Helpless

Bravo toutou to you, ton com' est super.Tu décris le film avec intelligence et lucidité, comme souvent, je vois, avec force détails.Moi qui ne suis pas rebuté par les formes narratives "ternes comme la psyché" lorsque l'acheminement est si profondément émotif, j'ai également trouvé que ce drame/thriller a été traité d'une manière très talentueuse.Malgré, effectivement, ses quelques faiblesses de forme qui empêchent d'en être réellement ébranlé. Très peu d'ennui, pour ma part, même si l'on sent le temps passer, vu que l'attachement aux personnages et la volonté de connaître l'issue de l'histoire deviennent de plus en plus viscérales au fur et à mesure du déroulement.Félicitations pour ton style et tes analyses vraiment appréciables, allez...je m'abonne.

Young-Joo Byun est une réalisatrice respectée en Corée du Sud et est engagée dans la cause féministe. Point important tant le portrait de la femme est dessiné avec force talent dans Helpless. Film policier et drame de la vie, le constat est cinglant à la vue de ce métrage qui jouit d'une belle mise en scène malgré des longueurs évidentes et une lenteur narrative rebutante. Tout n'est donc pas rose dans ce film noir, sombre et où, en filigrane, perce la critique sociétale. Kang Seong-yeong et Moon-ho sont fiancés. Ils se rendent chez la famille du jeune homme. Après un arrêt à une station, il se rend compte de la disparition de sa mie et commence une enquête dont il ne sortira pas indemne... Le cinéma asiatique en jette. Dans tous les genres et à toutes les sauces. Les cinéastes filment bien, leurs scripts pas toujours passionnants, à priori, sont traités intelligemment. Helpless est une oeuvre difficile dans le sens où pendant 1h50, Byun donne à son récit un rythme apathique. C'est un calcul simple, une exposition tranchante et une évolution qui donne à la psychologie des personnages matière à consistance. Ils sont bien écrits. Le scénario joue sur les révélations, les fausses pistes et surtout, sur cet amour que voue Moon-ho à sa fiancée (le flashback où ils se rencontrent, avec ces couleurs vives comme pour souligner l'idéalisation est superbe). De plus, les aptitudes de la cinéaste à offrir une oeuvre plutôt bien maîtrisée formellement font plaisir. Pourtant, le récit est parfois ennuyeux, terne comme la psyché de (...) et quelques facilités gênent. Helpless fait quand même honneur à la Corée. 3,5/5