu'on voit tournés à l'écran.
Si vous n'êtes pas rebuté par cet aspect queer et carton-pâte, il y a une chance que vous trouviez un intérêt à cette histoire de tueur en série qui assassine ces victimes au godemichet tranchant. Le film est finalement bien construit et la révélation finale de la raison des assassinats est assez plaisante.
Il manque toutefois un degré de maîtrise au film (ou un grain de folie supplémentaire, c'est selon) pour déclencher une franche adhésion. Vanessa Paradis doit jouer une grande palette d'émotions, qui semblent excéder ses compétences : c'est aussi une des limites de ce film, qui emprunte au giallo son esprit, sans en en posséder la démesure baroque.
C'était pourtant sans a priori que je suis allé voir le second film de Yann Gonzalez mais peut-être que ma raison a pris le dessus et m'a laissé démuni face à tant de fantasmagorie ? Au début intrigué, voire même séduit par ses teintes rétro et cet humour vicieux, je me suis retrouvé totalement lessivé quand les genres se conjuguent pour former un gros pot-pourri étrange et vraiment indigeste... Entre thriller psychologique, histoire d'amour, porno gay et slasher, "Un couteau dans le coeur" étouffe notre interêt par un trop plein d'esthétisme, extrêmement bourratif et une ligne narrative brouillon et mal agencée. Ce qui pouvait être de la pure curiosité dans la première partie se transforme en un ennui, un questionnement face à une oeuvre qui ne nous parvient absolument pas, paraissant absurde, sale et bâclée. Pourtant, voir Vanessa Paradis à contre emploi dans ce rôle de productrice alcoolo de porno gay, à la fois agressive et dévastée, et Nicolas Maury, en bras droit maniéré, très drôle par son décalage naturel ne suffit pas pour adhérer à cette créature difforme. De plus, les nombreuses images mentales et saturées ainsi que les scènes de club électrisantes font pencher le film vers l'expérimentation ce qui fait perdre en qualité et en longueur : j'ai personnellement trouvé ces passages laids digne d'un vidéaste qui expérimentent tous les filtres de sa nouvelle caméra ou son nouveau logiciel de montage. Même si ça répond à une volonté esthétique en mode 70's, le résultat est pathétique et diminue considérablement l'intensité narrative. Exercice de style kitsch et fétichiste, absurde malgré lui et au final surjoué, je me suis fait la réflexion pendant tout le film "Mais à combien s'élève le salaire de Paradis pour qu'elle ait accepté de jouer dans un tel navet ?... Et en plus le rythme est lent, mal dégrossi : c'est de l'esthétisme au détriment des acteurs pour au final un résultat ridicule. Dommage, car en voulant trouver quelque chose à sauver, la trame du thriller était pourtant bien partie.
Mais qu'est donc aller faire Vanessa Paradis dans cette galère. Sa carrière ne risque pas de redécoller avec ce film arty pour cinéphiles hardcores .Mal filmée, jouant souvent mal et peu crédible en amoureuse lesbienne, le réalisateur ne semble pas beaucoup l'aimer, beaucoup plus à l'aise à filmer des jeunes hommes nus dans un simulacre de porno gay, pas très drôle. Des audaces formelles, beaucoup de références et une bonne musique ne suffisent pas à sauver un scénario indigeste. L'apparition incongrue de Romane Borhinger fait aussi peine à voir. Triste.
Du sang, du sperme et des larmes. Oups, voici un programme bien audacieux, pour un film français serait-on tenté d'ajouter puisque la mode veut que l'on considère généralement notre cinéma comme frileux et aseptisé, analyse un tant soit peu rapide, d'ailleurs, mais c'est un autre débat. Un couteau dans le coeur affiche d'emblée la couleur, nous sommes dans l'excès, à tous points de vue, des sentiments en particuliers, et sans tabous aucuns, en revisitant la fin des années 70 et un genre de cinéma très spécifique et souterrain, à savoir le porno gay. A défaut d'un récit à la construction bien échafaudée, avec son intrigue policière qui n'a qu'une importance très relative, c'est la stylisation extrême du film que l'on remarque et qui se démarque. Un hommage appuyé au giallo dont Un couteau dans le coeur emprunte de nombreux codes, notamment dans son aspect gore et dans une interprétation générale pour le moins aléatoire. Dans cet univers-là, Vanessa Paradis ne fait pas tâche, loin de là, marquant des points dans un jeu toujours juste, à l'opposé de ses petits camarades, sans pour autant sembler à côté du film. Elle semble même bien s'amuser, en réalité. Pour autant, Un couteau dans le coeur, avec ses variations chromatiques et ses ruptures de ton a du mal à passionner, comme si le film ne cessait de chercher à privilégier la forme à un fond évanescent sans paradis. Ceci est sans doute valable pour la majorité des gialli aux scenarii la plupart du temps improbables voire grotesques mais le réalisateur, avec le recul et un talent qui est indéniable, avait les moyens de s'éloigner du pastiche et de faire oeuvre plus originale et personnelle.
film ovni mais d'une grande beauté !! un mélange de genre qui en déconcertera plus d eux mais après tout c'est bien ça le cinéma : nous faire sortir de notre "zone de confort", nous interroger, nous déranger, nous questionner, nous bouleverser... la réalisation est excellente, les couleurs, la musique, un nicolas maury excellent et une vanessa en très grande forme dans un rôle ou justement elle ne l'a pas Je recommande sans hésiter !! et en effet rester après le générique car la scène finale est sublime
Grotesque, ennuyeux, mal joué, des dialogues nuls, bref un vrai nanar même pas drôle, sans tension, ni intrigue. On se demande vraiment en dehors de la présence de Vanessa Paradis au générique, dont d'ailleurs la prestation est au niveau du film, comment un tel objet a pu être sélectionné à Cannes.
De temps en temps, arrive dans la compétition cannoise un film dont l’immense majorité des spectateurs se demande ce qui a pu justifier une telle sélection. A ce sujet, on se souvient encore de "Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)" de l’ineffable Apichatpong Weerasethakul. C’était en 2010 et l’incompréhension avait bondi à des niveaux stratosphériques lorsque ce que beaucoup considéraient comme un navet fumeux s’était vu décerner la Palme d’or. Cette année, "Un couteau dans le cœur" est venu s’ajouter en dernière minute dans la sélection et, de nouveau, on se demande quelle mouche a bien pu piquer Thierry Frémaux au moment de ce choix. Entendons nous bien : nous n’avons aucun a priori négatif sur les films queer, sur les thrillers mettant en scène un tueur en série homo, sur les films s’intéressant aux tournages de films pornos gay en 1979 ainsi qu’aux amours contrariées d’une productrice portée sur l’alcool et incarnée par Vanessa Paradis. Aucun a priori ! Mais encore faut-il que le résultat ne soit pas ennuyeux, affligeant et grotesque, que la mise en scène soit solide, encore faut-il que le jeu des comédiens soit convaincant. La moindre des choses lorsque les modèles revendiqués par le réalisateur ont pour noms Dario Argento, Brian De Palma et Paul Verhoeven. Or, même si on a l’indulgence de voir dans le personnage de l’homo tueur d’homos l’annonce de l’arrivée imminente du sida, on se retrouve face à un film tellement bête qu’on se demande s’il faut en rire ou en pleurer.
Un superbe et flamboyant giallo où Vanessa Paradis trouve vraiment le rôle de sa carrière en productrice aux amours troublés. Ce qui frappe ce sont ces images, ces sons et bruitages énigmatiques qui donnent toute son étrangeté au film. Et surtout ce ton si audacieux et libre qui fait que le film pousse toutes les barrières pour offrir au spectateur un slasher de passion et de sang.
A part certaines scènes plutôt réussies et d’un ton parfois expérimentales, ce film est difficile à ovationner, que se soit par le scénario affligeant et l’interprétation fausse et assez désastreuse en générale, peu de choses donc à retenir de ce film qui ne sera pas à marquer d’une pierre blanche. Très décevant.
Malgré un côté glauque inhérent à l'histoire, j'ai aimé ce film qui tient en haleine et dont l'atmosphère est assez envoûtante par rapport à la réalisation et à la reconstitution des années 70. A ne pas mettre devant tous les yeux mais c'est réellement un film très intéressant à voir.
Je recommande vivement ce film qui ne ressemble qu à lui meme... les acteurs sont magnifique et Vanessa Paradis tient le film jusqu'au bout des doigts...Yann Gonzales nous emmene dans un univers complement barrer dans une époque que j' ai tjs aimer... Et puis cette histoire d' amour poignante ...je le conseil bien évidement car ca c' est du cinema
Objet filmique non identifié à ne pas mettre malheureusement entre toutes les mains. Non pas parce que le film se déroule dans le milieu du porno gay des années 70 mais parce qu'il déborde de références cinéphiliques qui passeront à la trappe aux yeux d'un spectateur lambda. Et c'est dommage car Yann Gonzalez nous offre une vraie proposition de cinéma, un vrai regard mêlant iconoclastie, romantisme, hommages assumés, revendiqués et maîtrisés au maître du giallo italien, Dario Argento ou à la virtuosité formelle dans l'utilisation de l'espace du Brian de Palma de "Pulsions". Il sait parfaitement marier les fêlures d'une Vanessa Paradis, totalement iconique à la force d'un Nicolas Maury qui démontre une puissance de jeu opposée à son beau personnage de "10%". Et il sait surtout réinventer le cinéma en mêlant adroitement des images aux styles très différents, une musique de M83 inventive, sensuelle et inquiétante et des plans ou des valeurs de plans audacieux. Un auteur en devenir s'il parvient à se départir de sa cinéphilie.