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romano31
283 abonnés
1 543 critiques
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4,0
Publiée le 15 mars 2019
Premier film en langue anglaise de Xavier Dolan, Ma vie avec John F. Donovan est un film fort sympathique dans lequel on retrouve toutes les thématiques chères au réalisateur. Le casting est impressionnant et chaque acteur/actrice livre une belle prestation (en particulier le jeune Jacob Tremblay qui, une nouvelle fois, est littéralement bluffant). Les deux temporalités se marient plutôt bien et j’ai trouvé l’histoire assez intéressante à suivre. Cependant, hormis les scènes avec Jacob Tremblay, j’ai trouvé que par moment cela manquait d’émotion, de scènes fortes. Dommage quand on sait de quoi Xavier Dolan est capable. Ceci étant, même si Ma vie avec John F. Donovan n’est pas mon Dolan préféré, cela reste quand même un très bon film et une belle incursion du cinéaste dans le cinéma hollywoodien.
Chacun de ses films devient un véritable événement. En plus, celui-ci est le premier que le cinéaste québécois tourne en anglais. Et la promotion a commencé il y a un bon moment. On ne peut pas dire qu'on est déçu car l'histoire est plutôt bien ficelé et le casting incroyable nous réjouit. Par contre, on a l'impression de retrouver encore les mêmes personnages que dans ses précédents films, possédant la même psychologie et joués par d'autres acteurs. Du coup la surprise n'est plus vraiment présente et laisse un gout de déjà vu. La réalisation est maitrisée et marque un frein sur le coté "clip" de ses précédents films mais elle met toujours en avant les personnages. La bande son est toujours bourré de tubes des années 90... Bref, Xavier Dolan reste fidèle à ce qu'il sait faire, il ne déçoit pas mais on aimerait un peu plus d'audace.
Un Xavier Dolan comme on les aime dès chaque sortie. Il joue avec les plans serrés ainsi qu’avec les scènes de tension et c’est réussi. Entre émotion et chamboulement intérieur, on est instantanément projeté dans l’histoire au milieu des personnages qui ont toujours une histoire bouleversante à raconter.
Puissante mise en scène, acteurs hyper impliqués, mais un film trop bavard. La scène d'ouverture du dernier Xavier Dolan, magistrale, laisse espérer un grand opus. Cette fougue revient régulièrement à travers de nombreuses séquences superbement mises en images. Mais le récit ne fonctionne pas pleinement, loin de là. L'histoire des deux personnages principaux semble manquer de fond pour être vraiment intéressante. Comment croire essentiel le parcours d'un enfant qui a échangé une centaine de lettres avec un star de série télé ? Même les protagonistes se posent la question au cours du film. Reste que, comme c'est le cas pour Tarantino, Dolan est toujours attendu comme un messie ne produisant que des chefs-d’œuvre. Cet opus-ci n'en est pas un, mais forme un jalon tout de même significatif dans la carrière du jeune cinéaste. Et Dieu, quelle mise en scène !
John Donovan est un acteur mal dans sa peau car cachant sa vraie nature, qui joue dans une série un personnage ayant des pouvoirs magiques. Rupert est un enfant mal dans sa vie, car il a quitté son pays pour Londres suite à la séparation de ses parents. Il est fan de John Donovan et commence à lui écrire. Contre toute attente celui-ci répond, mais rien de malsain dans cette correspondant. Ma vie avec John Donovan, c'est déjà un film sur le mensonge. Est-il plus important de vivre sa vie comme on voudrait qu'elle soit ou de mentir pour entrer dans les codes et être ce que les autres espèrent ? C'est aussi un film sur la relation mère/fils, aussi bien du côté de John que de Rupert. C'est aussi un film sur l'ouverture des esprits et le changement des mentalités à 10 ou 15 ans d'intervalles. Beaucoup de sentiments, d'émotions, et quelques larmes versées. Très beau !
Narré sous forme de rétrospective comme Life of Pi ou Extrêmement fort et incroyablement près, le film se donne tout à fait les moyens d'aller au fond de son sujet pour révéler ce que peut cacher la vie des acteurs, ces secrets qu'on soupçonne d'autant moins qu'ils sont des personnalités publiques. Mais il n'est pas seulement dense : il est compressé.
L'écriture est parfaite, pile dans le ton escarpé et étroit que réclame le genre. Les acteurs ne sont pas en reste pour figurer tour à tour l'injustice vécue par un enfant (Jacob Tremblay, puisses-tu ne pas partager l'adolescence de Drew Barrymore, toi qui en partages l'étincelle), les difficultés d'une mère à surmonter son passé tout en élevant un enfant qui le lui rappelle constamment (Natalie Portman) et la gloire qui monte à la tête d'une star malgré ses précautions et une humilité que la pression médiatique lui interdit de laisser transparaître (Kit Harington).
Ce sont des thèmes forts qui ne sont pas oversimplifiés et teintent chacun le film de leur bout d'ambiance. Mais si on mélange trop de couleurs ensemble, ça fait un gris bizarre et c'est ce qu'il se passe ici : on saisit que même le spectateur est censé ne pas comprendre Donovan, qu'il doit rester excentrique même à nos yeux indulgents... mais peu d'éclats trouvent leur chemin hors de la griseur.
C'est peut-être dû à une prestation un peu faible de Harington, ou plus probablement au fait que Dolan pensait chaque scène en fonction de ce qui viendrait après (le film a fait jusqu'à 4 heures en salle de montage, d'où les sentiments de compression et de précipitation, j'imagine), mais c'est dans tous les cas une œuvre qui mérite un second visionnage chez ceux qu'elle n'aura pas dégoûtés : comme je le disais, la rétrospective journalistique est quand même sincère.
Ne nous cachons pas; une critique moins enthousiaste que d’ordinaire…. Il n’empêche, tant de sincérité, de sensibilité, dans des mélos à la Douglas Sirk, façon 21ème siècle! Des scènes à couper le souffle et la si belle histoire de cet enfant qui échange des lettres, pendant plusieurs années, avec une star de la TV.
Et voir l’importance que ça peut avoir, dans la vie d’un petit garçon….et peut-être même, dans celle du comédien !!!
Arrivée avec ses préjugés pour interviewer « l’enfant gâté » Audrey la journaliste, fait un bout de chemin et comprend que c’est bien davantage, que des »états d’âme » .Ils se sont rencontrés!
Il y a quelque chose de mystérieux, dans certaines rencontres. Quelque chose comme la « grâce » qui s’installe et purifie une relation, qui prête à toutes les interprétations les plus folles…. Faut il vous dire, que Xavier Dolan, nous touche….
Un film un peu long mais intense et hyper touchant. Dolan X nous offre un nouveau film où l’être humain est au centre de l’histoire avec ses différences. A voir !
J'ai adoré la manière dont c'est tourné, la mise en scène, l'histoire, les acteurs, tout est tout simplement bufflant, j'ai hâte de voir d'autres films de Dolan.
Xavier Dolan, on aime ou on n'aime pas : si l'on n'admet qu'un cinéma mesuré et parfaitement "classique", on aura bien du mal à se faire à ces états paroxystiques où les nerfs sont mis à rude épreuve. Si en revanche on se souvient de la démesure d'un Ken Russell ou, plus près de nous, de la flamboyance d'un Almodóvar, on ne peut qu'être sensible aux outrances de ce cinéaste atypique qui ne recule devant aucune violence filmique. Comme souvent, il est question dans le dernier film de Dolan du douloureux rapport à la mère : on a encore en tête les images d'une extrême violence de "Mommy" que l'on peut considérer comme un véritable chef-d’œuvre. Ici, c'est d'un jeune garçon qu'il s'agit, Rupert, fasciné jusqu'à l'extrême par un acteur héros de séries télévisées, un certain John F. Donovan. Élevé par une mère seule qui a abandonné sa carrière d'actrice pour s'occuper de son fils, il ne cesse de se heurter à cette femme qui se trouve débordée par la situation. Là-dessus s'engage, à l'insu de la mère, une correspondance entre le préadolescent qui lui-même envisage une carrière d'acteur et le beau ténébreux qui vit dans un monde d'illusion permanent. Tout le film est bâti sur une succession de flashbacks ainsi que sur une narration alternée qui peut en perturber la lecture. En réalité, tout est impeccablement construit comme toujours chez Xavier Dolan, même si l'ensemble peut paraître décousu. Ce qui frappe d'emblée dans ce film, c'est la maestria dont fait preuve le cinéaste. Oui, Dolan est un virtuose : en témoigne son extraordinaire sens du rythme - souligné du reste par une puissante musique de Gabriel Yared - mais aussi ses fascinants gros plans qui scrutent l'âme de ses personnages. En outre, quelle direction d'acteurs ! Il faut dire que la distribution est prestigieuse : Kit Harington dans le rôle de la star adulée, Natalie Portman dans celui de la mère de l'enfant addict, Susan Sarandon incarnant la mère de Donovan... Mais celui qui sans doute étonne le plus, c'est le très jeune Jacob Tremblay qui joue viscéralement le rôle de Rupert : poursuivra-t-il dans la voie du cinéma ? C'est ce que nous ne pouvons que souhaiter. Il reste à souligner l'extrême richesse du cinéma de Dolan qui comme chez Almodóvar procède d'obsessions récurrentes, à commencer par le conflit entre le fils et la mère qui cache en réalité un immense amour. L'autre thème dominant est le cinéma à la fois adoré et haï dans la mesure où il crée un monde d'illusion qui peut être fatal à certains et surtout qui fonctionne à coups de mensonges répétés : l'homosexualité de Donovan est soigneusement cachée car compromettante pour une carrière hollywoodienne, et c'est une amie d'enfance qui sera chargée de donner le change en se faisant passer pour la petite amie de la star. Oui, le monde du cinéma est un leurre qu'il faut savoir dénoncer comme le fait Xavier Dolan, et pourtant c'est ce mensonge dont nous sommes tous plus ou moins victimes, des victimes consentantes.
Premier film américain de Xavier Dolan, le cinéaste québécois semble au premier abord un peu dépassé par l'ampleur de l'enjeu. Le film est un peu bancal et on ne voit pas bien le lien entre les deux protagonistes. Puis le cinéaste impose sa marque tant sur le fond (homosexualité, droit à la différence, rapport mère fils) que sur la forme (montage nerveux, choix judicieux de la couleur et de la bande son). Dolan évoque ici aussi la difficulté de protéger sa vie privée à l'heure des réseaux sociaux lorsque l'on est une célébrité. L'image de la mère, souvent négative chez Dolan, n'est pas épargnée par la prestation un rien outrancière de Susan Sarandon. Natalie Portman, l'autre mère du film, s'en tire mieux. Mais c'est Kit Harrington dans le rôle de John F. Donovan qui, crevant littéralement l'écran, s'en sort le mieux.
Un film à part parmi tout les Dolans Un film que l on pourrait croire plus hollywoodien, plus conventionnel mais qui se révèle en finalité tout aussi brillant et maîtrisé que les autres opus. Le sous texte sur la rançon de la gloire ainsi que sur ces idylle plus ou moins imaginaires que l on se crée avec nos idoles quand on est enfant est bien expliqué. Les thématiques cher à Dolan comme l acceptation de soi de ses différences ainsi que celle des difficiles relations familiales et du climat qu elles déclenchent ne sont pas obligés. Ce qui en fait à mes yeux au final son film le plus grand public mais également le p'us délicat et précis ainsi que celui qui reflète le plus l homme, le réalisateur que Dolan est aujourd'hui. Comme un film autobiographique, preuve d une maturité, d un aboutissement dans l œuvre du génie québécois.
Si ce n'est clairement pas le meilleur film de Dolan, il n'en reste pas moins réussis. L'émotion est présente, sublimée par une mise en scène maîtrisée. L'histoire sur 3 niveaux est bien gérée, les acteurs sont talentueux, la BO toujours aussi bien sélectionnée. Plus de scènes centré sur la chute de John auraient permis d'étoffer la narration, mais vu la qualité du film, ça n'est pas réellement dérangeant. Film à voir !
Tres bon film. Un excellent casting, un jeu d'acteur et un scenario simple et pleins d'emotions. D'un coté, un enfant avec ces problemes de famille et de l'autre une grande vedette en pleins tourments, tous les 2 partageant leurs emotions et leur train de vie, une histoire touchante et efficace.