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1,5
Publiée le 17 septembre 2020
Il y a certainement des références comme une fissure dans le mur, mais la fissure va dans une direction complètement différente. Dans Répulsion Deneuve a un jeu d'actrice exagéré c'est un simulacre de folie. Ici elle est une patiente régulière il n'y a pas de folie sauvage c'est un film plus qu'ordinaire. Mais tout le monde dans ce film est un peu fou dans une sorte de comédie noire. La fin n'est pas bonne et j'ai perdu l'intrigue. Il manque définitivement quelque chose a l'histoire. C'est trop faible trop court et n'y a pas de véritable fin. Dans la cour est le seul film avec Catherine Deneuve que je n'aime pas du tout...
Ça commence comme un petit feel-good movie réaliste, un gentil film à thèse (le dépressif ne serait qu’un hypersensible en mal de compagnie) qui déroule sa démonstration de manière plaisante mais parfois un peu lourde et prévisible. Salvadori, qui est tout sauf naïf, redresse la barre avant de sombrer dans l’optimisme béat façon Anna Gavalda et choisit d’aller jusqu’au bout de son sujet, quitte à en embrasser la noirceur irréversible. Malheureusement, on y perd l’identité première du film, qui de toute façon ne démarrait pas sur des bases assez solides pour supporter ce genre de sortie de piste. Avec en plus une réalisation moyenne et un montage qui pose des problèmes de rythme, Dans la cour laisse un petit sentiment de raté, malgré des qualités certaines et un personnage principal touchant et bien interprété. On appréciera l’écho avec le rôle de Deneuve dans Répulsion, où elle était déjà fascinée par les fissures.
Une Comédie dramatique de Pierre Salvadori un peu décevante. Le coté social est intéressant mais le rythme est trop lent et l'ambiance horriblement mélancolique. Le Scénario de Pierre Salvadori, (coécrit avec David Léotard déjà présent pour "Après vous... "), se révèle assez peu palpitant, nous servant une histoire déprimante peuplée de personnages cafardeux à souhait. Dommage, car les interprétations sont parfaites avec une bonne prestation du charismatique Féodor Atkine et une Catherine Deneuve comme toujours très classe dans un rôle pourtant délicat. Quant à Gustave Kervern, il est tout simplement excellent dans son rôle social de brave type qui recueille toute la souffrance du monde.
Bien écrite, à la fois tendre, drôle et triste, cette tragi-comédie se déroule autour de la cour d’une copropriété parisienne avec des habitants des lieux qui sont autant d’énergumènes. Le film de Pierre Salvadori s’appuie surtout sur un incroyable duo de dépressifs qui fonctionne à merveille : Catherine Deneuve, retraitée qui sombre progressivement dans la folie suite à l’apparition d’une fissure dans le mur de son appartement, et Gustave Kervern, ancien chanteur neurasthénique et camé reconverti dans le gardiennage d’immeuble. Tous les deux, ils incarnent à merveille et avec beaucoup d’humour deux êtres inadaptés, qui s’éloignent inexorablement des attendus de leur entourage et du monde. Les seconds rôles sont également tous excellents (Pio Marmaï, Féodor Atkine, Nicolas Bouchaud, Michèle Moretti, Carole Franck,...). Attachant et intelligent.
Un tandem improbable d'acteurs magnifiques, un duo de personnages parfaitement complémentaires qui se nourrissent l'un de l'autre. Deux vrais gentils, elle a un nom de reine, il a un nom d'empereur. Pierre Salvadori signe avec Dans La Cour une œuvre mélancolique et belle où se meuvent des gens simples dans un décor banal mais magnifié, un peu comme dans l'univers de Raymond Carver auquel l'auteur fait une discrète allusion. Un délice.
J'ai aimé le jeu des acteurs (Kervern et Deneuve), le coté barré de la chose (ou "le barré" Kervern l'est finalement moins que les "non barrés") et on se demande où la comédie va nous mener. Mais là, arrive le final ; bâclé (spoiler: Salvatori ne savait pas comment finir son film alors il a tué le héro ? ). Cela gâche tout !
C'est un bon film qu'on a ici, très bien servi par le duo Deneuve-Kervern, qui sont tous les deux très attachants dans leur personnage. Le premier semble normal mais perd pied au fur et à mesure du film. Le second aidé par le premier au début du film, semble sortir de son mal pour finalement réussir à aider en retour le premier, Deneuve. Le film se passe dans un immeuble, dans la cour, l'appartement de Deneuve et la loge du gardien Kervern. C'est presque un huis-clos, dans lequel viennent se greffer des personnages, des habitants ou non de l'immeuble, plutôt atypique. C'est une belle histoire de quartier, de solidarité presque, un Paris presque humain où les gens se connaissent et s'aident. Il manque le petit plus, le petit truc pour passer au dessus des 3 étoiles.
Pierre Salvadori est un cinéaste très inégal et légèrement surestimé, mais mieux vaut voir ce film là, qui est son meilleur, plutôt que le désastreux " en liberté " qui vient de sortir.
Je n'ai pas adhéré du tout mais alors pas du tout !! Les lieux, les dialogues, les personnages, les situations... rien ne m'a attiré et j'ai passé un vrai moment de solitude. Même l'excellente Catherine Deneuve n'a pu sauver le navire. Dans la cour est un naufrage total ! A oublier...
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3,5
Publiée le 12 septembre 2018
Cela faisait un petit moment que Pierre Salvadori avait en projet de faire un film avec ce personnage tentè par la dèmission, le retrait, etc. Et de l'autre côtè l'idèe aussi d'une femme qui, une nuit, sombre dans l'inquiètude terrible et permanente avec en tête la fin du monde! On vit avec l'idèe de notre propre mort, on s'y habitue et au fond ça donne du goût à notre existence! Sans qu'il s'agisse d'une oeuvre impèrissable de Salvadori, "Dans la cour" n'en est pas moins un film rèussi! L'ètude psychologique est particulièrement fouillèe et les personnages sont attachants! Catherine Deneuve (toujours aussi grande) n'est jamais là où on l'attend! Curieuse, mentalement fragile mais vivante, on a l'impression qu'elle a du bon sens, qu'elle a une espèce de secret avec ce quelque chose de fort qui la constitue et qui la maintient dans le monde! A la surprise gènèrale, Gustave Kervern est excellent! Ce dernier campe un rocker dèpressif devenu concierge dans un immeuble parisien avec un brio ètonnant! "Dans la cour" reste donc un film qui demande à être regardè avec estime grâce à l'ensemble du casting...
Il ne se passe pas grand-chose « Dans la cour ». S’y retrouvent des paumés ou des camés, des névrosés ou des illuminés. Bref, c’est peut-être dans l’air du temps mais ce miroir de notre époque donne un peu le bourdon et ce n’est plus de la mélancolie mais un triste état des lieux de ces solitudes contemporaines qui peuplent surtout nos villes. Le scénario est maigre, heureusement soutenu par des dialogues sensibles. Deneuve et Kervern remplissent leur contrat sans artifice, sans gloire non plus. Bref, on s’ennuie en espérant quelque chose qui n’arrive malheureusement pas et l’émotion ne parvient pas à nous envahir. On observe, on compatit au mieux mais rien ne nous transperce le cœur.