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Shawn777
590 abonnés
3 475 critiques
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4,0
Publiée le 14 mars 2019
Malgré des critiques dans l'ensemble assez négatives ou en tout cas moyennes, je fais partie des spectateurs qui ont beaucoup aimé ce film ! Dernier film en date de Xavier Dolan que j'attendais avec impatience depuis l'annonce de sa sortie et je dois dire que je n'en suis pas déçu ! Je dois avouer de toute façon que j'aime toute la filmographie de Dolan avec certes des préférences et même si ce film n'est pas à la hauteur de "Laurence Anyways" par exemple (il a placé la barre tellement haute avec celui-ci que c'est difficile de faire mieux), il reste quand même à mon goût très bon et assez recherché. C'est donc l'histoire ici d'un homme qui raconte, dans une interview, sa correspondance avec l'acteur John Donovan. Bon vous vous en doutez, le scénario est beaucoup plus fournis que cela. Nous retrouvons d'ailleurs des thèmes très récurrents du réalisateur, notamment le rapport mère/fils qui est d'autant plus mis en avant ici car il y en a deux et ils sont pour autant très différents l'un de l'autre. Même si c'est un thème déjà abordé dans chacun de ses films (avec plus ou moins d'importance), on ne ressent pourtant pas une impression de déjà vu car la façon dont c'est traité n'est pas du tout la même. En plus ici, nous avons une critique assez acerbe du monde du cinéma qui peut laisser parfois froid dans le dos. La narration peut faire penser à celle de "Laurence Anyways" car nous suivons l'histoire par flashbacks, entre coupés par les scènes de l'interview mais pourtant, encore une fois, nous n'avons aucunement une impression de déjà et ce genre de narration ne casse pas du tout le rythme mais apporte, au contraire, des éléments très intéressants sur les personnages. On retrouve un autre thème très récurrent du réalisateur qui est celui de l'homosexualité mais qui est mis ici dans un contexte à la fois scolaire pour un personnage et dans le monde du cinéma pour l'autre, ce qui peut faire des parallèles très intéressants. Nous notons également que c'est la première fois que Dolan tourne un film en anglais et pourtant, il ne tombe pas dans le piège de tomber dans quelque chose de plus classique. Nous retrouvons au contraire très bien son style de mise en scène, encore une fois très bon, et sa patte, très marquée. Nous avons également toujours une très bonne B.O. qui vient rythmée le tout. En ce qui concerne les acteurs, nous avons, entre autres, Nathalie Portman, Kit Harington, Jacob Tremblay, Susan Sarandon, Kathy Bates etc. qui jouent tous franchement très bien ! "Ma vie avec John F. Donovan" est donc, en ce qui me concerne, sans surprises, un très bon film !
Voilà du cinéma d'une grande humanité et d'une grande intelligence. Je suis vraiment séduite par cette histoire très touchante, émouvante et humaine. Pour moi c'est le meilleur film qu'a fait ce réalisateur. On sent la qualité de la réalisation et de l'interprétation. J'ai été emballée non seulement par cette histoire très bouleversante mais aussi par l'ambiance générale qui diffuse une atmosphère à la fois classique et mélancolique. C'est une très bonne surprise pour moi, un vrai petit bijou d'émotions.
J’ai assisté ce soir (28/02/2019) à l’avant première au mk2 bibliothèque en présence de Xavier Dolan et de deux acteurs : Kit Harrington et Susan Sarandon. Ce long métrage est pour moi un naufrage quasi total et un douloureux désastre. Ou est passé l'authenticité, le réalisme et la véracité des situations que Xavier Nolan sait si bien mettre en scéne ? ici, presque tout semble factice, artificiel voir ampulé ! Dans la bande annonce, on entend “personne ne comprendra notre amitié ». Et c’est malheureusement tout le problème du film, on y croit effectivement pas du tout ! Le thème principal du lien et de l’adulation d’un enfant pour une star et de l’amitié de cette star pour cet enfant est inconsistant et totalement improbable; le film repose sur cette idée qui ne parvient pas à prendre corps. La correspondance et les liens qui unissent ces deux personnages sont à peine abordés et bien difficilement crédibles, à tel point que j’ai cru quasi jusqu’à la fin à un retournement de situation révélant que toute cette correspondance n’était qu’un phantasmes de Rupert (ou de John F). Seule la scène de la lecture par Natalie Portman du courrier final de John F à son fils Rupert est réussie et poignante. Il y a bcp de scènes maladroites, clichés et même parfois assez embarrassantes qui sonnent faux (doublés de ralentis lourdauds). Les deux personnages principaux ne suscitent que peu d’émotion. Le personnage de Rupert est même assez horripilant; les relations parfois simplettes entre les personnages avec des moments censés être forts sont loupés (la scène trop appuyée de réconciliation entre le personnage de Natalie Portman et son fils Rupert), des thématiques nombreuses mais aucune vraiment aboutie ou manquant cruellement de maturité et de réelle profondeur (theme de la célébrité et d’’être tout à coup adulé, le rôle des idoles pour les fans, le fait de vivre pleinement sa vie et de ne pas s’oublier, l’homesexualite et l’homophobie extérieure / le fait d’assumer sa nature et qui l’on est, le rôle des parents et en particulier la relation mère fils...). Prises individuellement, il y a pourtant des scènes intéressantes mais l’ensemble manque de sincérité et de consistence, il y a des situations traitées de façon déconcertante de maladresse (la bagarre de John F avec un technicien / scène d’acouphènes à laquelle on ne croit pas un instant). Le casting est extraordinaire avec des acteurs pourtant plein de talent mais ils sont ici très mal exploités (Kit Harington surtout, assez monolithique dans le registre du personnage dépressif à côté de sa vie avec un air quasi perpétuel de chien battu). Il y a des personnages inutiles (la journaliste jouée par la pourtant sublime Tandy Newton), des personnages plaqués pour apporter une morale peu subtile (le personnage âgé qui apparaît à la fin dans le bar et qui parle à John F) et à l’inverse des personnages géniaux que l’on regrette ne pas être davantage présents (l’agent interprèté par la geniale Kathy Bates, le frère de John F qui lui sert de confident / support familial). Le film sombre souvent dans le psychodrame et le melo mal maîtrisé cherchant sa voie au fur et à mesure que le film avance avec des scenes finalement ennuyeuses qui ne suscitent pas d’émotion (John F qui veut renouer avec son boyfriend joué par Chris Zylka). Le manque de dramaturgie empêche de vraiment s’intéresser au sort des personnages qui ne suscitent pas de vrai intérêt ou d’empathie,. Meme les musiques ultra populaires desservent le propos car trop appuyées. Pour moi quasi rien ne fonctionne dans ce film qui est un errement narratif dans son propos et dans son fond, voulant parler de tout mais ne réussissant pas grand chose. Seule la forme est parfaitement maîtrisée: photo, lumière et cadrage sont excellents. Franchement j’adore Xavier Dolan ainsi que tous les actrices et acteurs qui jouent dans ce film, c’est donc pour moi totalement incompréhensible que ce soit si raté. Pour cette avant première, les quelques applaudissements timides en fin de séance d’une salle normalement acquise à Xavier Dolan sont malheureusement symptomatiques de l’échec à venir de ce film. J’espère juste que Dolan s’en remettra vite et retrouvera tout son talent pour son prochain long métragea
Un film poignant qui fait converger ses deux protagonistes (l'un étouffé par la gloire, l'autre vivant celle-ci par procuration) vers la vérité. En plus d'être profondément critique sur l'archétype du cinéma hollywoodien, X. Dolan, sert (presque de manière obsessionnelle) des thématiques qui lui sont propres : la maturité précoce, les rapports mère/fils souffrant de l'incommunicabilité, la difficile acceptation de soi. Dire que la direction d'acteurs est remarquable est peu dire, les mères : Susan Sarandon et Nathalie Portman sont bouleversantes tout comme leurs fils... 🎬🎬🎬🎬
Vu a TIFF. Adoratrice de Xavier Dolan... je dois admettre que ce film est raté. L'idée était bonne, le casting magistral. La musique est magnifique comme à son habitude, mais le scénario se pert entre les flashbacks et l'interview au présent ( cette dernière semble complètement fausse). Très clairement ce film est sorti et à été distribué grace au super travail des PR, de la production qui ont crée une attente sans précédent ( bon j'exagère un peu) et avec un casting tel, et la notoriété de Dolan, il était facile à vendre. Ne courrez pas le voir, vous serez deçu.
Génial. Un film assez fort en émotion qui se révèle être différent des autres de Dolan. La réalisation est incroyable et toujours dans un but d'émouvoir le public, ce qui marche. Des acteurs au top, même si je reste un peu perplexe sur la prestation de Nathalie Portman. Cependant, je ne comprends pas trop les critiques négatives. J'espère le voir remporter des prix cette année. 4/5.
Un Dolan a l'etat pur, une histoire boulversante intriguante mais prenante ! Le jeu d'acteur est tellement impressionant qu'il merite plus d'etre vu en VOSTFR. Malgré quelques scenes un peu longue, et un manque de dynamisme attendu, on est emporté par le film grace à sa tension émotionnelle et a sa bande originale ! Au final, c'est un long mais beau message que nous transmet ici le realisateur.
Un film raté, très décevant et totalement dépourvu de sentiments et d’émotion. Cela m’a fait penser à une mayonnaise qui ne veut pas prendre. Le gamin, à la fois hystérique, prétentieux et cachotier, est particulièrement détestable. Dolan est fâché avec la génétique car, en aucun cas, cet enfant ne pourra ressembler à l’adulte qu’il devient ensuite (nez en trompette/nez camus, cheveux châtains/cheveux noir corbeau, lèvres fines/lèvres épaisses, dentition normale/dentition fantaisie, etc …). Ce genre d’erreurs bénignes me fait lâcher prise aussi sec ! Dolan est aussi fâché avec les mathématiques car cet enfant de 11 ans au moment où la vérité éclate sur sa correspondance secrète, est parfaitement identique à l’enfant qu’il était 5 ans auparavant, donc à 6 ans, car on insiste bien sur le fait que tout a débuté 5 ans plus tôt, et dans les années qui suivent, il continue à avoir 11 ans ! C’est inepte ! Comment peut-on croire qu’un enfant de 6 ans, même surdoué, soit déjà capable d’entretenir une correspondance, et cela à l’insu de sa mère durant 5 longues années ? Comme rien n’est crédible, on cesse de s’investir pour lire les très nombreux sous-titres qui s’effacent avant même qu’on ait le temps de les lire. Les personnages secondaires, bien qu’interprétés par des « guests stars » de talent pour attirer le spectateur, sont tellement mauvais par manque de conviction, on le serait à moins, que des grands noms comme Susan Sarandon, Kathy Bates ou Michael Gambon nous servent leurs boniments dans la plus totale indifférence. Pour moi, ce film est un navet à oublier très vite.
Lecture. Deux hommes, un enfant de 11 ans, un jeune adulte de 24 ans au début de l’hIstoire relatée, tous deux issus d’une même culture anglo-saxonne dont ils partagent les valeurs, l’enfant résidant en Angleterre, le jeune adulte aux Etats-Unis où il est devenu un acteur très populaire, tandis que l’enfant poursuit son éducation dans un collège anglais. À l’initiative de l’enfant, un échange épistolaire s’établit entre les deux hommes. L’échange bénéficie aux deux êtres qui se ressemblent dans leur désir de faire l’acteur et dans leur sexualité minoritaire potentielle, le plus âgé restant enfermé dans le conformisme de son éducation, de la société états-uniennes, de sa relation avec sa mère, le plus jeune assumant davantage ses émotions en rejetant en partie le conformisme auquel le confronte l’éducation anglaise dans le cadre du collège, soutenu par ailleurs par le désir de faire l’actrice de sa mère à laquelle pourtant il cache cette relation épistolaire. L’échange les soutient l’‘un l’autre durant plusieurs années, sans parvenir à abolir, ou in extremis, le refus de sa vérité, son incapacité à l’accepter, par le plus âgé qui impliquerait de s’opposer ouvertement à la société dans laquelle il vit, au système économique, à l’idéologie du cinéma bien pensant, essentiellement divertissant et manipulateur, tout en permettant au plus jeune de réaliser ses potentialités. Deux destins sociaux, un parcours de vie triste, un parcours heureux, la joie de l’un s’appuyant partiellement sur l’existence ruinée de l’autre. Deux souffrances, une qui conduit au fiasco d’une vie, une qui transcende les oppositions sociales et ouvre à une reconnaissance pleine, à une liberté.
Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: le bœuf bourguignon, un truc de beaufs ? 2 étoiles, le prix de la déception. La bande-annonce semblait promettre...euh...je ne sais pas trop en fait. Mais Dolan nous avait habitué à des contrastes saisissants entre comédie et tragédie, des équilibres fragiles autour de la mélancolie, de brillantes mises en scène poétiques, des couleurs acidulées, une pétillance de dialogues, à des personnages un peu barrés magistralement cadrés. "Ma vie avec..." serait-il le film "de la maturité"? Quand on cesse d'être un enfant, le cinéma n'est plus un jeu. Ici, la mise en scène et les relations entre personnages sont très figées. Il y a en fait 3 histoires, 3 tunnels tous traités de la même façon avec plus ou moins d'inspiration. Peut-être l'autobiographie impose-t-elle sournoisement le manque de recul. Peut-être tourner en langue américaine oblige-t-il à la retenue. Finis les effets visuels, fanées les couleurs, les plus beaux plans sont aériens comme dans une série TV. Plus embêtant, les films de Dolan étaient des démonstrations. Il montrait plutôt que de dire. Ici, le prétexte politique du film est verbalisé : les questions d'identités sexuelles ou de solitudes des célébrités dans les sociétés occidentales seraient du même ordre que les persécutions meurtrières des minorités dans certains pays d'Afrique ou du Moyen-Orient. Etre pourchassé par une meute de journalistes people ou par des milices armées serait semblable ? Xavier, ta pyramide de Maslow est à revoir. Je crois qu'on ne vit pas sur la même planète. Heureusement, on en découvre plein au cinéma.
A l'occasion d'une interview avec une journaliste, un jeune acteur va replonger dans son passé et raconter comment il a entretenu pendant des années une correspondance avec une vedette de la TV décédée. Le côté étrange, c'est que cette amitié épistolaire se passait entre un enfant de 6-7 ans et un adulte de plus de 20 ans... Je n'ai pas trop accroché sur le fond de cette histoire plutôt insipide et légèrement déroutante, je n'ai pas non plus aimé la forme utilisant des tas de flashbacks répétitifs un peu pénibles. Des films traitant de la difficulté d'assumer ses tendances sexuelles atypiques ou de la complexité de gérer un statut de vedette ont déjà été maintes fois tournés, j'oublierai rapidement celui-ci sans grand relief, malgré la présence de la toujours sublime Natalie Portman. Très fade. Site www.cinemadourg.free.fr
Le dernier film de Xavier Dolan semble constitué de guimauve. Il n'a ni sang, ni nerfs, ni colonne vertébrale.
Au milieu de l'océan de mièvrerie poisseuse que constitue Ma vie avec John F. Donovan j'ai longtemps guetté un éclair de génie, qui rappellerait Mommy ou Laurence anyways. Mais malheureusement le film m'a paru s'aggraver au fil des plans, devenant de plus en plus inconsistant.
L'histoire n'est d'abord ni très crédible, ni très intéressante. La mise en scène est grossière, multipliant certains tics dolaniens qui semblent ici toujours tomber sur la face "mauvais goût". La direction d'acteur est catastrophique : Kit Harington expose ses limites sans vergogne, Natalie Portman minaude, Thandie Newton est ridicule en dure journaliste soudain sous le charme du beau gosse enjôleur.
Il y a dans le film, à l'instar de certaines parties de l'interview ou de cette scène horrible sous la pluie entre la mère et le fils, des moments où le spectateur a honte de faire partie d'une telle mascarade, où l'envie de hurler STOP s'empare brutalement de tout son cerveau : stop à l'enfilade de poncifs mielleux, stop à l'esthétique de roman-photo à l'eau de rose, stop au débordement dégoulinant d'égo sur la toile.
Alors qu’il est déjà en train de tourner son prochain film Matt & Max, huitième en date, le prodige québécois livre enfin Ma Vie avec John F. Donovan, après une longue attente et quelques péripéties. Le film n’est pas franchement à la hauteur de Laurence Anyways ou du très beau Mommy mais pourtant, l’émotion qui se dégage de ce dernier film, dont la dimension presque autobiographique fascine, est d’une grande puissance.
Malgré que ce soit un film très personnel il faut avouer que ce film sera aussi le premier où le jeune réalisateur trébuche. Par exemple comment croire qu'un enfant de seulement 6 ans débute une correspondance avec une star sans que personne ne l'apprenne, même pas sa mère ?! Et ce, d'ailleurs même si à 11 ans cet enfant parle plus comme un conférencier que comme un enfant ! Ensuite, si on passe ce cap (peut-être est-ce un génie !?) pourquoi tout ce charivari autour de ces lettres ?! Et quel dommage pourtant ! Dolan offre une mise en scène marquée par des moments de grâce inouïe, la plupart des sujets sont abordés avec justesse et, surtout, avec une émotion toujours aussi bien sentie. C'est en constatant ces coups de génie qu'on se dit que c'est un peu de gâchis tant il y avait matière à... Note un chouïa indulgente. Site : Selenie