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    Split
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    4,0
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    benoitG80
    benoitG80

    3 405 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    "Split" en étant classé dans le genre thriller, épouvante aura été cependant une très bonne surprise...
    Car loin de goûter à ce type de film, ce dernier dépasse bien plus que ce que cette catégorie peut laisser présager et proposer.
    Déjà, on reste sidéré face au personnage central plutôt stupéfiant dans son registre très diversifié à fortiori !!! James McAvoy incarne un personnage muli-facettes complexe, un schizophrène aux 23 identités qui cohabitent et dialoguent au sein de la même entité morphologique et psychologique !
    Impressionnant vraiment !
    À ce niveau, c'est tout simplement sidérant et jubilatoire de l'observer se métamorphoser dans son attitude, son regard, sa voix et son langage !
    Tour à tour apeuré, protecteur, inquiet et bien sûr féroce, l'acteur est à lui seul la révélation du film, comme si ces changements étaient opérés par un claquement de doigt sans qu'on s'y attende !
    La peur indicible s'installe alors crescendo, autant par rapport à cette maladie que celui des trois adolescentes kidnappées dont l'une va faire la différence par sa présence et son jeu très bon (Anya Taylor-Joy), mais peut-être aussi de manière trop explicite et prévue...
    Cette angoisse fluctue donc doucement et intelligemment selon qui apparaît soudainement, que ce soit Barny, Dennis, Patricia, Hedwig,... et c'est donc aussi tout l'intérêt de cette histoire dont le thème de l'enfermement par contre, est à l'opposé assez classique...
    Le réalisateur a eu également l'intelligence d'installer une relation très utile et crédible entre cet individu multiple et sa thérapeute dont Betty Buckley rend ce rôle très humain, sensible et profond !
    Ces moments sont sans doute d'ailleurs essentiels, instructifs et franchement passionnants...
    Alors bout à bout tous ces éléments s'imbriquent naturellement et donnent force à cette réalisation loin de tout cliché attendu.
    Et si l'on y ajoute cet univers glaçant et inquiétant de sous-sol sans repère évident mais aux symboles lourds et précis, on reste en haleine et en alerte de façon permanente !
    Un excellent thriller psychologique de M. Night Shyamalan, également aux multiples facettes, inattendu et prometteur...
    Marc T.
    Marc T.

    265 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mars 2017
    Ce qui s’avérait très prometteur dès les premières minutes se révèle à la finale être un pétard mouillé, et avant de me jeter des cailloux laissez-moi juste vous expliquer mon point de vue. Ok, la prestation de James McAvoy est époustouflante, on ne va pas revenir là-dessus, mais tout repose hélas sur ses larges épaules, faute à un scénario pantouflard et convenu, j'en attendais bien plus de Shyamalan. Le postulat de départ semblait tellement appétissant qu'on s'attend à tout moment à se prendre une claque magistrale qui hélas n'arrive jamais. Pas que l'on s'ennuie non, mais passé la première moitié du film, je pense que tout le monde a bien compris le rapport entre les différentes personnalités de Kevin, son rapport avec la psychiatre, ainsi que son ultime but, alors pourquoi rabâcher encore et encore le même discours jusqu'à l'apparition de la tant attendue dernière personnalité ? Et tout ça pour quoi d'ailleurs ? Pour un dénouement d'une banalité totale ( spoiler: bah oui c'est la fille au passé torturé qui s'en sort, forcément
    ) et un final archi-vu au cinéma ( spoiler: un employé retrouve Casey par hasard, la police arrive sirène hurlante, Casey se fait soigner, et on revoit Dennis une dernière fois qui ressasse encore et encore ses ambitions, pfiou que c'est audacieux tout ça...
    ). Mais bordel ! N'y avait-il pas matière à faire bien mieux ? Et les incohérences et autres erreurs scénaristiques on en parle ou pas ? Soyons fou : spoiler: vous avez déjà réussi à plier une tige en métal à 90° et à la faire passer par le haut d'une porte ? Bah non puisque c'est physiquement impossible. Vous avez déjà réussi à forcer une porte avec un pauvre petit clou ? Et lorsque la "bête" - qui vient de dévorer deux jeunes filles à pleines dents rappelons-le - redevient Kevin, pourquoi n'a t-il aucune goutte de sang sur lui ? Le gars qui retrouve Casey à la fin, c'était la première fois qu'il venait fumer sa clope au sous-sol ? Quelle coïncidence !
    Et j'en passe, tout comme je passe sur les 5 flashbacks inutiles, un seul suffisait amplement, on aurait compris la souffrance de Casey de la même façon. Je ne dis pas que tout est à jeter dans SPLIT, mais je suis franchement déçu et en colère face à la fainéantise de Shyamalan alors que McAvoy était au taquet pour offrir un spectacle bien plus grandiose.
    selenie
    selenie

    6 176 abonnés 6 168 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2017
    Il faut bien l'avouer le travail de McAvoy est phénoménal. Le cinéaste nous plonge donc dans un thiller psychologique pointu et inquiétant avec un prologue judicieux qui nous plonge direct dans l'angoisse. Par contre le récit est un peu plombé par des flash-backs qui sont à la fois trop explicatifs (ils ouvrent clairement la porte à la fin, donc suspense un peu éventé) et parfaitement inutiles. Essentiellement en huis-clos angoissant Shyamalan persiste et signe avec ce film et après "The Visit" un joli retour, le phénix renaitrait-il de ses cendres ?!
    Matéo M.
    Matéo M.

    14 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2017
    Retour en force de Shyamalan ! Ses derniers films m'ont tous déçu : After Earth était vraiment pas terrible, The Visit très moyen, et là Split, c'est carrément réussit! Si j'avais juste une chose à reprocher au film, c'est que il y a pas beaucoup de personnalités sur les 23 qui sont exploitées et c'est dommage. Mais hormis ça, le travail de l'acteur James McAvoy est phénoménal, l'acteur incarne plusieurs identités différentes de manière fluide et imprévisible c'est vraiment bien fait. Les jeunes filles jouent vachement bien au passage. Et le scénario sort vraiment de la banalité, et ne manque pas d'originalité. Le dénouement final est rapide et assez inattendu pour ma part, assez surprenant ! Bref, thriller psychologique vachement bien conçu, qui va sans doute devenir un de mes films de l'année préférée bien que l'année soit pas encore avancée! Foncez, c'est vraiment intéressant et angoissant !
    Ti Nou
    Ti Nou

    488 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2017
    Après "The visit", Shyamalan montre à nouveau qu’il est plus à l’aise avec un budget limité que sur des grosses machines. Il signe ici un huis-clos éprouvant, centré sur le kidnappeur et ses multiples personnalités plutôt que sur ses victimes. Plus que le sort des adolescentes, c’est celui de Kevin et de sa vingt-quatrième personnalité qui interpelle. Comme toujours chez le cinéaste, la composition des plans est extrêmement recherchée et la direction d’acteur parfaite. Comme il avait réussi à le faire avec ses premiers succès, il parvient à rendre crédible les aspects fantastiques de son cinéma.
    MediaShow
    MediaShow

    140 abonnés 535 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Bien qu'il présente quelques défauts, le dernier long-métrage du célèbre M. Night Shyamalan demeure un excellent thriller redoutable, parsemé de suspens et saupoudré d'une ambiance vraiment malsaine et angoissante. La cerise sur le gâteau revient à James McAvoy, nous offrant l'une des meilleures prestations de sa carrière !

    Retrouvez la critique intégrale sur blog.top250.fr ou via le lien :
    Soren.K
    Soren.K

    43 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mars 2017
    Attention affiche mensongère !
    Affiche trompeuse donc affiche réussie ? Peut-être bien au vu du succès mais le le premier mot qui me vient à l'esprit est le mot "déception". Et lorsque je parle de déception je pense "déception" car j'en attendais beaucoup de ce film, merci l'affiche et merci le trailer... (ironie)
    Oui on pouvait s'attendre à quelque chose de surprenant, de saisissant, de nouveau, d'extrême : quelque chose qui aurait su réunir toute la force de James McAvoy et l'originalité de Shyamalan. On pouvait s'attendre à voir 23 personnalités en délire, en implosion, entre harmonie et discorde, entre chaos et réunification ! On pouvait s'attendre à ce que notre respiration se coupe, se suspende, à ce que nos yeux paniquent, que nos sens s'emportent et que notre coeur rebondisse au rythme des émotions des jeunes prisonnières. On pouvait. Mais on ne peut pas.
    Et ce n'est pas du sarcasme mais bien de la déception car pour une fois depuis longtemps j'allais voir un thriller par masochisme de me prendre une claque, et la claque n'est pas venue. Espoirs déchus.
    Enfin passons aux explications (car la raison doit garder le dessus) et soyons clairs et précis, factuels :

    spoiler: -Tout d'abord on ne voit que 5 des 23 personnalités de Kevin [spoiler](6 si l'on compte la bête)
    et encore quand je dis voir, c'est plutôt entrevoir ou apercevoir. Pour être honnête on en connaît et comprend que 3 ou 4 et cela, est tout de même extrêmement décevant j'espère que vous me l'accorderez.
    Il y a en premier Dennis qui est le personnage le plus présent et dont on comprend le plus de chose (motif etc..) alors que ce n'est pas du tout le plus intéressant.
    Ensuite il y a Patricia qui est une sorte de mystère sectaire religieux dont on ne sait pas grand chose. Dommage. Puis Hedwig qui reste selon moi une incompréhension vaste et trouble car il n'y a aucune justification au fait qu'il puisse prendre le pouvoir, on a simplement son motif.
    Et enfin Barry qui est aussi utile que les 19 autres, c'est à dire inexistant.
    Ah oui j'oubliais Kevin dont on ne connait en fait pas grand chose si ce n'est qu'il se fait victimiser par 2 de ses personnalités (contre 19) (Hedwig est comme neutre) : ridicule surtout que dans la liste il y a apparemment une personnalité russe qui possède une force incroyable et des personnalités extra-intelligentes, dont on connait l'existence pendant une seconde ce qui suffit à nous dire que l'aspect thérapeutique et philosophe-scientifique est absolument n'importe quoi.[/spoiler]

    -Ensuite, le scénario. D'après l'affiche et la bande-annonce (donc non spoil) je m'attendais à un super scénario du type : les personnalités se déchainent et tentent à la fois de protéger les filles et de les maltraiter car elles ne savent pas ce qui est bon pour kevin et cela amène, au terme d'un conflit infernal l'apparition d'une personnalité complètement détruite et fragmentée mais possédant des attributs de tous : la bête.
    spoiler: Et bah non, en fait il y a Dennis, un mec tout carré, tout psychorigide (personnalité de kevin) qui a pour but dans la vie de remettre les objets à leur place et de voir des filles danser nues (wtf le lien) qui a kidnappé des filles parce qu'elles lui ont montré leur seins (des des trois filles mais la troisième est là par hasard) et donc pour se venger d'une blague d'ado qui n'a rien à voir avec le trauma de kevin, et bah il va appeler son copain la bête qui était là depuis le début on ne sait ni comment ni pourquoi, et ce copain va littéralement bouffer les filles et exploser la psychologue parce que ce sont des gens normaux et que la normalité c'est pas bien. Mais c'est pas tout, il y a surtout un enfant de 9 ans (personnalité de kevin) qui a le pouvoir, on se sait pas comment, de prendre le contrôle sur 22 autres personnalités complexes et de décider qui prend la lumière (quelle personnalité les gens voient en vrai) ! Et cet enfant de neuf ans plutôt que d'être attirer par sortir de la misère et d'une chambre glauque et d'aller chanter et danser avec une jolie fille qui se montre gentille et bah il préfère donner le contrôle à un psychopathe antipathique et une religieuse tarée qui ont dit à un enfant de neuf ans qui passe sa journée devant une fenêtre en papier à rêver de l'extérieur que la bête allait manger tout le monde, détruire l'humanité, et que ce sera drôle et bien pour lui. Et bah oui, oui oui oui, c'est logique.Ou pas


    Alors oui je critique, mais c'est simplement le fruit de la déception, surtout que c'est extrêmement bien filmé, c'est plutôt bien monté, les acteurs sont globalement bons et McAvoy est génial, les plans sont justes et l'atmosphère bien construite. Mais tout cela ressemble au thriller classique de la fille en détresse et du monstre qui tue tout le monde avec un touche d'horreur douteuse et un peu malsaine et me donne uniquement l'impression d'avoir été berné dans un énième film à succès américain, qui s'enferme dans la facilité de la vente et du sensationnel alors qu'il avait les ingrédient pour avoir les deux mais la mention "chef d'oeuvre" en plus (surtout avec shyamalan et le budget).

    En fait, la colonne vertébrale du film est un rassemblement de vertèbres et d'os tous plus bancals et hasardeux les uns que les autres tandis que de l'extérieur le visuel était bon. Définition de déception.
    elbandito
    elbandito

    341 abonnés 959 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2017
    S’il a le mérite de dépeindre la vision de la schizophrénie très personnelle de son réalisateur, Split repose principalement sur la performance captivante, mais pas exceptionnelle non plus, de son acteur James McAvoy, qui parvient par son jeu à rendre palpables les 24 personnalités qu’abrite son cerveau. L’intrigue est relativement simpliste, mais ce thriller sombre et tendu est surtout très intéressant sur le plan technique, M. Night Shyamalan alignant des plans quasi parfaits, de belles idées de cinéma, malgré un twist final plutôt surprenant car incongru, qui rappelle à ses fans de la première heure qu’il est toujours bien présent.
    Shaigan
    Shaigan

    83 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2017
    M. Night Shyamalan signe ici un thriller prenant et efficace, et offre un superbe rôle de composition à James McAvoy qui réussit une performance brillante. Mais si Split est un bon film, de nombreux défauts l'empêchent de mériter tous les éloges qu'on lui accorde ici ou là.

    Son principal défaut, c'est son manque relatif d'originalité. Si on oublie un instant l'aspect "multiple personnalités" de McAvoy, alors on se retrouve avec une banale intrigue de séquestration comme on en a déjà vu des dizaines. Le seul élément vraiment original, c'est spoiler: l'apparition de la Bête à la fin qui fait basculer le film du réalisme au fantastique
    . Malheureusement, ce sont les scènes les moins réussies, voire ratées. On se retrouve en fait à la fin avec un slasher bas de gamme.

    Autre défaut important : tous les personnages ressemblent trop à des clichés. Les deux jeunes filles superficielles et populaires qui sont des victimes. La brune asociale qui est la seule intelligente. La psy qui ressemble à tous les psy. Et même le personnage de McAvoy si on prend ses personnalités séparément : le serial-killer maniaque, le gamin, le gay extraverti.

    Mais bon, comme je l'ai déjà dit au début, malgré ces défauts, ça reste prenant et efficace. Ce qui permet à ce thriller d'être une réussite. Sans compter le twist final (même si ça ressemble plus à une séquence post-générique), aussi inattendu que génial.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    677 abonnés 2 984 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2019
    Avec Split, M. Night Shyamalan réaffirme la marginalité congénitale du super-héros et la propension de ce dernier à puiser sa force extraordinaire dans les troubles de son moi profond. Suivre Kevin Wendell Crumb dans les couloirs étroits du sous-sol zoologique revient à voir s’entrecroiser les fibres d’un cerveau aux linéarités aléatoires ; l’escalier de la psychanalyste reproduit, en perspectives cette fois, l’entrelacs de réseaux à l’intérieur du cortex, construction identitaire qui, seule, permet au jeune garçon de survivre. Pour l’incarner, un James McAvoy stupéfiant. Face à lui, une actrice tout aussi talentueuse, Anya Taylor-Joy, qu’une mise en scène pleine de subtilités prend soin d’isoler, en recourant notamment à l’architecture des lieux (les cloisons de la chambre, par exemple découpent l’espace en deux ensembles, à l’instar des deux hémisphères du cerveau). Des discours scientifiques et philosophiques, il y en a. Des idées de réalisation, à la pelle. Car Shyamalan recourt au cinéma de manière totale, il compose des images et des textes capables peu à peu de s’enrichir mutuellement jusqu’à aboutir à la vision du cinéaste, limpide et exigeante. Chaque cicatrice équivaut à une occasion supplémentaire d’éprouver la conscience d’être en vie et d’influer sur elle sans retenue. Faire des blessés d’hier des héros de demain trouve non seulement dans le cinéma de Shyamalan une résonance certaine – du Village au Dernier Maître de l’air, chacun de ses films aborde cette thématique – mais plus largement dans notre appréhension de la différence dans un monde où les images et le discours qui les habille suivent une même ligne interprétative. Véritable pied-de-nez aux superproductions actuelles, Split brise Hollywood et se galvanise des éclats d’héroïsme ainsi engendrés, éclats qui bénéficieront d’une soudure formidable dans la suite de ce triptyque, Glass. Récit d’une libération des traumatismes par l’expérience traumatique, récit de terreur où perce un humour léger, le film ose en outre réinventer le thriller sur fond d’escape game (très à la mode aujourd’hui). Œuvre immense, Split compose, à partir de parcelles sensibles, une somme artistique capable d’épouser l’humain dans sa polyphonie fondamentale. Un chef-d’œuvre, tout simplement.
    psychiio
    psychiio

    39 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2017
    "Split", c'est l'histoire de Kevin et de ses 23 autres personnalités. Il va être forcer à kidnapper trois jeunes adolescentes ...

    Le nouveau film de M. Night Shymalan s'annonçait comme un pari risqué : il revient au thriller, après un petit détour par l'épouvante-horreur ("The Visit", 2015) et aborde la question du trouble de personnalité. C'est d'ailleurs l'occasion de collaborer pour la première fois avec James McAvoy, qui nous prouve, une fois de plus, les milles facettes de son jeu. Entouré de la jeune Anya Tayor-Joy (vu l'an dernier dans deux autres film d'horreur (tiens, tiens ! abonnée à ce genre !), "Morgane" et "The Witch"), "Split" se révèle être un huit-clos hors du commun et surnaturel.

    Après une dernière demi-heure assez choquante, le dénouement s'avère être, malgré tout, inattendu.
    Sylvain V.
    Sylvain V.

    24 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2017
    Avec Split, M. Night Shyamalan signe un retour très spectaculaire derrière la caméra, mais aussi en tant que scénariste, très ingénieux. James McAvoy est incroyable, son interprétation de toutes ces personnalités est époustouflantes ! Une réussite faramineuse pour sa carrière, mais aussi pour lui. Anya Taylor-Joy est une excellente actrice, qui a un très bon jeu d’acteur. Et qui réussi à merveille l’interprétation de la Peur, de la Rage, de la Tristesse et de la Colère. La mise en scène est impeccable, et très audacieuse. Avec un budget de seulement 9 millions $, M. Night Shyamalan signe une réalisation très impressionnante, avec une musique intrigante et palpitante, et un final soigné, qui donne très envie de voir la suite. Un thriller haletant et sans temps mort. 4,5/5
    traversay1
    traversay1

    3 531 abonnés 4 819 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 février 2017
    Le succès et la notoriété de M. Night Shyamalan relèvent du mystère. Un talent de faiseur, et encore, visible dans Sixième sens qui ne valait que pour son twist final. Pas de quoi s'esbaudir et infiniment inférieur à Hitchcock ou Cronenberg, pour rester dans un registre plus ou moins voisin (mais les deux ont prouvé qu'ils avaient une palette très étendue, ce qui n'est pas le cas de Shyamalan). En somme, le cinéaste américain a fondé sa "réussite" sur ses twists scénaristiques. C'est un peu court. Split nous annonce t-on avec force fracas est le grand retour du réalisateur. Parce qu'il est parti ? Alors, pourquoi pas, donnons-lui une chance, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Pourtant, après une torture de près de 2 heures, qu'évoquer d'autre que son ennui abyssal devant une histoire sans intérêt, glauque, mais pas trop quand même pour ménager son public, avec des adolescentes à moitié dépoitraillées aux prises avec un psychopathe, des traumatismes d'enfance à ne plus savoir qu'en faire, des dialogues verbeux et un suspense aussi torride qu'une banquise en hiver. Split est un film pénible et malsain qui fait son miel d'une accroche très marketing : "Venez découvrir l'homme aux 24 personnalités." Bonjour l'inflation ! Le grand Alfred en avait octroyé deux seulement à son Norman Bates mais son histoire était forte, anxiogène et originale (au moins pour l'époque). Tout le contraire de ce Split qui n'en finit pas de faire Pschitt.
    tony-76
    tony-76

    1 068 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2017
    M. Night Shyamalan fait son comeback avec Split ! Étonnant, mystérieux, angoissant et quelque peu provocateur voilà ce qu'il faut retenir de ce film. Car oui, le réalisateur du Sixième Sens mélange les genres entre thriller psychologique spoiler: (à sa première partie)
    et le suspense d'épouvante spoiler: (à sa dernière partie)
    de manière intelligente et bien amené. Dans son intensité, le long métrage est comparable à 10 Cloverfield Lane et renferme plusieurs moments inquiétants spoiler: - le kidnapping des trois jeunes filles, la Bête.
    C'est cet homme souffrant d'un trouble de personnalités multiples (24 quand même !) que le spectateur est effrayé de le voir à l'oeuvre. James McAvoy est la principale raison de la réussite de cette production en interprétant ses facettes et ne tombe jamais dans la caricature. L'actrice Anya Taylor-Joy qui avait joué dans l’exécrable The Witch est ici, vraiment douée dans sa prestation, malgré spoiler: les flash-backs inutiles sur son passé...
    Et M. Night Shyamalan qui s'offre un rapide spoiler: caméo,
    sans doute pour le fun. La construction narrative de Split s'avère plutôt convenable, même si un air de déjà-vu est là... On se retrouve spoiler: dans un huit clos où le kidnappeur a enfermé ses victimes puis dans le bureau de sa psychologue.
    Cela fait clairement penser à The Voices avec Ryan Reynolds ! Les pièces du puzzle sont transmises avec précaution, en prenant bien son temps. Il est vrai qu'en parlant de temps, le rythme est assez lent... D'ailleurs, les scènes avec la psychologue s'étirent péniblement. La bande son est frissonnante et ancre parfaitement dans le film. On parlera beaucoup de sa finale qui donnent au cinéphile un regard différent sur l'oeuvre qu'on vient de visionner... Une troublante conclusion ! Après quelques recherches, voici mon humble avis : spoiler: à la dernière scène, une cliente au restaurant entend à la télévision que le kidnappeur des trois jeunes femmes est toujours en liberté, se questionne sur le surnom de l'individu en fauteuil roulant arrêté par les policiers il y a quelques années... Bruce Willis apparaît alors à l'écran et dit : « Monsieur Verre ». M. Verre était un personnage interprété par Samuel L. Jackson dans le film Incassable. Cela peut signifier qu'une suite à Incassable verra le jour et que le personnage interprété par James McAvoy, souffrant d'un trouble de la personnalité multiple sera le vilain de ce nouveau film. Par conséquent, Split est un spin off d'Incassable !
    On a quand même hâte... Tout ceci pour dire que Split est un suspense d'épouvante particulier mais fort efficace. Le cinéaste a pris du poil de la bête (et sans jeu de mot)...
    Flaw 70
    Flaw 70

    258 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2017
    M. Night Shyamalan revient de loin. Après avoir perdu l'estime de la critique et des spectateurs après Signs pour lentement tomber dans le déclin artistique, il avait opéré un retour sympathique en 2015 avec son The Visit. Un found foutage par moments audacieux mais pas très innovant qui avait au moins le mérite de divertir, chose que le cinéaste ne parvenait plus à faire depuis un certain temps. Mais cette longue période de disgrâce semble vraiment lui avoir permis de remettre son cinéma en cause, et les restrictions budgétaires qu'il subit, lui permettent de revenir à l'essence de son art. Donc avec ce Split, il doit confirmer sa renaissance entraperçue avec son précédent film. Et pour ça, Shyamalan n'y vas pas par quatre chemins et met toute les chances de son côté.

    Cette assurance, car le cinéaste à très conscience de ses effets, est un peu ce qui fait le vrai défaut du film. Comme pour ses précédentes œuvres, le travail sur la révélation et la manière d'entretenir le mystère est beaucoup trop structuré pour ne laisser entrevoir autre chose qu'une certaine froideur. Son meilleur film, Unbreakable, était le seul à éviter cela car mu par une sobriété et une sensibilité surprenante, s'imposant comme une des réflexions les plus intéressantes sur le super-héros. Ici, Split est un film qui fonctionne aussi avec une révélation. Même si on ne parle pas vraiment de twist et que cela n'a pas de vrai incidence sur l'histoire, on sent la volonté de créer un choc et de capitaliser un maximum sur ce choc, alors que le film arrivait parfaitement à vivre sans. Donc cet élément est aussi excitant pour ce qu'il représente dans la filmographie de son cinéaste, que particulièrement maladroit au sein même du film. Sans trop en révéler, il faut reconnaître qu'il y a une certaine logique derrière cet élément final qui apparaît évident une fois qu'on y réfléchit un peu. Les réflexions autour des personnages, surtout Kevin et ses personnalités et Casey, une des jeunes filles kidnappées, le développement de ceux-ci ainsi que le titre en lui-même font que cet élément soit d'une cohérence parfaite, apparaissant même comme un choix couillu. Dommage qu'il n'ait pas été introduit avec plus de subtilité.

    L'absence de subtilité est ce qui posera le plus de problème avec le scénario d'ailleurs. Que ce soit les flashbacks autour du personnage de Casey, l'explication du trauma de Kevin, certains dialogues et certaines situations, etc. Tout ces éléments manquent de finesse et paraissent par moments vraiment grossiers dans leur exploitation. Comme la manière d'amener les différentes personnalités de Kevin, qui se montre mécanique et qui fait un peu trop défilé dans sa présentation, où les personnalités vont se présenter tour à tour. Après le film à la bon goût de ne pas utiliser tout les personnalités de Kevin, ce qui aurait pu se montrer redondant et en limitant les personnages, on parvient mieux à les identifier et à s'attacher à eux. Surtout qu'ils sont servis à merveille par la prestation hallucinante de James McAvoy. Tout les acteurs sont très bons, notamment Anya Taylor-Joy qui confirme être une jeune actrice à suivre de près ou Betty Buckley qui est très attachante dans le rôle de la psy de Kevin. Mais c'est vraiment le tour de force incroyable de McAvoy qui marque les esprits et mérite à lui seul le coup d’œil. Il navigue entre les personnages avec une aisance folle et sans jamais tomber dans la surenchère ou le cabotinage. Misant un minimum sur le costume, il fait le pari de la sobriété physique au profit d'une profondeur psychologique vertigineuse. Ses tics du visage, différents pour chaque personnages, ainsi que sa posture et sa voix il se métamorphose avec grâce parfois même au sein d'un même plan. On reste admiratif devant le travail accomplit par l'acteur qui est tel que l'on parvient à s'imaginer le physique des personnages au delà du sien. Comme si on parvenait à voir les personnages comme eux se voient, un exploit proprement fascinant. La virtuosité étant atteint lors d'une danse particulièrement drôle où l'on ne voit pas McAvoy jouer un enfant de 9 ans danser mais bel et bien un enfant de 9 ans qui danse. Brillant.

    L'acteur est bel et bien la fulgurance de ce film qui sans lui, aussi maîtrisé et solide aurait-il été, se serait trouvé être plus classique et attendu. L'intrigue use de ressorts horrifiques assez courants et ne surprend au final que très peu en elle-même. Elle à au moins le mérite d'être particulièrement efficace dans son approche. Elle plonge directement dans le vif du sujet et va droit au but, évitant toute digressions ou éléments qui aurait pu faire traîner le récit en longueur. Cette concision est admirable et fait toute la force du film. Surtout que M. Night Shyamalan applique aussi cela à sa mise en scène, qui brille par sa sobriété et son élégance. On pourra peut être regretté un montage un peu aléatoire dans sa manière de jongler entre les deux arc principaux de l'histoire ainsi qu'une photographie pas très inspirée pour un Shyamalan. Mais l'emballage sonore lui est par contre impeccable et le réalisateur n'a rien perdu de sa précision chirurgicale. Il utilise avec habilité l'économie de moyen pour accentuer l'aspect purement horrifique de certaines images. En ça, le climax aurait pu facilement tomber dans la surenchère visuelle un brin ridicule mais garde une pudeur cathartique plus marquante. La fin est une des séquences d'horreur la plus réussie de ses dernières années et prouve que le cinéaste à retrouvé toute sa superbe.

    Split est un thriller horrifique assez classique au final, mais qui parvient à sortir du lot grâce à un sens de la mise en scène raffiné et à la prouesse artistique formidable d'un acteur au sommet de son art. Deux fulgurances qui tire le film vers le haut malgré ses nombreux défauts, car même si Shyamalan signe son meilleur film depuis Unbreakable, il traîne encore quelques tares inhérentes à son style. Un récit trop mécanique, un travail du mystère qui évapore toute émotions et une conscience de ses effets qui les rend par moments bien trop tapes à l’œil. Donc même si le cinéaste opère un retour confirmé vers un cinéma de qualité et qu'il parvient allègrement à divertir tout en apportant des réflexions intéressantes, on est loin d'être face à une oeuvre majeure. Split doit d'ailleurs plus à la géniale performance de son acteur principal qui donne une plus-value non négligeable à l'ensemble, qu'à la patte même de son auteur. Donc plus que de marquer le retour de Shyamalan, Split intronise surtout James McAvoy comme un des meilleurs acteurs que le cinéma n'a jamais porté, sur ça, le doute n'est plus permis.
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