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TchoSensei97
41 abonnés
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3,0
Publiée le 13 juin 2016
L'histoire est intrigante, mais elle prend un peu trop de temps à bien décoller. L'atmosphère très sombre qui se dégage du film le rend assez prenant. On aurait quand-même pu s'attendre à une intrigue beaucoup plus renversante, même si la fin est plutôt haletante. Le point de vue du personnage principal sur sa famille est très ambigüe, et on ne sait jamais vraiment trop ce qu'il pense, ce qui est assez regrettable. Peut-être que plus d'effets dans la forme, et une mise en scène plus ambitieuse, auraient réussi à sublimer le film, qui fait quand-même très "art-et-essaie". Il reste quand-même très appréciable, à condition que l'on soit un peu habituer à regarder des films indépendants.
La séquence inaugurale du film est d’une violence et d’une intensité saisissante et constitue le nœud de l’intrigue…un jeune homme, taille un diamant sous l’œil de son frère, et sous l’effet de la fatigue, sa main ripe sur la meuleuse et est broyée sans que le frère intervienne. Son fils Pier, un peu truand sur les bords et qui travaille pour un voleur-receleur, substitut de l’image paternelle croit fermement à cette version de l’histoire même s’il s’avérera qu’elle est une déformation de la vérité. Pier apprend le décès de son père qu’il n’a pas revu depuis ses quinze ans, et qui était devenu le paria de sa famille de diamantaires. L’enterrement est l’occasion de croiser son oncle et son cousin et de l’ancrer dans sa volonté de venger ce père et de faire payer l’autre branche de la famille Ulmann…Il part donc à Anvers en feignant la réconciliation et s’installe chez son oncle…Le film nous introduit dans ce milieu fermé des diamantaires, et probablement dans l’un des derniers ateliers de taille puisqu’il semblerait qu’Anvers ne soit resté qu’un centre de négoce et que la taille ait émigré vers des pays à bas coût de main d’œuvre, comme l’Inde. Si le film s’efforce de peindre un univers singulier il est loin d’en dévoiler tous ses mystères…je suis resté sur ma faim…j’ai trouvé le film un peu glauque, glauque cette sombre tragédie familiale, glauque ces intérieurs filmées en lumières saturées…sombre comme ce Pier au regard intense et ses yeux fous…de l’œil il en est question tout au long du film et le diamant qui n’est beau que s’il est taillé et que s’il est traversé par la lumière…d’où ces gros plans sur les globes oculaires et ces pupilles où se reflète le diamant…Ce mélange de film noir et de drame familial aurait gagné à être plus court…et la séquence où Pier ne maîtrise pas l’attirance qu’il se découvre pour Luisa, la compagne de son cousin, n’apporte pas grand-chose. Niels Schneider y manque d’expressivité…Finalement je suis sorti de la projection avec un sentiment mitigé….
Un homme, vivant de petits boulots et de cambriolages, apprend le décès de son père qu'il n'avait plus vu depuis plusieurs années. Il considère que son oncle est responsable de la déchéance de ce dernier. Il va avoir l'opportunité de se rapprocher de lui lorsque son cousin lui propose du travail. Il règne une atmosphère sombre dans ce film. Malgré sa durée, j'ai été captivé tout au long de cette histoire qui, dans le milieu des diamantaires, aborde les thématiques de la concurrence au sein d'une même famille, de la conséquence de ses actes, de la vengeance spoiler: et des doutes qui peuvent en résulter lorsqu'on confronte ses représentations à une version que l'on n'envisageait pas . J'ai trouvé l’interprétation particulièrement bonne et immersive, avec notamment Niels Schneider dans le rôle principal et Abdel Hafed Benotman dans celui de Rachid, inquiétant malgré une présence plutôt réduite à l'écran.
La tension se maintient tout le long du film. Un fils va décider de venger la mort de son défunt père. Le récit du père mentionnait une blessure traumatique, qui s'était passée sous les yeux du frère du père. L'excursion dans l'univers des diamantaires d'Anvers est intéressant. L'épilepsie du cousin constitue une autre donnée des fantômes de l'histoire familiale. Entre les diamantaires juifs d'Anvers et le diamantaire non violent d'Inde, nous constatons les différentes visions du monde et de l'existence.
Intérêt limité , plutôt mal joué, le milieu des diamantaires est survolé (contrairement aux critiques positives du films ou peut-être que les RP ont bien fait leurs boulots )...Ce film est la simple histoire d'un drame familial
Plutôt une bonne surprise tant par l’originalité du sujet que par la mise en scène qui révèle une personnalité forte chez Arthur Harari. Il prend des risques en ‘’serrant’’ de cette façon ses acteurs sans jamais tomber dans la facilité des téléfilms. Le scénario est excellent mais pour moi il est entaché d’un procédé que je ne supporte jamais. Il se peut que j’ai mal vu ou mal compris et si c’est le cas je mettrai 4 étoiles. Spoiler spoiler: : ( Lorsque Pier nous raconte la mort de son père, on voit nettement son oncle à ses cotés qui ne bouge pas, raconté cela passe, car le mensonge est chose courante, mais le montrer de cette façon transforme ce souvenir en un fait incontestable, ce qui change tout et prend alors le spectateur en otage, pour moi c'est inadmissible) . Niels Schneider, acteur franco canadien, est remarquable dans son rôle ambigu, son cousin, acteur allemand, est un ton au dessous mais Abdel Hafad Benotman qui interprète Rachid et dont la vraie vie a été un roman crève l’écran. C’est aussi une révélation.
Très bon polar noir que ce Diamant noir qui prend son temps pour créer une atmosphère sombre et développer la psychologie désordonnée de ses personnages. On est tout d’abord pris d’une certaine affection pour le personnage principal – étonnant Niels Schneider que je n’avais même pas reconnu par rapport à ses rôles précédents – avant de progressivement s’en détacher tant il est pétri de contradictions et d’ambiguïté. Sorte d’ange noir, il semble porter la poisse à tous ceux qui l’entourent et, tel le personnage magnétique du Théorème de Pasolini, finit par cristalliser toutes les attentions et les tensions. Cela est rendu de manière assez intense par des acteurs impliqués et la capacité du cinéaste à créer une atmosphère tendue, et ceci malgré l’absence d’action. Parfois, le cinéaste s’égare aussi, avec des séquences qui ne servent pas à grand-chose et qui ne font pas réellement avancer l’intrigue. Défaut typique du premier film. Pour autant, cela ne doit aucunement éconduire les amateurs de film noir.
De bons acteurs avec une réalisation qui tient la route. Un scénario un peu improbable par moment mais qui réussit à nous tenir en haleine. Fera un excellent film du dimanche soir sur la télé.
Un film difficile à classer : pas vraiment un pamphlet politique (les destins sont très individualisés), pas vraiment un polar (même s'il est un peu question de braquage), plutôt une histoire de famille. L'histoire sombre d'une famille très pesante, presque l'histoire d'une malédiction.
Dès ces premières images, le film s’affirme comme un thriller fascinant au milieu de ces tailleurs de pierres très précieuses. Si le film est très stylisé, son scénario pêche un peu. Mais la qualité de ce premier film laisse présager un futur cinéaste très talentueux.
Premier long-métrage de son auteur, Diamant noir est un coup de maître à l'ambiance vénéneuse. Cette histoire de famille de diamantaires anversois à forte connotation mythologique est superbement portée par un Niels Schneider transfiguré et absolument génial. Une œuvre très forte qui aborde la thématique des liens du sang, de l'intégration et du rejet, de la jalousie, de la vengeance, du talent, de la naissance d'un récit et des petits arrangements avec la vérité historique... Une mise en scène d'une maîtrise impressionnante et une formidable musique signée Olivier Marguerit.
La claque ! Dès le début avec une scène originelle traumatisante hypnotique sorte d'inconscient du film. Vengeance, tragique, passion, suspens, économie, complexité... Les thèmes du film sont aussi nombreux que les personnages et pourtant tels les facettes d'un diamant magnifiquement taillé, toutes ces dimensions sont ramassées, imbriquées, solidaires. La mise en scène est gonflée, rigoureuse, époustouflante, parfois vertigineuse. On aimerait voir plus souvent des films de cette trempe-là ! Bravo !!!!
Un film brut noir. Trame facile type "un ami qui veut vous du bien" : ou le mauvais rejeton qui vient tout détruire sur son passage par soif de vengeance.. Mais impeccablement maîtrisé. Vaut le déplacement ne serait ce que pour la scène d'ouverture - glaçante à souhait.