4,5
Publiée le 24 novembre 2014
Je ne savais absolument rien de ce film lorsque je suis allé le voir. Je ne savais pas de quoi il parlait, quel était le casting, je ne connaissais pas Xavier Dolan, et je ne savais même pas que c'était un film québécois...
J'en suis ressorti tout retourné.
L'histoire est riche et parfaitement exploitée. Il y avait de la matière, et Xavier Dolan a su quoi en faire. Il parvient à rendre terriblement attachant le personnage de Steve au lieu de le rendre affreusement insupportable.
Les personnages sont d'une profondeur abyssale, dans une histoire déjà intense. Quel travail d'écriture!! C'est incroyable.
Les acteurs ne sont pas étrangers à la réussite de l'ensemble, sans exceptions. Pourtant, que ce soit le rôle de la mère, du fils, ou de la voisine, c'était un sacré challenge vu le profil des personnages.
La dernière demi-heure est intense, bouleversante et magistrale.
Quel ne fut pas ma surprise de voir après que l'on doit cette merveille à un réalisateur de 25 ans. Faire preuve d'une telle maturité dans sa réalisation alors qu'il n'a que 25 ans, ça tient du génie. Ses petites astuces de mise en scène montrent qu'il a un énorme talent.
Quelle force, quelle maturité quelle maîtrise. Je découvre le génie de Xavier Dolan avec "Mommy". Il m'aura fallu attendre son cinquième long-métrage pour le connaître. Honte à moi... Il ne me reste plus qu'à me pencher sérieusement sur sa filmographie, combler mes lacunes, et surveiller ses futurs projets...
4,0
Publiée le 15 novembre 2017
Un film magnifique de Xavier Dolan tant par l'image et la mise en scène que par les émotions qu'il offre au spectateur. On assiste au combat d'une mère célibataire et au dilemme sentimental qui lui incombe.
4,5
Publiée le 9 octobre 2014
Dernier film de Xavier Dolan, plébiscité au dernier festival de Cannes, Mommy était très attendu et le résultat est, je trouve, à la hauteur des espérances. Après le plus aride et dépouillé, quoique très réussi Tom à la ferme, Dolan revient à ses premières amours. Il livre avec Mommy, un film dans la parfaite continuité de ses trois premiers longs-métrages. On y retrouve un style excessif, parfois agaçant mais d'une grande maîtrise formel. On retiendra notamment le jeu avec le format de l'écran, symbole de cet enfermement psychologique dans lesquels surnagent les personnages. Le talent de Dolan vise justement à transcendé tout ce qu'il peut y avoir de plus mauvais goût ou de plus kitsch, que l'on songe à l'emploi d'une BO pop rock assez formaté lors de longs passages clippesques très soignés ou à la représentation des fantasmes ou du ressenti des personnages avec utilisations de flous et musique larmoyante. Ce côté too much n'empêche jamais l'émotion de flirter, il est là pour surligner la puissance des sentiments qui sont mis en jeu. Mommy est un film tour à tour drôle, hystérique, bouleversant. C'est le mélodrame dans ce qu'il y a de plus extrêmes. Une certaine grandiloquence esthétique freinera, sans doute, les détracteurs de Dolan mais il faut cependant lui reconnaître la qualité de sa direction d'acteurs. En effet, Mommy est un film qui repose énormément sur ses trois comédiens principaux, superbes tant dans la retenue que dans la rage. On retiendra surtout la composition sublime d'Anne Dorval en mère meurtrie prête à tout pour garder et protéger son enfant. Le dernier plan, ambigu, sur le titre Born to Die de Lana Del Rey, achève de nous fendre le cœur! Boursouflé, oui un peu, grandiloquent, sans doute mais superbe !
4,0
Publiée le 1 avril 2016
Mommy est un film qui marque les esprits et que l'on n'est pas près d'oublier. Le film montre bien que gérer un enfant atteint de TDAH est loin d'être facile. Le milieu dans lequel vit l'adolescent n'arrange pas les choses. La réalisation est brillante et le jeu d'acteur est très bon mais le montage est raté car trop recherché : les plans sont très courts, le cadrage est trop serré, ce qui a pour effet le contraire de l'effet recherché. En effet, Xavier Dolan cherche à nous mettre au plus proche du jeu des acteurs mais on n'a pas le temps d'y apprécier le jeu, ni de le voir pleinement. La format du film empire la situation.
4,5
Publiée le 15 janvier 2018
Rien à dire sur ce film, c'est un pur chef d'oeuvre, bien réalisé, une machine à émotions et à sensations fortes, une perle, bref, un film à voir absolument. Les deux acteurs principaux jouent aussi bien l'un que l'autre. Vraiment dans ce film, tout est parfait ! Xavier Dolan nous a donné un vrai bijou, et quand on pense qu'il avait seulement 25 ans quand il a créé ce film. Mazel tof !!!
4,5
Publiée le 12 octobre 2014
Mommy nous donne à voir, au-delà de sa mise en scène impeccable et de son interprétation extraordinaire (Anne Dorval mérite toutes les récompenses), une certaine vision de la vie, qui place l'amour (et l'amitié) au centre de toute chose. Le cinéma de Dolan carbure à cette énergie naïve et exubérante, une générosité contagieuse qui semble dire merde au cynisme et à l'intolérance d'une société souvent trop conformiste. Quand une psy explique, au début du film, à la mère que "ce n’est pas parce qu’on aime quelqu’un qu’on peut le sauver", "Mommy" répond par une des phrases-clés du film : "Les sceptiques seront confondus." Tout est dit.

LA SUITE :
4,0
Publiée le 13 janvier 2015
Premier film de Xavier Dolan que je regarde et j'ai été agréablement surpris par la qualité de ce long-métrage. Acteurs bouleversants et histoire excellente, on frôle presque la perfection. Mention spéciale pour le changement de format en cours de film.
4,5
Publiée le 8 novembre 2014
Indéniablement un très grand film. On reste pantois devant tant de qualité de réalisation et de génie créateur. Les interprètes sont vraiment stupéfiants. Quelques maladresses nous empêchent de crier au chef d'oeuvre, mais on n'en est pas loin. Du cinéma, du vrai.
4,0
Publiée le 8 avril 2015
Le jeune prodige québécois, du moins bon nombre aiment à le qualifier ainsi, fait à nouveau sensation, en prime time sur la Croisette, avec son nouveau long-métrage, Mommy. Xavier Dolan, si jeune mais pourtant si reconnu pour son indépendance artistique, livre un film touchant, troublant et par-dessus tout d’un réalisme absolument génial. L’accent du pays à la fleur de Lys aidant, l’immersion est totale et immédiate. Aux côtés d’une mère rocambolesque et de son fils, violent, imprévisible et inimitable, ainsi que d’une voisine mystérieuse, Dolan nous fait vivre le quotidien mouvementé de marginaux canadiens, banlieusards archétypaux à qui la vie n’a jamais offert le moindre cadeau. Blessés psychiquement, l’improbable trio se découvre toutefois des intérêts communs, une envie pressante de vie sans limites. Mais la folie douce mène-t-elle quelque part? Xavier Dolan, une nouvelle fois auteur d’une satire sociale, qu’il aime ici à ancrer dans un probable cadre législatif canadien, démontre qu’en dépit de son ancienneté toute relative, il s’adapte incessamment à tous ses caprices de metteur en scène.

S’entourant pour l’occasion de brillants acteurs du cru, le metteur en scène opte d’avantage pour l’art que pour le cinéma. En effet, resserrant ses plans en format 4/3 sur les visages tourmentés de ses protagonistes, le réalisateur officie d’avantage comme un artiste que comme un réel artisan du cinéma tel que nous le connaissons. Si le procédé peut s’avérer discutable durant les premières minutes, il apparaît très vite légitimé de par son réalisme, ne laissant jamais le public s’égarer vers l’arrière-plan futile, l’obligeant à plonger son regard dans celui de l’acteur ou l’actrice, n’omettant dès lors aucune émotion. On note parfois l’entorse au format, habile, lorsque l’espoir de jours meilleurs transparaît. Toujours en ce qui concerne la mise en scène, le cinéaste aime agrémenter ses images de somptueux intermèdes musicaux, en fond sonore, comme lors de cette magnifique escapade urbaine sur un caddy de supermarché, ou alors intégrée à la narration, je pense là à cette scène de détente à domicile sur un tube de la chanteuse nationale, Céline Dion.

L’amour pour son canada francophone natal, l’attrait de la complexité humaine, son envie de disséquer les émotions brutes font sans doute de Xavier Dolan un narrateur comme peu en existent encore. Pour autant, cette brûlante envie de raison, cet élitisme, peuvent porter préjudice au metteur en scène, souvent persuadé d’offrir l’unique vérité. En dépit du plaisir que l’on éprouve face à ce Mommy, Dolan s’évertue parfois à exagérer son point de vue, composant momentanément des plans illégitimes qui dénotent clairement dans le réalisme latent de son film. Parfois, en bref, le réalisateur en narrateur s’égare, un peu comme une sommité se perdant en théorème face à une assemblée captivée mais pour le coup perplexe. Ne crachons cependant pas dans la soupe, Mommy est sans conteste le drame humain le plus abouti ayant vu le jour l’année précédente. Petite bombe indépendante, sentimentalement très forte, bien supérieure à la moyenne, Mommy aura, à raison, fait parler d’elle, à Cannes, aux Césars puis finalement aux Oscars.

Pour terminer, Mommy ne serait pas Mommy sans les prestations impressionnantes de ses comédiens. Du jeune homme au naturel troublant au deux femmes, dont l’une déborde de charisme et de volonté, et l’autre de délicatesse et de tendresse, la palette de talent est complète. On ne connaît finalement, bien que francophones, qu’assez peu le cinéma québécois. Xavier Dolan s’impose alors comme l’ambassadeur de cette mouvance, artisan habile d’une contrée vaguement délaissée par l’univers du cinéma, du moins des studios de cinéma. Bref, de Mommy, nous en ressortons troublé, certains même seront réellement émus. Ça, en soit, c’est déjà un signe de talent, le signe d’un film indispensable. 16/20
4,5
Publiée le 16 novembre 2016
Du début à la fin, le film vous étreint, vous entraine, vous fait rire et vous fait peur. Comment à partir d'un adolescent souffrant d'un trouble des conduites, le réalisateur propose une immersion dans un quotidien sur le fil du rasoir. A tout moment, le spectateur s'attend au pire ! A la fois drame, comédie et documentaire, le film excelle par la justesse du ton, la drôlerie de certains passages et l'intensité des émotions qu'il véhicule.
4,5
Publiée le 21 juin 2015
Xavier Dolan nous éblouit à nouveau de son génie et de sa virtuosité au travers de cette relation tourmentée entre une mère et son fils.
Comme dans "Laurence Anyways", il opte pour un style résolument pop et kitsch à la fois, l'originalité de plus de celui ci se situe dans son cadre qui passe du 4:3 au 16:6 en fonction des émotions des personnages.
Mais là où le cinéaste fait fort, c'est encore dans l'impact émotionnel qu'il arrive à insuffler à son film.
Par moments drôle et par moments dramatique le film oscille tout le temps dans ce subtil mélange dont Xavier Dolan a le secret.
La confiance qu'il accorde à ses actrices fétiches le lui rendent bien en lui délivrant des performances géniales, tout comme celle du jeune Antoine-Olivier Pilon qui se veut très touchant.
Sa mise en scène audacieuse, virtuose et lyrique finit le travail pour offrir un des meilleurs films de l'année 2014
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 octobre 2014
Xavier Dolan signe sans doute là son film le plus réussi même s’il n’est pas exempt de défauts. Il nous emmène en tout cas dans quelque chose qui ressemble à des montagnes russes émotionnelles dont on ne ressort pas indemne, et ponctuées de quelques séquences magistrales. C’est le genre de long métrage qui marque et dont on se souvient pendant longtemps. Et ça, c’est quand même très fort.
4,5
Publiée le 18 septembre 2019
La surprise est grande dès les premières images, avec un écran aux dimensions carrées (le fameux format 1.1). Gabarit d’un instantané, lumière et fulgurance visuelle à la Nan Goldin (inspiration qui hantera tout le film), la caméra livre un gros plan sur le visage d’une femme, la mère. La symbiose entre l’éclairage aux tons chauds et les poses sensuelles en fait une vraie déclaration d’amour. Reflets de tendresse et de violente passion, des sensations qui seront communes à tout le film. Xavier Dolan prouve une nouvelle fois qu’il est un cinéaste bourré de talent, d’inventivité mais surtout un grand auteur dont l’empreinte s’inscrit durablement d’œuvre en œuvre. A vingt cinq ans et cinq films il atteint ici des sommets de maitrise et de maturité. En filmant la fusionnelle relation entre Steve et sa mère, relation d’une intensité infinie, il s’attaque à un sujet borderline… L’amour doit-il tout excuser ? Et Dolan de se faire, en homme de métier, montreur d’âme, à la limite du photographe, qui cherche en prenant le temps de la réflexion, la meilleure focale, le meilleur plan pour tirer l’épreuve suprême de la réalité qu’il a à l’esprit. Dans ce sens le film est techniquement remarquable. Mais ce qui le différentie d’un bel objet d’art un peu glacé (piège dans lequel il n’est pas tombé), c’est l’émotion. Elle est ici dérangeante, incandescente, sulfureuse, souvent douloureuse et toujours à fleur de peau. Steve l’ado demi-fou, demi-ange (incarné par un Antoine-Olivier Pilon très habité par le rôle) est l’élément révélateur de l’histoire d’une mère, esseulée, perdue. Le retour du fils dans sa vie sera son ultime temps de pose, malgré les turbulences, les difficultés, le bonheur est là à portée d’objectif. « Mommy » est un grand film dramatique, dans le sens noble du terme comme savait les produite un John Cassavetes (on pense fortement à Love Streams d’ailleurs). Il repose sur peu d’éléments scénaristiques et pourtant, il évoque, en 2h30, toute la passion de la vie, bien plus que ne le ferait le genre littéraire. Xavier Dolan y voit son premier film « grand public », il ne s’y trompe pas. Il est impossible, malgré sa forme visuelle et narrative inhabituelle, de rester insensible à cette histoire, à cette beauté d’ensemble, aux jeux de ce trio d’acteur exceptionnel (Antoine-Olivier Pilon bien sur mais à un même niveau la sublime Anne Dorval et la troublante Suzanne Clément en médiatrice des cœurs). On souhaite au film tous les succès, tous les honneurs, mais surtout que son réalisateur nous revienne très vite en nous offrant des émotions cinématographiques et humaines dont seul lui a le secret !
4,0
Publiée le 10 octobre 2014
Tout est parfais dans ce film peu être un peu trop même ? pourtant de bons acteurs une sublime partition musicale Suzanne Clément toujours très bonne actrice , le jeune Steve aussi est excellent , mais le film est un peu trot grossier à mon goût pourquoi tant de jurons le film n'en aurais pas été moins bon pour autant en en suppriment un peu
Sinon il dégage quand même une grande et belle émotion et on reconnais bien la ,la patte de Xavier Dolan
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 27 mars 2015
Le meilleur film de Xavier Dolan et sûrement son film de maturité. "J'ai tué ma Mère" en 2009 était intéressant, mais paraissait très hypocrite et grosse tête avec tous ses ralentis et le personnage principal agaçant. S'en suivit "Les Amours Imaginaires", "Laurence Anyways" (excellent film sur la transexualité) et finalement "Tom à la ferme". 5 films qui montrent l'ambition démsurée d'un jeune réalisateur. "Mommy" met en place son actrice fétiche qui récupère la garde de son fils de 14 ans. Il est hyperactif et les deux mènent une existence plutôt difficile. Un contexte qui peut paraître banal mais qui touche. Ils sont confinés dans ce petit monde et nous spectateur nous obesrvons une tranche de leur vie, comme le carré nous le montre. Les seuls moments filmés en 16:9, sont lorsque que Steve se sent libéré. Très intéressant et astucieux d'ailleurs. La musique est bonne, les plans vraiment bons, on oublie presque le format carré. C'est un film tragique, et je dois avoué que c'est le film de Dolan qui m'a le plus touché (pourtant "Laurence Anyways" avait un bon patos). Enfin bref, un des meilleurs films de 2014. Bravo à ce jeune réalisateur!
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