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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 décembre 2014
Bouleversante cette chronique sociale anglaise. A la fois déprimante en raison de la précarité et de la pauvreté qu'elle dénonce, émouvante et poignante par la façon dont les rapports entre les personnages est traitée et plein d'espoir avec une fin qui annihile toute la tension que le film génère tout au long du récit. C'est juste un petit chef d'oeuvre !
Si l’on en croit l’inspiration par le conte d’Oscar Wilde (un géant chasse les enfants de son jardin et l’hiver s’installe en permanence), l’ambiance hivernale et déprimante du film appelle un Géant Egoïste pour responsable. Celui qui fait disparaître le printemps pour tous ces hommes pourrait être Dieu, pour avoir virer l’homme du jardin d’Eden (mais aux dernières nouvelles, il est mort), ou bien le capitalisme, qui poussa sur sa tombe. Dans les deux cas, il s’agit d’un film de constat : égoïsme de Dieu ou égoïsme de capitalisme… Mais nous n’en sommes plus au constat. Nous en sommes à la quête d’une issue, et ce n’est pas dans la complaisance misérabiliste que l’on peut espérer une lueur d’espoir. Avec le marasme total qui suinte de ce film, tant sur les conditions sociales que sur les relations familiales ou l’école, Clio Barnard vise-t-elle une prise de conscience ? une culpabilisation ? une étincelle pour tout faire sauter? Je ne sais pas, mais c’est clairement un film à thèse, semblant plus inspiré de Germinal que du géant égoïste d’Oscar Wilde (un conte pour enfant on ne peut plus positif… et sur Dieu, et sur la nature humaine).
La comparaison avec Ken Loach n'est pas volée. On a du mal à croire qu'on est dans l'Angleterre du XXIe siècle... Les enfants sont formidables et le scénario est plutôt bon. Pourtant il manque un petit quelque chose qui au final manque beaucoup et laisse le film s'endormir et se dérouler un peu trop linéairement. Un peu dommage mais pas mal quand même. Encouragements
Ken Loach a trouvé une élève digne de lui, Clio Barnard. Descente aux enfers en regardant ce film où nous pouvons nous estimer heureux d'être nés du bon côté. Maîtrise de la noirceur jusqu’au bout, juste pour nous montrer les vies parallèles que certains empruntent quotidiennement. Dans "Affreux, sales et méchants" d'E. Scola, le sourire pouvait sauver la situation calamiteuse des personnages, ici non, mais cette réalité décrite à travers ces images, c'est aussi celle que l'on ne doit pas se masquer.
Ce film n'est vraiment pas un "film de Noël"...Il nous plonge dans le monde glauque du quart-monde du nord de l't plus d'une heure, on vient à douter du genre humain tant les personnages principaux sont vulgaires, incultes et agressifs...Vers la fin du film un événement fait jaillir de l'humanité chez ceux dont on pouvait croire qu'ils étaient à jamais perdus...À éviter si l'on est déprimé, film dur !
On a beaucoup évoqué Ken Loach ou tout ce pan du cinéma anglais, digne héritier de Dickens, qui se penche sur l'exclusion sociale et ses effets sur des enfants qui en sont victimes. Clio Barnard adapte avec "Le géant égoïste" un conte d'Oscar Wilde. Je ne l'ai pas lu mais après avoir jeté un coup d'œil sur wiki, l'adaptation semble être très, très libre. Mais ce conte, qui relève du merveilleux, autorise à la réalisatrice de larges écarts d'avec la vraisemblance. Ainsi, des personnages très vrais et filmé avec une évidente tendresse vivent une histoire qui ne peut relever que de la fiction. Menée avec beaucoup de brio, cette dernière m'aura emporté du début à la fin.
C'est vu et revu, sujet casse gueule: mais vrai bon film, les enfants sont bluffants, avec une belle photo. Pas de pathos, la réalisatrice fait dans la simplicité et ça fait plaisir.
Vu le 27/12/2013 Pas si mal, quelques beaux moments réussis comme celui ou la mère traverse la rue pour venir voir Arbor (il me semble me souvenir), sa fureur devant le poulain, la mère de swifty.
Quelques moment moins réussis par exemple lorsqu' Arbor ramène la charette bâchée au ferailleur qui regarde sous la bâche, Arbor qui vient chercher swifty à l'école (visible dans l'annonce).
Quelques moments assez ratés par exemple lorsqu'on délivre Arbor de là ou Kitten l'avait emprisonné, la réaction/l'attitude du ferailleur semble peu crédible.
En dépit du titre – superbe!–, on ne voit peut-être pas spontanément le rapport avec le conte d'Oscar Wilde, si ce n'est qu'il y est là aussi question d'enfants et de bonheur fragile… Dans un univers à la Ken Loach – misère sociale et chômage du nord de l'Angleterre – on suit avec empathie cette belle histoire d'amitié entre un gamin tourmenté et turbulent, entreprenant et sans peur, et son meilleur copain. A la vie, à la mort!
Mais où vont-ils dénicher de jeunes acteurs de cette trempe??? Epoustouflants. Evidemment, il y a du Ken Loch dans ce film (j'ai même cru reconnaitre le héros de Looking for Eric), la misère est toujours présente, l'amitié grandiose et la vie très difficile mais on quitte la salle fier d'avoir vu ce film..............A votre tour
J'ai trouvé ce film beau, juste, violent. Deux gamins seuls au monde et tristes, désespérés, pas uniquement à cause de leur classe sociale, mais aussi par la nature même de leurs âmes. Une amitié viscérale, on regarde s'accrcher l'un a l'autre ces deux enfants durant tout le filmspoiler: jusqu'au drame final . Pour moi c'est une leçon d'amitié et d'humanité ; les comportements héroïques ne sont pas là où on les attend, les personnages sont subtilement construit, une grande justesse quant au sentiments et aux actes des personnages. Rien n'est gratuit.