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benoitG80
3 429 abonnés
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3,5
Publiée le 8 novembre 2018
« Le Grand Bain » c’est sûr et certain, tout en trimbalant son lot de dépressifs, n’est sur le fond pas si drôle et pourtant en les réunissant à travers un projet improbable le devient immanquablement ! De là à le comparer à l’excellent « Full Monty », il y a quand même un pas à franchir, ne serait-ce que par le contexte environnant qui dans le film anglais a toute son importance et donne ainsi toute la raison d’être et la cohérence voulue et nécessaire, tandis que dans la réalisation de Gilles Lellouche, il est plus difficile d’entrer dans l’histoire de ces hommes au portrait plus ou moins fabriqué, voire artificiel et de croire ainsi à leur rencontre autour de ce bassin dans le but de s’y exercer à la nage synchronisée... Cependant, ce film prend vraiment un tournant drôle et décisif avec l’intervention détonnante de Leila Bekhti, qui avec ses méthodes musclées va donner un côté enfin explosif et unique à cette comédie ! Et paradoxalement, la première partie qui repose sur le travail de Virginie Efira en tant que coach attentionnée, va n’être que rétrospectivement assez juste et avoir ainsi tout son sens dans le déroulement de ce récit ! Il se dégage de cette réalisation un vent frais et salutaire, même si on s’en doute bien, tout est couru d’avance, avec une émotion qui s’installe pour ne plus nous quitter avec d’ailleurs son apogée lors du moment ultime que tout le monde attend évidemment ! Cette bande de pieds nickelés est fort bien brossée par des acteurs un peu à l’ouest dans leur composition, tout ce qu’il fallait pour mettre le paquet dans ces rôles de perdants au moral en berne ! Philippe Katerine en escogriffe planant, a cependant et certainement la performance la plus décalée dans son comportement fragile et naïf, même si tous les autres sont aussi bien gratinés dans leur genre ! Alors, tout cela confirme bien qu’un beau projet pourra sortir bien des individus d’une mauvaise passe, on le sait tous, et même s’il est un peu forcé sur les bords quant à la crédibilité et à la possible réussite d’une telle entreprise, « Le Grand Bain » en est la parfaite illustration et fait dans l’ensemble un grand bien !
On plonge volontiers dans ce bain qui interroge intelligemment sur ce qu’est d’être un homme. Un film qui déconstruit le cliché de la virilité pour ne s’attarder que sur la vie de chacun de ces hommes qui assument leur part de fragilité, de féminité. Ici c’est le collectif qui vient sauver d’un quotidien morne, d’une dépression, d’un sale caractère, d’une vie de galères, d’une vie ratée. Ce grand bain c’est l’espoir à chaque fois qu’une petite victoire est possible et qu’elle donne une saveur nouvelle à l’existence. Un film rafraichissant !
Au début, ils sont sept, comme les mercenaires. Mais ceux-là n’ont qu’eux-mêmes à secourir. Quadras mal en point de la tête, plein d’embonpoint ailleurs. En plongeant dans le grand bain de la piscine, jamais ils n’auraient imaginé que la natation synchronisée, discipline féminine par excellence, puisse à ce point les transformer. Et leur redonner goût à la vie et surtout estime de soi. La perspective de disputer une compétition internationale va motiver la troupe au-delà de toute espérance… En tout cas à l’écran, le casting est royal, avec l’asthénique Mathieu Amalric, le fanfaron Benoît Poelvoorde, l’antitout Guillaume Canet et le rocker Jean-Hugues Anglade… Sans oublier Philippe Katerine hurluberlu à la fantaisie lunaire et les deux entraineuses Virginie Efira et Leila Bekhti au management des hommes très singulier. Tous rois et reines de la chute libre dans l’intime, maîtres des figures imposées dans le bassin. Tous bedonnants bidonnants, épanouis dans une improbable chorégraphie de dépressifs. On peut plonger sans crainte dans ce Grand bain. C’est une comédie chorale à la fois euphorisante et bienveillante. Un « feel good movie » - cinéma qui fait du bien - aux dialogues bien écrits et au montage rythmé. Gilles Lellouche a évité le double piège des gags répétitifs et du défilé de portraits. Même si la mécanique du rire renvoie parfois au strip-tease des Full Monty qui n’hésitaient pas à faire don de leurs corps pour la bonne cause. Reste que le réalisateur a été bien aidé par des acteurs au meilleur de leur(s) forme(s).
Pas mal le fiilm de Gilles Lelouche mais de là à le qualifier de chef d'oeuvre par les critiques c'est vraiment exagéré..il est drôle,touchant , bien écrit mais il y a des passages longs et ennuyeux .. en gros c'est une comédie agréable et réussie mais loin d'être la meilleure comédie de l'année...
Enfin un grand film populaire au sens noble du terme. Gilles Lellouche surprend par sa vision anti-bobo, humaniste et salvatrice! Il touche droit au coeur autant qu'il fait rire. Les dialogues sont géniaux. Le genre de film dont on a envie de se rappeler telle ou telle réplique. C'est donc assez brillant, bien senti, vrai, et frais. C'est donc cela un film comique réussi, alliant intelligence, finesse du propos et sens de la répartie. C'est aussi superbement réalisé (avec un vrai sens du cinoche sur un thème pas particulièrement vendeur : les dépressifs). Lellouche s'amuse avec la caméra et nous montre un véritable savoir faire. Il enchaine de sérieux morceaux de bravoure avec une bande son détonnante et musclée, spéciale 80's ! Il parle à sa génération, la mienne et celle de bcp, qui peuvent déchanter à l'heure actuelle de voir la société évoluer dans un égoïsme et individualisme béat, comme une norme et une valeur ajoutée. Il prône avec autant de légèreté que de gravité mêlées, la bienveillance, l'humanité chez chacun et pour tous. C'est très beau de voir ces hommes se restaurer (leur propre masculinité!) au contact de l'autre, différent, à moitié nu en maillot de bain dans un domaine sportif dédié aux femmes! Les scènes d'après entrainements, sorte de groupe de parole dans les vestiaires, sont justes les plus vibrantes, là où ils explorent leurs vies en lambeau, dans un véritable sens de l'écoute et du non-jugement (enfin!). Les producteurs ont du se demander ce qui ne tournait pas rond chez Lellouche quand il a demandé des financements ?! Car c'est aussi et surtout un film de potes, d'interprétation énorme d'un casting de rêve où personne ne tire la couverture à lui. Philippe Catherine est juste exceptionnel. Si on devait en conserver qu'un, ça serait bien lui tant il est époustouflant de candeur et de vérité dans un rôle pourtant assez ingrat. On pourrait dire comme le reste des rôles à mi-chemin entre le pathétisme et l'attachement sincère. C'est grâce à leur humanité et leur force, à l'hommage rendu par les acteurs, qu'on se prend à les aimer rapidement et voir dans leurs failles de belles qualités. C'est aussi notre propre vérité qui nous saute aux yeux. Mention aux personnes féminins paumés mais qui tiennent ces hommes encore plus paumés. Leila Bekthi est à mourir de rire dans son autorité excessive qui masque une douleur intime. Effira est encore une fois pleine de justesse, tjs aussi rayonnante. Aucun égo (il faut même me laisser de côté compte-tenu de leurs corps, des costumes) et cela fait aussi bcp de bien dans un film. On passera les facilités scénaristiques spoiler: (ah on peut représenter aussi facilement la France dans des championnats du monde alors?) car ce qui compte c'est le message positif, la hargne à rester debout et vivant spoiler: (mention à la dernière scène de Philippe Katerine juste énorme de drôlerie et de revanche!). et de le faire ENSEMBLE. Aurait-on pensé il y a qq années qu'un tel film serait presque indispensable pour restaurer des valeurs pourtant naturelles comme la solidarité et la bienveillance avec son prochain ? Merci Lellouche pour ce grand et merveilleux film rempli enfin de juste humanité et gentillesse. On en a besoin!
Une comédie drôle et pleine d'émotion sur une bande de "bras cassés" qui arrivent à surpasser leurs faiblesses. Un film très réussi, positif et plein de sensibilité.
Pour son premier film en tant que réalisateur solo, Gilles Lellouche peut être fier de lui. On suit donc une bande de mecs, ayant chacun des problèmes dans leur vie (faillite professionnelle, dépression, problèmes familiaux, exclusion...). La natation synchronisée va s'avérer être un véritable remède et va les rassembler, leur réapprendre le collectif et le soutien des uns et des autres. Ce film comique aux premiers abords est avant tout une leçon de vie, un peu dramatique mais ne tombant jamais dans le pathos. L'équilibre est respecté sur les apparitions de tous ces acteurs à l'écran, peut être un peu moins Felix Moati, mais il n'interviendra qu'après une bonne moitié du film. La représentation de la compétition de natation synchronisée sur la superbe musique Easy Lover de Phil Collins et Philip Bailey est simplement géniale. Le seul point qui m'a un peu dérangé est concernant le cadrage de Gilles Lellouche, beaucoup de zooms un peu trop répétitifs qui déstabilisent à force. Mais dans l'ensemble, « Le Grand Bain » est un film rempli d'espoir et d'humilité, tout en finesse et porté par un très bon casting.
Bertrand (Mathieu Amalric), Laurent (Guillaume Canet), Marcus (Benoît Poelvoorde), Simon (Jean-Hugues Anglade) et Thierry (Philippe Katerine) ont plusieurs points en commun : ils sont quadragénaires, dépressifs, bedonnants et... pratiquent la natation synchronisée sous la direction de Delphine (Virginie Efira), une ancienne championne.
Annoncé par un bouche-à-oreille élogieux et une campagne de presse menée tambour battant, voici le film français le plus populaire de l'année, qui ralliera toutes les classes d'âge et les catégories socio-professionnelles, Paris et la province, qui battra des records d'audience et récoltera une moisson de "Césars" en février prochain.
Le pari est audacieux ? Pas vraiment. "Le Grand Bain" rassemble tous les ingrédients du "feel good movie" à succès. C'est un film comique (on sourit à la quasi-totalité des dialogues et on se prend à rire plus souvent qu'à son tour) sur un sujet sérieux (la crise de la quarantaine, la dépression, le chômage, le manque d'amour). C'est un film triste (chaque personnage est à sa façon dérisoire) sur un sujet drôle (des mâles pas vraiment sexy qui jouent aux sirènes aquatiques). Comme "Le Sens de la fête" l'an passé, "Le Grand Bain" trouve le juste équilibre entre la comédie potache et le film à thèse.
Évidemment, on invoquera "The Full Monty" voire on criera au plagiat. Le film de Gilles Lellouche reproduit dans les moindres détails celui de Peter Cattenao qui voyait une troupe de chômeurs anglais jouer aux "Chippendales". Mais est-ce si grave ? Quel mal y a-t-il à reprendre les recettes d'un film réussi, vieux de plus de vingt ans, que la majorité des spectateurs au demeurant n'ont peut-être pas vu ?
"Le Grand Bain" a sur "The Full Monty" un avantage. C'est un film français qui met en scène une brochette d'acteurs célèbres et familiers. Chacun campe à sa façon un personnage qui ressemble à ceux qu'il a déjà campés, créant du coup chez le spectateur une familiarité attendrissante avec eux : Mathieu Amalric est asthénique, Guillaume Canet est hyperactif, Benoît Poelvorde est fanfaron. Le plus étonnant peut-être, celui à qui j'attribuerais sans hésitation le César du meilleur second rôle, est Philippe Katerine. En gardien de piscine, condamné au chômage par son imminente automatisation, il est pathétique, drôle et émouvant.
Affligeant reflet de notre époque et société que ce film et les notes majoritairement bonnes des spectateurs......... Ce film est un service minimum d'intelligence et d'humour, il manque grossièrement de finesse, de délicatesse, de psychologie. Un fake de drôlerie et de message de tolérance et de courage, et la majorité des gens plonge dans le piège (ou le bain...) tête baissée. Pfffffff.........................
Peut être qu’on en a trop parlé, qu’on a trop dit que ce film est génial. Malheureusement j’ai été assez déçue. Le film met beaucoup de temps à trouver son rythme et, une fois l’objectif défini, on va de non surprise en non surprise... un casting 4 étoiles qui veut exister coûte que coûte. C’est le full monty... la fraîcheur et la finesse en moins.
Non, mais à l’eau quoi ! Quel bonheur de voir une comédie française digne de ce nom qui fait oublier toutes les médiocrités sorties sous cette appellation ces derniers temps. Le grand bain a pour première qualité son écriture, débarrassée de toutes scories, et qui parvient à faire exister une petite dizaine de personnages dans un esprit choral. On pourra toujours dire que tous ne sont pas aussi développés et que le lien entre eux, en dehors de la piscine, théâtre de leurs exploits (sic), est plutôt ténu. Le film n’est pas parfait mais si l’on chipote un peu c’est parce que l’ensemble est terriblement efficace et assez souvent délectable. Le point de départ est original et la montée en puissance progressive tant du point de vue comique que dramatique. Car en fait, il s’agit bien d’une chronique sociale, à l’anglaise est-on tenté de préciser, sort de mix entre The Full Monty et Billy Elliott. Les principaux protagonistes sont des quadragénaires, voire quinqua, en difficulté dans leurs vies personnelles ou professionnelles, sorte de losers qui s’avouent ou pas leurs échecs. Des experts en dépression synchronisée, proches de l’humiliation, qui ont une revanche à prendre. Le film ne les épargne guère mais il est vrai que le ton n’est pas au politiquement correct et que tout le monde en prend pour son grade dans des dialogues qui alignent les vacheries sans pour autant plonger dans la vulgarité. Mais derrières les saillies verbales, Le grand bain réussit à nous toucher et à accompagner ces perdants plus magnifiques que pathétiques vers leur rêve d’accomplissement. Et qu’importe si tout ceci n’est guère réaliste et un brin candide dans sa conclusion, il y a comme un goût d’euphorie qui se mélange au chlore de la piscine. Difficile de mettre en avant un interprète plutôt qu’un autre mais Amalric, Anglade et Katerine, notamment, tirent leur épingle du jeu avec maestria, les deux premiers dans des registres assez rares pour eux, le troisième sur un mode qu’on lui connait bien mais dans lequel il se révèle hilarant. Enfin, les rôles féminins sont plus secondaires face à cette bande de pieds nickelés mais c’est le sujet du film qui l’impose et il suffit de peu de scènes à Virgina Efira et Leïla Bekhti pour imposer leur tempérament. Le grand bain a tout pour exploser le nombre d’entrées et, pour une fois, il n’y aura aucune honte à cela.
Quelle déception! Je me faisais une joie de ce film au vu des acteurs et actrices. La bande-annonce, même si je sais qu'il faut toujours s 'en méfier, m'avait aguiché. Mais le film est bancal. Il n'est pas crédible; les réactions des personnages sont incohérentes Par exemple , le personnage de Marina Foïs quispoiler: est d'accord avec son mari sur sa propre famille, puis ne l'est plus, puis le redevient! . Ces personnages qui sont tous à la limite du suicide ne peuvent s'investir dans cette opération. Trop d'incohérences. Restent quelques bons mots ici ou là et un bon jeu d'acteur, même si Matthieu Amalric fait son rôle habituel d"'écarquillé des yeux".
On retrouve dans Le Grand Bain tout ce que l’on avait aimé dans The Full Monty en 1997 : des personnalités écorchées, de l’humour de situation, un contexte social difficile et une activité improbable pour un groupe d’hommes. Sauf que le problème du long-métrage de Gilles Lellouche c’est le trop grand nombre de personnages, au moins une douzaine, sur lequel le réalisateur porte son attention. En effet, il dispose de bien trop peu de temps pour développer le vécu de ces derniers. Ce qui, par conséquent, ne nous permet pas d’avoir un vrai intérêt pour la destinée des différents protagonistes de l’histoire. Peut-être débordé par ce casting magnifique il a voulu donner à chacun une place dans son film, mais en deux heures c’est mission impossible. Au final, c’est peut-être Benoît Poelvoorde qui s’en tire avec le rôle le plus consistant. D’autres personnages ont l’air d’avoir des choses à raconter, comme ceux interprété par Virginie Efira (très crédible une nouvelle fois) ou Guillaume Canet. Mais le producteur a sans doute fixé à Gilles Lellouche une deadline de durée à 2h, ce qui a sans doute vidé le film d’une partie de sa substance. Malgré tout, le Grand Bain est un long-métrage vraiment plaisant, parce que son défaut fait aussi sa qualité : le rythme y est très enlevé. L’humour est très présent, les vannes bien distillées, et les acteurs globalement convaincants. Le final n’est pas aussi enthousiasmant qu’on aurait pu l’imaginer, et la séquence du lever de soleil est un peu curieuse. Le Grand Bain est donc une comédie efficace, mais on voulait tellement notre Full Monty français que les attentes sont, au final, déçues.
Très mauvais film. Le casting est Impressionnant, mais plat , c’est long, c’est ennuyeux. La fin est connue d’avance. L’essentiel des blagues du film est dans la bande annonce. A éviter
Première partie de scènes d'exposition des différentes situations désastreuses un peu longuette. Entrainement avec la despote hilarant, Poelevoorde et Katerine acteurs extraordinaires un peu au dessus du lot des autres acteurs tous bons. Allez y, ce n'est pas qu'un film comique, loin de là.