Aimez-vous Djian ? Longtemps je l'avais réduit à l'auteur d'un seul livre :"37°2 C le matin" - que je n'ai toujours pas lu mais dont j'avais vu l'adaptation au cinéma le lendemain de mon arrivée à Paris à l'été 1988. J'ai découvert sur le tard quelques uns de ses livres : "Impardonnables" (adapté au cinéma par Téchiné en 2011), "Oh !" (prix Interallié 2012 qui ferait un excellent film) Ils baignent dans une atmosphère immédiatement reconnaissable. Un mélange de banalité et d'étrangeté.
Cette longue introduction pour parler du dernier film des frères Larrieu "L'amour est un crime parfait". Et pour dire précisément qu'il ne ressemble pas à un film des frères Larrieu ("Peindre ou faire l'amour", "Les derniers jours du monde"), mais à un livre de Djian. Et, si l'on garde cet avertissement à l'esprit, on appréciera ce film un peu foutraque dont le héros (Mathieu Amalric) est un professeur d'université somnambule et séducteur harcelé par des étudiantes nymphomanes et hanté par des souvenirs déroutants. Mathieu Amalric - qui m'horripile mais qui n'en est pas moins un excellent acteur - est écartelé entre trois femmes : sa sœur vaguement incestueuse (Karin Viard), une étudiante un peu trop empressée (Sara Forestier) et la mère encore très MILF d'une étudiante mystérieusement disparue (Maïwenn) Dans ce film qui oscille entre polar et comédie loufoque, on circule longuement, sur des routes enneigées au bord du lac Léman, sans trop savoir où l'on va. On déambule dans les couloirs d'une université à l'architecture futuriste (le film a été tourné à l'Institut polytechnique de Lausanne), passant plus de temps à la cafétéria qu'en salle de cours. Tout cela se finit en queue de poisson sur un mauvais trucage. Mais, comme dans les livres de Djian, le scénario importe moins que la mise en scène qui le supporte.
Quelle horreur ! Le plus mauvais film depuis des années.... Je me suis fait ch..... Je me demande bien ce que sont venus faire 5 grands comédiens dans cette galère (à part fumer des cigarettes et débiter des conneries sur le printemps, la lumière etc).
3 raisons pour ne pas aller voir ce film : nul, nul et nul Il n'y a rien de crédible dans ce film : l'acteur principal est censé être un tombeur, mais il est moche. Sara Forestier joue faux. Karin Viard est amoureuse de son frère, elle l'embrasse...
Au bout d'une heure, ni tenant plus, ma fille et moi avons quitté la salle. D'ailleurs d'autres l'ont quitté avant nous...
Une ambiance forte , une superbe lumière et une intrigue opaque. Il faut savoir entrer dans ce film pas polar enneigé où des interrogations demeurent encore à la fin du film...
Pour leur quatrième collaboration avec Mathieu Amalric*, Arnaud et Jean-Marie Larrieu porte à l’écran le roman de Philippe Djian (l’auteur avait déjà été adapté en 1986 par Jean-Jacques Beineix avec 37°2 le matin). Dans L’amour est un crime parfait, Amalric est Marc, prof de littérature amateur de jeunes étudiantes qui voit sa vie bouleversée quand l’une d’entre elles disparaît après avoir passé la nuit avec lui. Après une bande annonce bien intrigante, on s’attendait à un film digne d’Hitchcock mais les frères Larrieu en sont bien loin. L’Amour est un crime parfait n’atteint pas un seul instant le degré de perversité du maître de suspens. Pas un rebondissement dans ce polar sans rythme, prévisible et un poil, ennuyeux. On aime cette montagne enneigée transformée en sorte de repaire où Marc semble cacher de sombres secrets, on aime aussi l’apparition du loup et des corbeaux, métaphores de la personnalité trouble et animale du héros… mais les réalisateurs donnent la constante impression de rester en surface, n’exploitant pas suffisamment ces éléments constituant le meilleur de leur film. Côté casting, Mathieu Amalric reste excellent mais peine à se renouveler tandis que Maïwenn n’a pas l’air très à l’aise dans la peau de la belle mystérieuse dont le héros tombe amoureux. On leur préfère Karin Viard, toujours aussi surprenante en sœur dépressive et incestueuse mais surtout Sara Forestier...
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Rare de voir la Suisse dans les films, propre et inquiétante. Podalydes absent de l'affiche tient une bonne place avec une délicatesse helvète. La réussite du film tient plus dans les décors que dans le scénario, qui frise le misérabilisme dans la relation incestueuse des deux frangins. Et puis l'explosion finale est malheureusement attendue, tant la cigarette tient le premier rôle pesant.