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    Kubo et l'armure magique
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    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    310 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2016
    Jusqu'à il y a peu, l'animation en stop motion et son esthétique de "pâte à modeler", j'adhérais vraiment pas, mais Coraline d'H.Selick (qui fut une excellente surprise) est parvenue à me réconcilié avec la vieille école. Du coup, pour la première fois avec Kubo et l'armure magique, j'ai été curieux et plutôt impatient de découvrir un film du studio Laïka. Parce qu'on l'oubli mais, à l'écart, en toute discrétion sur le marché de l'animation, il y a aussi le studio Laïka. Parmi les derniers studios d'animation en stop motion, de moins en moins nombreux, Laïka ( Coraline, l'Etrange pouvoir de Norman, les Boxtrolls) est ce que je serais tenté d'appelé un cinéma d'animation d'auteur pour la simple et bonne raison qu'il ne possède pas une filmographie très rempli et que ces films produits s'éloignent pas mal de ce qu'on a l'habitude de voir (du moins pour le moment j'en ai vu que 2/5, donc c'est encore à reconfirmer). Sorti il y a quelques semaines, Kubo et l'armure magique, de son titre original "Kubo and the two strings" (Kubo et les 2 ficelles) nous emmène en plein Japon féodal à l'époque de l'ère Edo (époque du japon féodal avec les conflits entre clans de samouraïs). spoiler: Kubo, un jeune garçon borgne, vit avec sa mère sur laquelle il veille et gagne de l'argent grâce à ses talents de conteurs. Le jeune garçon aimerait beaucoup profiter des feux d'artifice et autres fête seulement, il doit respecter la règle imposée par sa mère: ne jamais rester hors de la caverne la nuit, sans quoi sa vie serait menacée. Un jour alors qu'il était au cimetière des âmes, Kubo, surprit par la nuit est attaqué par 2 sorcières menaçantes au masque kabuki, soulignant êtres les soeurs de sa mère. Le garçon tente alors vainement de fuir jusqu'à ce que sa mère arrive et lui permette de s'évader.....mais cette intervention lui coûta malheureusement la vie. A son réveille, Kubo se retrouve nez à nez avec un drôle de singe doué de parole ("macaque") qui lui apprend la menace qui sur lui: un terrible guerrier répondant au nom de Roi Lune est sur les traces du garçon, et le seul moyen de le vaincre est de réussir à réunifier les différentes pièces de la légendaire armure magique. En compagnie de "macaque" et ultérieurement par un drôle de samouraï scarabée et amnésique par dessus le marché, Kubo entreprend alors une périlleuse quête dans le but d'arrêter le Roi Lune et de percer les zones d'ombres sur ses origines.
    Voilà pour le pitch global dans les détails.
    Verdict : eh ben du bon, du très bon même ! Bon déjà, vu mon pseudonyme, ça n'aura échappé à personne, moi tout ce qui s'approche de près ou de loin du Japon et de sa culture j'adore ! Donc ça part déjà bien et par conséquent, difficile de ne pas être intrigué par cette ambiance, cette esthétique ancestrale baignée de mythes et de spiritualités en provenance du pays du soleil levant. Le postulat en plus de cadre temporel choisit pour placer le récit initiatique du jeune garçon est pertinent; entre combats de sabres épiques, traditions, surnaturel et origami, Kubo nous offre une aventure bien palpitante avec ce qu'il faut d'humour dans les interactions entre les personnages pour détendre l'atmosphère.
    A plusieurs reprise, j'ai eu l'impression que "l'âme" du film (le mot est bien choisit^^) ne faisait qu'un avec le papier, ou plutôt (si certains ne comprennent pas ce que j'entends par là) que ce film était fait pour être en stop motion et uniquement en stop motion. C'est chose rare mais j'ai la certitude que l'animation traditionnelle a été un meilleur choix que la 3D; toute la matière papier-carton utilisée pour le rendu visuel renforce cet aspect de légende antique, d'histoire poussiéreuse traversant les âges (la notion d'histoire étant au coeur même du film avec un grand nombre de moment de mise en abyme). Donc ouais, les graphismes claquent bien, les décors bien réalisés réussissent à nous immerger dans ce Japon féodal "tout en carton".
    Les personnages sont amusants et fort intrigants avec beaucoup de mystères autour d'eux.
    Kubo, (pas l'auteur de Bleach hein XD ^^) jeune garçon audacieux, vaillant et doué pour les histoires et pour la guitare (je sais plus le nom de son type de guitare...) est déjà fort stylé pour commencer ! Et est attachant car dans le fond il reste un petit garçon en manque de présence paternelle, qui plus est il est encore fragile et doit pourtant faire face à un grand destin. "Macaque", fidèle compagnon de Kubo, une guenon ronchonne au lourd secret et Scarabée, le samouraï-insecte-amnésique sont poilants car toujours en train de se chercher des noises, bien badasses eux aussi dans les scènes d'action. Les révélations à leurs sujets sont bien amenées, de façon crescendo et surprennent car le réalisateur a réussi à maintenir les zones d'ombres jusqu'au bout.
    Les scènes d'action sont là et valent le coup d'oeil malgré spoiler: un affrontement final un peu trop rushé à mon goût.
    Enfin le doublage réunit une belle brochette de talents: Art Parkinson, Ralph Fiennes, Matthew MacConaughey, Charlize Theron et Rooney Mara pour la version originale; pas de pointure du doublage par contre côté version Française mais les voix attribuées aux personnages restent à peu près convaincante (même si j'ai trouvé celle de Kubo un peu trop gamine).
    Pour conclure, Kubo et l'armure magique est une très bonne surprise qui parvient à me redonner encore plus confiance en l'animation stop-motion qui est là et qui ne se laissera pas mourir dans l'ombre de la 3D. Une aventure épique au pays du soleil levant, samouraïs, reliques sacrées et origamis sont au menu des réjouissances ! 16/20
    PS: Allez plutôt voir ça à la place de Trolls ^^
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    40 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2016
    L'un des films d'animation qui marquera l'année 2016 ! C'est un super beau conte, très très riche (en métaphores, en péripéties, en magie), et il ne grille pas toutes ses cartouches dès les premières minutes, car il sait dévoiler peu à peu tous ses mystères à mesure que l'histoire progresse. Et visuellement, c'est éblouissant ! Notamment les décors de ce Japon ancestral, qui sont vraiment sublimes. Les personnages aussi sont très esthétiques. L'animation de ces marionnettes leur apporte un vrai charme, surtout qu'ils sont déjà très attachants rien qu'avec leurs caractères. Mais il n'y a pas que les protagonistes qui sont très réussis. Les sorcières jumelles, dans le rôle des méchantes, sont au top ! Elles ont un design lugubre et cauchemardesque, des voix glaciales au ton racoleur, et ce déplacent dans les airs comme des fantômes menaçants. Et ce conte a également un très beau sous-texte, qui porte un regard optimiste à l'humanité, en montrant qu'elle ne symbolise pas uniquement la souffrance, la douleur, ou la cruauté, mais aussi l'amour, l'amitié, le bonheur. Si on veut vraiment chipoter, on peut quand-même signaler un petit manque de rythme entre deux scènes d'actions palpitantes. Mais c'est un défaut mineur, car ce conte reste quand-même une très belle quête initiatique, assez classique dans son déroulement, mais qui a un charme unique.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 323 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Et voilà qu’au final j’attribue trois étoiles à ce « Kubo »… Or, ces trois étoiles, elles cachent vraiment plein de sentiments contradictoires me concernant. Bah oui, parce que l’air de rien, pendant tout le film, je n’ai jamais réussi à me défaire d’une drôle d’impression ; comme si ce que je ressentais face à ce « Kubo » n’était qu’un étrange mélange d’apathie et de frustration. Plus d’une fois, durant la projection, je me suis demandé qu’elle pouvait être la raison de sensations aussi ambivalentes. Pendant un long moment je me suis dit que l’apathie venait certainement du fait que l’histoire et l’univers que ce « Kubo » me proposaient étaient finalement bien fades et sans idée, et que la frustration n’était qu’une réaction face aux quelques fulgurances créatrices auxquelles le film se risquait quelques fois. Parce que oui, c’est vrai qu’il est riche de belles trouvailles visuelles ce monde médiéval japonais que nous offre « Kubo » : je pense notamment à l’usage des origamis, le concept et le visuel des sœurs vengeresses, l’univers parfois dark instauré avec beaucoup de style… Mais bon, seulement voilà, au-delà de cette belle ornementation, le fond est un peu creux et l’histoire m’a donné l’impression de tourner à vide. Qu’elle est au fond bien banale cette quête initiatique proposée, mais surtout – pire encore – que les personnages qui l’animent sont lisses ! Ah ça ! Qu’il s’agisse de Kubo, de la mère, du singe, du scarabée : je n’ai été pris d’aucune empathie pour aucun ! Le pire c’est qu’ils parlent tous beaucoup pour ne rien dire. Les phases de dévoilement de l’intrigue sont mal amenées ; le rythme est pour moi bien trop lent sur l’ensemble des deux premiers tiers ; et l’enchaînement de ces petites blagues sensées désamorcer régulièrement les situations anxiogènes laminent par leur niaiserie des dialogues déjà pas super bien ajustés. Bref, même si c’était joli, pendant un bon moment, je me suis dit que ce n’était clairement pas suffisant pour que la magie opère me concernant. Pour moi, la forme doit être au service de l’histoire. Ou au minimum l’histoire doit être au diapason de la forme. Or, là, ça n’a clairement pas été le cas… Enfin… Pas le cas, jusqu’au dernier tiers. Parce que oui, avec le dernier tiers, mon regard a fini par évoluer sur cette œuvre. Je disais qu’au départ j’avais perçu ce « Kubo » comme un film à l’histoire et à l’univers bien fades mais dans lesquels étaient parvenus à surnager quelques belles fulgurances formelles. En fait non. Avec ce dernier tiers je me suis en fait dit qu’en fin de compte, non, l’histoire et l’univers n’étaient pas si fades que ça. En fait, ils étaient même plutôt riches, audacieux et disposant d’une réelle personnalité discursive et formelle. ( spoiler: L’idée de l’enfant qui redécouvre finalement ses parents en complétant cette histoire qui était là leur, et qu’il parvienne à nouer une relation plus ou moins métaphorique au travers des amulettes, sorts, mythes laissés par eux, je trouve ça particulièrement bien foutu. De même, traiter ainsi des questions de deuils et de transmission, oser créer de la confusion dans des valeurs pourtant d’habitude sacralisées comme peut l’être la famille, tout cela ce sont des concepts assez originaux et décalés qui, pour le coup colle bien à l’univers formel proposé.
    ) Au final, l’œuvre se révèle même assez originale dans son ton et cohérente dans son univers, ce qui me surprend même étant donné le goût d’inachevé qu’elle me laisse à l’esprit. Non, en fait le vrai problème de « Kubo » c’est que c’est un film dont les bonnes idées sont noyés dans une écriture vraiment médiocre. Il y a dans l’écriture de ce film tout un marasme de clichés et de stéréotypes qui n’ont rien à foutre là. Et voilà notamment que les studios Laïka nous ressortent une fois de plus un scénario de jeu-vidéo, fait d’accumulation d’épreuves sans véritable dynamique. S’ajoute à cela des résolutions assez mécaniques, la plupart du temps dépourvues de véritable logique ( spoiler: Kubo qui est sauvé des fonds marins par les flèches du scarabée c’est quand même un peu fort de roquefort… Des flèches tirées sous l’eau ? Sérieux ? Et pourquoi lui, le scarabée, il ne se fait pas hypnotiser quand ils voient les yeux sous-marins ?... Il est immunisé ? Si c’est le cas, comment ça se fait qu’il n’a pas su foutre la main sur le plastron sans souci ? Il a fait quoi pendant ses dix minutes passées sous l’eau ? D’ailleurs, sa nature de scarabée le rend aussi champion d’apnée ? Et pareil pour Kubo soit dit en passant ? A moins que ce soit le plastron qui lui permette de respirer sous l’eau ? Enfin, à considérer que le plastron, la lame et le heaume servent à quelque-chose, parce qu’on les a un petit peu cherché durant tout le film pour qu’au final ce soit son youkulele qui lui permette de lutter contre Dark Papy ! Non mais c’est fou comment ce film semble se foutre lui-même de sa propre histoire !
    ) Mais le pire dans toute cette écriture reste sûrement l’incroyable erreur de casting concernant le personnage principal. Que ce soit dans son character design que dans son attitude et ses postures, Kubo est juste une application standard du banal cliché du petit-garçon héros de film pour enfant. Il est lisse. Il n’évolue pas. Au mieux il ne transmet rien, au pire il est tête à claque avec son sentimentalisme à deux balles ou bien avec sa manière exaspérante de se la péter. Un tel personnage dans un tel univers manque de singularité et de subtilité. , On ne peut pas faire pleinement décoller un univers atypique avec des personnages typiques. Ça devrait être une règle inscrit sur le fronton de ce studio qui, pourtant, à su exceller par le passé avec le magnifique « Coraline » (dont le personnage principal d’ailleurs était la parfaite antithèse de Kubo, comme quoi…) Bref, c’est vraiment chiant pour le coup que ce film soit si mal écrit, parce que, me concernant, c’est clairement ça qui a bridé mon plaisir, même sur la fin. Discours pas clairs ; volonté d’instaurer des ambigüités qui sautent dans la minute qui suit ; pistes amorcées mais finalement non conclues… Ah ça ! Ça me frustre ! Et ça me frustre d’autant plus qu’il y a vraiment du bon à tirer de ce film. Avec tout le matériau qu’il y avait là-dedans, il y avait vraiment moyen de faire quelque-chose qui me fasse décoller au firmament ! Bon après, ça ne retire pas à ce « Kubo » que malgré tout, il a su me prodiguer bon-an-mal-an, un certain plaisir. Donc voilà, « Kubo » pourquoi pas… Mais surtout à condition de savoir faire le tri. Vous voilà prévenus…
    Marcel D
    Marcel D

    103 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2016
    Kubo et l’armure magique est un film d’animation magnifique illustrant à merveille le Japon ancestral. Les aventures fantasmagoriques des personnages principaux restent agréables à suivre, même si la profondeur des enjeux restent en dessous d’un Zootopie ou d’un Vice Versa. Il convient d’ajouter que les plus jeunes pourraient avoir peur avec des situations assez rudes sur le deuil et des méchants parfois effrayants (à l’image des sœurs sorcières).

    Ma critique complète sur :
    Soren.K
    Soren.K

    43 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2017
    Un pur régal pour tous nos sens !
    Une animation intensément féerique et poétique, des dessins superbes et un imaginaire sublime !
    Quelques petits défauts scénaristiques de mise en scène et quelques erreurs de dramaturgie qui m'empêchent de considérer ce film comme l'un des meilleurs films d'animation qu'il m'a été donner de voir, mais pas loin.
    Il ne faut pas trop en dire tant il y a à découvrir. Le monde de Kubo est tout simplement extraordinaire de beauté, d'enchantements, d'aventure. C'est un film qui joue avec les éléments, qui repoussent les limites de l'animation et qui fait tant plaisir à voir.
    Génial !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 septembre 2016
    Très agréable surprise ! Enfin un film non édulcoré sois disant pour "enfants". Le scénario est dur, vrai et touchant. La marionnettes sont superbes et nous offrent des passages d'actions magnifiques. Chaque scène est très belle que ce soit en terme d'animation que d'ambiance et de couleur.

    J'ai souris, eu des frissons et quelques larmes. Pour mon compagnon et la troisième personne m'accompagnant, ils n'ont rien eu à redire, c'était parfait.

    Dommage que la traduction du titre en français ne donne pas envie. "kubo and the two strings" (Kubo et les deux cordes), un titre symbolisant ce que doit endurer le héros, transformé en "Kubo et l'armure magique"... Ridicule.
    MediaShow
    MediaShow

    140 abonnés 535 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Aventure, émotion et magie fusionnent pour former un magnifique film d’animation, signé par les studios Laïka. La maîtrise du « stop-motion », accompagné d’une délicieuse bande sonore et de magnifiques images, aura un grand succès aussi bien auprès des plus petits que des grands. Bien que l’histoire soit assez simple sur le fond, l’ensemble forme un rendu incroyable et très attirant avec des nombreux thèmes abordés, dont la culture japonaise fortement mise en avant.

    Un vrai petit bijou de l’animation, nous montrant que l’on peut faire de la concurrence à l’industrie Disney !
    Retrouvez ma critique entière sur mediashowbydk.com ou bien via le lien ci dessous :
    T-rhy
    T-rhy

    76 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2016
    KUBO and The two Strings.... KUBO et l'armure magique. Dernière production du Studio Laïka, à qui l'on doit l'excellent Coraline, le nostalgique ParaNorman et le sous-estimé Les Boxtrolls.
    Un film d'animation qui s'impose de suite comme la plus belle réussite du studio. Une technique maîtrisée de bout en bout, au service d'une histoire superbement écrite s'inspirant des classiques du flokore asiatique. Une vrai quête initiatique emprunte de poésie, de spiritualité et de réflexion. Le tout transporté par une bande son magnifique et entraînante.
    Avec en plus un doublage d'exception. Charlize Theron, Matthew McConauguey, Vraiment un coup de coeur que je recommande.
    Yetcha
    Yetcha

    871 abonnés 4 371 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2016
    Une très belle légende, une superbe mise en image, des personnages puissants, une interdiction au moins de 10 ans plutôt exagéré car seuls les passages avec mes méchantes sœurs peuvent éventuellement effrayer un enfant. Cependant, je suis très à cheval sur les conseils et recommandations d'âge et là, je dirais que 7-8 ans est acceptable. Toujours est-il que c'est un très beau et dépaysant divertissement pour les plus jeunes mais aussi les plus grands afin de sortir des éternelles images de synthèses parfois trop lisses.
    Housecoat
    Housecoat

    120 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    En cette belle année 2016, si le genre du film de super-héros a été une famine de qualité, en animation par-contre on a été gâté. Entre Le Garçon et la Bête, Dofus, Zootopie, Tout en haut du Monde, Anomalisa, Kung Fu Panda 3, La Tortue Rouge, Le Monde de Dory, L'Âge de Glace 5, Comme des Bêtes et Moana prochainement, ça a été jusqu'à plus soif.

    Et après Disney, Pixar, Dreamworks et Blue Sky, c'est au studio Laïka et son directeur réalisateur Travis Knight de nous éblouir. Et son Kubo et l'Armure Magique réussit haut-la-main de se percher au sommet parmi les meilleurs cités.

    Si Kubo se démarque grandement de ses pairs, ce n'est pas uniquement pour son animation stop-motion absolument parfaite et remplie d'inventivité créative ou même pour sa bande-originale somptueuse par Dario Marianelli, c'est surtout pour son histoire.

    La narration est la plus grande réussite de ce film, elle regorge de niveaux de lectures, le film nous donne tous les indices possible pour pouvoir y réfléchir et donner un sens à cette aventure.

    La mise-en-scène fait preuve de beaucoup de subtilité en termes d'écritures et de visuelle. Certaines provoque des frémissements et le spectacle promis est présent, même pour de la stop-motion, l'action est superbement orchestré. Si on cligne des yeux, on passe à côté de beaucoup de choses. Et bien entendu, il faut tendre l'oreille car même certaines citations entendu feront écho plus tard dans l'intrigue.

    spoiler: Même si quelqu'un qui fait très attention au film sans cligner des yeux et qui tend bien l'oreille verra les deux twist se profiler un peu trop facilement. Et que je me demande encore pourquoi Kubo décide d'aller au château de son père alors que c'est un aveugle qui lui indique le chemin (le piège se sent à plein nez).


    Les personnages sont attachants, on les suit avec plaisir et intéressement. A tel point que voir leur relation évoluer devient plus magique que leur quête qui devient pratiquement secondaire.

    spoiler: La scène du bateau où Kubo, Madame Singe et Scarabée étant selon moi la meilleure. On ne voit ni des guerriers, ni des personnages d'histoire mais de véritables personnages humains avec leur caractère, leurs qualités et leurs défauts.


    Le seul point légèrement négatif serait l'humour. Non pas qu'il soit mauvais ou qu'il modifie le ton de l'histoire, juste qu'il aurait pu être mieux dosé lors de moments sincères. Notamment avec Scarabée qui ne passe pas une scène sans faire sourire.

    spoiler: Je sais que, après coup de la révélation sur son identité, cela permet de rendre Hanzo plus humain plutôt que le limiter à l'image du guerrier légendaire que l'on entend au fil du film, mais il y avait meilleur moyen que d'en faire le comique de service.


    Mais l'histoire de Kubo et l'Armure magique mérite d'être vu car non seulement il fait passer un bon moment devant une belle histoire, mais surtout les multiples subtilités que le film nous offre en fait un excellent objet d'analyse.

    spoiler: Que ce soit la symbolique de l’œil avec le Roi Lune qui s'est rendu aveugle afin de se rendre hermétique à tout sentiment négatif humain. Ou celle de la mémoire, réceptacle de toute les histoires qui restent gravés en nous pour être contés (avec un magnifique message sur le deuil). Qui nous dit que chaque histoire doit avoir une fin, mais elle reste éternelle malgré tout (rendant d'autant plus triste et attachante la mère de Kubo victime de troubles de la mémoire, car l'histoire c'est l'identité). Faisant en plus écho avec les souvenirs physiques tel que la mèche de cheveux de la mère de Kubo et de la corde de Scarabée qui complètent le Shamisen de Kubo lors du final, marquant une réunification finale et chaleureuse entre lui et ses deux parents disparus mais toujours présents pour leur fils (rendant plus subtile le titre original du film Kubo and the Strings (Kubo et les deux ficelles). Je terminerai sur le générique de fin qui montre l'équipe du film en train de mettre en scène ce dernier, montrant que le film que nous venons de voir est une histoire qu'ils nous ont comtés parmi tant d'autres.

    Il y a tellement plus dans ce film que ce que je souhaite apporter dans cette chronique, alors allez le voir, vous ne le regretterez pas. L'un des meilleurs films d'animation de 2016, sans aucun doute.

    Et surtout, ne clignez pas des yeux, tendez bien l'oreille et ne relâchez pas votre attention...
    Requiemovies
    Requiemovies

    204 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    (...)
    A une époque où le tout numérique règne en maître, le plaisir enfantin et peut-être primaire de retrouver des volumes qu’on pourrait toucher, manipuler, fait forcément son effet. Le lightning apporté par cette prise de vue réelle contribue évidemment à la magie de l’ensemble et le travail gigantesque que la production de ce film a demandé force le respect et Frank Passingham, chef opérateur sur « Chicken Run », « Les pirates ! Bon à rien, mauvais en tout » ne laisse pas de doutes quant à la qualité de la photo du film. L’animation prouve une fois de plus que Pixar et/ou Disney ne sont pas forcément les maîtres du genre. Les moyens ne sont pas les mêmes mais sous l’appui de la force d’un récit exceptionnel, car pluriel, l’ensemble est d’une intelligence devenue rare. Comme une sorte de clin d’œil au cinéma presque enterré de Tim Burton, drôle de pied de nez au dernier film du réalisateur qui sort ce mois-ci (voir critique). Portée sur par des valeurs dont l’animation reste parfois le seul étendard, car elle permet presque toutes narrations possibles, « Kubo et l’armure magique » donne dans le majestueux, la simplicité et la grandeur à la fois. Ainsi dans la catégorie récit initiatique et filiation le film semble totalement se détacher des précédentes animations qui se sont essayées au genre. Dans un récit imprégné d’une poésie japonisante, les essors de cette histoire n’en demeurent que plus doux, immergées dans onirisme total et entier, c’est un conte et une mythologie en même temps qui défilent devant les yeux du spectateur. Petits et grands sont donc séduits sous et par différents aspects et ce « petit » film qu’on n’attendait pas forcément fait figure de meilleur film d’animation de l’année dans la dernière ligne droite pour les Oscar.
    Touchant sans verser vers le lacrymal, malin par son fond comme par son jeu (la quête initiatique nous ramène à la base des contes les plus anciens et enfantins), Travis Knight réalise un film majestueux, magnifique visuellement, fait avec les mains et le cœur. Constat un peu simple de nos jours, mais réelle bouffée d’air dans un cinéma qui oublie parfois le plus simple, nous faire rêver et nous procurer un plaisir fort et élémentaire.
    galau7
    galau7

    29 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2016
    Quelques difficultés pour s'adapter au graphisme, mais un dessin animé plutôt pour les grands et qui surfe sur la poésie et la force d'une histoire pleine de surprises, dans l'opposition classique du bien et du mal à travers l'amour.
    dagrey1
    dagrey1

    95 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Kubo est un petit garçon intelligent et généreux, qui veille sur sa mère et gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Un esprit malfaisant va abattre sa colère sur le village et le contraindre à prendre la fuite avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, Hanzo, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu.

    "Kubo et l'armure magique" est un dessin animé particulièrement réussi de Travis Knight.
    A la fois esthétique, poétique et émouvant, ce film décrit pendant un peu plus de 100 minutes la quête de Kubo et ses amis ainsi que ses combats avec les soeurs jumelles et leur père Moon king.
    Graphiquement très beau, ce film d'animation distille une philosophie très positive et n'est pas non plus dépourvu d'humour. Kubo, un petit garçon plein de ressources et courageux vous fera vibrer, d'autant plus que le générique du film est la reprise de George Harrison, "while my guitar gently weeps".
    Marvelll
    Marvelll

    86 abonnés 295 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2016
    Kubo et l’armure magique surprend par son ambition. En déployant au cinéma un récit vidéoludique, le film de Travis Knight se permet des envolées épiques, notamment durant ses combats et les pouvoirs de ses personnages, sans oublier de nous émouvoir. Toutefois, on regrettera des longueurs et quelques choix de mise en scène. Finalement, si peu pour ne pas être touché par l’histoire de ce garçon borgne qui adore raconter des histoires.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    203 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2016
    Pour qui est plus ou moins contraint de voir systématiquement tous les films d'animation sortis (force en restera à nos chères têtes blondes), "Kubo" constitue un oasis de fraîcheur, d'imagination et de poésie au milieu d'une longue traversée du désert. Comme les précédentes production du Studio Laika, l'indiscutable émotion qui se dégage des marionnettes imparfaites et de la technique classique du stop motion garantit déjà une heure quarante de pur bonheur, mais la cerise sur le gâteau, ici, c'est le sujet et son traitement, tous deux assez implacablement "orientaux" : sans la contrainte de la logique "occidentale", passant au second plan derrière les élans du coeur et les inspirations poétiques, l'histoire du petit Kubo, musicien un peu enchanteur animant ses origamis, ayant perdu père et mère et luttant pour conserver son deuxième oeil après que son grand père lui ait déjà arraché le premier à la naissance, ressemble à l'une de ces paraboles obscures et pourtant totalement convaincante que les Studios Ghibli pourraient mettre en image. Si le fond n'est finalement pas si distant du matériau de base des contes traditionnels (les parents perdus, la haine du reste de la famille), voire disneyiens (trouver comment se réaliser pour survivre et triompher), il y a ici suffisamment de zones d'ombre et d'irrésolu pour qu'on se sente en permanence glisser dans un assez dangereux inconnu où règne l'instabilité la plus folle. Bien sûr, cela questionnera profondément nos "chères têtes blondes" habituées à des films bien plus "carrés", et les effraiera peut être, et ce d'autant que l'humour est quasi totalement absent de "Kubo" (malgré ce que pourrait laisser penser d'ailleurs la bande annonce assez maladroite...). Recommandé donc à ceux qui n'ont pas enfants !
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