M. Night Shyamalan est à mon sens un maître de l'angoisse, qui à toujours su mêler le réalisme à du fantastique.
Il est l'un des noms de l'industrie cinématographique qui m'a fait aimer le cinéma dès mon plus jeune âge et il a su se démarquer toute sa carrière avec des chefs d'oeuvre tels que Sixième Sens, Incassable, Signes et Le Village, qui sont pour moi des pépites dans l'horizon du septième art.
Mais en 2010, le réalisateur d'origine Indienne abandonne son savoir faire en nous livrant un film dépourvu de sa patte bien à lui, si identifiable dans le cinéma de genre, en adaptant en long métrage la série animé Avatar. Le rendu de son film "Le dernier maître de l'air" est digne des blockbusters hollywoodiens sans réels intérêts... Sa chute commence donc et se poursuit avec After Earth, en 2013, qui pouvait promettre dans le fonds mais qui sera malheureusement un échec scénariste et un film avec un manque de dynamisme cruel.
Beaucoup de gens le penser donc finit, puis en 2015, il revient très timidement, mais avec un petit espoir de le revoir un jour comme à l'époque de sa grande maîtrise dans l'industrie du Cinéma, en nous livrant The Visit, qui n'est ni exceptionnel, ni réellement mauvais pour ma part.
Puis arrive une bande annonce d'un film prévu pour le 22 Février 2017 et ce film tant attendu, signé M. NIGHT SHYAMALAN, n'est d'autre que l'excellent et stressant SPLIT !
Inspiré par le phénomène des troubles dissociatifs d'identité, similaire au cas de Billy Milligan qui possédait 23 personnalités en lui.
La gestion de la tension et de la folie du personnage, interprété magistralement par l'excellent James McCavoy.
Le film est sombre, accompagnée d'une B.O qui se mêle parfaitement avec l'ambiance.
Le personnage campait par la très prometteuse et jeune Anya Taylor-Joy, qui m'avait bluffé dans The Witch ( un film marquant, à mon sens ).
Son Background est d'ailleurs très centré sur
la bestialité de l'humain, mais également par le monde des animaux sauvages : Dans son enfance, son père lui apprenait à chasser au fusil, accompagné de son oncle, qui se révélera attiré physiquement par sa nièce, en se servant de métaphore avec la nudité des animaux. Puis on nous révèle vers la dernière partie du film que Kevin Wendell ( J. McCavoy ) possède également une 24ème personnalité nommée "La Bête", qui est encore lié à de l'animosité. Et le lieu en sous sol, où tout se passe, se révélera être en fait le sous sol de maintenance d'un Zoo
Le point fort du film est évidemment le talent de James McCavoy ( hallucinant dans son interprétation ) et sa facilité à passer d'un personnage à l'autre en quelques secondes. Des personnages qui ont d'ailleurs était plutôt bien développé dans leur écriture.
Shyamalan est également talentueux dans sa gestion des cliffhangers de fin dans ces longs métrages, et Split ne déroge pas à la règle
avec l'apparition du personnage David Dunn, joué par le grand Bruce Willis, dans un des précédents chefs d'oeuvres du cinéaste, qui est Incassable ! Ce plan final ravira donc tout les fans de la première heure du réalisateur et promet un bel avenir à ses oeuvres futures. Le cinéaste nous livre d'ailleurs un petit caméo, comme à son habitude.
En résumé, l'ironie du sort veut que c'est en revenant sur le devant de la scène, avec un film nommé Split ( Divisé ) que le prodigieux metteur en scène va, non pas diviser ses fans, mais les rassembler plus que jamais, je pense.
Une belle claque donc, pour un film oppressant et anxiogène qui mérite vraiment son succès en salles.