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2,0
Publiée le 28 octobre 2020
Arbour vit en marge de la société il est à peine présent a son école il est à la dérive dans et hors de sa maison. Il est déjà impliqué dans la petite délinquance avant d'atteindre l'adolescence. Il a des ambitions dans la ferraille qui l'amène dans la sphère de Kitten un homme dont la personnalité est farouchement en contradiction avec son surnom. Les influences de Ken Loach ne sont que trop évidentes. Les triomphes sont les performances des enfants acteurs Connor Chapman toute l'énergie brute en tant que Arbor sauvage, et Shaun Thomas en tant que vulnérable Swifty donnent des performances vraiment émouvantes. Malheureusement tout cela prend la deuxième étape d'une représentation implacablement criarde, hargneuse et grossière de la classe inférieure. Les personnages ne sont probablement pas basés sur l'expérience vécue par Barnard. De manière déprimante ils semblent devoir davantage aux pages sinistres du Daily Mail. Trois femmes apparaissent dans l'histoire la mère d'Arbour, la mère de Swifty et la femme de Kitten et semblent se fondre l'une dans l'autre dans leur fatigue du monde. Les hommes sont pareillement indiscernables dans leurs provocations constantes. Il n'y a ni tendresse, ni affection tranquille pour briser cette monotonie de la misère. Ceci est problématique parce que lorsque Kitten prend l'acte culminant du film sur lui-même c'est un trait de caractère complètement inauthentique à tout ce que nous avons vu auparavant. Le Géant égoïste essaie trop de porter les vêtements de Ken Loach mais manque de compassion et il est peu convaincant...
Quel beau film. La réalisatrice dépeint parfaitement le no futur et la destruction de la vie de ces êtres de l'ère Thatcher ( there is no alternative) à la façon Ken Loach. Magnifique et dur.
Quelle claque devant le jeu des 2 enfants, et surtout de Conner Chapman ! Vraiment éblouissant. Et l'histoire, quelle belle plongée dans le monde ouvrier anglais, et dans cette société anglaise mise de côté. Tout est là dans l'atmosphère pour nous faire apprécier la dureté de la vie des ces différentes familles (la météo, l'architecture, les habitants...). Une réelle dramaturgie anglaise, et un film coup de point, qui il est vrai, ne donne pas vraiment la pèche (comme dirait Alain Juppé).
Vraiment excellent. On pense à Ken Loach bien sûr. L'ambiance est sombre, pesante, sale et c'est très beau. On suit ces gamins complètement livrés à eux même. C'est très difficile à regarder par moment mais les scènes entre nos deux compères sont parfois pleines de grâce. Les acteurs sont tellement bons. Le scénario est puissant, cruel, tranchant. Il nous fout une boule dans le fond de la gorge. Le son est aussi incroyable, des silences magistraux. Très très bon film que je recommande quand on est prêt à avoir le coeur serré
Le géant égoïste est un joli petit film bien construit et bien mené. On se trouve immergé dans les quartiers populaires de Bradford où les familles sont plutôt pauvres, les maisons peu entretenues et les enfants livrés à aux-mêmes. On a l'impression d'être dans une histoire type Oliver Twist ou alors Shameless dans un registre plus récent. De larges familles oùles enfants ne sont pas très assidus pour aller à l'école, le grand frère se drogue et les parents qui sont plus ou moins au chômage. On va suivre les aventures malheureuses de 2 jeunes ados, peut être 12-13ans, qui sont très amis mais avec des personnalités très différentes. Le plus fin et probablement le plus petit est le leader, il ne supporte plus l'école et est ravi le jour où il est viré définitivement. Il veut se faire un peu d'argent et devient ferrailleur. C'est un magouilleur, il est autonome, et entreprenant, au risque de prendre trop de risque ! C'est lui qui décide et son ami n'a d'autre choix que de suivre. Ceci va d'ailleurs lui être fatal. C'est un film qui brosse un portrait de la jeunesse défavorisée de l'Angleterre d'aujourd'hui. Le film montre de belles images, un peu comme de vraies photographies, comme pour fixer cette campagne pour l'éternité, son marasme aussi. Les 2 jeunes acteurs sont tous simplement bluffant de réalisme
Reprise d'un avis posté sur un autre compte allociné
3 - Pas mal Vu le 27/12/2013 Pas si mal, quelques beaux moments réussis comme celui ou la mère traverse la rue pour venir voir Arbor (il me semble me souvenir), sa fureur devant le poulain, la mère de swifty.
Quelques moment moins réussis par exemple lorsqu' Arbor ramène la charette bâchée au ferailleur qui regarde sous la bâche, Arbor qui vient chercher swifty à l'école (visible dans l'annonce).
Quelques moments assez ratés par exemple lorsqu'on délivre Arbor de là ou Kitten l'avait emprisonné, la réaction/l'attitude du ferailleur semble peu crédible. Ajoutée le lundi 6 janvier 2014 05:19
Présent à la Quinzaine des Réalisateurs 2013 et aux BAFTA Awards 2014, Le Géant égoïste est une adaptation du roman d’Oscar Wilde. En adaptant l’histoire à notre génération, le réalisateur appose un film réaliste et saisissant. Les deux très jeunes acteurs y sont pour quelque chose. Alors qu’ils vivent dans la pauvreté et qu’ils sont prédestinés à un échec scolaire, les deux gosses se battent pour faire quelque chose de leur vie. Certes, ils ne choisiront pas le bon chemin, mais au moins ils se sentent utiles. Très différents l’un de l’autre, leur amitié priment pourtant. Sous des fonds de militantisme, Le Géant égoïste est un film qui émeut et séduit grâce à une mise en scène discrète qui met surtout en avant le talent des acteurs. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un très beau film, dramatique, juste. La relation des deux gamins est belle a voir, touchante, et c'est servi par un casting digne des grands films. A voir.
Un film social comme les anglais savent si bien le faire. "Le géant égoïste" met la lumière sur un gosse de famille défavorisée du Nord de l'Angleterre, Arbor. Livré à lui même, avec son pote Swifty, ils se livrent à des activités de vol de métal pour le compte d'un ferrailleur du coin. La mise en scène est sobre mais efficace. Et l'intensité dramatique aussi. Quant aux acteurs, ils sont parfaits. Rien à dire.
Avec “Le géant égoïste” Clio Barnard nous offre un film qui n’est pas sans rappeler Ken Loach : même réalisme social, même regard tendre porté sur les classes les plus défavorisées de Grand-Bretagne, même personnages en lutte contre leur réalité et même humanisme dans l’intrigue du long-métrage. Ici, en adaptant un conte d’Oscar Wilde, la réalisatrice nous évoque les ratés du système éducatif, l’impuissance des parents face à des enfants un peu hors-normes, les petits trafics, l’amitié… Le film, bien que souvent un peu âpre, ne fait pas dans le misérabilisme, et ce, grâce à l’amitié entre ces deux garçons qui cherchent, souvent de façon différente, à s’en sortir. Entre les deux vient se dresser Kitten, propriétaire de casse, trafiquant de métaux, propriétaire de chevaux qui n’hésite pas à exploiter des enfants pour se remplir les poches. Les deux amis vont lui taper dans l’œil pour des raisons différentes et se retrouver alors en conflit. Le film doit beaucoup à l’interprétation des deux jeunes garçons et particulièrement à celle de Coner Chapman qui nous offre un Arbor en guerre contre le monde, mais en même temps plein d’amour pour sa mère et pour son pote, même s’il est parfois injuste voire violent avec eux. Le film m’a évoqué “Sweet sixteen” de Ken loach avec qui il partage cette figure de jeune garçon inadapté à la société, mais qui sous des dehors rebelles cache un besoin de compréhension et d’amour. Un beau premier film plein de force qui appelle à une surveillance de la carrière de cette jeune réalisatrice prometteuse.
Ken Loach a trouvé une élève digne de lui, Clio Barnard. Descente aux enfers en regardant ce film où nous pouvons nous estimer heureux d'être nés du bon côté. Maîtrise de la noirceur jusqu’au bout, juste pour nous montrer les vies parallèles que certains empruntent quotidiennement. Dans "Affreux, sales et méchants" d'E. Scola, le sourire pouvait sauver la situation calamiteuse des personnages, ici non, mais cette réalité décrite à travers ces images, c'est aussi celle que l'on ne doit pas se masquer.
Terrible drame humain. Un sacré coup de poing. On est dans la lignée du film social de Ken Loach et j'aurais du mal à différencier les deux réalisateurs. Mais ici ceux qui essaient de sauver cet enfant ne le peuvent pas contre lui-même. Il faudra ce choc avec un retour en arrière impossible pour lui faire prendre conscience de son état sauvage. Assez dur avec une fin très belle empreinte de regrets