Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitG80
3 429 abonnés
1 464 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 18 septembre 2016
"Free State Of Jones" de Gary Ross possède à mes yeux une grande vertu, celle d'être très pédagogique dans sa présentation et sa progression ! C'est la "petite" histoire dans la grande (déjà très bien illustrée par le magnifique "Lincoln" de Spielberg), mais qui sert ainsi à étayer ce que l'on sait déjà sur la lutte contre l'esclavagisme, par une multitude de faits du quotidien qu'ont eu à vivre ces hommes humiliés, exploités, bafoués et opprimés. Les exemples mis en lumière ici sont excellents et la reconstitution des faits assez fascinante pour nous glacer les sangs plus d'une fois. Mathieu McConaughey est bien sûr celui qui porte le film et par sa seule force et son charisme, il arrive à donner toute la portée politique et historique, nécessaire et attendue pour convaincre dans ce combat. À ce niveau, son jeu est un mélange de persuasion, d'écoute et de sensibilité, ce qui le rend différent et très convaincant dans sa capacité à faire passer sa parole, aussi bien pour son oratoire que pour les spectateurs, comme ces petites métaphores ou comparaisons imagées dont il a le secret... On suit donc intensément et même avec passion le parcours incroyable de cet homme Newton Knight, aux belles idées humanistes de liberté, qui saura aller jusqu'au bout de son espoir et de ses convictions avec son armée de déserteurs, dont pas mal d'entre eux sont interprétés avec punch et vérité mais toujours de manière très touchante ! Encore une fois le mérite de ces films, comme le faisait très bien aussi à sa façon "12 years of slave" de Steve McQueen, est de mettre le doigt sur l'atroce monstruosité de l'homme face à la différence, ici la couleur de peau, avec cet obscurantisme larvé qui le rend incapable d'ouverture et de tolérance... Littéralement effrayant ! D'ailleurs le saut 85 ans après, lors de ce procès qui prouve les répercussions de cette période de l'histoire, fait froid dans le dos et démontre le poids des stigmates qui perdurent coûte que coûte... De quoi réfléchir ! Un film franchement important, utile et particulièrement abouti dans sa démarche qu'on pourra non sans raison taxer d'académique, et encore ? De là à être autant descendu par une certaine catégorie de presse bien pensante, il y a un grand pas à ne pas franchir... Un biopic étonnamment au point, en tant qu'apport essentiel sur des faits historiques innommables, particulièrement honteux et douloureux...
Le film repose essentiellement sur l'incroyable force que l'excellent Matthew McConaughey donne à son personnage. Certains penseront qu'il en fait trop. D'autres, dont je suis, trouveront dans son interprétation toute la fureur, la folie et le courage qui permettent tous les excès. Ils représentent parfaitement les traits de caractère de cet homme d'exception. "Newton Knight échappait aux représentations populaires d'un Sud blanc et monolithique, totalement favorable à la Sécession et hostile à l'intégration des Noirs. Et c'est ce qui en fait un personnage à part" a déclaré Jim Kelly, spécialistes de la guerre de Sécession. Les images sont d'une extrême dureté, avec, entre autres, certains passages sur cette guerre, ou d'une grande beauté quand il s'agit du lieu même dans lequel s'est déroulée cette page de l'histoire américaine. Presque deux films en un. Le réalisateur inclut un autre bref récit, celui d'un descendant du principal protagoniste qui se retrouvera condamné en 1940 rapport à la loi interdisant les mariages interraciaux dans cet état du sud. Deux sujets traités avec une grande conviction mais qui imposent une certaine attention pour bien assimiler le juste combat de cet homme remarquable et méconnu. Le film, qui souffre de quelques longueurs, lui rend un très bel et courageux hommage.
Sur le thème de l'esclavagisme aux Etats-Unis et de la guerre de Sécession, un film nettement supérieur au lénifiant et nébuleux "Lincoln" de Spielberg et bien plus instructif que "12 years a slave" de Steve McQueen. Une œuvre superbe à la mise en scène subtile et à la photographie magnifique qui retrace un siècle d'histoire du Sud américain au travers de la révolte de petits exploitants sudistes jusqu'à la ségrégation raciale dans les années 60 en passant par l'affranchissement des esclaves en 1865 et l'émergence du Ku Klux Klan. Une reconstitution historique riche en détails, des scènes de bataille très réalistes, un rythme assez lent qui accentue davantage l'évolution psychologique des personnages. Un long-métrage porté par un excellent casting, Matthew McConaughey livrant une nouvelle prestation grandiose. Un récit émotionnellement puissant, quelques passages très forts. Indéniablement la claque de la rentrée.
Dans la plupart de ses films Gary Ross traite du droit à la différence et du combat de minorités contre l’injustice. C’était le cas dans « Pleasantville » avec ses personnages qui passaient du noir et blanc à la couleur dans une parabole originale contre le racisme et dans le premier volet des « Hunger Games » avec la résistance des districts à un système dystopique. « Free State of Jones » ne déroge pas à la règle en narrant l’histoire vraie d’un homme qui leva une armée pour se révolter contre les abus durant la Guerre de Sécession.
On nous narre ici une page méconnue de l’Histoire américaine où des déserteurs, des esclaves en fuite, des pacifistes ou des familles s’allièrent pour lutter contre les abus financiers et matériels des soldats de la Confédération. Intéressant même si le sujet n’est pas toujours traité avec la sollicitude qui lui revient. Le scénario met bien en évidence le pourquoi de cette révolte mais peine à en illustrer les moyens et les actions de manière optimale. Et les scènes se déroulant presque un siècle plus tard et censées mettre en exergue la résonance d’évènements du passé sont mal amenées, d’autant plus que leur source (la relation de Knight avec sa femme puis une esclave noire) est trop elliptique.
La mise en scène est quant à elle tout à fait correcte. De grands plans larges parviennent à saisir la beauté des paysages si caractéristiques du Vieux Sud américain et des batailles. La première est courte mais saisissante et on regrette d’ailleurs que le réalisateur n’en ait pas davantage mis dans son récit de manière à rendre son film plus musclé et plus impressionnant. Comme a du certainement l’être la croisade des ces insurgés. Tout juste verra-t-on un guet-apens rondement mené et mis en images avec brio. On apprécie également qu’en dépit de l’abolition de l’esclavage par Lincoln, « Free State of Jones » pointe toutes les horreurs et injustices qui ont perduré ensuite. Un prolongement utile et intelligent pour un film qui manque de souffle épique et de rigueur dans l’écriture. Mais au-delà de ces défauts, un Matthew McConaughey encore une fois impérial emporte le morceau.
Qu'il est difficile pour moi de juger cette œuvre. Je suis à la fois béat d'admiration et à la fois méfiant. Free States of Jones est un film de Guerre? Non, c'est un film sur la liberté, l'injustice et la cruauté. Je ne m'attendais pas du tout à voir un film de la sorte. Je m'attendais à une sorte de Glory (1989) ou Gods and Generals (1994). J'ai été surpris. On peut déjà souligné une performance grandiloquente de la part de Matthew McConaughey, toujours aussi charismatique et intéressant. On peut aussi souligné une belle performance de tous les acteurs en général. Les acteurs rendent ce film crédible et encore plus poignant. La musique est puissante (surtout celle du générique de fin). Le film est doté de scènes extrêmement poignantes et révoltantes. Et là, arrive le problème. La réalisation est elle trop académique? C'est une question que je me suis posé. Elle est académique mais est-ce là le défaut du film? Non. Cette réalisation rend le film plus réaliste, émouvant et surtout plus captivant. J'aime beaucoup ce côté très coloré, très esthétisé. On a le droit à de beaux plans. Je ne pense pas que le problème vient de là. Le problème est que j'ai eu l'impression de voir un film qui devait durer plus longtemps. Le film est peut être trop court (cela va en étonné plus d'un). On passe du coq à l'âne en si peu de temps. J'ai eu l'impression de voir un Roman de 1000 pages résumé en 300 pages. C'est étrange. C'est aussi un côté du film que j'aime bien. Ce film crée des paradoxes entre ces défauts et ces qualités. Au final, Free States of Jones n'est pas si "académique" que cela. Je vous le conseille. Attention, n'allez pas le voir un soir où vous êtes fatigué, le film est très lent et très posé. J'ai même failli tombé dans les bras de Morphée.
free state of John est un excellent film. Très bien interprété par des acteurs qui s'avèrent convainquants. Le scénario tient la route. Bref, du très bon travail.
Un biopic sobre et intéressant sur la vie et le combat de Newton Knight un paysan pauvre du sud des états unis aux idées anti-esclavagiste et qui déserta l’armée des Etats confédérés écœurés de servir de chair à canon pour défendre les riches esclavagistes. Ce film amène énormément de questionnement et nous montre que l’histoire se répète inlassablement. Mc Conaughey est encore une fois très bon dans son interprétation. Attention ce n’est pas un film de guerre comme pourrait le laisser penser la bande annonce voire même le début.
Un projet pharaonique, original et particulièrement intéressant car méconnu, mais au final une œuvre traitée de façon tellement académique qu'elle devient une leçon d'histoire pataude et non plus un film d'aventures historique. La vie de Newton Knight mérite d'être découverte néanmoins, du fait de ce conflit interne au sein des Confédérés lors de la Guerre de Sécession. Par ailleurs, Matthew McConaughey et Mahershala Ali sont deux fabuleux acteurs mais il faut croire que Gary Ross n'a pas su exploiter leur talent car l'émotion n'est pas au rendez-vous. Un grand sujet ne fait pas forcément un grand film. D'autant plus lorsque certains plans s'étirent davantage qu'ils ne devraient, mettant en exergue une violence complaisante inutilement.
Un western histori-romanesque sur la vie exceptionnelle de Newton Knight où comment un sudiste qui en avait marre de se battre pour l'enrichissement de quelques nantis esclavagistes des plantations, déserte et regroupe tout ceux qui le souhaitaient pour vivre en autarcie dans une communauté où tous seraient égaux. Sans être un grand film (trop académique) Gary Ross signe un film historique efficace, intéressant et divertissant.
Free State of Jones, film biopic/guerre du réalisateur de Hunger Games, est inspiré de la vie de Newton Knight, pendant la période de la guerre de Sécession et des déserteurs anti-esclavagistes dans le comté de Jones au Mississippi. Il est d'abord important de préciser que ce n'est pas parce qu'un film traite d'un sujet important qu'il soit forcément bon ! Malheureusement pour Free of State of Jones il en est l'exemple... Certaines idées sont intéressantes, mais on s'y perd facilement dans le contexte historique. spoiler: Et c'est sans parler de ce saut dans le temps de 85 ans que l'on fait à trois ou quatre reprises dans le film pour parler de la descendance du personnage principal qui a du mal à se détacher de ses racines métisses. Le gros défaut du long-métrage est sans aucun doute, son rythme. Il est très long, voir TROP long ! (Pour une durée de deux heures vingt)... Cette histoire aurait été captivante dans une mini-série historique mais en tant que film de fiction : elle perd beaucoup d'intérêt. Les valeurs de liberté et le héros américain courageux sont l'âme de ce film, qui tombe rapidement dans un ton moralisateur. Les longs discours du personnage principal, qui encourage ses troupes devient répétitif. Matthew McConaughey est un acteur de grand talent qui arrive à nous faire croire en ce personnage insoumis en portant un regard creux et une intensité toujours au maximum. Sinon, la reconstitution du récit est honorable avec des décors et des costumes nobles. Néanmoins, la réalisation de Gary Ross manque clairement d'action à tous les niveaux ! Pour finir, Free State of Jones était prometteur (partant sur une bonne introduction) mais il aura fallu saboter le rythme. Cela donne à l'ensemble une oeuvre peu passionnante... N'est pas The Patriot qui veut !
Encore une fois, on ne voit que lui, le charismatique et incandescent Matthew McConaughey. Dire qu'il porte Free State of Jones n'est pas exagéré, prétendre qu'il en masque certains défauts, pas faux non plus. Le film est l'épopée d'un homme, déserteur de l'armée sudiste pendant la guerre civile et pourfendeur de l'esclavagisme. Certes, le film de Gary Ross s'abstient de toute réflexion sur le personnage, le présentant dans un style quasi hagiographique. Mais Free State of Jones a des vertus didactiques, parfois un peu confuses, c'est entendu, mais la leçon d'histoire n'est pas si commune et la narration forte en dépit de grandes ellipses. La mise en scène est faussement académique, elle évite en tous cas toute boursouflure ou même un lyrisme trop appuyé. On ne trouvera pas dans le film d'émotions forcées mais une ampleur et un humanisme qui témoignent de la sincérité, peut-être naïve, de l'entreprise.
Premieres scenes impressionnantes. Historiquement interressant sur cette epoque a travers une histoire inspiree de faits reels sur le guerre , l'esclavage , le non droit , belle lecon d'humanite. Les acteurs sont bien, la realisation un peu trop classique mais bon moment de cinema.
Impressionnante composition, d'un réalisme sans aucune extravagance. La force d'interprétation prime, les séquences de bravoure et de foie président, mais toute la force de ce biopic réside dans l'enchevêtrement des événements choisis donc montrés et intercalés méthodiquement. L'ensemble forme une fresque poignante, empathique plus que chevaleresque, où le portrait se penche sur la souffrance et le partage plus que dans l'impuissance puis la vengeance.
Superbe film très convaincant porté par Mathieu Mc Conaughey, très habité par le rôle. La mise en scène et le rythme du film soutenu avec les temps de transissions nécessaires, afin d’apporter suffisamment d’éléments au film et au scénario. J'ai adoré sans réserve.
Des décors à couper le souffle, tous les acteurs jouent merveilleusement bien, un film perturbant. Meilleur film de l'année selon moi au-delà de mes espérances. Ne pas se fier aux critiques de la presse comme presque à chaque fois, un Grand Film.