Votre avis sur La Favorite ?
4,5
Publiée le 7 février 2019
Belle fresque pleine d'humour. Un délicieux moment et un premier rôle tenu avec talent. A voir pour passer un bon moment.
4,0
Publiée le 18 février 2019
Je ne vois pas ce que je pourrais reprocher à ce film : Les acte sont parfaits, l’histoire inédite, les personnages déroutants mais aucun n’est attachant. C’est bien filmé, la lumière est belle. Si, en fait je n’ai pas aimé le parti pris musical. Les sonorités répétitives m’ont tapé sur les nerfs.
4,5
Publiée le 7 février 2019
Excellent film comme toujours avec Yorgos, un vrai régale cinématographique.
Emma Stone très bien dans son rôle et Rachel fantastique!
Le scénario, la photo, la musique tout se marre très bien... dommage pour la fin que j’ai trouvé fade.
4,0
Publiée le 12 février 2019
Vu et avis le 20190212

Je suis assez partagé entre trouver le film prétentieux et intéressant.

Je trouve certaines tenues superbes, telles que les robes noires et blanches de Sarah lorsque la reine monte dans une calèche avec Abigail à ses côtés ou celle toujours noire et blanche, d Abigail sur la fin. Les deux se répondent probablement aux yeux du réalisateur pour montrer que Sarah reste la référence d Abigail jusqu à la fin du film.

Je n aime l image finale sur les lapins. Effet esthétique inutile, supposément significatif de rien à mon avis. C est une fin abrupte, prétentieuse et à mes yeux l’aide. Surtout, inepte.

J apprécie l intrigue de rivalité irréconciliable entre les deux femmes qui se développe. L attrait répulsion. Ces caractères déterminés.

Je n apprécie pas cette représentation de la cour. Le tour joué à Abigail par les servantes qui amène à sa rencontre avec Sarah. La façon dont Sarah se comporte au nom de la reine. J ai du mal à trouver cela crédible.

J apprécie cette représentation de la cour. Par exemple la première nuit passée à la cour par Abigail (les jambes repliées, avec les autres servantes - meme si je crois moins en sa façon de faire sa toilette). Cette façon de dormir m a intéressé et il me semble qu elle est possible et en dit long sur la condition de serviteur. Les décors, la bibliothèque.

Mais pas les couloirs pris avec l objectif œil de poisson pour voir les deux couloirs à angle droit en même temps. L image revient trop.

Je trouve donc le film intéressant et bien fait, mais je ne l apprécie pas trop pour autant car je le trouve prétentieux et plutôt difficile à supporter.

Mention spéciale pour le générique de fin qui est exactement cela illisible mais beau à voir. En particulier la partie gauche avec les fonctions est tout particulièrement insupportable à lire. Je suis convaincu qu il est impossible à lire. Une bonne idée, très très fausse.
4,0
Publiée le 7 février 2019
Le baroque anglais dans toute sa splendeur et sa perversité.

Le film est une synthèse étrange et pénétrante de "cris et chuchotements" et de "meurtres dans un jardin anglais".

Le jeu impeccable des trois protagonistes de cet implacable drame passionnel - impressionnant jeu des grandes actrices Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone - est superbement souligné par des décors, des costumes et une photographie somptueux.

La musique, un peu décousue dans ses époques, et les dialogues - délibérément modernes - détonnent un peu.

Au delà de la performance cinématographique, c'est passionnant de découvrir l'intimité de la Reine Anne et de sa cour, tellement hostile à la France et qui la copiait tant. Il reste qu'à Hampton Court on s'amusait manifestement plus qu'à Versailles avec le vieux Louis et sa Maintenon bigote.

Un dernier mot sur les politiques et les officiers anglais, - Godolfin, Harley, Malborough - pantins ineptes dans les serres de ces trois maitresses femmes, mais acteurs touchants du parlementarisme anglais naissant. Les scènes au Parlement sont très intéressantes sur ce plan là aussi.

Pas un chef d'oeuvre mais un très beau film.
4,5
Publiée le 27 mai 2019
Après The Lobster et Mise à mort du cerf sacré, Yórgos Lánthimos revient avec La Favorite, nominé à plusieurs reprises aux Oscars.

Alors que la reine Anne ne se porte pas bien, son amie et bras droit, Sarah Churchill s’occupe d’elle tout en l’aidant à prendre certaines décisions politiques. Sa cousine Abigail Hill, ancienne Dame fait alors son entrée à la cour, bien déterminée à retrouver son statut de noble. C’est alors qu’une grande rivalité va s’installer entre Sarah et Abigail pour conquérir l’admiration de la reine. Entre trahisons et manipulations, qui deviendra la favorite ?
Ce film est une œuvre vraiment à part, une œuvre qui a su donner un vent de fraîcheur au genre historique. Le réalisateur propose un film assez singulier où nous retrouvons le style qu’il avait déjà implanté dans ses autres long-métrages. En effet, la réalisation de La Favorite est juste incroyablement soignée et immersive. On est plongé dans ce grand château du 18ème siècle avec des décors chargés et austères mais sublimes. Le tout est accompagné d’une photographie très raffinée aux couleurs sombres marquées.
Nous avons des mouvements de caméra très stricts qui mettent en valeur l’aspect rigide la haute société de l’époque. De plus, il y a un nombre incalculable de plans magnifiques comme des plans très symétriques ou encore des plans filmant les personnages en contre plongée qui renforce l’aspect décalé que peut avoir le film. Il est également important de souligner la beauté des costumes qui contribuent à la réussite de cette reconstruction historique.
La Favorite est accompagnée d’une bande originale incluant des compositions classiques qui collent parfaitement aux scènes et qui apportent de l’intensité. Le ton de ce film est très particulier, il balance entre tragédie et humour noir et parfois absurde. Un aspect absurde appuyé par des dialogues très raffinés mais parfois ponctués de répliques brutalement « rentre-dedans ». Cela peut même rappeler The Lobster où les dialogues accentuaient le propos du film.

Les trois actrices principales ont d’ailleurs été nommées aux Oscars et ces nominations sont franchement méritées car leur jeu est incroyablement juste. Elles arrivent à jouer des personnages avec une réelle psychologie mais parfois tournés en ridicule et caricaturés, faisant penser à des personnages de théâtre comique de l’époque.

La reine Anne (Olivia Colman) est une femme qui au premier abord semble capricieuse et irresponsable car elle est très influençable sur ses décisions. En réalité, nous découvrons que c’est une femme qui souffre, elle est très seule et manque cruellement d’affection. On peut d’ailleurs le voir par le grand nombre de lapins qu’elle possède. Cette reine va profiter de cette rivalité et du fait qu’on se batte pour elle car elle est choyée et s’en rend bien compte. Néanmoins, on éprouve beaucoup d’empathie pour elle car même si elle est au pouvoir, cette reine est très malheureuse.
La critique complète: https://www.cinematiccritiques.com/critiques
4,0
Publiée le 4 avril 2019
C'est pour moi le meilleur film de Lanthimos : on retrouve la férocité qu'il y a dans "canine" et "the lobster" mais avec davantage de fantaisie. Cela se passe à la cour de Anne d’Angleterre au XVIIIème siècle. C'est un réalisateur à la fois fantasque et misanthrope. Il n'y a aucune illusion sur l'humanité, mais c'est fantasque, on rit beaucoup.
4,0
Publiée le 5 février 2019
Le réalisateur Yórgos Lánthimos, en alternant habilement l’humour et le drame noir avec des dialogues ciselés et colorés, donne à son récit un ton qui rappelle bien entendu le(s) monument(s) du genre, comme Les Liaisons dangereuses. La Favorite ne démérite pas sa présence aux Oscars et permet aux cinéphiles de commencer l’année en beauté, aux côtés d'Emme Stone, Olivia Coleman et Rachel Weisz avec des rôles écrits à la mesure de leur talent !
4,5
Publiée le 18 février 2019
C’est une farce tragique à la Barry Lindon, magnifiée par l’éclairage à la bougie et des plans « grand angle » pour nous perdre jusqu’ aux alcôves. Une leçon raffinée et drôle sur les gens de pouvoir, traqués dans leur inhumanité et leurs faiblesses. Cruel et jouissif, on comprend qu’une partie de la critique, habituée aux œuvres de copinage esthétisantes mais vides de sens, ne se retrouve pas dans le film. Ou que trop. On s’en moque, on est emporté par le trio d’actrices au royaume où l’homme est fat ou courtisan.
4,0
Publiée le 9 février 2019
‘’The favorite’’ est un film qui porte décidément bien son nom. Déjà auréolée de critiques élogieuses (plus aux Etats-Unis qu’en France) et de prix (prix du jury et prix d’interprétation féminine pour Olivia Colman à Venise), ‘’The favorite’’ est aussi la grande favorite des oscars (10 nominations). Réalisé par le grec Yorgos Lanthimos, le film fait sensation partout où il passe. Voyons les raisons d’un tel succès.

L’histoire prend place au XVIIIème siècle, à la cour de la reine Anne d’Angleterre. La jeune Abigail Masham arrive à la cour pour servir Sarah Churchill, conseillère et amie très proche d’Anne. Tandis que la guerre gronde et que l’opposition incarnée par le parti des Whig monte en puissance, Abigail et Sarah vont entrer dans une féroce concurrence pour devenir ou rester la favorite de la reine Anne. Manipulations, intrigues et rivalités sont au centre de ce film.

Voici un film féroce qui, en ce début d’année 2019 s’annonce déjà comme un des grands films de l’année. C’est un film qui marque les esprits tant par ce qu’il dit que par la manière qu’il a de le dire. En se concentrant en premier lieu sur le fond, on se rend vite compte que ‘’The favorite’’ est un film extrêmement pessimiste. C’est un film sur le pouvoir, sur ses effets et sur la séduction qu’il exerce sur les êtres vivants. Plus particulièrement, c’est son côté addictif et néfaste qui est mis en avant, à travers les trois figures féminines. Le film met en scène avec ces trois femmes trois situations où le pouvoir est à son paroxysme. Commençons par le personnage le plus facile à cerner et donc le moins intéressant du film : Abigail Masham (Emma Stone). La jeune femme est l’archétype même de la petite opportuniste qui grimpe tous les échelons de la société et qui, sous son apparente naïveté cache un esprit machiavélique. Il est toutefois intéressant qu’Abigail, en ayant été victime des abus masculins (et donc du pouvoir) cherche à obtenir le pouvoir plutôt que le rejeter violemment. Ainsi, en montrant la montée en puissance d’Abigail, ‘’The favorite’’ arrive au constat terrible que la seule solution pour les êtres opprimés par le pouvoir est justement de l’obtenir. Par conséquent, le pouvoir n’est jamais définitivement abandonné, simplement transmis d’une personne à une autre (et ses effets sont toujours aussi dévastateurs). ‘’The favorite’’ décrit cela : à mesure qu’une femme monte, une autre descend. Ici, la figure du pouvoir qui vacille de son piédestal est celle de Sarah Churchill (Rachel Weisz est superbe et mérite autant de louanges qu’Olivia Colman). Un personnage d’une grande richesse qui gagne en nuance au fur et à mesure que le film avance. Car Yorgos Lanthimos et ses scénaristes ne montrent pas seulement des monstres de pouvoir, ils savent aussi scruter l’Humain, toujours présent dans ses femmes rongées par l’ambition ou des maux plus graves (on le verra avec Anne). Et l’Humain n’a jamais été aussi ambigu avec Sarah. Méprisant les plus faibles, manipulant la reine Anne pour continuer les atrocités guerrières, le personnage est d’abord présenté sous un jour unilatéral et détestable. Et pourtant, à mesure que le pouvoir lui échappe, à mesure que sa condition se dégrade (représentée par cette balafre), Sarah regagne son humanité. spoiler: Et accomplit en fin de film un acte plein d’héroïsme et peut-être aussi plein d’amour pour la reine Anne
. La reine Anne, d’ailleurs est sans doute la figure centrale du film. Chapeau à Olivia Colman, dont la présence physique stupéfie (encore plus quand on sait que Rachel Weisz est plus vieille qu’Olivia Colman!). Malade, dépressive, ayant fait d’innombrables fausses couches, Anne est la victime du pouvoir qui s’incarne dans son statut de reine. Ne se sentant pas concerné par les affaires du royaume, le personnage préfère s’amuser avec ses lapins et Sarah, comme une enfant qui n’aurait jamais vraiment grandi. Une femme qui n’aurait eu de cesse de vivre manipulée par tout son entourage (Sarah, Abigail et les différents partis politiques qui constituent la cour anglaise) et qui finalement, est désespérément seule. Et les hommes dans cette histoire ? S’ils sont en retrait, ils se prêtent volontiers à ce jeu de manipulation : en particulier le leader de l’opposition Robert Harley (Nicholas Hoult, hilarant sous ses tonnes de poudre et de moumoute) va lui aussi monter en puissance à mesure que Sarah chute.

Mais plus que ses thèmes, c’est la manière de filmer de Lanthimos, ainsi que le ton quasi-burlesque qu’il insuffle qui surprend. Le grec fait de son film un véritable patchwork, mêlant fable et farce, comique et tragique, élégance et bouffonnerie. Virtuose, le réalisateur l’est, parfois même trop (il abuse de coquetteries qui ne renforcent pas forcément l’intensité dramatique, comme par exemple ses fisheyes). La virtuosité caractérise aussi le scénario, notamment dans ses brillants dialogues (on écoute avec plaisir les répliques à fleurets mouchetés que s’envoient Sarah Churchill et Robert Harley). Souvent, on pense à Peter Greenaway. Les deux réalisateurs aiment transmettre une morale de façon, disons… peu conventionnelle. Ils aiment jouer sur le grotesque, en multipliant les manipulations et l’excès (on peut penser à cette scène inouïe où des nobles balancent des tomates sur un bouffon nu). Le risque, c’était de verser dans le gloubi-boulga foutraque et incontrôlable. Il fallait pour le metteur en scène éviter un mépris facile pour ses personnages. Il y parvient, son regard est toujours bien placé et son empathie pour ses monstrueux personnages est là, palpable.

Le regard de Lanthimos sur ces femmes est juste. Il n’est jamais complaisant, ou, à l’inverse, hautain envers ses protagonistes. Cela ne l’empêche pas de réaliser un film jubilatoire, décrivant la dévorante machine qu’est le pouvoir, gangrène du monde.
4,0
Publiée le 28 février 2019
Une jeune aristocrate déchue prend place à côté de la Reine. Le film résolument moderne dans sa réalisation est porté par des actrices que l'on suit avec grand plaisir. C'est drôle souvent, méchant et incorrect sûrement pour certains spectateurs. En bref un régal justement récompensé par de nombreux prix (oscar, golden globe..). Hautement recommandable.
4,0
Publiée le 24 juin 2019
Oui, le cinéma de Yorgos Lanthimos ne plaira pas à tout le monde mais personnellement j’ai trouvé que La Favorite était l’une de ces plus belles oeuvre. Le trio d’actrice principales méritent toutes un oscar, le réalisateur ose des choses (effet fish eye, contre-jour) et la place qu’a le pouvoir dans ce film fait de La Favorite un très grand film. On comprend totalement les enjeux et les personnages sont assez travaillés pour qu’on s’attache mais aussi qu’on les déteste par moment.
4,0
Publiée le 8 février 2019
Un très bon film d époque brillamment joué par 3 actrices exceptionnelles. La décadence du régime monarchique y est bien représentée la reine vieillissante cruellement frappées par ses 17 grossesses inutiles le poids du pouvoir et entourée d'intrigues intéressées montre une vérité peut être pas si éloignée de la réalité historique
4,5
Publiée le 7 février 2019
superbe , magnifique page de l'histoire Anglaise et méconnue.
Costumes splendides dans cet univers excentrique et parfois loufoque.
Jalousie et tristesse au palais de la Reine.
4,0
Publiée le 13 avril 2020
Contrairement aux apparences, « La Favorite » n’est pas strictement un film historique (et encore moins un film grand public). N’étant pas pour autant un spécialiste du début du 17ème siècle, on peut aisément deviner que le scénariste et le réalisateur ont voulu jouer avec les faits, en ne retenant que ce qui les arrangeaient. Ca pourra en heurter certains : ceci étant, en ne voulant pas faire un film académique, quitte à écrire des dialogues avec des mots crus et contemporains, à utiliser en bande-son de la musique moderne et un effet « fish-eye » de la caméra, cela crée un décalage réussi avec les décors (au demeurant splendides), et l’ambiance de l’époque.
Sur le fond de l’histoire, le trio féminin joué par Olivia Colman (la reine Anne), Rachel Weisz ( Sarah Churchill), et Emma Stone (Abigail) fonctionne à plein : numéros d’actrices accomplis, avec en ligne de fond un jeu d’intrigues pour obtenir les faveurs de la Reine. Sur les deux heures de film, on accroche sur ces luttes intestines dignes d’un thriller. Mais … au dernier quart d’heure, ça s’étire en longueurs, avec un final très frustrant avec un très gros point d’interrogation…. Qu’a voulu dire le réalisateur ? bah je sais pas trop….
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