Votre avis sur La Favorite ?
4,0
Publiée le 22 février 2019
Yorgos Lantimos qui va se risquer dans un drame historique à la cour d’Anne Stuart ? J’avoue que ça m’a mis la puce à l’oreille. Je me demandais comment l’auteur grec allait pouvoir exprimer son esprit farfelu dans un genre cinématographique aussi codifié. Eh bien – surprise – le bon Yorgos a décidé de s’assagir un peu pour mieux faire coïncider ces deux univers : celui d’Anne Stuart et le sien. Ainsi se retrouve-t-on avec une intrigue assez classique de conspiration de palais et de lutte d’influence mais le tout est clairement imprégné d’une espièglerie, aussi bien dans la forme que dans le fond, qui sait apporter le souffle (et le souffre) nécessaire pour dynamiser le tout. On sent dans la réalisation de Lanthimos l’envie de malmener ses personnages en même temps que de les prendre en pitié. Les lieux et les codes sociaux sont clairement des entraves qui oppriment ces hommes et ces femmes, les poussant régulièrement à l’absurde, au ridicule ou au vice. Aussi, chercher de l’humanité dans ce monde de fou revient à s’exposer. Et ceux (et surtout celles) qui savent jouer de ces faiblesses deviennent les rois et les reines de ce théâtre (politique) de l’absurde. Et avec cette fresque historique Lantimos sait donc se montrer sage, il n’en reste pas moins juste. Par des lentilles de très grand angle il parvient à la fois à apporter une distorsion des lignes suggérant une certaine oppression par le lieu, autant qu’il parvient à apporter de la vitesse et du dynamisme dans la plupart des dépassements opérés. Tout ceci ne traduit que d’autant mieux toutes ces tensions refoulées par chacun, puissant moteur des uns comme des autres. Et j’avoue que j’admire d’autant plus la mesure que l’auteur a su mettre dans son œuvre qu’il est parvenu à insuffler une vraie tension sexuelle aussi malaisante qu’elle est liée à chaque fois à des rapports de pouvoir, de domination et de manipulation, mais tout en sachant s’arrêter là où il faut, sans sombrer dans une sorte de racolage malsain. Bien évidemment, si l’exercice fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que l’ami Yourgos a su réunir de l’autre côté de la caméra un trio Weiz / Watson / (et surtout) Colman remarquable d’efficacité. Alors après, certes, cela reste malgré tout, dans l’ensemble, assez classique aussi bien dans le propos que dans la démarche globale, mais ne serait-ce que pour ce dynamisme de forme et l’efficacité de l’interprétation, je dois bien le reconnaitre : j’ai été conquis. Donc bravo Yorgos ! Mais bon, après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
4,0
Publiée le 7 février 2019
Anne (Olivia Colman) est reine d'Angleterre dans les premières années du dix-huitième siècle. Malade de la goutte, cyclothymique, gloutonne, elle ne prête guère d'attention aux affaires du royaume, notamment à la guerre qui fait rage avec la France, et en a délégué la charge à sa favorite, Lady Sarah (Rachel Weisz).
Cousine de Lady Sarah, Abigail Hill (Emma Stone) a été réduite par les revers de fortune de son père à s'employer comme servante à la Cour. Mais grâce à une concoction d'herbes qu'elle prépare pour apaiser la goutte de la reine, la jeune femme entrevoit la possibilité de s'attirer ses grâces et de retrouver son rang.

"La Favorite" déboule sur nos écrans précédé d'une flatteuse réputation. La critique l'encense - à l'exception de "Libération" ("un barbouillis d’images qui s’affaissent sous leur propre poids") et des "Inrocks" ("Prostré derrière sa malice dont il se gargarise grassement, [le cinéma de Lánthimos] semble condamné à rester éternellement englué dans l’admiration de son propre génie"), qui prennent méchamment le contrepied de leurs confrères . Le film a raflé une moisson de récompenses à la "Mostra" de Venise et aux "Golden Globes" en attendant sa probable consécration aux "Oscars" dans quinze jours.

Yórgos Lánthimos est un jeune réalisateur grec surdoué qui, à l'instar d'un Alfonso Cuarón, d'un Denis Villeneuve ou d'un Alejandro Iñárritu, après avoir fait ses premières armes dans son pays ("Canine" en 2009, "Alps" en 2011), a tapé dans l’œil des studios hollywoodiens ("The Lobster" en 2015, "Mise à mort du cerf sacré" en 2017). Dès les premières images, on reconnaît sa patte. L'image est particulièrement soignée, qui nous plonge dans le même état de confusion que la reine malade : longs travelings, très larges objectifs, effets "fish-eye" refus du champ-contrechamp rapetissent les personnages, les isolent dans des espaces immenses, tordent les lignes droites. La bande son est tout aussi intrigante, mélange de musique baroque et sérielle.

"La Favorite" est un titre singulier pour un film pluriel. Il met en scène trois femmes : une reine et deux favorites. Des trois actrices, il est difficile de distinguer la meilleure. Qu'Olivia Colman soit en lice pour l'oscar du meilleur rôle et les deux autres pour celui du meilleur second rôle n'a guère de sens. Bien entendu, c'est pour Emma Stone que j'ai les yeux de Chimène (la bisexualité des personnages m'autorisant cette audacieuse métaphore). Elle joue à merveille la jeune ingénue, moins naïve qu'il n'y paraît. Mais force m'est de saluer aussi la maîtrise de Rachel Weisz, impériale de froideur, de beauté et de rage.

"La Favorite" a la cruauté sadique des "Liaisons dangereuses", l'ironie flamboyante de "Amadeus", la sophistication baroque de "Meurtres dans un jardin anglais". Un chef d’œuvre.
4,5
Publiée le 17 février 2019
Comme toujours avec Lanthimos, la mise en scène est au cordeau, pour nous présenter ici un trio diabolique de femmes pour accéder au pouvoir ou pour s'en approcher. Exit les hommes ramenés uniquement à leur fonction de soldats, de courtisans de ministre. Ce qui est peint ici c'est la féminité dans toutes ses facettes, de la plus attachante à la plus perverse. Et le tout servi par des dialogues subtils et une photographie qui resserre les plans pour nous en livrer l'essentiel.
4,5
Publiée le 22 octobre 2018
Après les déconcertants « The Lobster » et « Mise à Mort du Cerf Sacré », le cinéaste grec revient avec une nouvelle fable d’humour dérangeante. « La Favorite » est un film à costume qui se situe dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. La reine Anne, OIivia Colman, a la santé fragile et délègue la gestion du pays à son amie Lady Sarah, Rachel Weisz. Un jour Abigail Hill, une nouvelle servante arrive, Emma Stone. Elle est alors prise sous l’aile de Lady Sarah pensant faire d’elle une alliée. Mais la servante voit une occasion de retrouver son titre de Lady et va dangereusement se rapprocher de la reine. Entre situations extrêmement loufoques et mise en scène anxiogène, le film ne nous emmène jamais dans la direction attendue. Il fallait pourtant se douter qu’avec Yórgos Lánthimos aux commandes, le film ne serait pas qu’une simple querelle de titres. Le cinéaste nous fait douter chaque minute sur la méfiance à avoir entre la manipulatrice ou la vipère. Est-ce l’amour et la vérité qui triomphe ou le mensonge et la fourberie ? Les actrices sont sidérantes tellement elles habitent leur personnage avec conviction. Les acteurs secondaires comme Nicolas Hoult apportent également une valeur à cette histoire imprévue, déroutante et jubilatoire.
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4,5
Publiée le 4 février 2019
Et un film en costumes pour Yorgos Lanthimos. Ceux qui s'attendent à ce que le cinéaste grec dépoussière l'histoire anglaise ne seront pas déçus. La favorite est à peine moins radical que Canines ou The Lobster mais comme il est fidèle, dans les grandes lignes, à l'histoire du règne d'Anne d'Angleterre, le film marque un renouvellement bienvenu dans la carrière du réalisateur. La favorite raconte la guerre farouche qui opposa la favorite de la reine à sa cousine, qui n'avait pas d'autre objectif que de la supplanter, quitte à utiliser les plus basses manoeuvres pour y parvenir. C'est à un combat de garces (c'est le terme le moins trivial que l'on puisse utiliser) auquel le spectateur est invité à assister avec moult injures et actes d'une moralité douteuse. En même temps, c'est une lutte politique sans merci qui s'engage puisque ces femmes influencent voire dirigent toute la diplomatie anglaise de l'époque, dans le contexte d'une guerre contre la France (nous sommes au début du XVIIIe siècle) et de l'opposition entre Whigs et Tories. Une cour des grandes où tous les coups sont permis et les hommes des objets que ces dames traitent selon leur bon vouloir. Ceux qui n'aiment pas le cinéma de Lanthimos trouveront sans doute le film vulgaire et outrancier dans sa vision historique. Mais cela fait intégralement partie du plaisir de ce long-métrage, qui est aussi une farce grotesque, réalisé avec une maîtrise et une virtuosité stupéfiantes. Le trio d'actrices est dément : Olivia Colman en souveraine infantile, entourée de sa cohorte de lapins ; Rachel Weisz en maîtresse de la reine, cruelle et arrogante ; Emma Stone en arriviste forcenée et manipulatrice. Cette dernière, à mille lieux de La La Land, domine la distribution en incarnant son personnage avec une délectation manifeste.
4,0
Publiée le 7 février 2019
D'entrée, de jeu, le film donne le ton : un décorticage quasi entomologique des mœurs de la cour anglaise du XVIIIème siècle, oscillant entre prestige et dépravation, le tout basé sur des prises de vue anamorphosiques et des mouvements dynamiques de caméra.
L'histoire tisse des liens entre la reine, Anne, chancelante, geignarde, saturnienne, souffrant de la goutte, et deux dames entremêlant jeux de pouvoir et de séduction, sur fond d'enjeux de politique internationale. formant un triangle saphique, réel ou feint. Les messieurs tournent autour, appâtés par l'apparat ou la chair ou les deux à la fois.
Le film établit un portrait certainement loin de la réalité historique mais délicieusement irrévérencieux, sans concessions et constellé de moments de drôlerie.
Les trois actrices excellent dans leur interprétation,, chacune à leur manière. Elles sont nominées à juste titre pour les Oscars.
4,5
Publiée le 26 mars 2019
Superbe. Costumes, scénario, jeu des actrices, tout est splendide. L'histoire est retracée avec une certaine véracité mais aussi un peu de poésie, et beaucoup d'humour aussi. Un excellent film !!
4,5
Publiée le 6 février 2019
Ce film est un excellent divertissement très dépaysant et porté par 3 comédiennes absolument phénoménales dans leurs rôles respectifs, pourtant très éreintants à jouer.
4,5
Publiée le 21 décembre 2021
Excellent film.
Malsain et sans pitié pour les trois protagonistes, très bien joué (oscar de la meilleure actrice pour O. Colman) il fera rire ou terrifiera par sa cruauté et son cynisme. en tout cas il ne laissera personne indemne.

Je conseille ce film à partir de 14-15 ans (une interdiction aux moins de 12 ans serait la bienvenue)
19/20
4,0
Publiée le 13 février 2019
La Favorite, c'est d'abord un exercice de style de Yorgos Lanthimos (réalisateur d'un précédent The Lobster déjà bien barré) : on a l'impression que la caméra fait ce qu'elle veut, quand elle veut. Travellings jamais cachés mais au contraire exposés fièrement, filtre "œil de poisson" utilisé à l'excès, plans statiques sur des sujets immobiles qui n'en finissent pas et surimpression (la superposition de plusieurs images en une seule)... La liste des prises de risques esthétiques n'en termine jamais, jusqu'à un final des plus étranges (voire incompréhensible ?), La Favorite se regarde principalement pour ce traitement unique de l'image (et du son, cette musique lancinante infernale !). On adore ou on déteste, pour ma part je déteste, mais je reconnais son aspect ingénieux et audacieux. Olivia Colman est parfaite dans le rôle de cette reine Anne "gros bébé taré", Emma Stone en perfide courtisane est également convaincante, et Rachel Weisz forme une dernière pièce de ce trio diabolique qui fonctionne à merveilles. Nicholas Hoult, bien qu'en second rôle de courtisan, se fait remarquer agréablement, et la somptuosité des costumes nous ravit les yeux (il ne serait pas étonnant que le film gagne quelques récompenses pour ses costumes magnifiques). Je n'ai subjectivement rien compris à cette fin "invasion de lapins" (la folie dévastatrice qui augmente ? L'invasion du souvenir des enfants perdus comme indice qu'elle ne sera jamais heureuse ? Chimères qui représentent la fausseté des gens de la Cour qui l'entourent ? ...). En n'étant pas sensible à la forme, mais en lui reconnaissant une audace certaine, tout en contemplant les acteurs très bons et les costumes somptueux, La Favorite reste un drame toujours étonnant.
4,5
Publiée le 2 février 2019
C’est une réussite totale. Un jeu de manipulation passionnant, une écriture scénaristique et des personnes très précis, un humour noir, des faux semblants, des trahisons, et un regard intelligent sur l’époque. La favorite est un chef d’œuvre incontestable. La bande originale est magnifique, et la technique imposante entre des plans serrés, des panoramas à 180 degrés très vifs, des caméras à grand angle, des plans incurvés, bombés, c’est splendide. Le rythme est endiablé et à part une légère baisse de régime sur le dernier quart c’est parfait.

https://www.facebook.com/la7emecritique/
4,0
Publiée le 8 février 2024
Très bon film sur un personnage historique assez méconnu, celui d’Anne d'Angleterre, femme triste et malade, étant sur le trône britannique depuis la mort de son mari. Ici, elle assistera à la partie d’échecs que se jouent deux favorites qui essaient de s’attirer ses bonnes grâces : Sarah, duchesse de Malborough (formidable Rachel Weisz) et amie d’enfance de la reine et Abigail (remarquable Emma Stone), une lointaine cousine venue à la cour pour un petit emploi et plus si affinités ! Jeux de dupes, mensonges, retournements de situation et stratagèmes seront alors de mise entre ces deux femmes prêtes à tout pour arriver à leurs fins. Et la Reine comme les spectateurs subiront toutes ces manigances ! Nanti d’acteurs géniaux (la reine est également superbe), décors et costumes magnifiques faisant penser à « Barry Lyndon », ce film se jouant en véritable huis clos saura nous surprendre jusqu’à sa fin peut-être un peu abrupte pouvant rappeler certains métrages de Claude Chabrol, mais c’est bien là son moindre défaut !
4,0
Publiée le 14 juin 2023
Ayant reçu un bon accueil de la part de la critique, et ayant eu sa place dans de nombreuses cérémonies, c'est tout naturellement que je me suis décidé à visionner "La Favorite". Réalisé par Yorgos Lanthimos, le long-métrage m'a laissé une plutôt bonne impression, bien qu'étant un poil ennuyeux sur certains points. Il est autant réussi sur le plan visuel et technique, que sur le plan scénaristique (même si cette partie n'est pas sensationnelle pour autant). Tout est bon pour favoriser une immersion au sein de cette époque si particulière. Que ce soit dans la qualité de la reconstitution des décors ou dans la très belle photographie, le film étant assez irréprochable sur ce plan-ci. On est face à un film qui a demandé beaucoup de travail, mais celui-ci paie de la meilleure des manières, car le tout est très appréciable et donne une très forte impression d'immersion. Rien que le fait d'avoir des lumières naturelles aide beaucoup à ressentir cette époque et à s'y plonger, le film étant éclairé à la bougie. Cela va donc faciliter la chose pour le spectateur, on s'y croit. Mais ce qui va également permettre au scénario et à cette histoire de pouvoir se développer tranquillement. Clairement, celle-ci n'est pas si exceptionnelle que cela, je n'ai pas forcément beaucoup d'intérêt pour ce scénario. Le problème étant que, si le début du film installe correctement ses enjeux et l'ensemble, il se met à rapidement tourner en rond. Cela amène forcément un peu d'ennui, même si tout n'est pas dénué d'intérêt. La base de ce scénario reste quand même intéressante, car il tourne exclusivement au niveau des relations entre les personnages. Toujours dans un souci de réalisme, leurs dialogues sont plutôt réfléchis et s'avèrent assez subtils, en reprenant le langage de cette époque. Même si cet ensemble ne serait clairement pas possible sans la superbe prestation des acteurs. Que ce soit Emma Stone, Olivia Colman, Rachel Weisz ou les autres, tous les acteurs se donnent à fond et fournissent de superbes prestations, dans des registres pourtant divers. Les personnages sont donc très différents, mais ils offrent une galerie de héros vraiment haut en couleur et qui fera son petit effet. On aura notamment quelques bonnes séquences d'humour, certaines m'ayant sincèrement fait sourire de bon cœur. Le long-métrage est donc réussi, même s'il est un poil lent par moments. Bien que je ne vais pas m'empresser de le revoir, n'étant pas fan de ce genre de projets, je vous le recommande éventuellement. Pour conclure, un très bon film d'époque.
4,5
Publiée le 9 février 2019
La favorite est le favori aux Oscars au côté de Roma. Ce film historique clinquant montre tout de suite son orientation, avec des dialogues très crues qui brisent tout de suite les conventions du genre. Le réalisateur de Lobster frappe fort avec cette fresque féminine où l’on voit à l’œuvre Emma Stone, Rachel Weisz (Sarah Jennings) et Olivia Colman (dernière oubliée de la lignée des Stuart). Si on se penche d’ailleurs sur l’histoire de la duchesse de Marlborough, elle est la descendante de la famille Spencer et Churchill.
Pour illustrer son film de la plus belle des manières, la composition, bien qu’un peu trop répétitive nous fait instantanément penser à la sarabande de Barry Lindon. On attend donc avec impatience les résultats des Oscars pour voir où va se placer cet excellent film de Yórgos Lánthimos.
4,5
Publiée le 24 février 2019
Un film qui n'est certes pas grand public mais qui est sans doute le fim le plus accessible de Lanthimos. Toujours dans un ton décalé, il adapte cette époque classique à son imaginaire et à son univers, avec des prises de vue très loin d'être classique, une bande originale qui rajoute de la tension aux images ... Et comment ne pas parler des 3 personnages principaux : les actrices excellent dans leurs rôles, et sont toutes aussi fantastiques les unes que les autres. Féliciation spéciale pour Olivia Colman, qui incarne une Reine à la fois enfantine et criade, mais tout autant manipulatrice que ses 2 comparses, si ce n'est plus ... elle joue avec les 2 facettes de ce personnage avec une facilité déconcertante !
Les rôles masculins sont également bien réussi, notamment le personnage tenu par Nicholas Hoult, excentrique et vicieux.

Bref, un excellent film, qu'il faut toutefois aller voir en connaissance de cause, car le cinéma de Lanthimos reste particulier et engagé. Excellent pour découvrir sa filmographie, plus accessible que The Lobster par exemple !
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