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Jérome D.
6 abonnés
27 critiques
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5,0
Publiée le 8 juin 2016
Wow, je n'ai pas d'autre mot. Pour un premier film, c'est une claque, l'intrigue sombre rappelle les drames shakespeariens et le choix final est cornélien : trahir ou vivre en infâme ? Les plans sont superbes, la musique est poignante, tout est juste et bien pensé. A la hauteur des critiques dans la presse ! A voir absolument cette semaine.
Sous le charme de ce film sombre et touchant ! Niels Schneider qui joue ici Pier Ulmann, personnage principal qui tente de venger son père, dévoile une nouvelle facette de son talent d'acteur. Contrairement à son rôle dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan, Niels Schneider est dans ce film ténébreux et mystérieux. Le chapelet d'acteurs est savamment choisi, la musique est magistrale, l'immersion totale. Découvrir le monde très fermé des diamantaires, qui se dévoile au fil de l'intrigue, est une expérience inédite et puissante, parfaitement menée par Arthur Harari - le réalisateur. Je le conseille vivement à quiconque cherche un vrai bon film.
Un scénario quelque peu alambiqué, mais parfaitement écrit, demande un minimum d'attention. Pour ce premier long-métrage Arthur Harari fait preuve d'une grande virtuosité. Les premières images, assez vertigineuses, nous plongent dans le passé pour revenir au travers d'un œil dans un présent, noir et accablant. La violence est beaucoup plus psychologique que physique. "D’autres forces sont en jeu : l’héritage culturel et symbolique, l’immaturité affective, l’humiliation sociale, l’envie, le désir… la libido au sens large… plein de choses potentiellement explosives !" commente le réalisateur. Pour incarner l'ensemble des personnages un casting de choix, à la tête duquel s'impose l'excellent Niels Schneider.
C'est avec intensité que l'on se retrouve immergé dans l'univers des diamantaires anversois. Ce film aussi sombre que lumineux, à l'image de son titre, nous invite à suivre la tragédie de Pier Ulmann (brillamment interprété par Niels Schneider) brusquement rattrapé par son destin à la mort de son père. Profond, fascinant, inattendu, ce film donne matière à penser et tient le spectateur en haleine.
Formidable premier film, à l'écriture ultra maîtrisée et à la mise en scène tenue, "Diamant noir" porte bien son nom. L'intelligence d'Harari est d'avoir su parfaitement agencer les motifs d’un genre ultra-codifié et d’avoir donné une grande complexité à ses personnages. A cela s’ajoute en filigrane une subtile dimension fantasmatique (la magnifique scène inaugurale et séminale) qui confère au récit un côté halluciné assez surprenant (son image saturée, un peu déréalisée y participe). Le jeune cinéaste s'affranchit ainsi du poids des modèles (James Gray en particulier pour la dimension shakespearienne de ses polars familiaux) et trace son sillon, libéré de toute référence encombrante, donnant à son film une revigorante virginité. Ses personnages sont tous ambivalents, moins soumis au poids du destin que portés par leurs désirs contradictoires et mouvants. Leur instabilité renforce le suspens et densifie les rapports. Le milieu des diamantaires donne un cadre original au récit et permet au film, à travers cette obsession quasi métaphysique de la perfection lumineuse, d'accéder à un stade symbolique puissant, faisant parfois (bien qu'un peu trop timidement) glisser le récit vers une dimension mentale très bien sentie. Et même si toutes les thématiques ici développées sont connues (meurtre symbolique des pères, libération du poids du passé), tout comme la narration sous forme d'un mécanisme impeccable (la vengeance, le casse) qui se grippe, la finesse de l'écriture et l'intensité des comédiens mettent au carré ce cahier des charges et accouchent non seulement d'un des meilleurs polars qu'on ait vu depuis longtemps, mais aussi d'un cinéaste à suivre de très près.
Quel ennui ! Des images aux couleurs moches comme sur les tout premiers téléviseurs couleur. Pour donner une ambiance sans doute. Mais quelle ambiance ? Il n'y a presque pas d'action. C'est lent. C'est poussif. Aucun entrain dans le ton et le rythme des dialogues. La diction est si médiocre que parfois on ne comprend rien. Je me suis rarement autant ennuyé dans de telles longueurs. Sur le fond, je n'ai pas compris grand chose à cette histoire familiale.
« Diamant noir » de Arthur Harari ne nécessite absolument pas d’être vu. Il se déroule dans le quartier très fermé des diamantaires d’Anvers dans lequel Pier (Niels Schneider) revient pour assurer une vengeance – une « réparation » comme dit dans le film - car son père, fils cadet d’un puissant diamantaire a été victime à l’âge de 15 ans d’une terrible blessure à la main et ce sous les yeux de son frère (Joseph) qui n’a rien fait à ce moment-là. Le père est tombé dans la déchéance et une fois mort, le fils revient pour se venger avec une double intrigue : policière puisqu’un vol de diamants est projeté et psycho-familiale ... avec en cadeau un petit flirt entre Pier et la fiancée de son cousin Gabi. Cette histoire n’a ni queue, ni tête : c’est le cousin, Gabi, qui va chercher Pier (Niels Schneider) à Paris où il galère, pour faire des travaux de rénovation dans le magasin de son père et ceci bien qu’ils ne se connaissent pas et avec toute cette lourde histoire familiale. Bien évidemment Pier n’est pas bien accueilli par son oncle très méfiant mais qu’importe Pier dort chez lui, va petit à petit s’intégrer dans la famille et dans un microsome qu’on peut imaginer très fermé … Il va même être initié à la taille des diamants par un tailleur très réputé et ce sans que son oncle ne le sache alors que cet oncle s’avère très dirigiste vis-à-vis de son propre fils ! Ce cousin Gabi est épileptique et complétement déjanté par la drogue mais qu’importe il négocie les affaires de son père … et va même –petite note d’exotisme et/ou de mondialisation en plus – aller en Inde pour rencontrer un diamantaire qui envisage de « magnifier » sa production locale de masse en s’associant à cette prestigieuse famille de diamantaires anversois. Toutes ces incohérences psychologiques et professionnelles sont filmées de façon très lourde : symbole de la main (le père de Pier a été mutilé et on a le droit à la main-moignon dans le cercueil, la main coupée d’un statue symbolique d’Anvers, la main de Pier crispée sur le levier de vitesse de la voiture de sport de Gabi, la main pleine de sang du cambrioleur …) ; parallélisme entre la scène du pigeon et la mort d’un des 2 cambrioleurs ; vision à plusieurs reprises dans la pupille de Pier des diamants et même de la scène ouvrant le film ; un tailleur de diamant renommé qui curieusement tombe en faillite la veille du jour présumé pour le vol ; pas de problème pour taguer les caméras de surveillance qui sont à hauteur de bras et pas de problème pour faire entrer un chalumeau dans l’atelier de taille où se trouvent quand même 20 millions d’€uros de diamants ; la scène de viol et la crise d'épilepsie pendant la soirée de gala des diamantaires ; le long plan du train qui arrive et repart d’Anvers … L’image et la lumière sont souvent moyennes, et la bande son parfois peu audible. Bref un film à peine digne d’un téléfilm pour une semaine où il pleut… et à condition de se limiter à l’introduction et à la fin car ce film est globalement est très lent et ennuyeux … contrairement à la bande annonce !
Le milieu des diamantaires anversois est très fermé et le cinéma n'avait jamais plongé réellement dans cet environnement où les histoires familiales se doivent d'être aussi secrètes que complexes. Arthur Harari s'y attèle dans un premier film superbe et aux scintillements multiples, Diamant noir. Son scénario, entre vengeance, braquage et apprentissage explore sous toutes ces facettes la gamme des sentiments tout en restant mystérieux, très lisible mais volontairement pas toujours explicite laissant au spectateur le soin de combler les vides à l'aide de son imagination et de son raisonnement. La mise en scène s'avère réaliste quand il le faut mais s'évade régulièrement aux lisières du rêve. Avec son casting en grande partie flamand, et brillant, Arthur Harari installe une galerie de personnages dont il prend le temps d'approfondir les failles et les dilemmes. Cette tragédie possède presque 50 différentes nuances de noir.
Alors là on est à un niveau dingue. C'est à mes yeux inespéré, qu'un PREMIER long métrage français soit à la fois à ce niveau de maîtrise, de liberté formelle et de richesse de sens, jusqu'à atteindre un tel vertige, une telle profondeur artistique... il se passe quelque chose de très important avec ce film. Proposer un récit qui aille à ce point du côté du tragique et de l'intranquillité tout en ménageant en permanence un plaisir de cette intensité, suspense et frissons permanents à un rythme parfait et si singulier, ça tient réellement du grand art. On ne peut pas ne pas penser à Melville pour la hauteur de l'ambition et le trouble profond, incandescent, pour la croyance absolue dans ce que peut le cinéma. Le 8 juin 2016 est une grande date, courrez-y VITE... je n'ai pas d'autres mots!
Aux frontières du thriller psychologique et de l'étude de milieu. Si le scénario n'est pas original, le style du réalisateur et la sensibilité des comédiens donnent à ce film une profondeur assez rare dans ce qu'on peut appeler sommairement le "polar français". Ceux-ci expriment leurs sentiment avec une grande finesse. La plongée dans le milieu, peu connu, des diamantaires d'Anvers ne manque pas non plus d'intérêt, même pour ceux qui, comme moi, sont totalement indifférents à la fascination exercée par les diamants. Diamant noir joue très peu sur les artifices habituels du genre mais ne comporte ni temps morts, ni laborieuses scènes de remplissage, ni mièvreries. On partage en permanence le malaise qui étreint le jeune anti héros dans ce milieu familial où il reste un étranger, un parent pauvre oublié. Cette histoire se déroulant dans un milieu de diamantaires juifs plus ou moins pratiquants, on pouvait redouter des accès de religiosité, mais il n'en est rien : la religion ne joue strictement aucun rôle dans les relations des protagonistes. Voici donc une oeuvre singulière, touchante, et un réalisateur qui, pour son premier long métrage, à réussi un coup de maître.
Un thriller de génie – je pèse mes mots – mené de main de maitre de bout en bout ! J'ai découvert des acteurs que je ne connaissais pas et je les trouve excellents, y compris dans les rôles secondaires. La réalisation est rigoureuse et nous happe littéralement dans cette histoire au sein du club très fermé des diamantaires. Plus l'intrigue avance, plus on est captivé par l'histoire et le jeu des comédiens. Le temps passe très vite, malgré la durée du film et quelques moments moins intenses, qui permettent de reprendre son haleine. La fin est très inventive et surprenante, à plus d'un titre. J'ai beaucoup aimé les cadrages, plein de lyrisme, sur l’œil de Pier (et celui de son père). Courez le voir si vous aimez le suspense, le mystère, être surpris et comblé par un film absolument réussi. Le tout enveloppé par une musique adaptée et qui sait se faire discrète lorsque c'est nécessaire (afin de ne pas nuire à l'audibilité des dialogues, par exemple). Pour info, il s'agit du premier film d'Arthur Harari, ce qui lui a valu de participer au festival Premiers Plans d'Angers (lecture du scénario par Hippolyte Girardot (merci le générique de fin !).
Le principal intérêt du film est de réussir à nous immerger dans le milieu des diamantaires. Le film reste prenant même si le scénario est assez facile et plutôt attendu. Par contre la réalisation assez particulière, on se croirait dans les années 80 avec une lumière à la dario argento, pèse par moment sur le récit, surtout que les acteurs sont inégaux dans leur prestation. Même l'acteur principal n'est pas toujours très à l'aise dans certaines scènes ! Mais un premier film prometteur.
J'y suis allée assez confiante en lisant quelques critiques élogieuses dans la presse... Mais ce film n'est pas mauvais, c'est en fait une véritable purge!!! Une image d'une laideur comme on en voit peu, des acteurs d'une impressionnante nullité, et un scénario tricoté de clichés désarmants sur la famille, le vengeance, le dilemme cornélien. Bref, rien de nouveau sous le soleil... Et en plus c'est franchement trop long ! Ma colère est bien plus noire que leur diamant à deux balles! A fuir...
Long et ennuyeux! C'est la seule chose que je retiendrai de ce premier film d'Harari... Même si c'est très réaliste, que le scénario tient la route, ça manque de rythme et surtout de conviction... Ce manque de conviction se ressent particulièrement à travers le personnage principal interprété par Niels Schneider dont le jeu peu inspiré m'a presque endormi ! Son histoire laissait pourtant penser à un minimum d' émotion mais non, rien! Glacial, le personnage est hermétique et ne laisse rien paraître, impossible de s'attacher un tant soit peu...(voire pire, il devient répugnant et encore plus "chelou" dans une scène inattendue et incompréhensible sortie de nulle part!) D'autant plus que l'ambiance grise, terne et pluvieuse d'Anvers n'arrange rien ! Bref, c'est un film monotone de bout en bout jusque dans la scène du casse censée apporter un peu d'adrénaline.... Film décevant.