Nicole Garcia dirige Marion Cotillard pour l'adaptation d'un best seller. C'est alléchant, très alléchant. Et pourtant ce n'est pas si extraordinaire. Evidemment, Marion Cotillard est fabuleuse. Elle porte le film du début à la fin, on la voit dans pratiquement tous les plans et elle interprète magistralement le rôle de Gabrielle. Il faut bien le dire, sans elle, le film serait complètement passer à la trappe car l'histoire met beaucoup trop de temps à démarrer. Les scènes d'introduction des personnages sont tellement longues qu'on finit par s'ennuyer au bout d'un moment. Heureusement que la deuxième heure lance réellement l'histoire, les 30 dernières minutes sont prenantes et les 10 dernières sont géniales. La réalisation est maitrisée. Les cadrages et la photographie sont très bien trouvés. Le montage est fluide et la musique nous emporte. Le reste du casting est également très bons. Alex Brendemühl est une belle découverte. Louis Garrel reste fidèle à lui-même. Nicole peut dire merci à Marion car sans elle, le film n'aurait pas été très apprécié.
Quelques longueurs qui m ont fait douter...un amalgame entre la pathologie (le titre) et la "folie" qui m a perturbé......mais au final une forte impression grâce au jeu époustouflant de Marion Cottillard et de Louis Garel. aucun regret.
Le Romanesque a des codes bien à lui, une façon de lentement tisser sa toile vers un climat fougueux, dont un drame constitue souvent l'apogée. Insupportable pour les uns, irrésistible pour les autres, ce type de cinéma a le mérite de réaliser un choix tranché, de ne pas chercher l'adhésion générale. A priori ce Mal de pierres se classait dans cette mouvance, mais on devine rapidement une ambition supérieure: dresser au-delà de la romance le portrait d'une femme frustrée par sa condition, au sein d'une famille française rurale caractéristique des années 1950. De tous les plans, Marion Cotillard sauve les apparences, elle grandit un personnage foncièrement assez froid et superficiel. Puis voilà qu'on bascule à mi-film dans un centre médicalisé où les enjeux se dilluent progressivement, faute à avoir su développer autour de Gabrielle. En cause L'absence de charisme de Louis Garrell en militaire ravagé, la prestation effacée de l'Espagnol Alew Brendemühl en mari compréhensif ou la mauvaise exploitation du cadre confiné. La dernière phase achève l'inanité du propos en entraînant le film dans l'irrationnel. Cet énorme twist est particuièrement mal amené et se situe en contradiction avec l'approche global du personnage de Gabrielle. À quoi bon avoir donner du crédit à ses idéaux pour les condamner en un tour de passe-passe ?
Si son intrigue bancal est le principal défaut du film, il est aussi plombé par sa lenteur extrême, ses plans insistants sans buts précis, sa décomposition en trois temps n'ayant pas suffisamment de consistance, encore moins de cohérence les uns avec les autres. Sa présence dans la sélection du Festival de Cannes au printemps dernier nourrira un peu plus les clichés voulant que la Croisette privilégie toujours le chiant.
J'ai beaucoup aimé, je me suis laissée emporter comme dans un grand roman l'enchaînement inattendu des événements, ajouté aux paysages et bien sur aux merveilleux acteurs. Bravo et merci à Madame Garcia
J'en attendais tellement que, fatalement, j'ai été un peu déçu... L'histoire est belle, poignante, mais 15/20mn de moins auraient été bienvenues. Cotillard est extraordinaire ! quelle actrice...
C'est le premier film dans lequel je trouve Marion Cotillard bonne actrice, elle a pourtant le don de me "donner des boutons"... Louis Garrel, pour une fois, n'est pas dans l'excès et Alex Brendemühl, que je ne connaissais pas, est remarquable. Le retournement à la fin du film est très bien amené.
Très belle réalisation adaptation de Nicole Garcia qui arrive à faire planer pendant tous le film une sensibilité exacerbée entre désirs et réalité. Ce film, et surtout le scénario dont il s'inspire, est un véritable chant d'amour à la vision féminine du monde, ou en tout cas une sérieuse explication de la différence homme-femme s'il en existe une sur cette question de la sensibilité à l'Amour idéal, fantasmé, rêvé...Nicole Garcia n'est pas tombée dans le piège du mari macho, alors qu'il en a tous les signes extérieurs (brun, basané, travailleur de force, blouson de cuir, barbe de trois jours...), et c'est vraiment temps mieux tant le film aurait sinon été gâché par une double lecture. Bravo à Nicole Garcia, à son équipe technique et à tous les acteurs pour avoir réussi un tel résultat, toujours sur le fil du rasoir de la sensibilité.
Une belle histoire d'amour, j'avais peur de m'y ennuyer.... l'angoisse de longueurs.... mais non, on est pris dans l'histoire et dans l'ambiance de l'époque, excellents acteurs, une fin à la hauteur ! à voir !
Belles images, surtout une superbe photo, les comédiens sont là, mais on peut s'ennuyer, certaines scènes sont un peu convenues, et Marion Cotillard est omniprésente. Un résultat très esthétique, certes, mais une histoire peu convaincante à mon avis. Notamment le retournement final, qui fait douter sur le message du film.
3,3 - Le final donne tout le sens de cette oeuvre morose, au rythme ennuyeux mais à l'interprétation magistrale de notre plus grande actrice ! Malgré cette ambiance lente et pesante, Marion Cotillard nous hypnotise et nous captive jusqu'au rebondissement final (très inattendu pour ma part) qui donne toute l'ampleur à l'intrigue psychologique de son personnage développée tout au long du film. En un mot, n'abandonnez pas avant l'issue final
je suis partagée. Le sujet de la folie amoureuse m'interpelle et le jeu des acteurs m'a touchée, mais je trouve la mise en scène trop mélodramatique avec des moments tellement surlignés qu'ils en deviennent presque ridicules...Quant au contexte historique, il me semble que la volonté d'y être fidèle rend les dialogues ampoulés et donne un petit côté carte postale jaunie, qui nous éloigne d'un réalisme sincère....