La magie n’opère pas et c'est bien dommage.
Le Film est bcp trop manichéen, sans subtilité, avec des personnages sans profondeur.
Les méchants qui ont agressé Orwen dans la réalité correspondent dans son imaginaire à des nazis qu’il faut éliminer !
Le personnage principal est en fait un peu déplaisant et assez pathétique, on n’éprouve pas d’attachement et d’empathie pour lui.
L’interprétation de Jim Carrel sonne faux; sa performance est outrancière avec des maladresse dans le jeu, il en fait trop et finit par ne plus être crédible. Son personnage aurait sans doute gagné à être davantage dans la retenue.
Son évolution n’est pas très interessante et un peu subite; que cherche t’il dans ce monde imaginaire violent de seconde guerre mondiale; pourquoi cette passion pour les chaussures de femmes ?
Le personnage de Nicol a un problème de direction d’acteur; l’interpretation est également maladroite et assez inexplicable dans sa psychologie; Les dialogues sont mal écrits et résonnent dans le vide.
Depuis le début de leur rencontre, on se demande ce que recherche le personnage de Nicol dans sa relation avec Orwen ? Elle lui envoie des faux messages, des sentiments amoureux qui n’en sont finalement pas, elle adopte un comportement ambigu avec lui.
Cette relation (fausse romance) ne semble pas très crédible du fait du peu de charme et de empathie ressenti envers Orwen (Qui peut légitimement apparaître comme un simplet, limite psychopathe fétichiste et dérangé avec ses crises de hurlements et amateur de films pornos - franchement quelle femme serait prête à rester seule chez elle avec lui pour prendre le thé, déguisée en princesse ?)
Et pourtant elle continue de le côtoyer et de s’intéresser à lui...Jusqu’à la scène gênante de la déclaration d’amour ! Mais pourquoi ?? Que voit elle en lui ?
D’ailleurs, à quoi sert le perso de l’ex de Nicol qui vient à plusieurs reprises puis disparaît subitement ?
Les avatars féminins sont réduits à des caricatures, type Barbie, hyper sexualisées; ce sont des archétypes sans intérêt et un peu vides; pas très flatteur pour l’image de le femme !
Hormis la vendeuse de jouets, les autres femmes sont quasi inexistantes dans le monde réel; les liens qui l’unit avec elles et leur attachement supposé sont expédiés en quelques rares scenes fugaces peu convaincantes.
De façon générale, il n’y a pas pas d’épaisseur et de richesse dans les personnages.
L’exploitation de la Doloréan dans l’histoire est honteuse, sans fondement et non justifié; c’est un recyclage maladroit qui traduit un manque d’inspiration ?
D’ailleurs même l’affiche est un quasi copier/coller de Forest Gump sur son banc.
Humour un peu présent au début... puis s’évanouit rapidement.
Le monde imaginaire est très bien réalisé, techniquement irréprochable mais mal exploité, simpliste, violent et sans interprétation possible autre que “les gentils contre les méchants�
Les scènes de guerre sont longues, répétitives et finalement assez violentes sans justification (je ne recommande pas le film pour le jeune public), notamment la scène de chute du clocher ou le mec s’empale sur une barrière et le sang dégouline.
C’est long, limite ennuyeux, ça n’avance pas, on boucle entre passage monde réel vers imaginaire ( et à chaque fois c’est Orwen avec ses girls qui canardent les nazis) puis retour à la réalité, tout ça en boucle. Ça ne fait pas avancer l’intrigue, ni les personnages, ni les enjeux. Au contraire, cela brouille le message; qu’y a t’il de beau dans ce monde imaginaire dans lequel Orwen dit qu’il peut aller mieux (les corps des nazis finissent à chaque scéne criblés de balles et se délitent sous le nombre d’impacts. C’est de la violence gratuite qui ne conviendra pas à un jeune public. Génial comme thérapie du carnage !
Il y a des lacunes dans l’émotion, les sentiments humains, les relations entre les perso, il n’y a pas de vrais moments tragiques dans lequel le spectateur pourrait enfin se sentir ìmpliqué, qui pourraient le toucher et donner du corps à l’histoire; on reste aussi très extérieur à la scène de l’agression qui ne saisi pas d’effroi le spectateur et qui vient un peu comme un cheveux sur la soupe;
Dénouement final gros sabot. Sachant qu’il ne peut finalement pas avoir Nicol, il va probablement se taper la vendeuse du magasin de jouets qui s’occupe de lui (elle lui fournit poupées et accessoires pour son monde virtuel); Elle va servir de lot de consolation (gloups).
L’idée de départ aurait pu être intéressante mais Zemeckis n’arrive pas à s’emparer du sujet (basé sur des faits réels) pour transformer cela en une belle histoire, sensible, prenante et intelligente.
Au final, il n’y a ni magie ni poésie
Il n’y a pas de résonance émotionnelle forte.
Les bons sentiments sonnent en réalité cheap, creux et faciles.
Et cela dessert au final l’image de la vraie tragédie vécu par Hogencamp dont le film est inspiré.
Bon point cependant pour la performance technique parfaitement réalisée, l'esthétique après guerre modernisée, la musique.
Dans le genre, il est préférable de revoir Le Magnifique, bcp plus réussi, drôle et bien emmené.