Thor : Ragnarok, ou quand le marteau se casse la gueule
Quand t’es le Dieu du Tonnerre et que ta sœur débarque en mode « Pardon, mais le trône est à moi », ça pue déjà du marteau brisé. Thor : Ragnarok, c’est une réunion de famille qui tourne au vinaigre, avec Thor qui perd tout, même sa dignité capillaire. Taika Waititi en profite pour dynamiter l’ambiance shakespearienne des précédents volets, en troquant le tragique pour un bordel cosmique ultra-coloré. Et franchement, on n’a jamais vu Asgard finir aussi mal, ni Thor se marrer autant en perdant tout.
Le Hemsworth qu’on connaissait, celui qui se prenait au sérieux avec ses grands discours nordiques, a pris un coup de marteau sur la tête. Ici, il balance des vannes à la chaîne comme un stand-upper sous stéroïdes. Ça marche, parce qu’il est clairement là pour s’amuser, et nous avec. Mention spéciale à son duo avec Hulk, un buddy-movie improbable qui mélange baston d’arène et thérapie pour traumatisés des Avengers.
Dans la catégorie « casting improbable mais génial », on a Jeff Goldblum, en mode Grand Maître complètement perché. Imagine Willy Wonka sous LSD, et tu as une idée du personnage. Le gars transforme chaque scène en carnaval absurde, et tu te surprends à attendre ses apparitions avec impatience. C’est du kitsch assumé à 100 %, et ça donne un cachet unique à cette planète Sakaar déjà bien barge.
Cate Blanchett en déesse de la mort, c’est comme une Lamborghini en plein Dakar : ça claque, mais ça manque d’espace pour rouler à fond. Hela a la classe, le charisme, le look gothique qui rendrait jaloux Marilyn Manson, mais son rôle reste trop plan-plan pour vraiment éclater. Elle mérite mieux, surtout quand elle peut littéralement pulvériser une armée avec un simple geste de la main.
Visuellement, Thor : Ragnarok, c’est le carnaval de Rio avec une bande-son électro-rock en arrière-plan. Les décors flashy, les batailles qui explosent dans tous les sens, et la direction artistique qui crie « Faites péter les couleurs ! » transforment le film en une fête visuelle qui te cloue au siège. Et puis, sérieux, Led Zeppelin en fond sonore ? C’est comme rajouter du beurre à des pâtes carbonara : totalement indécent, mais tellement bon.
Thor : Ragnarok, c’est Marvel qui lâche les chevaux et se moque gentiment de son propre sérieux. Taika Waititi offre une cure de jouvence à la franchise, en balançant l’epicness au second plan pour privilégier l’humour, l’action et une ambiance décomplexée. C’est le genre de film où tu viens pour voir des dieux se taper dessus, et tu repars en ayant ri plus que prévu. Bref, c’est un carton cosmique à savourer sans se prendre la tête.
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