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Emmanuel Cockpit
64 abonnés
964 critiques
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2,0
Publiée le 18 août 2024
Pendant la première demi-heure, la mise en scène a des accents de Melville (Jean-Pierre, pas Poupaud), puis la séquence à la ferme tire en longueur (encore une demi-heure) et le thriller s’éteint pour se figer dans des échanges sans intérêts. La fin essaye de rattraper le coup sans y parvenir. Déçu !
J'avais vu le film à sa sortie, il m'avait plu tout en me laissant un peu sceptique sur sa construction. J'ai eu la chance de le revoir sur Netflix et il m'est difficile de ne pas lui mettre cinq étoiles tant je le trouve - malgré ses faiblesses apparentes recensées à raison dans d'autres critiques - unique et fascinant dans sa construction. Sans spoiler, je propose une lecture qui intéressera peut être ceux qui ont déjà vu le film - sans je crois diminuer le plaisir des autres. La première partie du film (Paris) constitue une forme de théorie secrète de la politique extrêmement claire et ramassée - qui pourrait d'ailleurs être utilisée à profit par nombre de complotistes embrouillés. La deuxième (la ferme) est un exercice pratique de cette théorie secrète - il convient de comprendre qu'on ne voit que ce qui est au premier plan - quand tout se joue dans les coulisses. Comme dans tout bon tour de magie, la dernière partie (l'Angleterre) constitue le "prestige" du jeu de manipulation narré par le film. Pour moi c'est un coup de maître - je me demande d'ailleurs quelles informations on a donné aux acteurs (excellents) pour les diriger, ça n'a pas du être facile. Le film ressemble à une nouvelle de Borges aux infinis niveaux de lecture. Ma compréhension en est sans doute bien imparfaite. spoiler: Un indice est cependant donné à Pierre (et au spectateur) dans le livre que lui offre Laura.
Cela commençait bien (le prologue et la rencontre des deux personnages masculins principaux donnant le ton d’un film complotiste au sommet de l’état) avec, comme source d’inspiration, l’affaire de Tarnac qui a occupé l’actualité pendant 10 ans, puis, malheureusement, le film se perd en marivaudages et vie de gauchistes à la ferme. On n’a qu’une envie, c’est revoir « Une affaire d’état » d’Eric Valette (2009) ou « Président » de Lionel Delplanque (2006) qui faisaient davantage honneur au genre du thriller politique français. Nicolas Pariser, dont c’était le premier long métrage m’a davantage séduit avec son film suivant, « Alice et le Maire », sorti en 2019.
Après une première heure mystérieuse et réussie, à base de complots et de dialogues ciselés, "Le grand jeu" bifurque sans trop savoir où aller (polar, pamphlet politique, romance ?) et perd son intrigue en route. Il devient confus et les dialogues s’étirent.
Plutôt originale cette approche politique. Si la fin n'est pas spécialement originale , on suit ce personnage d'écrivain avec sympathie. Le rôle que joue Dussolier reste assez ambigu tout au long du film.
Quel ratage ! Le début laissait pourtant entrevoir quelques espoirs mais ils sont hélas vite déçus. Les acteurs sont bons, d'accord, mais cela ne suffit pas à faire un bon film, on ne croit pas à cette histoire trop simpliste : qui est le personnage incarné par Dussolier et pourquoi agit-il ainsi ? On ne sait pas, mystère... Quant à la mise en scène, elle laisse à désirer, par exemple la course-poursuite dans le village anglais est ridicule. Il est vraiment dommage que le cinéma français ne soit pas capable de faire des thrillers dignes de ce nom.
COMPLOTS. Ce film est un jeu de cartes dont le coeur n'est jamais l'atout. Agaçant, confus et artificiel. Une grande illusion où je cherche encore mon chemin.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 17 octobre 2020
Un auteur est à un point bas de sa vie il se languit de son ex-femme, son argent s'épuise et il a perdu le feu dans son ventre. Il est approché par un homme plus âgé avec un parcours mystérieux qui lui demande d'écrire un livre. Le livre se veut une arme dans une guerre sombre entre politiciens. C'est une histoire intéressante mais le film n'en fait pas grand-chose. Le principal problème est que le film trouve très difficile de se créer du suspense. Entre les mains disons d'un Hitchcock cela aurait pu être une course passionnante, excitante et inquiétante. D'autre part, il y a quelques beaux croquis d'un environnement intellectuel particulier. Celui des différents héritiers de l'élan de gauche des années soixante et soixante-dix. Il existe également un certain nombre d'observations valables sur la politique et la démocratie ou plutôt sur la politique et le manque de démocratie. Mais encore il ne faites pas grand-chose avec ces idées car tout se résorbe tristement. Le Grand jeu ne peut obtenir plus de deux étoiles...
Bof... pas de quoi pavoiser. Si l'intrigue démarre bien et investit vraiment le spectateur, notamment parce qu'elle se déroule dans les sphères des secrets d'état, ça se dirige trop rapidement dans un no man's land ou une sorte de grand n'importe quoi... Notre écrivain se retrouve au milieu des champs avec des écolos gauchistes, et notre politicien abandonne son projet. Dommage car certains dialogues ou idées sont intéressants. En tout cas André Dussolier a un peu mieux réussi dans ce genre du polar politique avec L'exercice de l'état ou Une affaire d'état.
Je suis fan de ce genre de cinéma : un thriller politique très audacieux et parfait. J'ai été captivée tout le long par tout ce qui se joue sous nos yeux : beaucoup de suspens, des manigances, des coups fourrés. Mais surtout ce film est soigné, élégant avec de très bonnes joutes verbales.
On s'attend à voir une intrigue politique haletante, et on a au final un film en demi teinte dont l'intrigue se délite au profit d'une simple romance. Les dialogues et les acteurs impeccables sauvent le film de l'ennui.
Un thriller politique original et intrigant, pouvant compter sur le talent de Melvil Poupaud et André Dussollier. Dommage qu'une approche parfois "intellectuelle" vienne légèrement diminuer la portée du récit, restant globalement de bonne tenue.
Ouh mazette que je suis tombé de haut !! Le début est si plaisant et si intrigant, comment ce film a-t-il pu devenir si rasoir en si peu de temps ? C'est lourd, c'est pompeux, c'est tiré par les cheveux, c'est creux, c'est lent... bref c'est l'horreur ! Le thriller politique qui ne sert à rien... à oublier !