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matt240490
83 abonnés
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4,0
Publiée le 22 septembre 2016
Qu’il s’agisse de la Seconde Guerre Mondiale, de la Guerre de Sécession ou de la vie d’Abraham Lincoln, les Américains restent friands des biopics et autres adaptations patriotes de leur Histoire, c’est un fait. Ainsi, surfant sur le succès de 12 Years a Slave, Oscar du meilleur film l’an dernier, Guy Ross propose d’adapter la vie de Newton Knight, cet homme qui mena une révolte contre les Confédérés dans les années 1860. Et, pour porter un rôle de cette envergure, il s’appuie sur un Matthew McConaughey qui n’a plus rien à prouver. Mais, sous ses airs de film historique, c’est avant tout un drame qui nous est proposé, abordant les difficiles thématiques de l’esclavagisme et de la lutte des classes. A la photographie exemplaire, et prompt à témoigner de la brutalité d’alors, Free State of Jones sort vainqueur d’un conflit qui n’a que trop duré, et permet ainsi un regard différent sur une période noire de l’Amérique.
Enfin Matthew est de retour 2 ans après le regrettable dernier film de Gus Van Sant.
Le film de Gary Ross n’est malheureusement pas une grande réussite, car un peu fourre tout et plombé par un montage franchement disgracieux qui saborde la trame dramatique du récit. Il manque à ce film suffisamment d’ampleur, l’émotion n’est présent que trés rarement, tout comme la mise en scène et c’est regrettable.
McConaughey tient ici le film à bout de bras et fait ce qu’il peut pas vraiment aider par le montage, en tout cas c’est un plaisir fou pour ma part de retrouver l’un des plus grand acteur de ces 5 dernières années, avec des scénes d’une intensité que lui seul arrive à dégager.
Un bon récit sur la vie de Newton Knight remarquablement interprété par Mattew Mc Conaughey. Les décors sont splendides, la réalisation impeccable, la mise en scène très bonne. On suit le récit de ce Robin des bois de la guerre de sécession et ses tribulations pour faire progresser la liberté et l'équité. Quelques incohérences, des impasses aussi, un manichéisme propre à ce genre de film mais un très bon film à suivre.
Voilà un récit historique instructif. Je vais me répéter : peu m’importe la démarche classique de ce biopic. A partir du moment où j’apprends, je l’interprète comme un vulgaire livre d’histoire. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir une vision insolite pour relater un fait historique, je pense à l’étonnant « La mort de Staline ». Encore faut-il des sujets qui s’y prêtent. « Free States Of Jones » relate le parcours de Newton Knight, un illustre inconnu en ce qui me concerne. Il l’est apparemment aussi pour un grand nombre d’américains ! Knight ne pouvait pas mieux porter son nom : knight signifie chevalier en français. Cet homme blanc insoumis durant la Guerre de Sécession a non seulement défendu la veuve et l’orphelin mais les Noirs. Voilà un homme au courage exemplaire qui ne s’est jamais reconnu dans cette abominable guerre civile. Pour lui, il n’y avait pas de couleur, il y avait un humain. Un discours qui devait être extrêmement rare voire unique, que dis-je ? hérétique pour l’époque ! Il se sera battu contre toutes les oppressions sans distinction de couleur, de genre. Le film ne se contente pas de nous parler de lui, il met aussi en parallèle une autre histoire qui nous propulse au XXème siècle. Un procès d’un de ses descendants, lequel est condamné pour avoir épousé une femme de couleur dans l'Amérique ségrégationniste. « Union inappropriée » selon les lois d’un Etat du Sud. Je m’étais déjà insurgé contre ces lois ségrégationnistes dans « Loving ». Comment les Etats-Unis ont pu pendant de longues années fermer les yeux ou faire la sourde oreille devant des Etats du Sud qui pratiquaient une justice inique envers les Noirs ? Les séquences du procès ne sont pas très heureuses, elle arrivent comme un cheveu dans la soupe et manquent de consistance. Mais elles soulignent que cette Guerre de Sécession n’a jamais cessé du côté des Etats du Sud ; ils n’ont jamais digéré cette défaite ; pour s’en convaincre, ce sont bien des confédérés qui assassinèrent Abraham Lincoln qui ratifia le XIIIème amendement de la Constitutions des Etats-Unis qui abolissait l’esclavage. Ils ont continué la lutte avec des lois abjectes qui leur étaient propres pour maintenir les Noirs dans une autre sorte d’esclavagisme. Il a fallu des Martin Luther King pour réveiller l’ensemble du pays et leur rappeler que la mémoire de Lincoln a été bafouée ! Newton Knight mériterait avoir une audience aussi forte, aussi populaire, aussi historique qu’un Martin Luther King. Même si ça reste des cas isolés, malheureusement, ce racisme ambiant, rance de ces années de Sécession perdurent. Instructif.
Un film puissant qui raconte très bien une histoire pesante. Comme il y a beaucoup d'émotions dans tout, on est parfois oppressé. Mais à la fin on en sort "bousculé" et plus riche de ce que l'on nous as raconté. C'est probablement un signe de grande qualité pour un film de ce genre.
Une bien belle fresque, très pédagogique, qui a le mérité de nous faire connaitre l'histoire de ce héros méconnu. Matthew McConaughey prouve une fois de plus qu'il est un des meilleur acteur du moment. Gros point noir la longueur du film, pas mal de scène inutile qui ralentisse le rythme et qui endormira certain.
Le film est intéressant et nous apprend a quel point il était difficile de ne pas être blanc avant mais aussi après la guerre de sécession. Malheureusement la 2ème partie du film traîne en longueur et je commençais a me lasser (le procès à la fin aurait pu nous être expliqué uniquement via un message déroulé). Bref un film a voir une fois pour son coté historique mais sans plus.
Beaucoup de courage et surtout de talent au réalisateur pour présenter à partir d'une histoire vrai ce côté obscure de l'Amérique. Excellente prestation des acteurs, film captivant...
Fusil sur l'épaule d'un Matthew McConaughy au regard farouche, l'affiche annonce la couleur : Free State Of Jones ne déroulera pas la litanie de poncifs que le thème pouvait laisser craindre. Ici, pas d'angélisme lénifiant et encore moins de pacifisme bêtifiant mais, bien au contraire, le fusil comme seul recours et la lutte armée comme unique panacée contre l'oppression. C'est, de fait et par le sujet même, la partie la plus spectaculaire du film. La guerre finie, le héros raccroche sa pétoire et emploie les moyens que lui autorisent les nouvelles lois imposées par le vainqueur pour continuer son combat. Si on ne dévoile pas quelle fût la méthode la plus efficace - ni même s'il y en eut une -, on se permettra d'opiner que Free State Of Jones représente ce que le cinéma américain fait de mieux quand il cesse de se regarder super-héroïquement le nombril.
Après le film Selma (de Ava DuVernay sorti en mars 2015) qui raconte l’histoire de Martin Luther King de façon poignante, on remonte un peu plus le temps pour rencontrer un homme aussi admirable. Matthew McConaughey nous offre encore une très belle prestation, très loin d’interstellar (de Christopher Nolan sorti en novembre 2014) ! Free State Of Jones fait partis des films qu’il est bon de voir, pour sa culture, pour prendre du recul sur les erreurs passés de l’humanité, pour apprendre. Ce film est prenant, bien réalisé, c’est bien sûr le fait qu’il soit tiré d’une histoire vraie qui lui donne toute sa valeur, mais il serait dans tous les cas un bon film.
Des scènes assez bien faites, d'autres moins, pas mal de longueurs aussi mais bon jeu d'acteur des principaux protagonistes. Pour en profiter pleinement je pense qu'il faut être fan de l'époque dans laquelle se déroule le film, c'est pas forcément mon cas donc j'ai pas aimé plus que ça. La moyenne mais sans plus. 2.5/5
Incontestablement il y avait la de quoi faire un film à la Spielberg. Mais le réalisateur se perd en longs plants qui finissent pas laser. C'est dommage car ce film qui a des airs de Retour à Cold Mountain, avait pour lui une très bonne interprétation, des décors et une ambiance bien particulière.
En allant voir ce film je m'attendais à un film d'aventure à l'image de tout ces films ou un héros se bat seul contre tous, enchainant scène d'actions sur scène d'actions. En réalité State of Jones est bien plus que cela. Le film alterne l'action et les discours, notamment sur la guerre et sur l'esclavage. Il va bien au dela de la simple vie d'un homme héroîque. Une fresque assez longue mais malgré tout passionnante portée par un Matthew McConaughey comme à son habitude juste parfait ! Moins bien que d'autres films sur le sujet notamment le fantastique "12 YEARS A SLAVE", FREE STATE OF JONES se regarde malgré tout.
Bilan de cette guerre de Sécession, le conflit le plus meurtrier que les EU aient connu : tous ces morts, près de 750 000 soldats, sans compter un nombre effroyable parmi les civils, la capitulation du Sud pour une « réunification » avec les états du Nord, « l’abolition » de l’esclavage, avec les problèmes raciaux survenus après l’émancipation des esclaves, au Sud comme au Nord. Et. ET la création du Klux Klux Klan.
Et tout ça pour en arriver à cet absurde, cet ubuesque procès de l’état du Mississipi contre l’arrière-arrière-arrière-petit-fils de Knight, 85 ans après la fin de la guerre. Quel immense gâchis.
Mais quel film magnifique, et quelle BO. Qui d’autre que Matthew McConaughey (savourez son accent du sud traînant) aurait pu interpréter ce paysan habité par la révolte, son charisme, sa force intérieure, son sens de l’égalité, son rejet de la corruption (déjà…) et de toute discrimination, créant sa propre petite Sécession avec son armée de déserteurs et d’esclaves ?
Il est dommage qu’un film aussi audacieux sur le plan du contenu soit filmé de manière aussi plate par Gary Ross. C’est sans nul doute ce qui explique l’échec cinglant de ce long-métrage pourtant très intéressant sur le plan historique. Il nous plonge notamment dans la guerre de Sécession par un aspect que l’on ignorait, à savoir le ralliement de certains habitants du Sud aux forces du Nord. Le réalisateur, loin de chanter les louanges des Yankees du Nord nous indique également la trahison des espoirs des populations afro-américaines qui sont retournées à une forme différente d’esclavage malgré des lois qui devaient être en leur faveur. Tout ce processus est expliqué avec beaucoup de didactisme dans ce long-métrage un peu long, mais globalement passionnant sur le plan politique et historique. La figure méconnue de Newton Knight fascine d’autant plus qu’elle est servie par un acteur formidable. Bref, une œuvre inégale, mais au discours plus subversif que prévu. A découvrir donc.