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Un visiteur
3,0
Publiée le 19 janvier 2014
5 acteurs admirables qui nous font passer un bon moment devant ce film au scénario un peu étrange. Avec 15 min de moins, ce serait mieux; le film nous surprend par ses paysages de montagne enneigées et son ambiance sombre malgré la lumière permanente. Un bon contraste, et une fin efficace.
Dès les premiers plans on est projeté dans le film. Les frères Larrieu ont réalisés leur thriller avec maitrise et simplicité. Le résultat est magnifique. De plus, le scénario est assez fin, et le personnage de Mathieu Amalric captivant! Un très bon film.
L'intérêt N°1 du dernier film des frères Larrieu, ce sont les décors.
Les architectures sont non seulement magnifiques, mais de plus admirablement filmées. L'occasion est donc idéale de découvrir le fameux Rolex Learning Center, conçu par le cabinet d'architecte SANAA, qui est d'une beauté stupéfiante. Le chalet des deux personnages principaux est également sublime, dans un style plus traditionnel. Dans le genre moderne, la villa où se passe le barbecue nordique (un grand moment du film) est somptueuse également. L'appartement du père d'Annie et... la suite ici :
Décrire un paysage pour parler de soi, donner "de la pure présence" en faisant disparaître la première personne: "L'Amour est un crime parfait" est un film où l'on n'arrête pas de théoriser sur l'écriture. C'est ce que fait Marc (Mathieu Amalric) : il donne des cours de "creative writing" dans une université suisse ultramoderne. Mais de quelle écriture parle-t-on? Celle d'un texte ou celle d'un film? A travers les cours d'écriture de Marc, je ne peux m'empêcher de voir ce que les Larrieu veulent dire sur leur façon d'écrire un film. Et ce qu'ils disent est particulièrement intéressant: ils disent qu'il faut revenir aux paysages (et c'est ce qu'ils font), ils disent qu'il faut en finir avec le cinéma du "moi", cinéma de "l'histoire vraie". "C'est mon histoire", a dit Guillaume Gallienne à propos de "Guillaume et les garçons à table"; "c'est notre histoire", ont dit Valerie Donzelli et Jeremie Elkaim au moment de la sortie de "La Guerre est déclarée". Et si toutes ces "histoires" ne nous intéressaient pas? Et si ce cinéma du "moi" avait fini par nous écoeurer? Et si l'obscénité dont on parle en ce moment à propos de Nymphomaniac se trouvait plutôt dans ces films où les auteurs ont besoin du spectateur pour procéder à une catharsis qui ne concerne qu'eux? Le film des Larrieu me plaît parce qu'il se situe à l'opposé de ce cinéma narcissique que je ne peux plus voir. Il cultive sa très grande bizarrerie et celle-ci se ressent partout: dans le jeu des acteurs, qui sonne faux, dans les dialogues, très inégaux, dans le traitement des décors et des paysages, dans le choix des musiques. On est parfois dans une autre dimension, qui n'a rien à voir avec le "naturalisme" français, concept vide par lequel on essaie d'ériger aujourd'hui la misère esthétique de certains films d'ici en posture. Dans son dernier quart d'heure pourtant, le film revient vers une sorte de "droit chemin": il se termine au bord d'un lac, dans un bungalow qui ressemble à n'importe quelle chambre d'hôtel, ou à n'importe quel appartement de film français moyen. Et là commence quelque chose qui ressemble en effet à un très mauvais film français, mais ce film n'aura pas le temps de naître: tout va brûler, personnage et décor. On peut trouver cette fin maladroite, mauvaise (et elle l'est, si l'on s'en tient strictement à l'histoire), on peut aussi y voir une sorte de signal, comme si les Larrieu voulaient dire, très simplement, très radicalement aussi, qu'ils n'iraient pas plus loin sur cette pente-là, celle du mauvais cinéma français, avec ses histoires d'amour, ses crises de larmes, son pathos. A cette pente raide sur laquelle le film se laisse un peu glisser, ils préfèrent les montagnes enneigées, les chalets, les "buffets nordiques" et les routes tortueuses. Un tel désir d'étrangeté est rare, c'est ce désir qui porte le film, c'est ce désir qui le rend si précieux.
257 cigarettes (dont 6 électroniques) fumées en moins de 2 heures, 124 tournants passés en voiture sous la neige, des syllabes détachées, des personnages faux, une intrigue niaise, de loin le plus mauvais film de l'année. Seul point positif: les quelques titres de Christophe entendus dans la BO.
Très belle préstations de tous les acteurs et actrices,des paysages sublimes,une ambiance particulière très agréable font de ce film la bonne surprise de la semaine.
Depuis quand l'industrie du tabac sponsorise le cinéma française, on en tombé bien bas surtout au vue de ce film, aucune intrigue, film sans intérêt si ne c'est les paysages de montagne.
Bon et bien franchement j'ai été déçue par le film. Il manque quelque chose. En fait je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire, on n'y croit pas Nolwenn n'et pas au top, Amalric en prof tombeur d'étudiantes n'est pas crédible, la complicité du frère et de la soeur ne fonctionne pas... Pourtant une pléiade de bons acteurs mais comme quoi cela ne suffit pas ! Dommage... A voir si on est vraiment fan de Mathieu...
Que dire ? Quand je vois les critiques presse qui encensent ce film, je ne comprends plus rien. Comment peut-on comparer cette aberration cinématographique au génie d'Hitchcock. Comment peut-on qualifier le jeu de Mathieu Amalric de "bon". Bref, comment peut-on dire que ce film est une réussite. Dès le départ, le "surjeu" proposé par tous les acteurs est affligeant, donner un côté un petit peu surjoué à son film, je le conçois, mais là, c'est insupportable. Le film est tiré d'un ouvrage littéraire - "Incidences" -, et cela se ressent, on a l'impression d'assister à des figures de style durant tout le film, des dialogues pompeux au possible, d'un naturel inexistant, des phrases d'une stupidité sans borne. Le film m'avait attiré de par la beauté du paysage dans lequel il est tourné, et c'est bien ici la seule et unique chose positive dont je me souviendrai. "L'amour est un crime parfait" se veut être un thriller, un film avec une ambiance - lourde, asphyxiante -, autant dire que c'est complètement raté, pas une seule seconde l'ensemble ne dispose de crédibilité; il ne s'agit pas de faire un travelling sur une voiture s'enfonçant dans la montagne sur des routes sinueuses sur un fond de musique pédante pour arriver à ses fins - et puis, merci Kubrick en l'occurrence -, il ne suffit de faire fumer un professeur de littérature durant la totalité - sponsorisé par le lobby du tabac ? - de ses scènes et de lui faire citer quelques illustres auteurs pour en faire un homme à femme au charme irrésistible, non. Mathieu Amalric m'avait littéralement ébloui dans "La vénus à la fourrure", là, il m'a simplement écoeuré. Que dire de Maïwenn qui démontre encore une fois son absence de talent, uniquement présente pour montrer son corps nu à l'écran. Si l'oeuvre littéraire doit être intéressante - car on sent qu'il y avait matière à faire quelque chose -, avec une intrigue pesante et aguicheuse - traumatisme d'enfance, relation incestueuse, schizophrénie… -, il n'en est rien ici. Le film ne démarre jamais, enchaine les scènes ridicules, pesantes, idiotes, jusqu'à vous faire rire tant rien d'autre n'est envisageable. A éviter.
Effroyable navet , mal joué , intrigue creuse et dénoument digne d'un roman de hall de gare. Seule l'image est plaisante ( montagne et université de Lausanne). Un film à éviter .
Bof, bof, bof... Qu'est-ce qui plait dans un film ? Il faut déjà que ce soit crédible, ou alors pas du tout. Et là on est entre les deux... Difficile de croire à ce personnage de don Juan. Je sais que l'on est dans l'univers de Djian où le sexe a toujours une belle part. Mais là, comment croire aux personnages féminins plus tordus les uns que les autres. A croire que le "héros" ne vit que dans un aquarium (le bâtiment principal y ressemble) bourré de jeunes femmes à la libido explosive et compliquée. Si vous aimez les corps de femmes nues, à la limite vous ne serez pas déçu... Parce que côté cinéma... Heureusement que le paysage joue lui-même un rôle, ca compense la médiocrité du tournage avec quelques faux-raccords en prime. Une ou deux belles scènes, notamment sous la neige, mais c'est tout. Les personnages sont compliqués à l'extrême, et de fait, peu crédibles. Maïwen en fait trop en femme aérienne... Sarah Forestier n'a d'intérêt dans le rôle que par sa plastique (et une bonne scène d'hystérie téléphonique), et Karine Viard... fait du Karine Viard. Bref, pas terrible...
Les frères Larrieu ont réuni tous les ingrédients de la recette du petit chef d'œuvre cinématographique : un casting aux petits oignons et inquiétant à souhait, un décor plutôt original et beau à regarder, un scénario à suspense semi-policier, semi-érotique avec une pincée de psychologique. La qualité de la bande son et des images surprennent agréablement. Au final, on n'obtient pourtant qu'un film gentillet avec certes des instants de génie, mais aussi quelques facilités voire inepties. Les dialogues sont tantôt fascinants d'intelligence et d'autres fois, se vautrent dans la niaiserie. Il a manqué sans doute un montage plus resserré et il aurait peut-être fallu laisser quelques scènes pour le bonus vidéo. On gardera en mémoire la performance d'Amalric et la beauté du diable de Maïwenn.
La mise en scène est élégante, la photographie et les couleurs superbes, l'histoire originale, la musique atypique et hypnotique, les effets sonores impressionnants... Et cette université tout en baies vitrées, quel décor de cinéma extraordinaire ! Pourtant, "L'amour est un crime parfait" peine à passionner ou à se révéler vraiment intéressant, la faute à des dialogues bien trop littéraires qui décrédibilisent les personnages et les éloignent du spectateur. Le long-métrage aurait pu être un grand film de mise en scène, et c'est certainement ce qu'il serait devenu s'il n'était pas aussi bavard. L'effet produit est de donner l'impression d'assister à un long et agaçant – voire prétentieux – monologue de Mathieu Amalric, ici bien peu attachant en Don Juan hautain contemplant le monde d'un air supérieur avec sa cigarette électronique aux lèvres. Les acteurs sont pourtant bons et impliqués, mais la fadeur de leurs répliques les rend finalement peu convaincants. C'est d'autant plus dommage qu'il existe un certain nombre de scènes marquantes et surréalistes, comme le générique d'ouverture, l'essai de l'écran 3D, les déplacements du professeur à l'université, spoiler: sa crise de folie devant le policier et sa lente ascension dans la neige avec le cadavre sur les épaules, ou encore la très belle fin (hommage explosif à Godard ?). Onirique tout en étant trop réaliste, sentimental tout en refusant l'émotion, beau tout en se gardant de toute poésie : "L'amour est un crime parfait" multiplie les qualités mais ne va pas jusqu'au bout et paraît finalement bien trop vide, vide que le mystère du scénario ne parvient pas tellement à combler. L’œuvre reste cependant une expérience cinématographique audacieuse et inédite, à l'atmosphère faussement héritière de "Twin Peaks" particulièrement réussie, mais j'ai tout de même eu le même sentiment que j'avais connu à la sortie de "Cartel" de Ridley Scott : l'impression que l'ensemble des éléments permettant la constitution d'un chef-d’œuvre était présent dans le film, mais que ce dernier était incapable de s'en servir pour atteindre la grâce suprême (admettons toutefois que sur le papier et même jusqu'à la fin de la post-production, tout film ou projet cinématographique est un chef-d’œuvre potentiel).