Vu le 27/12/2013 Pas si mal, quelques beaux moments réussis comme celui ou la mère traverse la rue pour venir voir Arbor (il me semble me souvenir), sa fureur devant le poulain, la mère de swifty.
Quelques moment moins réussis par exemple lorsqu' Arbor ramène la charette bâchée au ferailleur qui regarde sous la bâche, Arbor qui vient chercher swifty à l'école (visible dans l'annonce).
Quelques moments assez ratés par exemple lorsqu'on délivre Arbor de là ou Kitten l'avait emprisonné, la réaction/l'attitude du ferailleur semble peu crédible.
Si l’on en croit l’inspiration par le conte d’Oscar Wilde (un géant chasse les enfants de son jardin et l’hiver s’installe en permanence), l’ambiance hivernale et déprimante du film appelle un Géant Egoïste pour responsable. Celui qui fait disparaître le printemps pour tous ces hommes pourrait être Dieu, pour avoir virer l’homme du jardin d’Eden (mais aux dernières nouvelles, il est mort), ou bien le capitalisme, qui poussa sur sa tombe. Dans les deux cas, il s’agit d’un film de constat : égoïsme de Dieu ou égoïsme de capitalisme… Mais nous n’en sommes plus au constat. Nous en sommes à la quête d’une issue, et ce n’est pas dans la complaisance misérabiliste que l’on peut espérer une lueur d’espoir. Avec le marasme total qui suinte de ce film, tant sur les conditions sociales que sur les relations familiales ou l’école, Clio Barnard vise-t-elle une prise de conscience ? une culpabilisation ? une étincelle pour tout faire sauter? Je ne sais pas, mais c’est clairement un film à thèse, semblant plus inspiré de Germinal que du géant égoïste d’Oscar Wilde (un conte pour enfant on ne peut plus positif… et sur Dieu, et sur la nature humaine).
Un acteur prodigieux (le jeune Conner Chapman) dans un rôle très dur. Un film sans doute éprouvant pour quiconque se sera attaché au fil de l'histoire à ce personnage qui fait face à tous les obstacles avec une force et un courage bouleversants. Personnellement je n'avais pas été aussi remué par le destin d'un personnage de film depuis "The Wrestler".
Film nerveux comme son personnage, la réalisatrice prend le temps de s'installer et nous dirige l'air de rien dans la bonne trajectoire pour prendre une jolie claque cinématographique.
Je m'attendais à voir du Ken Loach après avoir vu la bande annonce. Et je ne fus pas déçu, mais ma surprise fut de découvrir que Barnard est une jeune femme. L'anglais est incompréhensible ( et pourtant j'ai résidé longtemps outre-manche, mais la vo est obligatoire, elle marque la localisation de l'action de façon indélébile. Steve Evett ( de l'inoubliable Looking for Eric) et Finneran ( Dowton Abbey, la mystérieuse O'Brien) sont tous les deux du Lancashire, quelques miles à l'ouest de Bradford, et n'ont aucun mal à parler "local". Je ne suis pas persuadé que le titre français sert beaucoup la diffusion du film, car le bouquin de Wilde n'est pas connu en France et le lien plutôt ténu avec le film. Espérons que le bouche à oreille fonctionnera. Oui, ca sent le "Kès" à plein nez. Oui, c'est déprimant (et pas un bon moyen de se remonter le moral après "The touch of sin" vu la veille!!!). Yes, it's can be true, believe me. Seule la mère de Arbor n'est pas dans la tonalité générale et ne fait pas crédible. Pour le reste, ce premier long métrage promet beaucoup, certainement sans un gros budget. Mais justement en faut-il beaucoup pour filmer la misère crasse, sur laquelle se greffe toutes sortes de profiteurs vivant de la désespérance. Bravo Mme Barnard. janvier 14
Ce film nous parle de la misère humaine. Un thème pas toujours bien réalisé. L'élément le plus frappant, d'après moi, dans ce film est cette magnifique lumière, qui rend les scènes encore plus réelles. Une réalisation quasi parfaite, des acteurs qui n'en on pas l'air, une dénonciation frappante (qui débouche sur un évènement innatendu)... Un film à voir.
Encore un "joli" film sur la misère, un film "sobre", un peu "arty" ( "réalisme" des décors, jolis mômes butés, caméra portée qui ne lâche rien, longs - juste un peu trop longs pour faire chic - plans vides...etc.) et surtout, surtout qui ne prend pas position... Encore un de ces nombreux films qui nous font assister à une belle tranche de mouise poétique (cf "Suzanne"...etc). Mais que dit-il ce film, énonce-t-il une quelconque critique sociale ou politique, prend-il parti ? Non, ce serait trop banal, probablement. Devant un tel "objet" j' avoue rester perplexe... À part ça, le récit semble entaché de plein d'invraisemblances. On peine à croire à une telle passivité de la police (enquête éclair et peu curieuse), de l'école (profs extrêmement indifférents et faibles), des parents (la mère met deux jours avant de récupérer son fils assis dans la rue à deux pas de chez elle), des adultes en général. Et ces ferrailleurs qui collectent en chariot à cheval, ces amoureux du cheval qui les font trotter à donf sur du bitume ? Et puis pour l'anecdote, ce qui a trait aux câbles électriques semble peu probable: faire sectionner des câbles par le passage d'un train ? Ligne a haute tension coupée mais encore sous tension qui traîne plusieurs jours dans un champ? Grosse bobine de câble souterrain déposée au sol hors de son étrier lors de la pose (comment déroule-t-on le câble?), Câble à très haute tension (sous tension à nouveau !) coupé à la scie à métaux par un gamin ? Mais que fait donc le Royal Power & Energy?) Bref, on finit par trouver que, non contente de faire "joli", la réalisatrice s' arrange pas mal avec la réalité, ce qui, pour une ex-documentariste signant un film "réaliste" est un comble...
Très mauvais, trop long, atmosphère glauque, pas une once d'humour, héros principal totalement antipathique dont on se désintéresse tout de suite, ennui profond car il ne se passe rien, aucun espoir, pessimisme noir, dénouement attendu sans surprise. Souhaitons une psychanalyse réussie à la metteuse en scène !
La comparaison avec Ken Loach n'est pas volée. On a du mal à croire qu'on est dans l'Angleterre du XXIe siècle... Les enfants sont formidables et le scénario est plutôt bon. Pourtant il manque un petit quelque chose qui au final manque beaucoup et laisse le film s'endormir et se dérouler un peu trop linéairement. Un peu dommage mais pas mal quand même. Encouragements
Apres l' Uruguay des "Rêves d'or" on assiste ici en Angleterre à une tragique odyssée initiatique d'un ado "tète à claques" qui nous devient attachant...La particularité de ce film britannique est de traiter ce récit à la manière d'un conte : On quitte le sordide et le misérabilisme actuels désespérants pour une mise en images onirique qui transfigure le pessimisme désespérant ambiant De même que dans " Touch of sin" c'est par la présence animale ( ici les chevaux) que nous revient le sens, la grâce et la beauté de la vie Serait ce un signe propre aux créateurs de nous inciter à interroger notre tragique cruelle évolution humaine ?
C'est l'histoire d'un gosse odieux. Il aurait pu être riche, il est pauvre et malade, cela n'aide pas, mais une telle bêtise, une telle obstination, une telle arrogance ne peuvent s'expliquer par la seule pauvreté. Je n'ai jamais pu m'intéresser à lui. Un seul personnage semble humain, il meurt ; j'ai cru le film terminé, mais non. La fin mystique m'a paru invraisemblable. Je ne comprends pas la comparaison avec Ken Loach.