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opuhi
5 abonnés
89 critiques
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3,5
Publiée le 27 octobre 2016
Bien réalisé et bien film. Nicole garcia s'applique pour faire du vrai cinéma. cotillard est sublime. On est dans la retenue ce qui est agréable les personnages sont émouvants
Ce film est un diamant noir en quelque sorte, magnifique et grave ! Marion Cotillard omniprésente est l'interprête rêvée pour ce rôle qui requiert à la fois force et mélancolie. On notera l'interprétation également exceptionnelle d' Alex Brendemühl dans le rôle de José. L'histoire est belle et prenante, le scénario est bien monté. Nicole Garcia traite le sujet tout en nuances dans une tonalité sombre et sans fard. On ressent un maximum d'émotions. Ce film est encore une nouvelle manière d'aborder cette thématique éternelle de l'Amour entre deux êtres. Entre passion et durée, entre complexité et simplicité, entre rêve et réalité, toute une palette de sentiments et ressentiments s'exprime au travers de magnifiques dialogues. Ce thème inépuisable depuis l'Antiquité est servi, ici, avec justesse et délicatesse ! Ce film ne laisse pas intact, il fait réfléchir, c'est un grand moment de Cinéma.
Magnifique fresque romanesque qui, de mon point de vue, frôle le chef d’œuvre... Nicole Garcia réalise un sans faute pour son huitième long métrage. Je n'ai observé aucune faute de réalisation dans ce film de près de 2 heures. Du rythme, aucune longueur, des comédiens dirigés à la perfection dont elle obtient la quintessence de leur talent et une issue à cette histoire totalement masquée et maitrisée jusqu'à la fin du film. Marion Cotillard exceptionnelle dans ce "one woman show" à sa mesure. Si ces deux là (Nicole Garcia et Marion Cotillard) n'ont pas de césar, c'est à ne rien y comprendre ! Et en sus et pour ne rien gâcher, des images de toute beauté.
Marion Cotillard est partout et ce n'est pas pour nous déplaire. Ses grands yeux pétillants qui ne cessent de changer d'expression pour chacun de ses nouveaux rôles ne cesse de nous surprendre. Cette actrice est juste exceptionnelle et moi aussi je la voudrais bien dans mes films si j'étais réalisateur ... Alors voila que dand Mal de Pierre, celle ci interprète le rôle d'une femme un peu folle atteinte d'une maladie curable, le fameux mal de Pierre. Marion Cotillard nous transmet ses émotions, on y croit et elle nous porte du début à la fin sans excès ni faiblesse. Quant au scénario, plaisant, laissant une part de mystère pour notre imagination, on aime s'y perdre et être poussé à la réflexion... J'ai été satisfait en sortant de la salle. Empli d'un besoin incontrôlable de voir d'autres films du genre. Alors oui mais voila, cependant, quelques lenteurs scénaristiques ont fini par se montrer handicapantes pour un tel film... Malgré quelques défauts, Mal de Pierre a su m'emporter et j'ai donc fini le film comblé et intrigué.
Les mots sont faibles pour dire combien ce film de Nicole Garcia est romanesque et beau.
C'est une adaptation littéraire, paraît-il, transposée par la réalisatrice de Sardaigne en Provence, vers la Ciotat et la Seyne-sur-mer. Ceux qui ont lu l'ouvrage auront évidemment une appréciation plus critique, peut-être...
L'interprétation est absolument exceptionnelle avec, bien sûr, l'héroïne exaltée qui veut qu'on l'aime et qu'on s'occupe d'elle, prise pour folle par sa propre mère. Marion Cotillard est d'une expressivité dans ce rôle de jeune femme passionnée, à la manière d'Emma Bovary, mais dans les années-50 et 60 au rythme des soubresauts de notre histoire, sur fond de guerre d'Indochine...
L'objet de sa passion sera un jeune lieutenant estropié corps et âme et venu se soigner dans le même établissement thermal qu'elle... [Un "gros" détail qui n'aurait pas dû échapper aux scénaristes: on insiste sur le grade de lieutenant de ce bel homme qui va troubler notre héroïne et, dans le placard de sa chambre apparaît un habit militaire avec les trois barrettes d'un capitaine ! Inouï comme erreur ! ]
J'ai moins aimé la fin du récit et la "pirouette" sur le passé fantasmé de l'héroïne. Tant pis !
Je ne connais pas le cinéma de Nicole Garcia donc je ne peux pas faire de généralités sur ses œuvres, mais "Mal de pierres" m'a saisi, de par son histoire troublante et par l'interprétation bluffante de Marion Cotillard, qui prouve une fois encore son talent mélo-dramatique et sa capacité à modifier la moindre cellule de son corps pour donner vie à quelqu'un d'autre. La narration est lente, la folie latente et la passion dévorante. Certes, il y a des longueurs, notamment lors de son séjour en cure, où le rythme du film se teinte de l'ennui de son personnage mais les émotions et les pulsions d'amour violentes de Gabrielle sèment un fil mystérieux et insaisissable. La justesse de Marion Cotillard à interpréter cette jeune femme incomprise, à la sensualité décalée, à la fois animale et possédée, s'apparente à un grand personnage de roman, à la complexité et aux contradictions multiples, accusée à tort de folle. C'est une nature qu'on a enfermée, contrainte toute sa vie et qui se voit forcée de se marier avec un gentil ouvrier espagnol moustachu, Alex Brendemühl (inconnu en France et sosie craché d'Olivier Minne), d'une force empathique vibrante, dont la relation va la consumer jusqu'à ce qu'elle se fasse rattraper par une maladie rénale l'obligeant à séjourner dans une maison de repos en pleine montagne. C'est là-bas qu'elle va s'éprendre éperdument d'un jeune soldat mourant (Louis Garrel, fidèle à lui-même), une passion amoureuse qu'elle a attendu toute sa vie, la faisant exister pour ce qu'elle est, sans contraintes ni retenue. Nicole Garcia prend le parti prix déjà vu mais bien amené de nous rendre témoin d'une folie imaginaire, proposant ainsi un twist final puissant et émouvant. Le scénario a ses lacunes mais ça n'empiète jamais sur les acteurs qui portent royalement le film sur leurs épaules. La réalisation est propre et très classique avec peu de mouvements et souvent des plans larges qui viennent nous rappeler une époque et un style singulier, que ce soit dans les romans ou dans les vieux films. "Mal de pierres" est une histoire forte qui s'étend sur une large période, racontant l'histoire d'une vie contrainte à aller à contre-sens de sa nature profonde ! Les non-dits et les moments de vie laissés hors champs sont méticuleusement ingérés par les acteurs. La dure labeur et le background des personnages se lit sur les visages des acteurs, d'une intensité rare. C'est un film qui ne passera pas inaperçu pour les prochains César et qui sera sans nul doute une référence dans la filmographie de Cotillard...
« Mal de Pierres » est un film d’auteur largement étendu sur deux heures prenant le temps d’épouser notre malheureuse tendresse. Le film répond à tous les codes classiques d’une oeuvre littéraire se constituant de beaucoup d’allégations abstraites dont l’appel à nos émotions les plus profondes, à en être parfois gêné, est inconditionnel. La résultante demeure difficile à évaluer car l’écriture, issu du roman de Milena Agus, est à la fois remarquable et perturbant. Un côté troublant rempli d’empathie mélangée à une ironie volontairement dosée. Après, le long-métrage est pratiquement entièrement porté par Marion Cotillard… Son rôle annule toute la pudeur du personnage et la présente sous une nudité paradoxalement complexé par la souffrance, la vie et l’amour passionnel dont elle rêve. Il faut admettre que sans la présence de l’actrice française, « Mal de Pierres » perdrait tout son sens. Fort dommageable également, la bande originale très légère. Sûrement volontaire, elle aurait pourtant pu ajouter un artifice émotionnellement unique à cette sobriété découlant sur une lenteur profonde.
Bilan : Marion Cotillard EST le film. Sans elle, « Mal de Pierres » n’aurait pas la même saveur.
Tout au long de ce LONG film j'ai senti une auto- admiration de la réalisatrice : elle en fait des tonnes et pense réaliser un chef d'oeuvre !!! Quelques belles images :avec la technique actuelle c'est la moindre des choses ,d'autant plus quand on a choisi une région déjà très photogénique . Le jeu de Marion Cotillard ...elle joue ? Ah bon je ne m'en étais pas aperçue ,son regard est mort ,aucun sentiment sur son visage lisse qui semble vouloir se préserver des rides !!(elle savait jouer dans De Rouille et d'Os,non?) Quant à la complaisance à filmer le sexe brûlant mis à refroidir dans l'eau ,ou le sang de femme qui coule sur les cuisses quelle banalité gênante !!! L'auteur du scénario ,tiré d'un roman, met en lumière une époque où l'on ne s'attardait pas sur les malaises psychiques :on était dans la norme ou fou ! Rien de nouveau (Relisez Thérèse Desqueyroux entre autres et pas des moindres) La mère (elle ,elle joue!!conformément à son métier)elle, est parfaite dans le rôle de la mère qui suit le courant de son époque ,jusqu'à ignorer l'état de santé de sa fille et la nature de ses coliques néphrétiques ... Le mari ,rien à redire dans le rôle d'un homme résigné et s'estimant indigne de la fille de ses patrons dont il admire la beauté et qu'il désire véritablement . L'amant joue mal la passion :on n'y croit pas. Bref une direction d'acteurs à revoir car ils peuvent faire beaucoup mieux . Insipide !! Fredicqs
Quel très beau film. on ressort de la séance avec l'envie de rester avec Gabrielle. Les deux heures passent très vite. Marion Cotillard est formidable, toujours juste, magnifique. Les autres acteurs sont aussi excellents, très beau casting. La musique m'a aussi emporté. Nicolas Gracia est une grande réalisatrice qui sait toujours nous émouvoir et nous surprendre. Film a ne pas manquer.
Nouveau film de Nicole Garcia deux ans après le déjà très réussi Un beau dimanche. Présenté en compétition officielle à Cannes cette année, celui-ci n’avait pas que de bons échos depuis. Je craignais donc un peu. Craintes qui se sont très vite envolées. D’entrée, la réalisatrice impose une ambiance spéciale. La chaleur de la Provence, des personnages plus ou moins aimables, une héroïne insaisissable. Sur une adaptation d’un célèbre roman italien, la mise en scène est belle, classique mais impeccable. Gabrielle est jeune, lumineuse, sauvage, malade, instable. Coincée dans le carcan de son époque, elle rêve d’un grand amour passionnel. Pour l’incarner, Marion Cotillard a rarement été aussi inspirée. A l’inverse de son personnage timide et introvertie du dernier Dolan. Assurement, elle peut donc tout jouer. Elle nous offre ici l’une des plus belles performances de l’année et de sa carrière. La direction d’acteurs de Garcia fait comme d’habitude le reste : parfaits Alex Brendemühl et Brigitte Roüan, et un très bon Louis garrel. Comme dans un thriller, elle nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute, nous offrant même le luxe d’un total retournement de situation dans la dernière partie, pour un dénouement totalement inattendu. Voilà donc l’un des plus beaux portraits de femme que l’on ait vu cette année. Une histoire d’amour (et même deux) aussi belle que déchirante, un amour impossible, qui nous emporte, à la limite très mince de la raison, de la passion et de la folie, nous faisant vivre un très beau moment. Une fois de plus Nicole Garcia nous fait le présent d’un très beau film. Celui-ci m’a autant ému que touché. Une très belle réussite. Forte, intense, magnifique.
Gabrielle vit à l’étroit dans la ferme provençale ou ses parents cultivent la lavande. On est au début des années cinquante et son rêve d’amour absolu fait même scandale, car elle y associe le désir charnel. C’est pourtant à José, ancien républicain espagnol, aujourd’hui journalier, que ses parents veulent la donner. Avant de l’envoyer en cure thermale soigner des calculs rénaux, son « Mal de pierres ». Elle y fait la connaissance d’André, un lieutenant de retour d’Indochine. Entre le mariage arrangé et une passion éperdue, son choix semble écrit. Avec ce qu’il faut d’ambiguïté pour qu’on ne sache pas si la douce folie de Gabrielle est due à ses crises de coliques néphrétiques, à un léger déséquilibre psychique ou à son besoin d’amour inassouvi. Pour exprimer son « urgence à aimer », elle passe par tous les désordres de la folie : entêtée ou résignée, passionnée et en perdition. Parfaite en amoureuse borderline, Marion Cotillard est omniprésente à l’écran dont elle capte toute la lumière. A ses côtés, Louis Garrel est étonnamment sobre Et Alex Brendemühl une jolie trouvaille. Une femme, deux hommes : la martingale romanesque du triangle amoureux fonctionne à plein. Dans son 9e film, Nicole Garcia s’y colle avec classicisme, mais sans surprise. Et son scénario reste sage, si sa caméra est habile. A l’image de la sensualité de quelques scènes intimes et de l’esthétisme des plans en extérieur. Mais à la complexité psychologique des personnages, la réalisatrice oppose une certaine simplicité narrative. Comme si l’académisme du récit empêchait de partager le vertige de ses héros. Son Mal de pierres reste un joli petit caillou.
Beau drame romantique proposé par Nicole Garcia. Mais que serait c film au final sans la fièvre de Marion Cotillard qui est LA plus grande actrice que nous avons!! Elle est une fois de plus spectaculaire et on tombe en amour pour et avec elle. Elle est une fois de plus bouleversante dans un rôle pas simple où il faut s'y donner entièrement (au propre comme au figuré - doublure or not pour les scènes dénudées ?). Cette fille dite folle car attendant la passion ultime dans sa vie. Passion qu'elle a juste à côté d'elle durant la moitié de sa vie sans la voir, s'inventant qq chose...mais shut. Car le dernier tiers du film réserve une surprise de taille qui change toute la donne et en donne même un tout autre point de vue. Ce dernier m'a même réveillé car Nicole Garcia s'est laissée emporter par un excès d'amour et de lyrisme pour ces personnages, quitte à en faire trop long et soporifique dans la 1ère partie. Raccourci de 20 minutes, ce drame aurait gagné en profondeur et intérêt. Reste donc une vision romanesque puissante, des acteurs magnifiques (mention aux hommes qui se rongent d'amour pour Marion dont le mari José, personnage qui se révèlera être une pépite pour elle. Homme rare injustement mal aimé mais... shut encore!) pour des portraits taillés en finesse (y compris celui de la mère de Marion qui se prend une magnifique réplique qui a fait éclater de rire toute la salle. Seul moment d'ailleurs mais majeur!). Les images sont splendides aussi, la lumière, les scènes d'amour sont suaves et érotiques, les corps, les souffles et les regards disent tout. Nicole Garcia a ce talent et cette grâce assez rare. Elle aime son sujet et ses acteurs. La musique ajoute cette touche de drame intense également. Film majestueux par sa révélation finale qui rend hommage à la passion comme à la sagesse d'un homme rendant toute sa tête à la femme qu'il aime et attend depuis des années.