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    Nocturnal Animals
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    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    "Nocturnal Animals" nous prouve que Tom Ford compose son cinéma comme il le ferait avec un vêtement !
    C'est en effet la haute couture du septième art, tant dans sa construction époustouflante que dans son esthétisme abouti et particulièrement soigné...
    C'est presque un travail de peintre dont il s'agit ici, par des prises de vue, des photographies d'espaces incroyables, aussi bien d'intérieurs purs et contemporains, presque glacés qui s'opposent à de magnifiques paysages bruts d'un profond Texas.
    Mais tout cela est sans compter ce fameux scénario habile, qui fait se confronter, et même se bousculer une fiction violente et incontrôlée à une réalité ordonnée, rangée et mesurée, dont l'interaction devient troublante et envoûtante !
    Passer de l'une à l'autre en devient presque une expérience en soi, tant le retentissement du roman a un impact sur la réalité qui perd pied, qui vacille complètement, ce que traduit parfaitement Amy Adams en femme déstabilisée, plus convaincante cette fois en galeriste désabusée, rattrapée par des valeurs qu'elle refusait et fuyait de toutes part, formatée dans un monde factice...
    C'est en effet, ce roman écrit par Edward son ex-mari, qui sera avec le recul, un révélateur essentiel à ses yeux...
    Et d'ailleurs toute la force du film aux influences de David Lynch, est bien là !
    Pour faire le portrait de cet homme qui réapparaît dans sa vie, Tom Ford use de mécanismes terriblement ingénieux.
    Il le met en scène à travers deux personnages, réel et fictionnel dont ces deux facettes retentiront avec fracas dans la vie de Susan, tel un jeu du chat qui malmène sa souris.
    Pour ce faire, Jake Gyllenhaal est tout simplement fabuleux dans une composition qui va de l'abattement total à une folie furieuse et désespérée, sans oublier Michael Shannon qui dans cette quête mutuelle, l'accompagne en lui donnant le change de manière incroyable !
    Un très beau film assez magique et aux multiples questions, qui prend des risques audacieux et certains au point de nous perturber, mais ici dans le bon sens du terme !
    RedArrow
    RedArrow

    1 663 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Une vie luxeuse, une galerie d'art qui fonctionne, un mari tout droit sorti d'un catalogue Gucci, Susan a apparemment toutes les cartes en main pour embrasser le bonheur. Seulement ce vernis semble s'être mis à se fissurer de partout depuis un bon moment (un mariage sur le point d'imploser, une opulence de façade qui rime forcément avec vacuité et une remise en cause artistique) la conduisant dans une dangereuse monotonie. Quand elle reçoit le manuscrit de son romancier d'ex-mari qui lui est dédié, c'est l'occasion pour elle de se remémorer leur rencontre et leur séparation au fil des pages de l'histoire d'une famille agressée par une bande de texans (comprenez "rednecks dingos") violents. Alors que la flamme de son amour passé se ravive peu à peu, le trait d'union entre passé-présent-imagination semble de plus en plus mince et porteur d'une douloureuse vérité.

    Et c'est bien dans cette fusion progressive des trois points de vue qui nous sont racontés à l'écran que se construit la réussite du deuxième film de Tom Ford.
    À travers cette femme qui a laissé échapper un premier amour en devenant la représentation d'une bourgeoisie (et d'une mère) qu'elle exécrait, le réalisateur entretient l'espoir d'une porte de sortie pour elle au fur et à mesure que la lecture du roman ressuscite des sentiments profondément enfouis. Mais le récit métaphorique du livre emprunt de rage et d'une vengeance qui ne sait comment exploser (mais aussi paradoxalement d'une forme d'acceptation de sa propre lâcheté) nous conduit judicieusement à en douter. C'est d'ailleurs non pas dans cette intrigue que réside la plus grande violence psychologique du film mais bien dans les toutes dernières minutes synonymes d'un impact émotionnel dévastateur pour un personnage sur lequel s'attarde avec sobriété la caméra de Tom Ford afin de mieux nous suggérer sa souffrance avant que le générique de fin ne signe sa perpétuité.

    Confirmant une indéniable patte visuelle, l'ancien couturier reconverti en réalisateur-scénariste excelle à jongler entre les contrastes d'ambiance de ces différents chemins narratifs où se côtoient une forme de glamour désespéré (l'environnement luxueux pourtant si actuel de l'héroïne renvoie bizarrement à une forme de polar rétro figé sur papier glacé) et une ambiance de thriller/survival dans la chaleur étouffante du désert texan mais, surtout, cette forme si particulière n'apparaît jamais artificielle en épousant subtilement le propos par d'habiles points de liaisons métaphoriques par l'intermédiaire de tableaux au coeur des différentes intrigues. Et puis, il faut dire que le bonhomme sait très bien s'entourer en réunissant pour la première fois deux des meilleurs grands acteurs du moment, Amy Adams et Jack Gyllenhaal (tous deux passés chez le maître Villeneuve), bien épaulés par des seconds rôles épatants (Michael "Dieu" Shannon, Aaron Taylor-Johnson, Armie Hammer, Jena Malone ou encore la trop rare Laura Linney) participant incontestablement à la réussite du film.

    Tom Ford assoit donc un peu plus son statut de grand en devenir et nous livre là tout simplement un des premiers grands moments de cinéma de 2017.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Premières sorties de l'année, je me décide à aller voir en premier « Nocturnal Animals » car mon faible se porte sur les thrillers, et y joue dedans mon acteur favori, Jake Gyllenhaal. Premier film, premier gros coup de cœur ! L'histoire mêle fiction et réalité, thriller et vengeance romanesque, remords et culpabilité, le tout dans une réalisation maîtrisée jusqu'au bout des doigts (les images, le scénario, les acteurs...) Le film se mélange sur plusieurs phases : le présent avec la vie de Susan et sa lecture du roman ; les flashbacks de sa relation passée avec Edward ; la fiction écrite par Edward. On passe de l'un à l'autre sans difficulté puisque tout est relié. Par exemple, les défauts que lui reprochaient Susan sont transcrits dans la fiction d'Edward par la métaphore. Le film choque, dérange, stresse et bouleverse, jusqu'à la scène finale où le sentiment de vengeance l'est tout autant dans la fiction que dans le réel. Pour finir, je salue le talent de tous ces acteurs : Jake Gyllenhaal toujours au sommet de son art, Amy Adams plus sombre que jamais, Michael Shannon égal à lui même, et surtout Aaron Johnson, dans la peau d'un mec totalement vicieux et pervers, c'est la première fois que je le vois dans un rôle comme celui-ci et il m'a clairement impressionné...
    Un thriller véritablement épatant dans toutes ses formes !
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    185 abonnés 1 009 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 janvier 2017
    Voilà exactement le genre de film qui nous agace. D’abord, il faut souligner que la bande annonce est bien trompeuse sur l’histoire. Bon, du coup ça ne spoile pas vraiment c’est déjà ça ! La prestation des acteurs est excellente sans aucun doute (Amy Adams et Jake Gyllenhaal, quel talent !), la mise en scène est lente, pas forcément ce qu’on aime, mais soit. La tension est palpable, on rentre dedans, on se sent mal, c’est éprouvant mais bien fait donc. Niveau scénario, le présent, emmêlé avec les flashbacks et avec l’histoire du livre, ça nous perd un peu : le livre on le suit bien, mais le reste on a du mal à savoir où certains passages se situent chronologiquement. Pourtant on tient. Au beau milieu du film, un jump scare, totalement inopiné, avec pour seul but de nous réveiller tant on sombre peu à peu dans l’ennui. Mais on tient toujours, étonnamment intrigué et voulant connaitre la fin. Puis cette fin, la fin du livre, et le reste sans fin, ou à interpréter avec la fin du livre, on ne sait pas trop. Tout l’intérêt du film est retombé pour nous. On subit cette pression, c’est désagréable, et tout ça pour ça ? On reste sur notre faim, on en sort presque énervé, ayant l’impression d’avoir perdu son temps. Je sais qu’il y a un public pour ce genre de film, que certains diront que nous n’avons pas saisi que tout est dans l’intensité des regards et dans la métaphore du livre. Merci, mais on a compris, on a même été accroché au début, malgré le générique provocant et gênant à souhait dès les premières minutes du film. Mais rapidement, c’est long, lent, « contemplatif » comme on dit. Ce genre de film n’est là que pour mettre en valeur des acteurs talentueux, et il le fait bien, pour le reste, c’est plutôt malsain et indigeste pour nous. Bref, à réserver à ceux qui arrivent à avaler ce genre de vide narratif intense et brillamment interprété.
    Marc T.
    Marc T.

    266 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2018
    C'est sombre, violent et parfois même très dur, mais c'est en même temps beau et rempli de métaphores sur l'amour et la passion. Les trois histoires - passée, présente et imaginaire - s'entrechoquent subtilement et nous offrent un film percutant et visuellement magnifique. La fin pourra en dérouter certains par son absence de "happy end", mais si on l'analyse un tant soit peu, on se rend compte qu'elle s'inscrit dans la continuité de ce que ressent Edward pour Susan.
    Lucas J.
    Lucas J.

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    J'ai pris une belle claque. Sans attente particulière.
    C'est le genre de film où, quand tu as l'habitude d'aller au ciné, tu te dis très rarement "tiens, je ne vois plus des acteurs, mais des personnages, c'est ça qui doit s'appeler très bien jouer".
    C'est une histoire de sentiments, de souvenir et de regret. Pas de mise en scène mais un réalisme exquis et amer sur nos choix rationnels et stratégiques quant à la direction sentimentale que l'on cherche à donner à notre vie. Les plans sont beaux, semblant être choisis au bon moment et rien que pour nous, spectateurs.
    De nombreux commentaires parlant d'une fin médiocre pourraient vous déranger, notez que la fin n'est pas décevante, mais à votre libre convenance selon l'univers dans lequel l'histoire vous a plongé.
    Aucune crainte à avoir donc.
    L'histoire met aussi en scène le regret par la peur, qu'elle soit physique ou émotionnelle.
    Allez le voir ça fait du bien de se sentir rattaché au Monde, et de percevoir le droit de se laisser aller à la mélancolie, à tord ou à raison.
    T-rhy
    T-rhy

    78 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2017
    Nocturnal Animals..... Sorti le 4 janvier en salles et réalisé par Tom Ford (styliste reconnu s'étant lancé dans le cinéma en 2009 avec le film "A single Man" avec Julianne Moore et Colin Firth) dont c'est le second long métrage. Adaptation du roman "Tony et Susan" d'Austin Wright paru en 1993, le film nous narre l'histoire de Susan, jouée par Amy Adams (Premier Contact, Big Eyes, HER, Man of Steel, ...), femme carriériste travaillant dans une galerie d'art, qui reçoit un jour le roman intitulé "Nocturnal Animals" écrit par son premier mari, Edward, qu'elle n'as pas revu depuis vingt ans. Ce roman a pour héros Tony, joué par Jake Gyllenhaal (Démolition, La rage au ventre, Night Call, Enemy, Prisoners, Source Code,...). On retrouve également au casting le charismatique Michael Shannon (Midnight Spécial, Free Love, Man of Steel, MUD, Take Shelter...), Aaron Taylor-Johnson (Kick-Ass 1 & 2, Savages, Anna Karenine, ...) et Amie Hammer (Agents très spéciaux, Lone Ranger,...). J'ai découvert la premiers bande annonce de ce film il y a environ 4 mois, et dire que j'étais intrigué serait un euphemisme. Casting cinq étoile pour un thriller psychologique à l'esthétique léchée. J'attendais "Nocturnal Animals" de pied ferme. Et je n'ai pas été déçu. Cauchemar fascinant de 2h au style visuel percutant, porté par des acteurs dirigés de main de maître, une narration déroutante et une bande originale parfaitement adaptée. Nocturnal Animals m'a complètement emporté et transporté. Il m'as dérangé, interrogé et fasciné. Tout ça à la fois.
    La mise en scène est superbe. Rien que la scène d'introduction du long métrage vous mettra dans le ton et l'ambiance. Un univers glacial, alternant entre réalité et fiction, dans un monde dont la beauté des images est aussi illusoire que celle de ses personnages. Ça rappelle fortement David Lynch (Mulholland Drive, Twin Peaks,...). Définitivement l'un des très bon points du film.
    Le scénario est captivant. Les trames narratives se laissent suivre avec beaucoup d'intérêt. L'une plus que l'autre en particulier, mais c'est voulu et emmène vers une scène finale qui est simplement parfaite de mon avis. Point de dialogues inutiles, et surtout aucune narration ou voix off. Tout est suggéré subtilement et chaque plan suffit à planter des enjeux et une situation. Tom Ford a écrit le scénario du film. Et force est de constater qu'on sent qu'il s'est approprié l'oeuvre originale d'Austin Wright.
    La bande son est très bonne. Très juste. Appuyant parfaitement les moments de tension, et laissant place à un silence pesant et déroutant le reste du temps. Ceci contribuant à l'atmosphère dérangeante et froide du long métrage.
    Quand aux acteurs, ils sont tous excellents. Amy Adams et Jake Gyllenhaal tiennent littéralement le film. Leurs prestations sont impeccables. Et le reste du cast n'est pas en reste. De Michael Shannon à Aaron Taylor-Johnson en passant par Amie Hammer, Michael Sheen (Passengers, Alice aux pays des merveilles,...) ou Laura Linney (Sully, Mystic River, The Truman Show,...), tous les acteurs sans exceptions nous livrent des performances plus que convainquantes.
    Bref, Nocturnal Animals est l'une des belles surprises de ce début d'année. Un thriller psychologique réussi et déroutant, qui joue habilement avec le spectateur en lui soufflant le chaud et froid. Un exercice de style qui mérite le coup d'œil, pour peu que l'on soit friand des films à ambiance, et particulièrement des thrillers violents et minimalistes.
    Sheogh
    Sheogh

    25 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Avec ce film, Tom Ford nous confirme qu'il a l'étoffe d'un grand réalisateur.
    Bien que l'histoire proposée soit sordide, les images et les plans restent de toute beauté.
    Le casting est juste bluffant.
    Confrontant la violence et la sensibilité, ce film, tout comme "A Single Man" marque inévitablement.
    MediaShow
    MediaShow

    141 abonnés 536 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2017
    L’année 2017 débute à peine, que le cinéma nous en met plein les yeux. Après « Quelques minutes après Minuit », Tom Ford débarque dans les salles avec « Nocturnal Animals », un thriller dramatique exceptionnel ! Le réalisateur prend des risques audacieux en abordant certaines thématiques violentes, mais réussit finalement à nous scotcher avec un long-métrage d’une beauté fracassante, reposant sur un scénario sordide et réellement bien construit. Vous ne ressortirez pas indemne de la séance !

    Retrouvez ma critique sur mediashowbydk.com ou via le lien ci-dessous :
    Joe Dredd
    Joe Dredd

    45 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Deux films pour le prix d'un! C'est qu'offrent Universal et Tom Ford. Le premier est le drame d'une quadragénaire malheureuse qui, à travers de flashbacks, constate le vide de sa vie -pourtant somptueuse- sur les hauteurs de Los Angeles. Le second est un thriller effrayant et angoissant. Les deux films s'imbriquent parfaitement. Le tout est emmené par des acteurs au jeu impeccable. La lumière et la caméra sont magistrales. Tom Ford s'attache au moindre détail pour que tout soit esthétiquement parfait. Exemples : Susan conduit une Bentley Continental, mais une vraie, avec "le V8 6¾". Elle porte au poignet une montre "Serpent Tubogaz" de Bulgari. C'est une femme chic. On se perd dans un labyrinthe digne de celui de Dédale jusqu'au(x) dénouement(s) qui laisse coi. Le fait que "Libération" ait détesté me confirme mon opinion : "Nocturnal Animals" est un chef d’œuvre en dépit d'un titre non traduit qui pourraient rebuter. Chaque protagoniste du film mérite un Oscar et le film le mérite aussi.
    On regarde quoi aujourd'hui?
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    181 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2017
    Le cinéaste, bâti avec Nocturnal animals une oeuvre sur une ambiguïté des faux-semblants,ou l'insondable fiction devient relativement vrai et ou le réel devient superflue .Ecrit et réalisé par Tom Ford qui en s'inspirant du roman d’Austin Wright (Tony et Susan),réussi à crée un scénario pour le moins ambitieux,au multiple facette .Bien qu'en surface, "Nocturnal Animals" puissent être un simple thriller , la qualité scénaristique et les nombreux stade de l'histoire en fond une oeuvre bien plus complexe qu'il n'y parait .

    La structure du récit est sans contexte la chose la plus aboutie de l'histoire qui ce scinde en 3 phases littéraire bien distinct : l'aspect fictif ,décrit et raconté par Susan Morrow lisant le roman d’Edward Sheffield , le passé et le présent vécu par la lectrice qui viennent s'apposé à la fiction .La maîtrise de ces 3 niveaux scénaristique est intéressante et parfaitement qualibré et juxtaposé de sorte à ce que le suspens se maintienne jusqu'au bout et que la curiosité reste intact .L’équilibre entre ces différentes dimensions , ce fait avec une fluidité surprenante et parvient à jongler avec abilité et aisance d'une à l'autre sans perdre le spectateur .

    Toutefois , l'on vient très vite à prendre partie pour le côté roman de l'histoire qui est bien plus intéressant , que les autres niveaux vécu par Susan qui eux à la longue sont assez ennuyant .Ce schéma narratif raffiné au service d’une histoire au final relativement simple atteint une parfaite cohérence qui vient malheureusement se contenté d'une fin certes élaboré , mais vraiment simpliste .En effet le final n'est pas assez fort par rapport à ce qui nous est vendu tout du long , certain crie au génie en parlant d'une compréhension littéraire profonde , moi je crie simplement à la superficialité (genre tout sa pour sa ) . A vouloir trop crée une fresque intellectuellement décomposé on ce retrouve face à une fin qui nous laisse vide et sur notre fin .

    Car bien que le film soit en lui même est assez séduisant de par son aspect et sa construction il reste assez inégal .Malgré le fait que la complexité créative soit présente et que la violence et l'ingéniosité parcourt avec brio le récit , on ne peut que regrêté que tout cela ne soit au final que des artifices à travers desquels l'émotion na pas vraiment sa place ; car l'aspect émotif est justement la partie factice . Et la partis réelle de l'oeuvre est la plus taciturne et dénué d'émotion dans un aspect très froid . Une ambiance cynique, touchant à la superficialité et au matérialisme comme pour nous maintenir loin de tout partis pris sentimental .

    Par contre , la partie centrée sur le roman est géniale et incontestablement le point d'encrage de l'histoire . C'est prenant de bout en bout et sans concession avec nous . On se retrouve parachuté dans une brutalité totale qui nous plonge dans un stress quasi permanent . Une inhumanité dans un fond de barbarie touchante faisant tellement écho avec ce qui arrive dans notre propre monde qu'on ne peut que se sentir concerné et frustré par le sentiment du pauvre héros , qui se retrouve plongé dans un véritable enfer .

    Je fut même énerver par certain moment et fut tellement emporté que je me surpris moi même à crier : "mais fais quelque chose bon sang !Reste pas planté la ! " J'en vient même à me dire que tout le reste est superflu et que seul cette histoire compte , car on est malheureusement coupé par des séquences du passé ou du présent au moment les plus stressant , c'est chiant mais sa à le mérite de garder le suspens à sa plus haute teneur , en cela Tom Ford à fais preuve d'ingéniosité .

    Visuellement le long métrage est fascinant , passant avec virtuosité d'une époque à une autre avec un style graphique totalement différenciable .Les séquences tirée du roman de Sheffield se passant au Texas dans un décor de western, sans foi, ni loi,lumineux, fumant et ardent sous un soleil aride ou découle une transpiration notable de violence pure ,comme si de ce monde ne peut qu'émerger l'imperfection et la pollution de l'homme .

    Le présent ce passant à Los Angeles vécu seulement par Susan est un monde froid et grisonnant à la fois antipathique et taciturne duquel apparaît un vide émotif et une obscurité constante . Le passé quand à lui est symbolisé par des nuances plus enviable et chaudes et par un aspect bien plus nuancé de bonheur et de tiédeur amoureuse . C'est ensemble d'épopée graphique suit une logique dramatique évidente .Le roman représente le mal et les gémissement de son auteur , comme un miroir sur son âme . La partie consacré au présent constitue la tristesse et le désarroi de Susan qui quoiqu'elle fasse récent un vide profond du à un ennuie récurent . Le passé quand à lui c'est les moments de bonheur , de joie et d'amour , celui qui est le plus doux, et le plus amèrement regrêté.

    La mise en scène est quand à elle séduisante mais inégale mais ce permet tout de même de superbe séquence comme l'ouverture du film mettant en avant de longue séquences sur des femmes nues et obèses .Un spectacle surprenant qui bien qu'il nous met au début un peu mal alaise ce transforme au fur et a mesure en superbe fresque graphique tenant de l'oeuvre d'art .Une exposition pour le moins frappante et efficace qui donne au réalisateur un génie esthétique évident .L'on comprend que l'art à une place forte dans son long métrage .

    Côté acteur la par contre on a droit au top du top avec un superbe trio .Amy Adams est toujours aussi somptueuse et devient tour à tour une actrice imposante de talent à force de nous faire des films tous plus excellent les uns des autres (Contact, Big Eyes ...). Elle joue remarquablement bien et arrive facilement à faire transparaître les divers émotions . Par contre son personnage bien que central et capital est pour ma part le plus ennuyant et le moins intéressant .Elle joue Susan , une riche héritière parasité par sa propre ambition, qui part une peur de l'ennuie et de la pauvreté vient parasité son propre bonheur pour le confort ,mais sera au final une vie gravi que de regret.

    Jake Gyllenhaal est quand à lui toujours aussi fort , j'adore cet acteur pour ces rôles (Prisoners , Brothers ...)tous plus captivant les uns des autres , mais aussi pour son jeu obnubilant . Il campe le personnage imaginaire "Edward" qui se retrouve dans une situation pour le moins affreuse dans une exaltation de sauvagerie , mais le pire vient du doute , de tout ce temps qui passe s'en s'avoir ce qu'il c'est vraiment passé . L'inquiétude est palpable , et ce que j'ai vraiment apprécié c'est que l'acteur incarne un homme normal , qui à peur et qui ne peut au final être seulement spectateur de
    cette violence mais qui pourtant essaye d'outre passée sa propre condition pour faire face , une nuance très réel .

    Mais l'oscar de la meilleure performance pour Nocturnal Animals revient sans contexte au shériff Bobby Andes incarner par un Michael Shannon toujours incroyable . J'adore son personnage qui est flic violent mais honnête désabuser par ce constat amer de l'absurdité et de la grossièreté de l’univers qui l’entoure . J'aime la relation qu'il crée avec Edwards et cette franchise qui se dégage de lui .Atteint d'une maladie grave Bobby ne veut plus laisser le soin aux criminels d'être jugés et relachés pour faute de preuve ,ce qu'ils veux c'est tuer autant que possible le mal à sa racine avant que lui même ne trépasse . Un fond tragique ce dégage de ce personnage fort , mais je regrette fortement la façon dont son rôle ce termine , pour laisser place au reste du récit .

    CONCLUSION:

    Nocturnal animals est un film au multiple facette portant le doigté maniaque d'un réalisateur voulant séduire le spectateur par l’inovation de sa construction et de part sa mise en scène,faisant références à la littérature elle même . Bien que dans son ensemble Nocturnal animals soit palpitant l'on ne peut que constater que devant tant de créativité se cache un jolie petit trou béant . Le fait que la prise de conscience passe par une œuvre d’art lu par Susan est en soit sympathique , mais compte tenu de l'aspect impressionnant et violente de la partie consacré à la fiction littéraire , on ne peut que regretter que cela soit au final que artificiel et imaginaire . Je pense qu'il y a avait de quoi faire largement mieux surtout dans son final qui ce contente de nous laisser un peu bouche bée tant c'est incrédule .Par contre bravo au trio d'acteur qui fais sacrément mouche ! 4/5 Très bien !!!!
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    D'une beauté fracassante, le premier film de Tom Ford, A single Man, paraissait boursouflé et égotiste (quoique les avis fussent partagés). Nocturnal Animals explore de nouveaux territoires et s'impose d'abord par sa construction, que l'on peut juger alambiquée, mais qui fonctionne efficacement à travers trois récits, deux situés à 20 ans de distance et l'un purement littéraire, prenant la plus grande place, ou comment la fiction vient nouer des fils subtils dans une relation amoureuse détruite. Les liens sont permanents entre les différentes intrigues pour n'en faire qu'une seule, certes parfois alambiquée mais qui trouve son acmé dans un dénouement sobre et lancinant. Avant cela, Nocturnal Animals aura joué sur une alternance de sophistication, avec une Amy Adams toujours aussi remarquable, et de cruauté glauque avec un Jake Gyllenhaal intense et un Michael Shannon ébouriffant. Dans le sordide chic, Tom Ford se régale, proche d'un William Friedkin dans ses meilleurs jours. Le réalisateur est parfois rattrapé par des défauts de maniérisme, il ne vient pas du monde de la mode par hasard, et la stylisation de ses images est parfois nauséeuse (voir l'écoeurant générique de début). Ford n'est plus non plus adepte de l'humour noir, c'est un peu dommage, mais ce n'est pas sa marque de fabrique. On a beau lui trouver des lacunes, Nocturnal Animals subjugue tout de même par sa mise en scène tour à tour soyeuse et sauvage et sa densité psychologique qui l'emmène parfois aux confins du fantastique. Un film malsain par bien des côtés mais transcendé par une maîtrise sans faille d'ingrédients pas si faciles que cela à combiner.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Tom Ford entre par la grande porte dans le club des réalisateurs de talent après seulement deux long-métrages, sachant jongler dans des styles différents tout en apportant un style esthétique très personnel. Nocturnal Animals frappe par la beauté de ses images et les différents types de violence qu'elles peuvent renvoyer, qu'on soit devant Amy Adams très élégante seule et perdue dans sa maison et dans ses souvenirs, ou aux côtés de Jake Gyllenhall à la gueule cassée impuissant face à ses agresseurs mais qui ne lâche pas le morceau. Mieux, Tom Ford arrive à recréer une ambiance tendue à la Hitchcock, comme s'il emmenait son héroïne tout en haut du clocher de Vertigo et lui offrir une longue chute dans la vengeance froide de son ex-mari. Saisissant, ce film s'impose par sa délicate beauté, sa brutalité inattendue et son scénario bien ficelé.
    Lire la critique complète sur mon blog :
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2017
    La scène d'introduction du film est l'une des plus belles, troublantes voire terrifiantes vue depuis longtemps...et puis après le soufflé retombe vite, très vite. Le monde de l'art contemporain nous est montré avec les gimmicks habituels : vacuité, meubles design et dépression de circonstance. La partie thriller est elle aussi rabâchée depuis trop longtemps. Les acteurs font ce qu'ils peuvent, les images sont lèchées mais l'ennui finit par submerger le film.
    kal-el 02
    kal-el 02

    114 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2017
    Une excellente surprise dont je n'attendais absolument rien, la bande annonce dispersant visiblement de fausses pistes étant donné que le film s'est révélé totalement différent de ce que la promo laissait désirer. De fait, j'ai été happé par le film dés les premières secondes du générique jusqu'à la fin, captivé par la manière dont le réalisateur nous immerge dans cette histoire finalement peu originale mais extrêmement bien écrite et racontée. En effet, l'un des grands points forts de *Nocturnal Animals*, c'est sa forme. Le passé publicitaire de Tom Ford se fait bien sentir et celui ci crée une sorte de dichotomie entre les deux univers qui nous sont présentés dans le film. Celui très froid, matérialiste, urbain et futuriste de Amy Adams et celui très chaud, rural et violent de Jake Gyllenhaal. Mais plus que la forme, c'est les personnages qui m'ont plu, en particulier celui de Gyllenhaal. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu dans un film de ce genre un personnage aussi fragile et réaliste. La première scène dans laquelle il apparaît convoque des codes assez clichés et on pense s'attendre à la manière dont le personnage va réagir et dont la scène va se finir. Il n'en est rien, et on reste bouche bée par la violence psychologique plus que par la violence physique. Car l'un des éléments prégnants aux film, c'est cette violence psychologique, cette soit disant faiblesse dont le personnage de Gyllenhall est victime alors qu'il est celui qui prend le plus de risques, celui qui subit le plus d'obstacles, celui qui est constamment remis en question. En clair, j'ai été totalement conquis par ce film grâce à sa beauté plastique et à la vulnérabilité des personnages. A voir !
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