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    Spotlight
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    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    "Spotlight", est en fait une petite équipe de journalistes d'investigation du "Boston Globe" dont ce cinéma lui aussi d'investigation, va au final nous en faire une présentation très convaincante à travers cet incroyable scandale concernant des prêtres catholiques pédophiles dans la région de Boston évidemment !
    Et on peut dire que Tom McCarthy met la barre assez haut en terme de mise en scène pour que l'on soit absorbé sans décrocher un instant par toutes ces révélations qui en appellent d'autres...
    Tout en étant une fiction, le cinéaste met tellement d'intensité et de persuasion dans la direction de chacun de ses acteurs que ces derniers finissent par devenir l'incarnation même de ces fameux journalistes qu'on s'approche presque du documentaire ou du docu-fiction...
    Et ça fonctionne plutôt très bien par une grande précision et une extrême rigueur de l'enquête, puisque toutes les étapes, les embûches, ainsi que chaque nouvel élément nous sont expliqués clairement et naturellement...
    Tout semble fluide, logique et l'imbrication de chaque avancée nous permet d'être également investis par cette affaire plus que sordide et effrayante.
    Que ce soit Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams, Stanley Tucci ou les autres, tous apportent beaucoup d'énergie et de sincérité à leur rôle respectif !
    Ce sont des passionnés et acharnés du travail et de cette mission en particulier...
    Il est aussi intéressant de noter l'évolution de l'enjeu de départ qui d'une dénonciation d'un scandale, finit par la découverte de son ampleur inimaginable à devoir viser bien plus haut que le projet initial en englobant toute l'institution...
    De même que tous les paradoxes, les non-dits, les silences et leur répercussion vont faire partie de cet effroyable mécanisme à installer le mal, puis surtout à le développer.
    C'est ainsi que la vue pyramidale de cette affaire est pour le spectateur riche d'enseignement et apporte toute une réflexion dont on ressort rempli d'effroi, de peur et d'émotion !
    Du cinéma efficace, important et utile, de plus extrêmement bien réalisé.
    Raphaël O
    Raphaël O

    150 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2016
    Inspiré de faits réels, ce film d'investigation journalistique réalisé par Tom McCarthy et servi par une distribution de haute volée est aussi passionnant, complexe, intelligent et utile que nécessaire. Un grand film comme le cinéma Américain sait en faire et qui aux vues de ses révélations fait froid dans le dos.
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Chers lecteurs et chères lectrices, je vais commencer cet avis par un peu d’histoire. Le "Boston Globe" est un journal quotidien basé, comme son nom l’indique, dans la ville de Boston. En 1972 a été créée l'équipe Spotlight, une cellule d’investigation animée par des journalistes enquêteurs afin de révéler aux citoyens américains et au monde entier, au prix de longues enquêtes, ce que les "puissants" tentent de cacher sous le tapis. Depuis cette année-là, il semble évident que les sujets sont relativement nombreux, tout en sachant que les investigations menées durent plusieurs mois, jusqu’à parfois dépasser une année entière. Par l’intermédiaire du film de Tom McCarthy, le dévolu est jeté sur l’un des 18 prix Pulitzer obtenus par le journal. 18… vous vous rendez compte ? Autant dire que ce journal a su rassembler une sacrée crème d’investigateurs aussi aguerris et talentueux les uns que les autres. Le choix est remarquable de par son audace, puisqu’il porte sur un sujet tabou, à savoir l’affaire de pédophilie de prêtres catholiques dans l’archidiocèse de Boston. Une affaire diligentée par le nouveau patron fraîchement arrivé à la tête de l’équipe Spotlignt. Donc oui, "Spotlight" s’appuie sur des faits réels, dont le scénario est resté quelques années en quête de producteur. Un sujet (trop) sensible ? Il est vrai qu’une telle affaire fait désordre, surtout dans les rangs ecclésiastiques. Très rapidement, un parfum de scandale plane sur cette enquête, commencée avec la plus grande prudence, et que seuls les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center ont perturbée. Le scénario, primé aux Oscars 2016, reflète à la perfection ce long travail effectué, un travail titanesque. Les qualités cinématographiques du réalisateur, l’interprétation de haut vol des acteurs et la narration, viennent à leur manière, sans jamais céder au spectaculaire ni tomber dans la surdramatisation, récompenser le journalisme d’investigation, et du même coup redorer l’image d’une corporation souvent méprisée (et à juste titre la plupart du temps). Un scénario tout simplement bien écrit, et qui parvient à résumer en un peu plus de deux heures six mois d’enquête (six mois, révélation faite par le véritable Mike Rezendes). Mais là où réside le vrai génie du scénario, en partenariat avec l’œil du cinéaste, c’est de placer le spectateur comme un stagiaire en journalisme. Nous découvrons les rouages de l’enquête, le travail de fourmi que ça représente, et la nécessité de bien boucler l’investigation afin de la rendre inattaquable par les instances visées. En effet, nous découvrons combien il est nécessaire de fouiller les archives, de multiplier les appels, de recueillir les témoignages, et de croiser toutes les données. Après une mise en bouche savoureuse, le spectateur est rapidement pris dans cette enquête, embarqué par l’intensité et la force de persuasion mises en place, pour subir une sorte de mal-être qui va en grandissant au fur et à mesure que le film avance. Les acteurs y sont bien évidemment pour quelque chose tant ils semblent tous concernés par cette affaire. Tandis que Liev Schreiber est étonnant d’humilité face au sujet et à ses nouvelles fonctions, Mark Ruffalo apporte le moment le plus fort émotionnellement spoiler: tant son personnage marque de l’empressement à publier, considérant la situation comme éminemment urgente
    . Les personnages de Michael Keaton et Rachel McAdams font preuve quant à eux de sagesse, et cela force le respect. Brian d’Arcy James interprète à merveille le cruel dilemme auquel il est exposé quand il découvre que… non, non et non, je ne dirai pas le reste. Paul Guilfoyle, habitué au bon rôle dans "Les experts", se place cette fois du mauvais côté de la barrière, et m’a glacé le sang devant tant de froideur. Stanley Tucci campe un avocat qui se donne à fond dans le boulot, bien qu’en proie à la frustration de ne pouvoir aller aussi loin qu’il le voudrait. Il serait injuste de ne pas citer le reste du casting car tous contribuent à la réussite de ce film, que ce soit le jeune gay, ou ce vieux curé qui ne voit pas ce qu’il a fait de mal, ou encore le dirigeant de l’association, visiblement encore profondément touché par son passé. Vous ne resterez donc pas indifférent à cette affaire qui a secoué le monde en 2002 spoiler: , une affaire dont l’ampleur dépasse toute imagination
    . Mais ce n’est pas tout, le générique de fin finira de vous plonger dans l’horreur spoiler: en nous présentant l’ampleur du phénomène
    . Certains pourraient regretter que le point de vue ecclésiastique ne soit pas abordé, tout comme la vie privée des journalistes. Cela aurait pu être intéressant, c’est vrai, mais là n’était pas le propos. Le choix de faire l’impasse dessus est assumé, et force est d’avouer que cet oubli est finement… oublié. Les dialogues sont brillants, tant dans certaines expressions que dans leur franchise. Comment ne pas réagir à l’avertissement adressé à cet avocat qui s’est chargé de trouver un compromis entre l’Eglise et les victimes ? Je pourrai parler de "Spotlight" encore longtemps tellement il m’a secoué, captivé, passionné, habité par un profond dégoût naissant envers des hommes (si on peut les appeler encore ainsi) censés faire le bien et à qui on donnerait… le bon dieu sans confession, et envers tous ceux qui les… euuuh… dirigent ? Sans compter que le film ouvre la porte à de nombreux débats. Plus qu’un film qui suscite des émotions, "Spotlight" est un film utile, utile pour ne pas oublier, utile pour qu’un tel scandale ne se reproduise pas, tout en accusant l’immobilisme (courageusement avoué par le personnage de Michael Keaton). On a le droit de rêver, non ? Logiques Oscars du meilleur scénario original et du meilleur film.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    123 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2016
    Je viens clairement de recevoir une petite gifle. C'est une enquête édifiante, maîtrisée et "passionnante" de bout en bout grâce à une narration rythmée, d'excellents acteurs et grâce à un scénario remarquablement structuré et mené dans son exercice de "course contre la montre". De façon globale le film ne s'étend pas sur le misérabilisme outrancier mais bel et bien sur l'enquête pure et dure, et ce de façon approfondie et intelligente et c'est ce que j'ai apprécié. Je ne saurais dire si tout ça est réaliste dans son déroulement et dans la façon dont ça nous ait présenté, mais moi en tous les cas j'ai été embarqué de A à Z dans ce combat aux enjeux forts, mais pourtant amenés avec beaucoup de subtilité, de sobriété. Même si le débit des dialogues (très bien écrits) appuient évidemment l'urgence du propos. La bande-son est géniale et souligne très bien le contexte de ce sujet sensible. Je ne comprend pas ceux qui parlent de linéarité ou de platitude alors que l'histoire en elle-même est bourrée de péripéties et revirements de situation. Bref, un excellent film.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    159 abonnés 1 204 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2016
    Ce film m'a fait pleurer. Pour moi le meilleur de 2015. La galerie de personnages est vraie, l'enquête passionnante, le process de recherche, traitement et diffusion de l'information peut être plus encore. L'émotion surgit sans prévenir, crue. Ce film est grand parce qu'il est l'exception d'un monde hollywoodien qui a imposé le spectacle et le divertissement comme loi. Rendez vous compte qu'on en est réduit à se satisfaire de divertissement qui font l'effort d'être intelligent ?! Spotlight est construit différemment et c'est cette sécheresse visuelle, cet absence de rebondissement, de scènes grandiloquentes, cet attachement à la dissection des faits qui m'a emporté. Un seul regret : cette affiche d'intello repoussante, ce film mériterait d'être vu par le plus grand nombre.
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 février 2016
    Une enquête journalistique très documentée qui pointa du doigt le scandale des prêtres pédophiles, à Boston, et dans le monde entier. L’équipe de Spotlight, des journalistes d’investigation, est au cœur d’une enquête qui va bouleverser leurs convictions les plus intimes. Trahis dans leur foi, impliqués dans leur enquête, abasourdis par ces révélations, Mark Ruffalo, Rachel McAdams, Michael Keaton déroulent des prestations sincères et habitées, nous informant de façon habile sur ce scandale qui défraya la chronique en 2002. Oscar du meilleur film 2016.
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2016
    Une équipe de journalistes d'investigation du Boston Globe après 12 mois d'enquête a mis à jour un scandale sans précédent dans la très catholique ville de Boston En dépit des menaces de la toute puissante Église Catholique, visée de plein fouet, des pressions diverses et variées, les journalistes, respectables et courageux, iront jusqu'au bout de la mission fixée. Tel est le pari ambitieux de Tom McCarthy, à la fois coscénariste et réalisateur, de porter ce projet à l'écran. L'ensemble est d'une grande sobriété. Le scénario extrêmement fouillé et documenté se concentre uniquement sur l'enquête. De la vie des divers personnages, que ce soit du côté des journalistes, des victimes ou des accusés, le film ne dévoilera quasiment rien. Il faut attendre le générique de fin pour lire l'impressionnante liste de ces prédateurs, ainsi que le nom d'un très haut dignitaire qui fut, suite à l'enquête journalistique, contraint de démissionner et qui, quelques années plus tard s'est vu confier un poste d'importance auprès du Vatican. L'écœurement finit par étouffer ! "Avec toute mon équipe, on ne cessait de revenir au travail des journalistes. On ne pouvait pas opter pour une esthétique stylisée. Il fallait aller vers la simplicité (…) être dans la justesse" a déclaré Tom McCarthy. Tous les acteurs tiennent des rôles essentiels. De la plus petite participation à une prestation d'importance, l'ensemble du casting est parfait. De l'incroyable et toujours excellent Stanley Tucci, à Mark Ruffalo, celui qui ne lâchera jamais, en passant par Michael Keaton, la justesse de leur jeu parvient à toucher au plus profond. Il faudrait tous les citer. Rachel McAdams, Liev Schreiber, John Slattery, Brian d'Arcy James, Jamey Sheridan, ils sont tous justes, touchants et particulièrement convaincants. Un film qui peut déranger, certes, mais en aucun cas laisser indifférent.
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    On a un peu de mal à se passionner par cette reconstitution méticuleuse de l'enquête d'une équipe de journalistes du Boston Globe sur un sombre scandale de curés pédophiles. Qu'ils aient mis à jour des faits sordides et fait preuve de courage et de détermination, on en est convaincu, qu'ils aient mérité le Pullitzer, pourquoi pas! Mais cela n'en fait pas un objet cinématographique original même avec des acteurs de qualité. Le film ayant pour thème le journalisme a suffisamment de précédents pour nous rendre exigeant, depuis les Hommes du Président de Pakula en 1976 ou À la Une du New York Times d'A. Rossi en 2011. Le réalisateur, Tom McCarthy, dont on n'avait jamais rien vu précédemment, n'a aucun génie particulier pour enfiler des scènes sans action ni suspens. A force de vouloir faire de ces journalistes des anti-héros, il arrive même à éteindre un Michael Keaton ou une Rachel McAdams.
    ptitmayo
    ptitmayo

    37 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2017
    La force de Spotlight est de parvenir à nous immerger totalement au sein de cette investigation journalistique majeure et véridique. Pour cela, le film ne cède jamais aux artifices habituels puisqu'il n'y a pas de musique dégoulinante, d'effets de réalisation inutiles ou de personnages caricaturaux, mais un rythme de plus en plus haletant, des protagonistes passionnés (de vrais journalistes dans l'âme) et des moments de forte émotion pure (avec les victimes notamment). Si ce classicisme dans la narration peut décevoir, il s'avère plutôt intelligent, laissant le film s'appuyer sur un scénario solide, truffé de bonnes idées spoiler: (le 11-septembre qui a failli mettre un terme à l'enquête; le cardinal qui en public délivre un message hypocrite aux victimes du terrorisme alors qu'il a couvert des actes pédophiles; le journaliste qui a raté l'affaire quelques années auparavant, sincèrement je pensais au début que ce serait Ben et non Walter; la journaliste Sacha qui veut protéger sa mère, fervente catholique, de l'horreur de certains prêtres, montrant ainsi que tous les catholiques ne cautionnent pas ces actes mais en revanche les subissent; l'aspect judiciaire complexe; certains moments qui ne tiennent qu'à un fil, comme l'obtention des papiers rendus publics; le dilemme entre publier tout de suite un bout de l'affaire ou bien attendre pour en obtenir plus)
    , où au fur et à mesure que l'enquête se rapproche de son dénouement, la tension monte autant que le dégoût résultant de cette affaire sordide et révoltante. Le casting est brillant dans son intégralité mais 2 acteurs m'ont principalement bluffé: Rachel McAdams qui est particulièrement touchante dans ses réactions face aux victimes alors que Mark Ruffalo aurait pu remporter un oscar pour son interprétation habitée dans ce film aussi terrifiant et écœurant sur le fond que fascinant sur la forme.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    209 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    Mais qui est donc ce monsieur McCarthy, qui nous offre une œuvre aussi roborative et accomplie que "Spotlight" ? Sur un sujet aussi passionnant, mais forcément casse-gueule (risque de sensationnalisme, menace de sentimentalisme), que "l'épidémie psychiatrique" globale de pédophilie au sein de l'Eglise Catholique et la complicité implicite du "système", McCarthy semble avoir pris toutes les bonnes décisions : parler de l'enquête, de l'enquête et encore de l'enquête, seulement de l'enquête. Montrer les dommages cruels causés aux innombrables victimes plutôt en creux (deux ou trois scènes, elliptiques mais touchantes, suffisent, pas besoin d'en rajouter), ne pas charger les coupables (dont l'ignominie n'a nul besoin d'être soulignée), ne pas s'appesantir sur la personnalité des journalistes "héros" de notre époque qui en manque si cruellement (ce qui compte, c'est qu'ils fassent leur travail, un travail essentiel à la démocratie, pas qui ils sont). Plus surprenant peut être - mais pas moins pertinent pour autant - est le choix d'éviter une ambiance paranoïaque pourtant presque inhérente au genre du film d'enquête : cela donne certes à "Spotlight" une certaine neutralité - cela ne le rend pas ennuyeux pour autant, au contraire -, mais cela conforte une perspective essentielle du film, celle que nous n'affrontons pas un "monstre" mais plutôt un système d'omerta dont tout le monde à Boston, certaines victimes y compris, a été partie prenante. Reste à souligner l'excellence de l'interprétation générale, une "troupe" d'acteurs aguerris fonctionnant avec le même professionnalisme que les journalistes ou avocats qu'ils incarnent : finalement, plutôt qu'utiliser la référence évidente aux "Hommes du Président" de Pakula, certes incontournable sur le sujet du rôle de la presse face au pouvoir, n'aurions-nous pas plutôt envie de qualifier ce film de "hawksien", de par la manière sobre avec laquelle il met en valeur un groupe d'hommes (et de femmes) travaillant ensemble et enserrés dans un univers "hostile" ?
    eleonora
    eleonora

    20 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 mars 2016
    Spotlight est une escroquerie: ce n'est pas parce que c'est une histoire vraie que cela suffit en faire un grand film comme le dit la pub.Le film s'apparente à un documentaire, et ne s'attache jamais à montrer la psychologie des journalistes investigateurs ni même celle des victimes.C'est plat et ennuyeux au possible , le plus grand suspense réside dans la scène où Mark Ruffalo cherche à photocopier des documents , c'est dire...
    Edgar L.
    Edgar L.

    197 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2016
    Voilà un film qu’on n’avait pas vu venir mais qui a fait une véritable razzia de nominations (au nombre de six) pour la prochaine cérémonie des Oscars. On est face à un véritable film-enquête au bon sens du terme dans lequel on va suivre pas à pas les découvertes d’une équipe de journalistes du Boston Globe qui va peu à peu découvrir l’ampleur du scandale qui secoue l’Eglise catholique. Spotlight, c’est le nom de l’équipe de journalistes qui a fait éclater au grand jour ce scandale. Si ils ne prennent pas tout de suite conscience du scoop qu’ils ont, ils vont très vite réaliser qu’une affaire de pédophilie commise par un prêtre en cache des dizaines d’autres seulement sur la ville de Boston. Un scandale qui va changer pour longtemps l’image de l’Eglise catholique et qui aura un retentissement planétaire.

    [...]

    L’approche utilisée par Tom McCarthy est convaincante puisqu’il s’agit réellement de retracer les événements dans leur chronologie et de sentir l’étau se resserrer autour des journalistes qui vont subir des pressions de toute part. Le film se montre utile sur ce sujet révoltant et a vraiment le mérite de nous montrer l’envers du décor qu’on pouvait certes imaginer mais certainement pas à ce point. Le rythme est soutenu malgré la durée d’un peu plus de 2h du film. Le film interroge et questionne et nous permet surtout d’avoir une autre vision du système qui nous entoure. L’emprise de l’Eglise était alors tellement forte que pour beaucoup il valait mieux se taire plutôt que de la mettre en danger, surtout au regard de tout ce qu’elle apporte de positif à la société. Une affaire qui se nourrit donc du silence de chacun et de l’omerta qui l’entoure.

    [...]

    Le casting est porté par un Mark Ruffalo impressionnant de justesse et totalement impliqué dans son personnage. Nommé pour l’Oscar du meilleur second rôle, sa performance l’élève à un niveau qu’il n’avait certainement jamais atteint. Michael Keaton nous offre quant à lui une prestation sobre mais efficace. Rachel McAdams, Liev Schreiber ou encore John Slattery sont tous aussi convaincants et le film nous offre un casting vraiment talentueux.

    Voilà donc du très beau travail porté par un casting puissant. L'histoire est captivante et fascinante et permet surtout d'en savoir plus sur les dessous de ce scandale qui a, à l'époque, fait grand bruit.
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 janvier 2016
    Je suis d'avantage allé voir le film parce que tout le monde en parlait en bien que par réelle conviction. Le fait est que j'étais un peu dubitatif quand à sa qualité. Disons que jusqu'au dernier tiers j'étais là à me dire que c'était pas brillant mais que ça se laissait voir. Mais voilà que le film est déjà peu subtil tout du long mais qu'en plus il vient se faire le porte-étendard de la morale du ressentiment. C'est juste exécrable. Sérieusement je me suis barré lorsqu'ils ont commencé à balancer tous les lieux où ça s'était passé. Bon alors d'un point de vue cinématographique c'est déjà pas la joie. Autant aller se voir un bon petit Pakula ou se refaire Zodiac pour la énième fois, au moins dans ce dernier on te laissait juger. Parce que Spotlight niveau mise-en-scène c'est déjà niet, on mise tout sur les acteurs et le sujet (au traitement dégueulasse j'y reviendrai), l'écriture est inintéressante, on te balance deux ou trois vannes de-ci de-là mais on ne développe aucun personnage, rien dans leurs affaires privées, ce sont des personnages fonction qui ne servent qu'à faire avance l'intrigue en blablatant sans cesse avec un verbiage didactique insupportable. Et quant au propos du film ça enfonce des portes ouvertes. Sérieusement qui a cru apprendre quelque chose sur les affaires de pédophilie dans l'Eglise avec ce film ? Tout ça ne sert qu'à contribuer à la morale du ressentiment, on nous dit quoi penser, on nous indigne, le tout sans une once d'objectivité servant un manichéisme indigeste (on va chercher le mal caché derrière l'apparence du bien), ce film n'est que vengeance, il se prend pour un justicier, un redresseur de torts qui va faire un procès de ceux qui ont échappé à la justice. Mais on se croit où ? Le cinéma il est où là-dedans ? Cette chose en plus d'être insipide et sans relief corrobore un nihilisme passif à base d'indignation et de morale bienpensante derrière laquelle se cache le non-lieu du cinéma.
    reymi586
    reymi586

    479 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2017
    Dans la lignée de l'Affaire Pelican, Les hommes du président ou même de Zodiac, Tom McCarthy réalise un excellent film d'investigation. Cette enquête est passionnante et on a l'impression d'assister à l'histoire telle qu'elle s'est déroulée, dans le sens où il n'y a pas d'effets grandioses superflus ou d'acteurs qui surjouent. Je ne me suis pas ennuyé une seconde et je pense qu'au delà du film, cette histoire a le pouvoir de réveiller les consciences et de faire bouger les choses.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    « Spotlight » est précédé d’une rumeur favorable, de plusieurs nominations aux Oscars (dont une dans la catégorie reine « meilleur film ») et jouit d’un casting de première classe. Long de plus de deux heures, le film de Tom McCarthy est un vrai film « à l’ancienne » à plein de points de vue. D’abord, du point de vue de la réalisation, c’est un film d’un classicisme total : pas de montage audacieux, pas de travelling de folie ou de plan séquence de malade, pas de photographie hyper léchée ou d’effet de caméra improbables. McCarthy s’efface complètement derrière son sujet, on a l’impression de revoir un film des années 70 comme « Les hommes du Président », pour ne rester que dans le domaine de la presse. C’est bête à dire mais je trouve cela rafraichissant tout à coup de voir du cinéma sobre et efficace, à une époque où le style de réalisateur semble (parfois) prendre le pas sur le fond. Le casting, assez pléthorique, ne met pas en scène des immenses superstars mais des acteurs confirmés, souvent abonnés aux seconds rôles (Stanley Tucci, Mark Ruffalo, Liec Shreiber, Rachel McAdams) ou en pleine renaissance comme Mickael Keaton (qui peut définitivement dire merci à « Birdman » !). Ils sont tous épatant, chacun dans leur style mais incarnent leur personnage avec une sobriété et une retenue que je veux souligner, comme si eux aussi voulaient presque s’effacer derrière leur sujet. Je fais quand même une mention spéciale à Mark Ruffalo, que j’aime particulièrement : charisme, rigueur, avec en plus un charme un peu bourru qui rend cet acteur, encore un peu trop sous-exploité à mon gout, absolument épatant. Le scénario de « Spotlight » est linéaire, sans flash back, lui aussi sans effets de manche. On suit très facilement et avec un intérêt qui ne faiblit jamais l’enquête de Spotlight qui va, de jour en jour révéler quelque chose de tellement énorme qu’ils ont eux même du mal à l’appréhender. Les 4 journalistes travaillent à l’ancienne, en prenant des notes, en faisant du porte à porte, en passant coups de fils sur coups de fils : ils recoupent, ils vérifient, ils creusent : rien de spectaculaire, mais c’est passionnant. Evidemment, au fil de leurs investigations ils subissent des revers, des pressions plus ou moins subtiles, des tentatives d’intimidation aussi. Mais là encore, tout est feutré : on n’est pas dans un thriller où les témoins clefs sont victimes d’accidents suspects, tout est mesuré, crédible, à hauteur d’homme. Alors peut être ça déplaira à ceux qui justement aurait aimé un peu plus d’action, aux amateurs de suspens ou de sensations fortes mais le sujet ne méritaient pas autre chose que cette mesure, ce tact, cette retenue. La ville de Boston, très irlandaise, est ultra catholique et ce n’est pas un hasard du tout si le premier grand scandale de l’Eglise catholique à été révélé là bas. Les déviances de l’Eglise irlandaise ont déjà été dénoncées par le cinéma, par Peter Mullan, par Stephen Frears par Clint Eastwood aussi, de manière indirecte dans « Mystic River ». Mais Spotlight va plus loin que ces films précédents en mettant en cause un système organisé de camouflage des scandales, et organisé au plus haut niveau de l’Eglise américaine : à vrai dire peu de monde est épargné par ce scandale de Boston, ni l’Eglise, ni la Justice, ni la Police, ni la Presse elle-même… « Spotlight » est un film qui ne met pas en scène des criminels (les prêtres coupables ne sont presque jamais montrés à l’écran), mais qui met en scène une sacrée brochette de lâches ! « Spotlight » est un film « à l’ancienne » car il met aussi à l’honneur une presse en voie de disparition, la presse écrite d’investigation. Ca fait un bien fou de voir de vrais journalistes au travail ! Au niveau des petits défauts, on peut regretter que le film passe un peu vite sur certains aspects comme par exemple les répercutions de l’enquête sur la vie personnelle, familiale, psychologique des 4 journalistes. Pour des bostoniens purs sucres, faire une enquête comme celle-là dans le contexte de l’époque devaient poser d’autres problèmes que des problèmes professionnels. Dommage que le film de McCarthy n’appuie pas un tout petit peu plus sur cet aspect. Mais à part ce petit bémol, il n’y a pas grand-chose à jeter de « Spotlight », du bon, du très bon cinéma accessible à tous et presque, au regard de ce qu’il traite, d’utilité publique.
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