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Yves G.
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1,5
Publiée le 27 juin 2018
À Paris, en 1979 Anne (Vanessa Paris) est productrice de films pornos gays. La rupture avec Loïs (Kate Moran), sa projectionniste, lui brise le cœur. Mais la vie continue avec les tournages qui s'enchaînent. Anne confie la production de son nouveau film à Archibald (Nicolas Maury) Bientôt un mystérieux tueur masqué prend pour cible ses acteurs et les assassine l'un après l'autre. Son arme : un couteau dissimulé dans un godemiché noir (sic).
Yann Gonzalez réinvente le giallo, aux confins du polar, du slasher et du porno. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard qu'il filme son histoire à la fin des années 70, au temps de l'apogée de ce sous-genre italien dont Dario Argento fut le réalisateur le plus célèbre. Ce retour dans le temps lui donne l'occasion de filmer un cinéma artisanal, en train de se faire, avec un équipement qui apparaît aujourd'hui délicieusement vintage.
Comme Bertrand Mandico - qui joue un petit rôle - Yann Gonzalez s'affirme dans le paysage cinématographique français sur un créneau bien particulier : celui du cinéma queer, underground, une sorte de Jean-Jacques Beneix gay, de Patrick Chéreau esthétisant, de Robin Campillo maniériste. Son premier film, "Les Rencontres d'après minuit", l'histoire très théâtrale d'une partouze contrariée avec Béatrice Dalle, Eric Cantona (sic) et Fabienne Babe, annonçait la couleur. "Un couteau dans le cœur" continue dans la même veine.
L'audace transgressive de son réalisateur, sa réputation scandaleuse lui a ouvert les portes de la sélection officielle. Il a été projeté en compétition officielle à Cannes le mois dernier. Il n'y a même pas fait scandale, signe que les mœurs ont évolué et que les festivaliers en ont vu d'autres. Il en est revenu bredouille, preuve qu'il ne mérite guère qu'on s'y arrête.
Quel plaisir de voir un tel film dans le paysage cinématographique français en 2018 ! Avec "Un couteau dans le cœur", Yann Gonzalez rend hommage à tout un pan du cinéma qu'il admire. Nous sommes à Paris à l'été 1979. Anne est productrice de pornos gays et follement amoureuse de Loïs dont elle a du mal à accepter son choix de rupture. Lorsqu'un tueur armé d'un gode-michet dissimulant un couteau commence à s'en prendre à des acteurs ayant tourné pour Anne, celle-ci voit sa vie basculer. Dès le début, "Un couteau dans le cœur" frappe par son imagerie digne d'un giallo des années 70. Meurtres sauvages, couleurs vives et saturées, fétichisme morbide, tout est là pour le pur plaisir des cinéphiles. A mi-chemin entre Dario Argento et Nicolas Winding Refn, Yann Gonzalez impose son style avec une telle vivacité et un tel amour du cinéma qu'on ne peut qu'adhérer à la proposition. Le problème vient finalement du scénario dont l'intérêt s'étiole un peu au fil du récit. Il est vrai que c'est la forme qui prime ici avec des images superbes. Et puis des acteurs incroyables. Vanessa Paradis, se livrant totalement dans son rôle de productrice follement amoureuse (quitte à en faire un peu trop) mais aussi l'irrésistible Nicolas Maury ou encore la fascinante Kate Moran. De quoi alimenter bien des fantasmes cinéphiles et d'en faire découvrir d'autres !
Si le but était de lutter contre l'homophobie c'est raté car avec ce qui est montré dans ce film ça ne peut que la renforcer.... c'est glauque ...pourquoi lier la pornographie en plus très mauvaise avec l'homosexualité ? où est l'amour dans tout ça alors que entre deux êtres du même sexe il peut y avoir de grandes histoires d'amour... De plus c'est très mal joué , une vraie caricature !
Grosse déception... surtout après toute la publicité qui a été faite à ce film! Je dirais même que c'est le navet 2018... tout sonne faux mais pas un bon faux genre De Palma, Argento (allons plutôt revoir les originaux qui sortent cette semaine en salle, plutôt qu'une pâle copie) et surtout le premier Almodovar, avec un style, ici c'est du plagiat bancal pour se faire plaisir et épater les festivaliers de cannes en mal de surprise et de scandal... un film bien gentillet au final, du queer des années 1990s et surtout un grand ennui, on a hâte que ça se termine au plus vite pour l'oublier !
Mélanger giallo et mélo est le projet de Yann Gonzalez avec "Un couteau dans le cœur". Le film fait le pari d'être presque constamment dans un excès sentimental et formel en usant de dialogues littéraires, superficiels, récités de manière très décalée et en parodiant l'univers visuel des porno des années 70. Visiblement très attaché à réaliser un "film de mise en scène", Gonzalez a oublié d'écrire un scénario convenable et des personnages consistants. Il ne parvient pas à faire ressentir la complicité qui existe entre eux et encore moins à lier l'histoire d'amour aux meurtres en série; cette incapacité à articuler les principaux axes narratifs sont dus à une outrance généralisée dans la direction d'acteurs mais aussi à des ficelles scénaristiques aussi aberrantes qu'incompréhensibles – le cinéaste se donne un mal fou à faire avancer son enquête ridicule alors que l'on se fiche de savoir qui est le tueur. On comprend mieux à la vision des "Garçons Sauvages" de Bertrand Mandico, sorti également cette année, et d' "Un couteau dans le cœur", pourquoi les deux réalisateurs s'entendent bien tant leur cinéma est plus imagé que mis en scène, coloré mais souvent peu inspiré, à la différence que Gonzalez croit un peu plus au montage alterné, comme lors de scènes de meurtres assez époustouflantes où l'on peut enfin voir un grand déploiement formel avec un travail minutieux sur la variation des couleurs et sur une progression en même temps sonore et dramatique. Parfois fulgurant mais très souvent ennuyeux et inconséquent, le film échoue principalement à cause de son idée erronée du romantisme, soit "pousser à fond tous les curseurs du sentiment" : on a connu plus nuancé !
Le cinéaste Yann Gonzalez fait beaucoup d’efforts pour dévoiler une réalisation inventive et colorée façon Brian De Palma. Sauf qu’il n’apporte aucune consistance à ses plans qui semblent appartenir à un mauvais film étudiant de fin d’étude. C’est une mise en scène intellectuelle de cinéphile, un patchwork de formes cinématographiques qui n’a strictement aucun sens (au contraire d’Under the Silver Lake).
J'ai adoré l'esthétique de ce film plus que l'histoire, un peu trop tirée par les cheveux. Il est cependant très amusant tellement il puise dans la ringardise d'une époque magique et qui plus est, dans l'univers du porno gay en 16 mm.
Film ouvertement gay, Un couteau dans le cœur est aussi la déclaration d’amour d’un cinéaste à une époque largement fantasmée, celle des cinémas de quartier qui diffusaient à une foule interlope des œuvres d’exploitation. Il le fait dans les formes en reprenant à son compte une esthétique pastichant le giallo. Finalement, ce qui déplait à bon nombre de spectateurs vient du fait que le cinéaste mélange l’atmosphère trouble, mais commerciale du giallo avec des thématiques qui appartiennent clairement au film d’auteur français tendance prise de tête. D’ailleurs le beau personnage incarné par Vanessa Paradis est le reflet de cette dualité, à la fois désireuse de faire du fric facilement avec du porno, mais cherchant aussi à trouver une certaine légitimité artistique auprès du public de ses films. Si la résolution de l’intrigue n’est pas le point fort du métrage, on peut saluer l’interprétation générale, le culot de certaines scènes à une époque de politiquement correct, ainsi que la bande son de M83 toujours aussi puissante. Bref, ceux qui ont aimé Les rencontres d’après-minuit comme moi devraient apprécier ce nouvel opus de Yann Gonzalez.
Contrairement à ce que les critiques laissent entendre, ce film est loin d'être le chef d'oeuvre annoncé. Copinage? Sans aucun doute, ou alors un problème de vue qu'il faut vite régler. Le problème de ce "couteau dans le coeur" n'est pas son côté soit disant "ovni" qui lui confèrerait un statut particulier, c'est surtout d'un manque de travail qu'il souffre. Piquer des plans ça et là à De Palma, Hitchcock ou Dario Argento, dans un grand mouvement de cinéphilie fétichiste n'excuse pas un scénario mal écrit et un cruel manque de mise en scène ou de direction d'acteurs. Vanessa Paradis est en roue libre, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Mais la pauvre n'y est pas pour grand chose, elle n'est pas aidée par des dialogues indigestes et des situations grotesques. Il n'y a aucun mystère dans ce "couteau" là, tout est expliqué, ré-expliquée à grand renfort de voix off et d'un montage en flashback lourdingue. Bref, l'ennui pointe le bout de son nez assez vite. "Le couteau dans le coeur" vous fera penser à ces gens qui aiment les mêmes films que vous, mais clairement pas pour les bonnes raisons. Ce petit sentiment agaçant de voir ses cinéastes, films, musiques aimés singés sans talent par quelqu'un qui dit les aimer autant que vous. Un couteau dans le dos en résumé.
Vanessa Paradis et Nicolas Maury brillent dans ce très beau film à a poésie cinéphile, sombre et violente. Un des plus beaux films français de l'année, à n'en pas douter.
Un couteau dans le cœur fait partie de la vague de films français se référant au cinéma de genre des années 70 et 80. On peut ainsi trouver dans le film de Yann Gonzalez une forte influence du cinéma d’exploitation de cette époque (John Carpenter, Dario Argento, Brian De Palma…) et notamment du cinéma pornographique qui est le milieu dans lequel se déroule le récit. Cela peut expliquer que le cinéaste ait accepté un jeu d’acteur assez approximatif (celui de Vanessa Paradis, souvent faux, choque notamment par cet aspect) et le côté totalement irréaliste s’imposant au fur et à mesure. Cependant, ces deux aspects, pouvant intriguer au départ, ont rapidement tendance à agacer : il aurait été possible de donner une ambiance surréaliste sans pour autant offrir des trous béants de scénario rendant le tout non crédible (Vanessa Paradis qui se trouve trop rapidement sur la piste du véritable coupable alors que la Police ne semble pas en avoir l’ombre d’une !). On peut donc être attristé de voir traiter un milieu intéressant car peu évoqué à l’écran (le cinéma gay des années 70 à une époque où l’homosexualité était encore considérée comme une maladie) dans un style proche du nanar et caricatural (les gays présents dans le film ressemblent souvent aux clichés dont ils étaient l’objet à cette époque). Un film qui avait du potentiel et qui est au final à ranger du côté des nanars.
Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: le vrai tueur, c'est le sida. Tous les ingrédients sont réunis : jeux d'acteurs approximatifs, dialogues improbables, clichés à gogo, situations grotesques, parodies parfois assumées, effets sonores d'un autre âge...On tient la comédie de l'été ! Il reste juste quelques plans un peu sérieux, léchés voire arty réunis dans la bande annonce. On se demande bien pourquoi tant ils alourdissent le reste.
Avis partagé. Le film ne m a pas plus, mais pas déplu pour autant. Il a des qualités, il peut suggérer de la réflexion.
J ai déjà vu des films dans ce genre d univers, des films avec Élina lowensohn (qui joue la mère de Guy dans le film). Le film m a intrigué car surtout dans la seconde moitié -après le pic mic- j ai retrouvé une atmosphère qui m a rappelé notre dame des hormones, d autres films étranges, oniriques et fascinants. Je n apprécie pas mais ne trouve plus cela aussi inintéressant qu avant avec l expérience.
Il y a une ambiance, un univers, de l autodérision (par exemple la façon de jouer d archibald : doux mélange de sur-jeu, de jeu distancié mais aussi jeu réaliste). J ai trouvé fascinant ce personnage d archibald, sûrement trop caricatural et pourtant qui me semble très bien fonctionner.
Avec le recul du film fini, j ai l impression que le film fait une sorte de mise en abime. Les films tournés au début du film sont plus terre à terre, plus premier degré comme les scènes pour les représenter dans « un couteau dans le cœur ». Pourtant l étrange est présent tout au long du film. Ainsi lors du premier coup de téléphone, cette traversée d un quai avec un téléphone illuminé au bout, la conversation tenue, les deux relèvent plutôt de l étrange, mais on n y prête peu garde car on ne sait pas encore à quoi s attendre du film, cela n apparaît que plus tard.
Le film déplaira à la plupart mais plaira probablement à qui aime être bousculé
J'étais pourtant enthousiaste, mais la déception fut amère ! Le scénario est tiré par les cheveux, l'intrigue n'est pas prenante (j'étais à peine curieux de savoir qui était le tueur), le jeu d'acteur est mauvais... J'avais l'impression de regarder un téléfilm français des années 80'. Pour les fans de thriller, passez votre chemin !
film de genre avec un.style années 70 assumé,mais pour l'histoire et la tension malsaine de tueur en série , c'est raté aucune surprise ni réelle émotion de ma part pour les personnages..