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Yves G.
1 488 abonnés
3 503 critiques
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3,0
Publiée le 18 mars 2019
John F. Donovan (Kit Harington) est mort à vingt-six ans. C'était un acteur de séries adulé dans le monde entier. Mais, John F. Donovan ne supportait plus de cacher son homosexualité que son succès lui interdisait de révéler. Dix ans après sa mort, à Prague, Rupert Turner (Ben Schnetzer) donne une interview à une journaliste du Times (Thandie Newton). Avant d'être un acteur à succès, Rupert fut un enfant précoce qui entretint pendant cinq ans une relation épistolaire avec John F. Donovan.
C'est peu dire que le dernier film de Xavier Dolan était attendu, trois ans après "Juste la fin du monde" (César du meilleur réalisateur et Grand prix du Festival de Cannes), cinq ans après "Mommy" (César du meilleur film étranger et prix du Jury à Cannes). C'est peu dire que son premier film anglophone, avec une brochette de stars a fait couler beaucoup d'encre et que les difficultés réelles ou présumées de son tournage ont excité la curiosité. La première mouture, dit-on, faisait plus de quatre heures et Xavier Dolan a dû l'écourter, au risque de renoncer à le montrer à Cannes le printemps dernier et à celui de sacrifier au montage le rôle tenu par Jessica Chastain.
Le résultat est-il à la hauteur des espérances ? Tout dépend de l'opinion que l'on a de Xavier Dolan, l'enfant terrible du cinéma canadien, et de l'intérêt qu'on a porté à ses précédentes réalisations. On retrouve ici ses thèmes de prédilection : les relations mère-fille hystérisées, les enfants précoces, les coming out douloureux... On retrouve aussi ses tics notamment celui de saturer la bande son de tubes plus ou moins remixés qui donnent parfois à ses films la fausse allure de soirées dédicaces sur NRJ ou Skyrock. Et, le plus rédhibitoire pour ceux que la personnalité de Xavier Dolan horripile, on retrouve son ego exacerbé dans ce récit doublement autobiographique puisque Xavier Dolan s'identifie à la fois au jeune Rupert, à la recherche d'un modèle (Dolan aurait dit-on écrit au même âge que son héros une lettre à Leonardo Caprio restée sans réponse) et à John F. Donovan dont l'homosexualité excite les ragots dans un Hollywood faussement libéral.
Mais "La Vie de John F. Donovan" est passé à la moulinette des studios hollywoodiens. Il n'a plus la fraîcheur, la spontanéité des premières œuvres de Xavier Dolan - qui avait vingt ans à peine lorsqu'il réalisait J'ai tué ma mère. Du coup, non sans une certaine malhonnêteté, on pourrait lui adresser deux critiques alternatives : la première serait de lui reprocher de nous resservir les mêmes plats fût-ce dans un service plus luxueux, la seconde d'avoir perdu son âme en quittant le Canada. Voilà pour les arguments CONTRE.
Laissons toutefois au POUR le mot de la fin. Et reconnaissons de bonne grâce le souffle qui habite "La Vie de John F. Donovan", l'intelligence de son scénario zébré de flash-back qui maintiennent le rythme du récit sans jamais égarer le spectateur et la qualité du jeu des acteurs, à commencer par celui des actrices (Susan Sarandon et Natalie Portman dans le rôle des mères respectives de John et de Rupert).
Film puissant , touchant et parfois déstabilisant. Une correspondance entre un jeune comédien célèbre et un enfant fan. intéressant mais néanmoins certaines scènes sont un peu longue.
Vu en avant-première en présence de l'équipe du film, le nouveau et très attendu film du petit prodige Xavier Dolan m'a énormément plu, beaucoup plus que son dernier (Juste avant la fin du monde) mais il ne détrônera pas non plus Mommy (ce serait impossible). On sait que c'est du Xavier Dolan quand on voit ce film, son empreinte est présente tout du long tant par les thèmes abordés que par le visuel. Parlons de ce dernier : la photographie et les couleurs sont sublimes, les cadrages en gros plans permettent de saisir toutes les émotions des acteurs/actrices, la réalisation est toujours autant maîtrisée et plus qu'agréable à regarder. J'ai adoré ce film de part son casting : Kit Harrington, Susan Sarandon, Natalie Portman, Katy Bates... et surtout l'incroyable Jacob Tremblay, de plus en plus bluffant surtout pour son jeune âge, ce petit ira loin. Et j'ai adoré d'autre part l'ensemble des thèmes abordés dans cette histoire, des réels sujets de réflexion qui vous perdureront après la sortie de la salle. Dolan reprend des thèmes qui lui sont chers : les relations familiales et plus particulièrement mère/fils, l'homosexualité cachée, la dureté de l'enfance, la poursuite de ses rêves mais aussi le côté néfaste du show business, le faux-semblant pour rentrer dans le moule, quitte à ne plus savoir qui l'on était vraiment.... A t-on réellement besoin de passer par là pour plaire à des gens que l'on ne connait pas, mais perdre ceux qui nous sont chers ? Ce sont de réelles remises en questions, constantes, sur chacun des personnages. Certaines scènes sont d'ailleurs frappantes par ses monologues (surtout une concernant Rupert face à sa mère et une concernant un John plus qu'énervé...) mais aussi par ses moments musicaux que Dolan affectionne tant, et nous aussi. Il arrive également à instaurer une sorte de « suspens » concernant la correspondance de ces lettres car pendant tout le long, on ne sait pas si c'est vraiment réel où si le jeune Rupert a tout inventé, si c'est sa mère etc. Je suis donc extrêmement ravie et séduite par cette réalisation, un grand moment de cinéma.
Que de clichés, de ralentis intempestifs, de lourdeurs, de longueurs, de bienpensance, de dialogues pathétiques dégoulinants de bons sentiments! Si vous aimez les films de Xavier Dolan, vous allez (plus que) être déçus. Si non, je vous le déconseille absolument. Dans les deux cas: fuyez!
Raté. Dolan serait il le nouveau Chabrol ? Aussi prolifique, 2-3 navets et 1 super film et ainsi de suite ? Ici, il y a 3 films, 10 personnages principaux (le gosse est absolument insupportable, envie de lui donner des claques en effet), des stars qui se ridiculisent (Sarandon, malheureusement), des clichés Dolan qui se répètent sans la verve habituelle, un scénario vite fait... Dommage, un simple regard externe au projet aurait pu l'aider à en faire un bon petit film (1h20 max, sans entretien de la journaliste), je pose ma candidature pour conseiller le prochain Dolan !!!
Le dernier Dolan est séduisant sur le papier. Malgré une louable réflexion sur les affres de la célébrité, le scénario est un brin laborieux et le style chichiteux. On attend mieux de ce cinéaste qui nous a habitués à des fulgurances.
Tres confus. Des le depart on ne comprend qui est qui entre ces histoires croisees , les interactions et les liens entre eux et donc ca devient tres vite enervant et ennuyeux.
Xavier Dolan était pour moi le plus grand espoir du cinéma mondial des réalisateurs. Mais depuis "Mommy" qui était au summum de son art, la suite à été décevante. Et on ne passe pas à côté avec ce nouveau film. Si je ne savais pas que c'était de lui, je ne l'aurai pas deviné car il n'a rien d'exceptionnel. Alors oui, le casting est intéressant. Oui, l'histoire est sympa. Oui, certaines scènes sont réussies et on est prit dedans mais pour le reste ... c'est beaucoup trop long, on baigne dans les clichés et la morale et surtout, la bande originale (qui est très importante) est totalement banale. Je veux dire par là, que c'est du vu et revu (enfin de l'entendu et réentendu dans ce cas là). En fait, je trouve que l'on a perdu cette force de l'émotion, ce côté hors norme et différent, cette façon de filmé, etc. On dirait qu'il est entré dans l'énorme machine d'Hollywood et qu'il a clairement fait ce qu'on lui ordonne de faire. Il y a toujours en fond, cette histoire entre une mère et son fils, chose qu'il a toujours traité sur grand écran. Mais, je suis trop déçu par ce "Ma vie avec John F. Donovan". Ca m'avait déjà fait cet effet "Avec juste la fin du monde" au casting de fou (et la présence de mon idole, Vincent Cassel), une bande-annonce qui donnait envie et une dureté qui ne nous laisserait pas indifférent. Je sais pas ce qui se passe dans la tête de Dolan, mais tout cinéphile pensera surement la même chose que moi. D'ailleurs, les notes et les critiques ne sont pas dithyrambique, ça prouve bien quelque chose. Sur ce, je vous laisse vous faire votre avis et dire ce que vous en pensez via votre critique. 10/20.
Xavier Dolan finit par toujours faire le même film mais de moins en moins bien. Pour son premier long métrage aux états unis, il livre son œuvre la plus convenue. Un mélo très hollywoodien qui manque clairement d'enjeux dramatiques et finit par ressembler à une série TV à gos buffet. L'ensemble est chic mais un peu toc. Dolan se plie aux codes d'un certain cinéma américain et perd à la fois en profondeur et en émotion. Si le film est fortement deceptif, par moment, Dolan réussit à rattraper le coche en filmant magnifiquement ses deux superbes actrices Susan Sarandon et Nathalie Portman, formidables malgré le manque de développement de leurs personnages. Le propos sincère de Dolan n'empêche pas le film d'être décevant, trop américanisé, pas assez abouti, trop poussif et démonstratif. Bref, un Dolan très décevant mais pas détestable.
L'histoire m'a évoqué celle du Night Listener d'Armistead Maupin, mais dans le milieu du show business. Mais pourquoi un montage si décousu ? Pourquoi tant d'hystérie inutile? Pourquoi une bande son si envahissante ? Grosse déception
Je lis que beaucoup ne comprennent pas les critiques de ce film, et je vais pourtant m'associer à cette direction. J'adore Xavier Dolan et convaincu du travail de fond réalisé, ne parlons pas du casting de rêve - aucun doute là dessus sauf en ce qui concerne Natalie Portman (le jeune Jacob Tremblay est extraordinaire...) ! Honnêtement je me suis perdu dans les idées, les flashback, les imaginations, des rythmes trop souvent amorphes. Le point fort et magistral de ce film est le choix des musiques ! Elles opèrent comme par magie, et ce fut un régal, moins sur l'ensemble !! **
Un excellent film où tous les acteurs sont parfait . Les critiques ne sont pas très audibles dans le sens où l’action se déroule en flash-back. Un moment intense et plein d’espoir .
Très très très déçue. Je suis une adepte du cinéma de Dolan, et son talent s'est notamment fait connaitre grâce au magnifique "Mommy" ou encore "J'ai tué ma mère". Or, ici Dolan s'éloigne complètement de son côté intimiste qui défini si bien ses films, en nous proposant un film bon public avec des scènes sans fond, et une histoire qui ne tient pas la route pour nous émouvoir, malgré un casting de qualité.
Une fois de plus, je ne sors pas emballé par un film de Xavier Dolan. Seul Laurence Anyways, exception qui confirme la règle, a eu grâce à mes yeux. Il manque un peu de tout ici. D'une mise en scène plus intense, d'un scénario (à la base de sa propre expérience) moins brouillon, d'une émotion qui ne surgit jamais vraiment. Le récit (qui navigue sans cesse sur deux époques) manque de profondeur, je me suis un peu ennuyé tout le long. Seuls les acteurs s'en sortent (beaucoup ont été coupés au montage dont Jessica Jastain), heureusement. Un très beau casting parmi lequel Jacob Tremblay, après Room, est une nouvelle fois formidable, Kit Harrington est impeccable et la grande Susan Sarandon parfaite. Mais ils n'arrivent malheureusement pas à nous rendre leurs personnages vraiment attachants. On se fiche un peu de ce qui peut bien leur arriver. Une chronique sur la notoriété et l'acceptation de soi bien mince qui part un peu dans tous les sens. On a vu largement meilleur sur le sujet. Bref, encore une déception de la part du jeune prodige québécois, son film ne m'a pas touché...