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    Bienvenue à Marwen
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    219 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2019
    « Bienvenue à Marwen » est à la fois un film très déstabilisant, absolument fascinant et incroyable !
    Il demande de la part du spectateur une volonté de s’immerger complètement dans le mental pour le moins perturbé de Mark Hogancamp, et de comprendre toutes ses phobies et de là, tous les transferts qu’il met en place à travers ce monde de poupées mannequins qui représente son univers, ou tout au moins celui qu’il pense ou voudrait pouvoir maîtriser à sa façon.
    Un univers effrayant, qui rassure pourtant notre héros amnésique et psychotique, tout en l’obligeant à affronter ses peurs !
    Comme si sa vie après l’agression dont il a été la victime plus que traumatisée, s’était réduite et concentrée sur ses petits personnages, surtout cette troupe de femmes avec lesquelles il pourra imaginer ce qui lui convient, devenir puissant tout en étant protégé et même devenir amoureux !
    Le passage du monde réel à celui, totalement imaginaire est tout simplement bluffant dans la représentation des uns et des autres.
    Robert Zemeckis a su donner une âme à chaque petite poupée, dont les visages animés arrivent à se substituer à ceux des personnages réels qui entourent Mark dans son quotidien, et ce village belge pendant la seconde guerre mondiale devient ainsi le théâtre de ses démons à travers ces SS tyranniques qui représentent le mal ou son mal à lui !
    On est franchement mal à l’aise et en même temps fascinés par cette histoire où le monde miniature est si bien rendu, si présent, si prégnant tout en étant ancré avec la vie réelle !
    En effet, la dimension psychologique que ces petits êtres représentent est hallucinante, car ce qui pourrait être un jeu ou un hobby pour un homme lambda, est ici une véritable folie ou démence, en devenant une sorte de thérapie insidieuse, tantôt réparatrice et tantôt destructrice...
    Quel plaisir des yeux à travers cet univers inventif, quel film absolument inattendu et indescriptible qu’il faudra voir évidemment pour comprendre et réaliser cette douleur, avec un risque certain de tout rejeter en bloc, ou au contraire de trouver formidable dans l’idée et la réalisation !
    Beaucoup de clins d’œil de la part de Robert Zemeckis, de Cendrillon (et ses escarpins à talons aiguilles !), à Hitchcock qui avec un acteur aussi étonnant que Steve Carell, feront de ce destin si effrayant et si particulier, une histoire et un personnage à découvrir sans hésiter !
    Alice025
    Alice025

    1 683 abonnés 1 370 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Ce n'est pas le meilleur film de Zemeckis, certes, mais il est réussi et m'a beaucoup touché. Inspirée d'une histoire vraie, Mark Hogancamp est incarné par Steve Carrel. Après un lourd passage à tabac (à caractère homophobe), Mark en garde toujours les séquelles : amnésie totale, peur du monde extérieur, renfermement sur soi... Afin d'extérioriser tout ça, il s'aventure dans son imaginaire par le biais de figurines du temps de la seconde guerre mondiale. Ici, il est un héros, accompagné de ses fidèles proches féminines. Chaque scène animée représente métaphoriquement sa propre vie et j'ai trouvé cela superbement bien représentatif et coordonné. Je lui reprocherais par contre un rythme un peu inégal et quelques scènes répétitives. J'ai eu du mal à me mettre dedans dans la première demi-heure, mais une fois lancée, j'ai été très peinée par ce personnage qui souffre malgré lui de sa solitude. Cependant, l'histoire est aussi pleine d'espoir et apporte à la fin un très beau message de tolérance et d'entraide. Beau visuellement et sincère.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Kalie
    Kalie

    62 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2019
    Je ne comprends pas les critiques mitigées sur ce film très inventif. Les gens sont vraiment blasés de tout. Je trouve Steve Carell touchant et les scènes avec les poupées animées proches de la perfection. L'animation des figurines, reprenant les expressions des acteurs, est un vrai tour de force. Pour moi, il s'agit de l'un des meilleurs films de Robert Zemeckis et du plus beau rôle de Steve Carell. Je peux juste reprocher au réalisateur sa référence hors-sujet à « Retour vers le futur », et d'avoir eu la main un peu lourde sur les effets spéciaux dans la scène finale à Marwen... ainsi que la voix gnangnan en version française de l'actrice Leslie Mann !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2018
    Robert Zemeckis dépeint le portrait d’un homme dépassé par les événements, qui se réfugie dans une réalité alternative dans laquelle il est le roi et où il peut tout contrôler. Visuellement superbe, Bienvenue a Marwen est surtout une touchante et intelligente explication de réactions post-traumatique.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    https://www.cineserie.com/critiques/cine/bienvenue-a-marwen-steve-carell-contre-des-poupees-nazies-2222247/
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    190 abonnés 1 030 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Il y a des scénarios loufoques qui sortent des esprits dérangés de bons scénaristes, et puis il y a des adaptations d’histoires vraies. C’est quelque part un peu facile, mais certaines histoires comme celle-ci méritent d’être racontées. La vie de Mark Hogancamp n’est pas des plus simples, le film a choisi de survoler les passages les plus difficiles après l’agression, de ne pas sombrer dans le larmoyant à l’excès, mais de raconter le combat original de cette homme une fois physiquement sur pied. Le choix de l’acteur joue forcément beaucoup : On savait que Steve Carell était un très bon acteur, il confirme ici son talent à travers cette interprétation impeccable. Son personnage est attachant au possible, on se laisse prendre par son imaginaire, c’est une balade de tendresse dans un monde bien cruel. Bref, un film à voir, qui montre le bon comme le mauvais de ce monde, un film original et poignant.
    x-worley
    x-worley

    148 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Ce qui est génial avec Robert Zemeckis c'est qu'il trouve a chaque fois le ton juste pour nous raconter ses histoires(vraies ou pas). Et ici c'est fait avec une ironie un peu a la Tarantino et de ce fait c'est juste génial! D'autant que techniquement le film est a tombé et Steve Carell est magnifique dans le rôle! On a vraiment de l'empathie pour lui car son parcours est assez bouleversant. Puis j'ai bien aimé le magnifique clin d'oeil a "retour vers le futur". Un pur bonheur ce film!
    LeFilCine
    LeFilCine

    182 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Robert Zemeckis n’est jamais là où on l’attend et c’est pour cela que le réalisateur américain est si précieux. Ses précédentes réalisations (Alliés, The Walk, Flight) étaient toujours imparfaites mais marquées à chaque fois du sceau de l’originalité. En 2004, il avait déjà été précurseur en développant la technique de performance capture pour Le Pôle Express. Et on sent, dans Bienvenue à Marwen, toute la délectation qu’il a eu à retourner à cette technologie, aujourd’hui parfaitement mature. Et il nous offre un véritable délice visuel, notamment avec des transitions divines entre les séquences en prises de vues réelles et celles en motion capture. Et puis Steve Carell est absolument parfait dans le rôle de Mark Hogancamp, cet homme traumatisé par une agression qui trouve dans l’expression artistique à base de poupées, une thérapie libératoire à ses maux. L’acteur parvient sans problème, à l’image d’un Dustin Hoffmann dans Rain Man, à faire transparaître à l’écran tout ce désarroi et cette peur qui traversent les pensées torturées du bonhomme. En parallèle pourtant, Robert Zemeckis insère des séquences guignolesques à base de poupées délurées, de nazis et de fusillades improbables. Le contraste, surprenant au début, s’avère finalement terriblement divertissant et permet au récit d’avancer efficacement vers un dénouement malin et attendrissant. Le fidèle compositeur du réalisateur, Alan Silvestri, est aussi au rendez-vous pour mettre en musique assez divinement cette jolie histoire, qui inaugure parfaitement l’année cinéma 2019.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Alors que le handicap de Mark vient d'une agression de nature haineuse, c'est l'ouverture d'esprit et aux autres, l'humanité et l'amitié qui sont mises en avant. Bienvenue à Marwen passe un réel message positif sans jamais tomber dans le misérabilisme. Cela fait du bien à voir. Le sujet est traité avec assez de légèreté et d'humour pour en faire une vraie fiction et se détacher du simple biopic.
    AZZZO
    AZZZO

    307 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 janvier 2019
    Malgré un côté old fashioned légèrement suranné, ce film est une réussite car, en utilisant des personnages animés pour raconter l'histoire fantasmée par son héros, Robert Zéméckis parvient à faire vivre aux spectateurs son traumatisme. On ne se contente pas de compatir, sagement et froidement, mais on est en lui, à l'intérieur de son mal-être et de sa difficulté à sortir de cette violence, de ce sentiment de culpabilité et de cette histoire qui se répète. C'est malin, d'autant que Zéméckis n'a ni centré son récit sur l'agression ni suivi une approche trop psychologique afin que son film soit tout public. Brillant et efficace.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, La Mort vous va si bien ou Forrest Gump : Robert Zemeckis a prouvé plus d’un fois qu’il était l’homme idéal pour pousser toujours plus loin les effets spéciaux à l’intérieur d’une histoire passionnante. Avec Bienvenue à Marwen, il réitère à nouveau cet exploit. En effet, il arrive à traiter de manière très intelligente le mélange entre une histoire très touchante et le monde en poupées animées imaginé par le personnage principal. Le spectateur rentre totalement dans ce second univers grâce à des effets spéciaux tout simplement bluffants sans pour autant se couper du récit principal (tirée d’une histoire vraie) mais au contraire rentre encore plus dans ce dernier grâce aux séquences imaginaires et à l’interprétation touchante de Steve Carrell. Ainsi, le talent de Robert Zemeckis arrive à créer une histoire émouvante mêlée à un univers délirant et totalement fantaisiste. Une très belle réussite.
    m_queen
    m_queen

    217 abonnés 1 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Tiré d'une histoire vraie, ce film est très intéressant tant par l'abord psychologique du personnage que du point de vue de l'originalité. L'utilisation de poupées mannequins n'avait pas encore été mise en avant ... C'est reussi.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    L’imaginaire d’un enfant est sans-limites et peut servir d’échappatoire quand la réalité est perçue comme trop dure, voire insoutenable. Devenu adulte, certains continuent d’utiliser leur imaginaire plus ou moins bridé pour créer quelque chose d’artistique.
    Maintenant, imaginez un adulte qui combine les deux : se réfugier dans un monde parallèle à l’imaginaire débridé pour supporter ses traumas et diminuer son stress, tout en créant quelque chose d’artistique !
    Cette petite rareté est le point de départ de « Bienvenue à Marwen » qui se base sur l’histoire vraie de Mark Hogancamp, sauvagement agressé pour avoir clamé haut et fort qu’il aimait porter des talons alors qu’il était dans un bar, entouré de Rednecks machos. Devenu amnésique depuis cet incident et extrêmement sensible au stress post traumatique, Mark pratique la photo comme thérapie en créant un monde virtuel peuplé de poupées représentant des personnes de son entourage. Ce petit monde est projeté dans des aventures rocambolesques et manichéennes durant la seconde guerre mondiale. Les méchants (ses agresseurs) sont des nazis, son double est un capitaine de l’armée de l’air (Hogie) fidèlement entouré d’une armée de cinq pépées (femmes qu’il connait transformées en versions pin-up), tous sont régis par une sorcière maléfique nommée Deja Thoris.
    Robert Zemeckis nous livre un film au style visuel vraiment à part ! En effet les trois-quarts du film se déroulent dans le monde imaginaire avec des poupées aux mouvements raides (fidèles aux Barbies et Big Jim) et aux expressions très réussies, faites en "motion capture" avec les visages de vrais acteurs. Le rendu est vraiment sublime et c’est un régal de suivre les différentes mises en scènes héroïques, teintées d’humour et de surréalisme. Cette identité visuelle inédite et inventive nous permet d’explorer la folie douce de Mark et d’évaluer à quel point cela lui permet de transcender ses peurs. L’art comme vertu cathartique et curative. Sous couvert de distraction, ce monde haut en couleur permet de parler assez ouvertement du côté queer, du respect la différence, de la stupidité de la représentation de l’homme ultra viril.
    Malheureusement, les allers-retours entre monde réel et virtuel sont mal gérés, certaines transitions sont mêmes ridicules et le tout fini par lasser. D’autant plus que les scènes dans la vie courante sont trop caricaturales, trop courtes et ne permettent pas d’empathie et ruinent même la crédibilité de l’ensemble.
    A l’image du clin d’oil assez appuyé à retour vers le futur et sa voiture à voyager dans le temps, il y a un manque de subtilité dans le film. C’est dommage car le visuel prime sur le fond, le tout aurait été absolument parfait si l’équilibre avait été trouvé.
    A voir pour la prouesse visuelle et l’imagination qui ravira l’enfant en vous !
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Voici l'histoire dingue, touchante et véritable de Mark Hogancamp devenu amnésique après s'être fait tabasser dans un bar parce qu'il était un peu différent, artiste (dessinateur) et un brin décalé avec sa collection de chaussures à talons aiguilles.
    Gravement traumatisé mais toujours vivant, Mark va réinventer sa vie et mener une sorte de thérapie au travers d'un village belge miniature imaginaire (Marwen) pendant la seconde guerre mondiale, totalement construit de ses mains dans son jardin.
    C'est l'occasion pour lui d'y prendre des milliers de photos et de s'inventer des histoires avec des personnages masculins et féminins sous forme de poupées (style Big Jim et Barbie).
    On alterne donc entre la réalité d'un homme perdu et souffrant tentant de retrouver son identité et une dignité de vivre, et une réalité virtuelle dans laquelle on suit les aventures d'un militaire américain (lui-même en fait) tentant de vaincre les nazis à l'aide d'une brochette de femmes soldats.
    Bourré de poésie, ce drame est surprenant ! Même si l'on peut être décontenancé par la réalisation qui alterne les deux réalités de cet homme tout au long du film, on ne peut pas rester insensible à son trauma et à l'imagination dont il fait preuve tout au long de ce chemin vers une guérison éventuelle.
    Attachant et très original.
    --> Site CINEMADOURG
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Robert Zemeckis n'est pas un apprenti au cinéma. Depuis 1972, il nous distrait avec un cinéma souvent fantastique, très imaginatif et parfois curieusement décevant. Cette fois, le cinéaste renommé s'attaque à une histoire quasi impossible à mettre en scène sans tomber dans le pathos absolu, celle de Mark Hogancamp qui, après une agression très violente, s'est perdu dans un univers de poupées qu'il photographie dans des récits de guerre, tout autant pétris de ses fantasmes sexuels que de ses propres traumatismes.

    En réalité, Hogancamp est un artiste renommé qui expose ses œuvres à travers tous les Etats-Unis. C'est surtout un artiste brisé par un traumatisme terrible, sans doute un comas avec son lot de perte de mémoire et de troubles cognitifs, et une perte d'espoir et du sens de la vie. Zemeckis met justement en scène les conséquences du stress post-traumatique avec beaucoup de conviction. Certes, nous sommes au cinéma. Le scénario en rajoute dans les émotions. Les personnages, assurément fictifs, semblent tout droits sortis d'une maison de poupées. Mais, à l'évidence, tout cela fonctionne très bien.

    Le film alterne avec subtilité les images d'animation, sensées illustrer l'univers imaginatif du photographe, et le récit de l'homme lui-même qui se prépare au procès. Un soin inouï est apporté dans ces images de synthèse, particulièrement dans la gestualité des têtes de ces poupées animées dont on peine à ne pas les confondre avec la réalité. La reconstitution fantasmagorique d'un village belge des années 40-45 est absolument délicieuse. Le spectateur est emporté dans ce tourbillon de guerre et de fantaisie dramatique où se côtoie un cinéma à la Disney avec un cinéma à la Tarantino. On ne s'ennuie pas un seul instant pendant ces presque deux heures. Et surtout, on se réconcilie avec l'enfant en soi prêt à croire que toutes les histoires se terminent toujours en Happy End.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Voilà un film absolument charmant pour commencer 2019. Robert Zemeckis, dont le gout pour l’innovation technique n’est plus à prouver, propose cette fois-ci un film mêlant le cinéma conventionnel avec l’animation, sous forme de poupées très expressives. Il livre un film techniquement très réussi, mêlant les univers, les faisant se chevaucher même parfois. Toutes les séquences animées sont assez bluffantes, les figurines sont très expressives et parviennent, par moment, à faire transparaitre des émotions. C’est le talent des acteurs et des actrices qui, probablement en « motion capture », permet ce petit exploit technique. La musique est agréable et même parfois très sympathique, sans être envahissante. Zemeckis nous offre un clin d’œil appuyé à son plus grand succès « Retour vers le futur », sous la forme d’une voiture miniature aménagée en engin spacio-temporal. Même s’il dure presque 2 heures le film ne souffre pas de scènes en trop, de scènes trop longues, trop bavardes ou de scènes un peu trop pathos. Je craignais un petit peu cet écueil et Zemeckis parvient à l’éviter, en ne montrant que très peu de choses (mais suffisamment) de l’agression de Mark, en ne le montrant finalement moins comme une victime que comme un acteur de sa propre guérison. C’est un film tout public qui passe tout seul, très maîtrisé et très bien produit comme les américains savent redoutablement le faire. Au casting, Steve Carell s’avère très touchant, sans être pathétique, dans le rôle d’un homme brisé qui cherche à se reconstruire à sa manière, seul avec ses poupées et son appareil photo. Il y a beaucoup de retenue dans son jeu, et même une certaine dignité qui le rend touchant. Les femmes qui l’entourent sont rarement filmées autrement que sous forme de poupées, il n’est donc pas forcément facile de juger leur performance. On va excepter Merritt Wever, adorable en vendeuse de jouet (un peu amoureuse de Mark qui s’obstine à l’esquiver) et Leslie Mann en jolie voisine rousse. Cette dernière est moins convaincante, je l’avoue, dans un rôle un peu sans saveur, un peu artificiel, un peu décalé : c’est le seule qui ressemble à une poupée dans la vraie vie ! spoiler: C’est peut-être pour cela que Mark tombe amoureux d’elle d’emblée !
    En racontant l’histoire (vraie) d’un homme brisé qui choisi de se reconstruire au travers d’un monde imaginaire, Zemeckis nous offre un film qui va au-delà de la performance technique pure. Le personnage de Mark a choisi sa propre thérapie, et personne autour de lui ne cherche à la remettre en cause ou a s’en moquer, même gentiment. Ni son avocat, ni les femmes qui l’entourent et le soutiennent, ni sa nouvelle voisine, ni un psychiatre quelconque ne le dévient de la voie qu’il a choisi. Il y a quelque chose de très touchant dans cette ouverture d’esprit, je trouve. Cet homme joue à la poupée pour retrouver confiance en lui, pour exorciser ses peurs, sa souffrance physique et psychique et personne ne vient lui faire la morale, je ne sais pas si c’est crédible mais moi ça me plait, comme point de départ. Après, il n’y a pas beaucoup de subtilité dans le schéma qu’il a choisi : il a été attaqué par des néo-nazis, il replace ses poupées pendant la guerre et leur fait combattre des poupées nazis (que visiblement on peut acheter librement aux USA, chose absolument, et heureusement, impensable ici !). Il a été sauvé par une serveuse dans la rue, il fait des poupées féminines des amazones qui le sauvent. Et la poupée « sorcière » qui le hante (et qui a la voix de Diane Krugger !), qui fait renaître invariablement à la vie les ennemis, qui empêche la guérison et le contact normal avec autrui, on comprend vite ce quelle représente. On ne va pas se mentir, du point de vue de la subtilité du message on repassera, tout cela est fait pour être très intelligible, très clair et simple. Du coup, cela parait un tout petit peu simpliste. Mais ce n’est pas très important au final, parce que le message de « Bienvenue à Marwen » est certes tout simple mais il n’en est pas moins essentiel : pour guérir d’un traumatisme, il n’y a pas de voie obligée, il y a autant de méthodes que d’individus, le plus important est qu’au final, la méthode fonctionne. Le jugement des autres est sans valeur si ce qui nous fait du bien leur parait bizarre, ou incongru, ou même inquiétant. Finalement, c’est une sorte de droit à la différence que le film de Robert Zemeckis propose : le droit d’aimer les talons aiguilles quand on est un homme sans pour autant mériter d’être tué pour cela, le droit de jouer avec des poupées sans pour autant être méprisé ou moqué pour cela. Comme je l’ai dit : un message simple, mais un message essentiel.
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