Il y a si longtemps que j'avais vu un tel film !!!Il m'a transportée! De. Niels Schneider, absolument remarquable, aux acteurs qui l'entourent, tous excellents (Abdel Hafed Benotman.... extraordinaire!)on quitte la salle avec le sentiment d'avoir vu une oeuvre inoubliable! Monsieur Harari, compliments. Chantal
Entre désir de vengeance et récit initiatique, un thriller happant aux accents de tragédie familiale dans le cercle des diamantaires anversois, porté par un casting impeccable, avec notamment Niels Schneider, César du meilleur espoir. 3,75
Quel dommage que l'image soit digne d'un feuilleton d'après-midi sur une chaîne publique... Car pour le reste tout y est! Niels Schneider livre une prestation tout en nuances dans le rôle de ce jeune délinquant en quête d'une vindicte intestine au sein du monde captivant des diamantaires rendu compréhensible tout en maintenant une exigence réaliste. A la fois drame familial et thriller noir, l'intrigue nous empoigne sans moralisme ni temps mort jusqu'à une fin très réussie et silencieusement explicite.
Film plutôt pas mal, porté en grande partie par le splendide jeu d'acteur de Niels Schneider. L'intrigue est simple mais prend le temps de se mettre en place. Le temps du suspense n'apparaît que sur la toute fin. A ce titre, le film dans son ensemble peut sembler un tout petit peu long, encore qu'aucune séquence ne soit véritablement inutile.
quel ennui ce film qui n'en finit pas......ce contraste des images poussé à son maximum déssert le film plutôt qu'il ne le sert. c'est mal joué et on ne comprend pas toujours les dialogues .l'acteur principal n'est pas très sympathique ....et c''est difficile d'être en empathie pour lui. Bon je ne sais quoi dire de plus .
Fils du comédien de seconds rôles franco-égyptien, Clément Harari, Arthur Harari réalise son premier long métrage après avoir fait ses armes dans le court et moyen métrage. Le thème de la filiation est le premier sujet qu'il choisit via un film noir qui dans le traitement de l'intrigue emprunte à Melville et Kazan mais surtout au René Clément de "Plein soleil" (1960). Tout comme le Tom Ripley imaginé par Patricia Highsmith dans son roman (Monsieur Ripley), Pier Ullman jeune homme aux racines biscornues se cherche un avenir plein de lumière. Fantasmant depuis son enfance la lente descente aux enfers d'un père, fils de diamantaire sacrifié suite à un incident dramatique qui lui a fait perdre la main lors d'un accident de facetteuse (machine servant à tailler les pierres précieuses), il trouve à l'occasion de la mort de celui-ci le prétexte à une vengeance un peu fabriquée lui permettant de remonter le courant jusqu'à Anvers, la ville des diamantaires, pour tenter de donner un coup de frein à sa longue errance parsemée de petits larcins. Là-bas il rejoint Gabi, son cousin rencontré à l'enterrement de son père, qui sera le pendant du richissime, bravache et indolent Philippe Greenleaf joué par Maurice Ronet dans "Plein soleil". Le ciel sombre d'Anvers et l'ambiance feutrée des ateliers de taille remplacent la Riviera italienne et le voilier de Greenleaf où se joue le huis clos du suspense de Clément mais Harari suit le même chemin qui mène au drame inévitable de la prise de possession tout d'abord insidieuse puis brutale d'une position sociale acquise, exhibée de manière sans doute trop ostentatoire face à un "mort de faim". Dans un style qui lui est propre, avec des acteurs relativement méconnus en France mais tous fort talentueux comme August Diehl, Peter Hans Cloos, Raghunat Manet , Joe Verbist ou encore Abdel Hafed Benotman ex-délinquant décédé juste après le film, Arthur Harari secondé par son frère à la photographie intègre parfaitement le suspense à cette trajectoire familiale singulière qui veut que le retour impromptu d'un de ses membres que l'on croyait éloigné pour toujours, insuffle le venin mortel dans un corps déjà malade. Si Harari utilise l'un des ressorts dramatiques qui a souvent nourri les bons films noirs, il se l'approprie avec une maitrise prometteuse d'avenir si l'on veut se rappeler qu'il s'agit d'un premier film.
Arthur Harari frappe fort pour son premier long métrage. "Diamant" noir possède à la fois un scénario intelligent et passionnant mais aussi une réalisation maitrisée. On pourrait de prime abord s'attendre à un énième film de cambriolage, obéissant aux clichés du genre mais le film d'Harari bénéficie d'une personnalité qui lui est propre.Le cinéaste jour beaucoup avec ses personnages, leurs ambivalences et leur psychologie complexe. Les acteurs les incarnant sont au niveau avec en tête l'excellent Niels Schneider. Entre thriller et drame familial, "Diamant noir" est une oeuvre fascinante et subtile qui mérite amplement le coup d'oeil.
Le scénario est le seul atout lucratif du film, sombre d’un côté, shakespearien de l’autre. Pour le reste, mon scepticisme est de mise tant « Diamant Noir » m’est apparu à l’opposé de la plupart des critiques dithyrambiques de la presse spécialisée : peu de rythme, texture de téléfilm du siècle passé et acteurs peu séduisants.
Quand ce jeune homme apprend la mort de son père, sdf, abandonné par sa riche famille de diamantaire, il décide d’intégrer le clan pour faire payer ce drame. L'histoire, rondement menée, intelligente, riche en émotion, illustre parfaitement le milieu des diamantaire (juif de surcroit) d'Anvers. Dialecte et technique sont misent à nu, couplés à la vie intime de cette famille dont les personnages, profond, font ressortir les mystères de ce milieu privilégié. Un film intelligent, intéressant, à voir assurément.
Pier, le nom est bien trouvé, jeune ouvrier le jour et braqueur la nuit décide de venger son père post mortem. Et pourquoi ? Parce que la famille de son père, de riches diamantaires anversois, l’ont laissé périr dans la déchéance la plus totale alors qu’il était doué dès petit pour la taille de diamants. Mais après un accident, illustré par un prologue inspiré et très Dario Argento, il s’avère gênant ; et la famille l’écarte insidieusement. Le plan de vengeance de Pier : réintégrer la famille anversoise (oncle, cousin et copine du cousin) et agir comme une bombe à fragmentation ; tout faire péter de l’intérieur. Son père de substitution (celui qui profite de son œil de lynx pour faire les casses) est vu comme son allié par le jeune Pier et sa famille vue comme diabolique … L’immersion familiale va brouiller les pistes. Le tout jeune réalisateur, Arthur Harari, pour son premier long métrage s’est vu gratifier du Prix Spécial du Jury à Beaune… Une référence à tout juste 31 ans. C’est dense et il maitrise de bout en bout ce va et vient entre thriller et drame familial. Il tient aussi le rythme sur les 2 heures de film. Après ça reste un premier film avec ses imperfections : des pistes peu convaincantes (l’attirance pour la copine du cousin par ex) ; des événements trop prévisibles ;… Un bon moment de cinéma qui profita de la piètre qualité des films sortant l’été.