Votre avis sur La Favorite ?
4,0
Publiée le 6 septembre 2020
Un très bon film du réalisateur grec Yorgos Lanthimos. Une bonne satire sur le royaliste au XVe siècle.
4,0
Publiée le 7 février 2019
Ce film réalisé par Yórgos Lánthimos et sorti tout récemment est très bon ! Après avoir vu "The Lobster" (seul film du réalisateur que j'ai vu jusqu'à présent), il m'intriguait de voir comment il allait se débrouiller avec un film historique. Ce film relate les relations entre la reine Anne d'Angleterre et de ses deux favorites, à savoir Sarah Churchill et Abigail Masham. Même si le film a prit quelques libertés, je ne sais pas vraiment s'il est fidèle à la réalité ou non, m'étant très peu documenté sur le sujet mais il est tout de même intéressant de voir tous ces jeux pouvoirs qui, je pense, pouvaient quant à eux bel et bien existé. Nous ne sommes pas face à un "Marie-Antoinette" dont la réalisatrice, Sofia Coppola, prenait énormément de libertés mais nous avons tout de même quelques anachronismes qui sont très intéressants. Notamment dans l'humour qui utilise des tics de langage assez modernes qui viennent donner un coup de fraicheur dans toute cette histoire qui en est presque dérangeante par moments. Je trouve effectivement que l'humour y est ici très bon, notamment chez les personnages qui sont très bien travaillés, nous avons même quelques fois des côtés que l'on pourrait apparenter à de l'absurde (notamment dans la scène de danse qui est tout bonnement excellente) sans pour autant tomber dans la vulgaire comédie et que cela en fasse de trop ! Non, ici, tout est bien dosé, tout est millimétré jusque dans les dialogues qui sont tout simplement excellents. Nous avons un humour acide également très présent qui joue beaucoup avec les scènes psychologiquement violentes, ce qui peut parraître étrange dit comme ça mais qui donne en fait de très bonnes choses et se marient très bien. Nous sommes donc devant un film d'époque avec de très beaux costumes, de très beaux décors etc. mais dans lequel nous avons presque une histoire contemporaine (sans pour autant donner d'énormes anachronismes), ce qui en fait quelque chose de très intéressant. Et pourtant le tout reste très crédible. Nous avons parfois des scènes un peu longues qui viennent casser le rythme du film mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, tellement le film nous emporte du début à la fin. La réalisation est quant à elle impeccable, nous avons des plans tout simplement magnifiques ou d'autres qui sont très originaux et qui peuvent surprendre dans un film d'époque mais finalement, qui collent bien avec le scénario. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz qui jouent très bien. "La Favorite" est donc un film assez particulier (dans le bon sens du terme) et qui vaut bien-sûr le coup d'être vu !
4,0
Publiée le 7 février 2019
Decors, jeu d'acteurs, plans cinematographique , Elton au générique , que de beaux ingrédients ... Il m'a manqué un supplément d'âme pour une etoile supplémentaire...
4,0
Publiée le 25 mars 2020
En temps normal, je n’aime pas du tout les films historiques, mais je dois avouer que celui-ci m’a vraiment plu. Cela partait pourtant d’un mauvais pied car j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Je n’ai pas du tout accroché avec la réalisation de Yórgos Lánthimos. Il faut dire que je n’avais pas non plus apprécié celle de MISE À MORT DU CERF SACRÉ. La musique était très lourde. À certains moments, elle était limite pesante en appuyant de manière accentuée les actions. Je n’ai rien contre la musique classique mais là elle était étouffante. De plus, la manière de filmer avec pas mal de plan en caméra d’angle ne m’a pas ravi. Il y avait aussi des cadrages très dynamiques qui n’allaient pas forcément avec le rythme des scènes. Une fois que j’ai pris du recul sur cette mise en scène, je me suis mis à apprécier cette œuvre. L’histoire est passionnante. On a une vraie intrigue psychologique, avec tout un jeu de manipulation, qui se forme autour de la jeune Abigail. La trame est très bien faite et prenante. Pour moi c’est vraiment Emma Stone la star de ce film. Après le discret BATTLE OF THE SEXES, l’actrice oscarisée avec LA LA LAND revient sur le devant de la scène. Elle est très bien entourée par ses comparses Olivia Colman et Rachel Weisz. Les deux m’ont fait forte impression. Pour les hommes, on aura tout de même le gracieux Nicholas Hoult connu sous le maquillage du Fauve dans X-MEN. Ce beau casting m’a beaucoup aidé à m’investir dans ce récit aux bases historique. Sa nature nous permet bien évidemment d’avoir de superbes costumes et des décors grandioses, ce qui est toujours agréable à voir.
4,5
Publiée le 21 février 2019
Ah la la le film « La Favorite » est parfaitement maîtrisé! Yórgos Lánthimos s’essaye à un style différent cette fois-ci, au lieu d’un synopsis loufoque et incongru qui se dirige vers quelque chose de commun à l’humain, il part avec un fait historique pour montrer ce qu’il y a de tordu là dedans. On sens également que le réalisateur cherche à être cette fois-ci plus grand publique.
Il se sert d’un effet fish-eye qu’on aurait eu peine à imaginer dans ce genre de film, ce qui lui donne des bords arrondis et donne le sentiment de regarder la scène dans le corps d’un cyclope.
Au niveau du casting il est excellent, Emma Stone en Abigail Hill qui a soif d’ascension social (ce qui nous rappelle un certain Barry Lyndon) Rachel Weisz en Lady Sarah qui voit d’un mauvais œil la montée dans la hiérarchie d’Abigail Hill et qui ne supporte pas être remplacé. Et bien sûr sans oublier Olivia Colman qui joue parfaitement la reine Anne, folle, soufrante et aux tendances suicidaires.
On passe dans le montage des scènes difficiles et crue aux scènes d’une élégance et d’un raffinement.
Je souhaite donc à La favorite de repartir avec l’oscar de la meilleur actrice pour Olivia Colman, celui des meilleurs costumes ainsi que celui du meilleur réalisateur pour Yórgos Lánthimos.
Je vous recommande fortement ce bijoux délicieux méchant qu’est La Favorite proche du chef d’œuvre!
4,0
Publiée le 24 février 2019
La Favorite est une farce et, à ce titre, convertit la fièvre misanthropique de son réalisateur en frénésie grotesque parfois très drôle, toujours captivante. L’œuvre est boursouflée, ne respire guère : sa mise en scène chérit les cadrages insolites, jouant ainsi sur la notion de naturel, tout bonnement absente de l’époque ainsi dépeinte. Surtout, trois actrices principales assurent le spectacle, avec une mention spéciale pour Olivia Colman qui, après avoir interprété Elizabeth II dans la saison 3 de la série The Crown, campe une Anne d’Angleterre impériale, à la fragilité autant ridicule que bouleversante. L’emploi du fish-eye enferme ces femmes dans leur condition et dans la cour où se joue une rivalité à mort : car il est bien question ici d’assurer sa survie, de s’élever dans la hiérarchie, mouvement que le film traduite par deux symboles : d’une part la position couchée qui place la favorite et la reine sur le même plan, d’autre part l’agenouillement final qui vient briser les illusions de notre héroïne et rétablir son infériorité. Avec La Favorite, Yórgos Lánthimos livre certainement son film le plus abouti, et fait preuve d’une indépendance vis-à-vis de l’Histoire et du cinéma qui transporte l’âme.
4,0
Publiée le 12 mars 2025
Sous l’éclat du baroque, l’ombre du grotesque s’étire : ici, le pouvoir n’a ni noblesse ni majesté, il se joue à huis clos, dans l’alcôve et les corridors. La reine Anne (Olivia Colman) n’est pas un monarque, elle est un trône vide, une plaie qui suinte, un corps régnant malgré lui. Face à elle, Sarah Churchill (Rachel Weisz) et Abigail Masham (Emma Stone). Entre ces trois femmes, un jeu cruel s’esquisse, une guerre sans épée où chaque regard est une morsure, chaque sourire un piège.

Dans The Favourite, la monarchie n’est plus qu’un simulacre, un théâtre où l’histoire s’écrit au gré des caprices d’une reine. Anne est un corps à l’agonie, traversé par la douleur, lesté par la mémoire de ses enfants morts-nés. Sa chair tuméfiée devient le miroir d’un royaume en décomposition, gouverné non par la volonté, mais par l’influence de celles et ceux qui chuchotent à son oreille.

Lánthimos filme les corps comme des territoires conquis, des champs de bataille où s’impriment les luttes. La reine Anne chancelle sous son propre poids, corps souffrant. Sarah est une silhouette taillée à l’épée, droite, inflexible, maîtrisant chaque geste comme un soldat sa parade. Abigail, elle, est malléable, souple comme un serpent, s’insinuant dans les interstices du pouvoir jusqu’à en épouser la forme.

Dans ce monde où tout se joue sur une courbure de l’échine, Lánthimos érige l’ironie en arme absolue. Les dialogues fusent, acides, cruels, entrecoupés de silences où l’humiliation suinte comme une plaie mal refermée. La cour est un cirque où l’on danse de travers, où l’on court après des canards, où le grotesque affleure sans jamais ôter au drame son tranchant.

Les hommes, eux, sont des silhouettes secondaires, perruques poudrées et dignité ravalée.The Favourite n’a que faire du faste du biopic royal : il en dénude les rouages, exhibe l’absurde d’un pouvoir qui n’existe qu’en creux, dans le jeu d’influences et de rivalités mesquines.

Toutefois, quelques choix semblent gratuits et certaines séquences paraissent en excès, mais dans l'ensemble, ce tragi-comique ne me laisse pas indifférent.

Lánthimos signe avec The Favourite une fable cruelle où l’ascension et la chute ne sont que les deux faces d’un même leurre. Derrière les robes somptueuses et les dorures, il n’y a que des âmes corrompues par le jeu, des figures enfermées dans leurs propres stratégies, des monarques réduits à des marionnettes pathétiques.
4,0
Publiée le 12 janvier 2020
The Favorite est film d’intrigue a la cour d’Angleterre qui se focalise plus précisément sur un duel a la mort entre deux femmes. Les femmes y sont à l’honneur puisque les trois premiers rôles leur sont attribués, et surtout excellemment joués par les trois actrices, chacune dans son style.
De superbes décors et costumes permettent de se plonger facilement dans l’époque même si le réalisateur s’autorise de temps à autre une liberté de ton et de style en décalage avec l’époque, mais ce qui permet d’éviter les lourdeurs que l’on voit souvent dans les films du genre. La qualité de l’image et de la mise en scène font le reste pour boucler ce film original et très réussi.
4,0
Publiée le 29 avril 2019
Derrière ce film superbe et cruel, et d'une efficacité glaçante, on peut aussi trouver l’occasion d’une méditation sur le pouvoir. Jusqu’à quel degré d’humiliation peut-on aller, soit pour s’en emparer quand on y aspire, soit pour assouvir ses désirs, quand on le détient. Tant d'élégance dans le cynisme : voilà qui est bien digne d'admiration !
4,5
Publiée le 19 février 2019
Superbe film. Acteurs, décors sublimes.... Ça donne envie de faire des recherches sur les véritables personnages...
4,5
Publiée le 14 février 2019
Le film le plus accessible de Lathimos. Drôle, cruel, grinçant, absurde. Les dialogues sont ciselés. Je ne lui ai trouvé aucun temps mort. Ce qu'on retient surtout, ce sont les 3 actrices au sommet. Franchement même Emma Stone que je trouvais moins bonne actrice que les autres est excellente. Rachel Weisz comme dab géniale. Et grande découverte pour moi avec Coleman. Sa composition de la reine malade est incroyable. Le meilleur film de l'année.
4,0
Publiée le 18 août 2019
"The Favourite" se déroule au début du 18ème siècle, à la cour de la Reine Anne d'Angleterre. Souveraine affaibli psychologiquement et physiquement, elle est contrôlée (et le royaume avec) par sa favorite, Sarah de Malborough. Jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle servante, ancienne noble déchue, qui va redistribuer les cartes... Yorgos Lanthimos reprend ici le film d'époque, genre souvent très académique, pour mieux le dynamiter. Ainsi le réalisateur fait d'une part preuve d'une grande maîtrise technique et d'un véritable soin de l'image (décors et costumes somptueux, belle photographie, univers visuel que ne renierait pas "Barry Lyndon"). D'autre part, il apporte des éléments inhabituels pour le genre : de très nombreux grand angles pour souligner les bassesses des personnages et les coups tordus que cachent les pièces carrées et corridor rectilignes, un humour acerbe et cynique, des dialogues mordants, de grandes libertés (volontaires) avec la véracité historique, et une évocation sans concession de la condition féminine. Les femmes sont par ailleurs au centre de l'intrigue, avec ce trio amoureux entre une reine souffrante et larguée (étonnante Olivia Colman), et deux rivales aussi intelligentes, manipulatrices, et égoïstes l'une que l'autre (impeccables Rachel Weisz et Emma Stone, qui adopte l'accent british pour l'occasion) . Des protagonistes ambigües qui ne plairont pas à tous, mais qui permettent d'établir une histoire complexe et forte, qui dénonce des manigances politiques toujours d'actualité.
4,0
Publiée le 12 février 2019
Olivia Colman superbement entourée donne la pleine mesure de son talent
en incarnant la reine Anne malade de la goutte et dont les deux favorites
vont s'affronter de façon féroce pour éliminer son adversaire.
les décors costumes sont magnifiques.
le jeu d'actrices est sidérant et montre le ridicule de certaines situations.
par contre la musique est vraiment insupportable en grande partie malgré
quelques classiques mélodieux.
ce film ne repartira pas bredouille des oscars ça c'est sur.
4,0
Publiée le 26 février 2019
Cette Reine Anne est une femme défaite après des années de pouvoir, de ruptures familiales et une lente décomposition de sa santé. Elle évolue entre autoritarisme et faiblesse dans une cour où règnent la soif de pouvoir et la manipulation, sous fond de la grande guerre entre la France et l'Angleterre.

Voilà donc un nouveau film, formidablement en phase avec les préoccupations contemporaines. La question du pouvoir est toute entière posée, dans ce récit où les esprits machiavéliques n'hésitent pas à abuser de la faiblesse de la reine pour asseoir son pouvoir et imposer sa vision politique. La force du film demeure dans le fait que ces luttes de pouvoir s'organisent autour de femmes qui n'hésitent pas à utiliser leurs atouts physiques et intellectuels pour arriver à leur fin. La cruauté et la manipulation occupent tout le devant de la scène, dans un scénario qui n'hésite pas à jouer l'ambiguïté entre ironie, drame, sarcasme et violence.

Il faut saluer un jeu des comédiens totalement à la hauteur de ce récit où se jouent et se dénouent les destins politiques. Les acteurs évoluent dans des décors absolument magnifiques et des costumes tout aussi rayonnants. A cela surgit une manière de filmer tout à fait audacieuse. La photographie joue avec les angles, les ralentis, les vues panoramiques, rajoutant de l'effet romanesque et comique de la mise en scène. On tremble avec ces femmes tout autant effroyables que fascinantes, dans une comédie plus tragique qu'humaine.

Voilà donc un grand film tout à fait réjouissant et hypnotique dont on ne pourra que se féliciter de l'Oscar qui aura récompenser l'actrice Olivia Colman, magnifique et tragique dans la peau de cette Reine décadente.
4,5
Publiée le 12 décembre 2022
Une satire historique jubilatoire qui décrit avec une cruauté réjouissante, les jeux de manipulation à la Cour anglaise au XVIIIe siècle, portée par une mise en scène baroque, des décors somptueux, et interprétée par un trio d'actrices géniales, dont Olivia Colman oscarisée pour son rôle de la reine Anne.
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