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benoitG80
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2,5
Publiée le 21 janvier 2014
"Le géant égoïste" d'après l'ensemble des excellentes critiques de la presse et des spectateurs confondues, me laisse pour le coup plutôt mitigé ! Et donc déçu par cette histoire adaptée de très loin du conte du même nom d'Oscar Wilde... Bien sûr, la première référence qui vient à l'esprit est Ken Loach et son cinéma, dans la même veine dont Clio Barnard semble vouloir s'inspirer ! Si ce n'est qu'ici, on est bien loin d'un film construit et abouti où un tas de questions, de remarques nous viennent à l'esprit, où l'observation fine des personnages est captivante et pertinente jusqu'à nous intéresser vraiment... Certes, force est de constater que ces deux enfants sont époustouflants dans leur jeu et qu'ils sont très bien filmés tout comme ce qui les entoure en dégageant une ambiance superbe parmi des lumières et des paysages vraiment étonnants. Mais se servir de leur existence misérable suffit-il à réussir un film qui nous interpellera ? Car ici, le scénario est plus que réduit et devient en outre plus que prévisible alors qu'on s'enfonce dans un véritable drame très et trop écrit à l'avance... Cette misère noire dans laquelle sont plongées les deux familles est très bien dépeinte mais aucune lueur d'espoir ne surgit, aucun humour, aucun amour ou si peu ne nous est montré, si bien que tout est stigmatisé à un point qui devient gênant et très négatif pour ces enfants et adultes que l'on n'essaiera jamais d'élever un minimum ! On aurait espéré voir un adulte, un enseignant s'intéresser à ces enfants et ainsi les sortir de cette noirceur en illuminant un tant soit peu l'aspect très lugubre de cet univers auquel on a beaucoup de mal à adhérer ! Clio Barnard occulte aussi le suivi social de ces êtres perdus qu'il aurait peut-être fallu placer dans une époque différente... Toujours et trop souvent brosser cette classe sociale de cette façon finit par poser un gros problème et ne fait que marteler un tas d'idées préconçues et dangereuses... Trop de films font de même, en nous ne permettant pas d'entrer délicatement dans la psychologie des personnages qui restent ainsi grossiers, limités, voire demeurés comme tous ces stéréotypes mis en place ! Dommage d'être resté aussi superficiel et de se servir du vécu et des difficultés de ces deux enfants, comme faire-valoir de cette histoire belle dans la forme mais très réductrice et inintéressante sur le fond...
Du pur mélo. Si les enfants jouent bien il ne sauve pas le film d'un misérabilisme pitoyable. Je ne comprend pas comment ce film a pu être primé. La fin est invraisemblable et le reste douteux. Le scénario est faible. Décevant et ennuyeux. 10/20
Les paysages moches du nord de l’Angleterre, un ciel gris, un accent à couper au couteau (fôk ôff), une galerie de personnages composés de ferrailleurs, de chômeurs, de mères dépressives et de junkies, et pour couronner le tout, un gamin hyper-actif aux oreilles décollés fringués et coiffé comme dans les années 90 et qui résume à lui seul la misère de l’Angleterre profonde... Tous ça pour dire que l'on dirait du Ken Loach. Et pourtant, ce n'est pas du Ken Loach, mais du Clio Barnard (oui, ce nom est ridicule).
Clio Barnard (je ne m'y ferais jamais), marche donc dans les pas du cinéaste anglais en abordant les mêmes problématiques. Misère sociale, gamins livrés à eux-même, délinquance, etc... Ici, un petit teigneux renvoyés de son école, trouve une raison de vivre auprès d'un ferrailleur bourru, tandis que son copain grassouillet s'éprend d'un cheval (à défaut de tomber amoureux d'un faucon). Il faut reconnaître que le film traite plutôt bien son sujet. Les personnages sont attachants, malgré leurs défauts et la rudesse de leur vie se fait bien ressentir... Mais il manque un petit "je ne sais quoi" pour nous intéresser réellement au destin de ses deux garçons. Jusqu'à cet Evénement assez dramatique à la fin du film, "le géant égoiste" a un peu tendance a faire du sur-place. Les scènes se suivent et se ressemblent. Ça manque de surprise dans la construction du récit.
"Le géant égoiste" n'arrive pas à la cheville des chef-d'oeuvre de Ken Loach. Mais il n'en n'est pas moins très plaisant à regarder.
Encore un "joli" film sur la misère, un film "sobre", un peu "arty" ( "réalisme" des décors, jolis mômes butés, caméra portée qui ne lâche rien, longs - juste un peu trop longs pour faire chic - plans vides...etc.) et surtout, surtout qui ne prend pas position... Encore un de ces nombreux films qui nous font assister à une belle tranche de mouise poétique (cf "Suzanne"...etc). Mais que dit-il ce film, énonce-t-il une quelconque critique sociale ou politique, prend-il parti ? Non, ce serait trop banal, probablement. Devant un tel "objet" j' avoue rester perplexe... À part ça, le récit semble entaché de plein d'invraisemblances. On peine à croire à une telle passivité de la police (enquête éclair et peu curieuse), de l'école (profs extrêmement indifférents et faibles), des parents (la mère met deux jours avant de récupérer son fils assis dans la rue à deux pas de chez elle), des adultes en général. Et ces ferrailleurs qui collectent en chariot à cheval, ces amoureux du cheval qui les font trotter à donf sur du bitume ? Et puis pour l'anecdote, ce qui a trait aux câbles électriques semble peu probable: faire sectionner des câbles par le passage d'un train ? Ligne a haute tension coupée mais encore sous tension qui traîne plusieurs jours dans un champ? Grosse bobine de câble souterrain déposée au sol hors de son étrier lors de la pose (comment déroule-t-on le câble?), Câble à très haute tension (sous tension à nouveau !) coupé à la scie à métaux par un gamin ? Mais que fait donc le Royal Power & Energy?) Bref, on finit par trouver que, non contente de faire "joli", la réalisatrice s' arrange pas mal avec la réalité, ce qui, pour une ex-documentariste signant un film "réaliste" est un comble...
J'ai beaucoup aimé ce film, bouleversant dont l'action se situe dans le Nord de l’Angleterre. Une région moche, grise, pauvre , pas très envie de vivre dans cette contrée. Et pourtant des gens y survivent . Bravo aux jeunes acteurs dont l'interprétation est magistrale. Un film évoquant la misère en Angleterre, la délinquance autant de sujets maintes fois filmés. Mais je suis toujours touché par ce genre de cinéma. Un très bon film réaliste
La caméra nous entraîne dans un univers glauque de chez glauque, là où même le genre humain est sinistré. Dans ce nowhere social et économique, le monde des adultes semblerait rempli d'abrutis, d'êtres vulgaires, incultes et violents. Mais les enfants et les jeunes ne nous sont pas montrés sous un meilleur jour. D'ailleurs, le "fameux" petit héro est sacrément antipathique tant son animalité comportementale est insupportable à souhait. Je n'ai vraiment pas accroché avec ce film qui substitue complaisamment le docu social sordide à une vraie narration. La fin est convenue et téléphonée. Je ne la dévoilerai pas au cas où vous seriez tenté d'aller vous faire une opinion par vous-même. N'est pas Ken LOACH qui veut !
Du pur mélo. Si les enfants jouent bien il ne sauve pas le film d'un misérabilisme pitoyable. Je ne comprend pas comment ce film a pu être primé. La fin est invraisemblable et le reste douteux. Le scénario est faible. Décevant et ennuyeux.
Film nerveux comme son personnage, la réalisatrice prend le temps de s'installer et nous dirige l'air de rien dans la bonne trajectoire pour prendre une jolie claque cinématographique.
Le respect des codes très austères propres au cinéma social à l’anglaise, de l’écriture des personnages à la façon dont sont filmés les décors, qui se dégage de la mise en scène flegmatique dont a su faire preuve la réalisatrice Clio Barnard pour son premier long-métrage de fiction semble être contradictoire à l’esprit de rébellion qui caractérise son personnage principal. Cet adolescent se distingue du stéréotype du jeune délinquant de par ses troubles du comportement qui accentuent ses excès de violence mais, bien que le jeu de Conner Chapman soit épatant, le fait qu’il soit si peu attachant freine l’impact émotionnel de ce drame humain. Malgré la normalisation formelle un peu trop rigoureuse de la chronique sociale et ses protagonistes au caractère loin d’être poignant, l’intelligence de ce film vient évidemment de la façon dont le célèbre conte pour enfants d’Oscar Wilde est transposé dans un contexte réaliste, et bien là le scénario réussit à nous surprendre grâce au traitement subtil des relations ambiguës entre les deux gamins et le vieux ferrailleur aux ambitions plutôt louches.
La performance du jeune Conner Chapman est juste immense, voir colossale. Tout est dit dans le film, le sujet est parfaitement traité et toutes les pistes sont exploitées. A revoir avec grand plaisir.
Presque tout le film est sombre et "métallique" : on désespère. Tous les personnages sont plus ou moins antipathiques. On plaint ces chevaux qui courent sur l'asphalte au milieu d'une armée de brutes au volant de leurs camionnettes. La police est molle. Les profs et les mères sont impuissants. Les pères absents ou malfaisants. C'est le jardin du "géant égoïste" d'Oscar Wilde, un jardin d'où sont bannis les enfants. A la fin, mais hélas grâce à quelques invraisemblances assez gênantes, il y a un véritable électro-choc et tout devient humain : l'enfant survivant redevient un enfant ....Cela tient du miracle, on n'arrive pas à y croire. J'ai trouvé le film ennuyeux et très moyen.
J'ai adoré "Le géant égoïste" . Un film géant avec deux gamins pas du tout égoïste et une réalisatrice qui se révèle être dans la lignée de Ken Loach. L'avenir nous dira si elle dépassera le maître. J’ai particulièrement apprécié la subtilité de la mise en scène. Clio nous conduit (Eh oui j'ai osé) par les chemins de l'émotion pure jusqu'à l'embrasement de notre sensibilité, jusqu'à la carbonisation de l'espoir, jusqu'à ce sublime gros plan de ces mains serrées entre les âmes sœurs. La douleur de l'absence pour ce gamin du sordide est tellement pure, tellement dure, qu'elle m'a transpercé le cœur et a brulé les points d'une cicatrice encore boursoufflée. Ce film est une véritable décharge électrique d’émotion.
Le propos respecte la dignité des protagonistes de ce drame social. La caméra réaliste de Clio Barnard reste au plus près de ces deux gamins exclus, débrouillards et solidaires. La crudité du langage peint immédiatement la violence des rapports humains sur le tableau gris de leur ciel et de leur futur. La tendresse transparait discrètement au détour d’une main qui agrippe ou d’une parole moins dure. Les jeunes acteurs sont formidables. Ils vivent leurs personnages plus qu’ils ne les jouent.
Très beau film , très bien joué par les deux enfants et si certains se plaignent dans leur critique qu'aucun adulte ne vient les aider, qu'il n'y a pas d'amour eh bien n'est pas la réalité de certains enfants livrés à eux mêmes dès l'enfance.. mais s'il faut un drame pour évoluer dans la vie , eh bien voilà donc le thème de ce film..... A voir .. il y a comme ça des films qui ne vous laissent pas indéfférent, et qui vous poursuivre bien au delà de la séance..
Il est rare qu'un film aussi balisé que celui de Clio Barnard procure des émotions aussi fortes. Parce que, il faut bien le dire, le terrain qu'explore le film a déjà été parcouru bien des fois par les cinéastes anglais de tout poil : misère sociale, ville du Nord déshéritée, accent à couper au couteau, enfants livrés à eux-même, petites combines et marché noir.
Sur le papier, rien de nouveau, donc.
Mais sur l'écran, deux jeunes acteurs absolument renversants qui vous arracheront à coup sûr de francs ... la suite ici :