Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
VOSTTL
96 abonnés
1 937 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 3 avril 2018
Désolé, je me suis un peu ennuyé « Dans la cour » malgré la présence de Gustave Kervern. La fissure repérée par Catherine Deneuve qui l’obsède au point d’en avoir l’esprit perturbé est le gros trait souligné pour nous dire combien tout ce petit monde de « Dans la cour » est fissuré par la vie. L’affiche parle d’elle-même. Si on n’a pas compris avec tout ça. Toutefois, à voir pour l’interprétation de Gustave Kervern. Fragile et touchant.
Bravo pour ce film léger, drôle et tragique à la fois, qui nous donne la pèche avant de nous foutre un coup de poing. Tous les acteurs sont excellents Catherine Deneuve en tète, grande période pour Catherine qui en vieillissant se laissent aller de plus en plus souvent dans des comédies Brabo pour elle A voir d'urgence
Cette comédie dépressive devient très rapidement ennuyeuse. Deneuve et Kervern ne déméritent pas pour autant dans leur jeu. Mais on a connu Salvadori bien mieux inspiré. Décevant.
Dans la cour est une comédie pour désespérés qui joue sur l’humour glauque et maladif. Maladif, car les deux personnages ont leur amour-propre cassé. L’un, Gustave Kervern est un drogué qui a raté sa vie et qui trouve refuge dans un métier de fantôme, gardien d’immeuble. L’autre, Catherine Deneuve est une nouvelle retraitée qui n’arrive pas à décrocher avec ce qui fait désormais partie de son passé car ne sait concrètement pas comment s’occuper. La qualité de ce film vient donc de cet étonnant duo qui fonctionne à merveille. Les deux acteurs sont incroyablement justes et on adhère. Dans la cour tourne parfois en rond à cause d’un scénario qui manque d’entrain, mais son casting et le réalisme de cette chronique de quartier est saisissant. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
En voyant ce film on peut se dire qu' en France (ou au moins chez Films Pelléas) il n'y a plus de budget pour les films, mais heureusement on a Catherine Deneuve. En effet, ce film a été tourné dans la cour d'un vieil immeuble parisien comme son nom l'indique, avec quelques vues sur l'escalier et un appartement, le scénario tien quant à lui en une phrase, un gardien d'immeuble dépressif, rencontre une habitant dépressive aussi qui pense que l'immeuble va s'écrouler. Bravo aux acteurs et à Pierre Salvadori d'avoir tout de même fait un film avec aussi peu de matière.
Si on peut classer Pierre Salvadori dans la catégorie des réalisateurs de comédies, on doit le distinguer de beaucoup de ses confrères par une délicatesse infinie pour ses personnages qui sont souvent des marginaux qui tentent de surnager dans les remous de la vie aggravés par l'individualisme qui monte un peu plus tous les jours grâce à l'apport des fameuses nouvelles technologies dont on nous rebat les oreilles, qui en plus de nous séparer les uns des autres, détruisent nos emplois. Antoine est sans doute un des personnages les plus désespérés de la filmographie de Salvadori qui en comptent tout de même quelques uns. C'est un soir qu'il quitte son groupe de rock pour atterrir via une placeuse de Pôle Emploi, aussi dépressive que lui, comme concierge dans un immeuble de l'Est parisien aux abords du parc des Buttes Chaumont. On n'est pas dans les beaux quartiers de Paris et les situations sans être toutes précaires, ne sont pas florissantes dans cette cour de la débâcle où Antoine va rencontrer des locataires aussi torturés ou lunaires que lui. On comprend tout de suite que pour une fois la légèreté ne sera pas l'humeur générale du nouveau film de Salvadori. C'est justement un peu là que le bât blesse dans un premier temps Salvadori semblant hésiter et plaçant un peu maladroitement son décor. Forcément Gustave Kerven qui n'est pas un habitué des premiers rôles sévissant davantage désormais comme réalisateur et scénariste, se trouve un peu hors sol, paraissant pour le coup aussi paumé que son personnage. On se demande alors quelle mouche a piqué Salvadori de placer dans un même immeuble tous ces fêlés du bocal, notamment un Pio Marmaï complètement improbable en ancien professionnel de football accro à l'héroïne reconverti dans la contrebande de vélos qu'il entrepose dans la cour de l'immeuble ou pire dans son appartement. Heureusement la merveilleuse Catherine Deneuve en grande professionnelle arrive à point nommé pour mettre un peu d'ordre dans ce fouillis qui n'augurait rien de bon et redonner un peu de confiance à Kervern grâce à une générosité permettant à son partenaire de pouvoir s'appuyer sur son jeu toujours juste. Salvadori a alors l'intelligence de saisir la balle au bond en centrant désormais l'action sur la relation bizarre qui s'installe entre ces deux naufragés qui sans se le dire vont tenter de se faire la courte échelle pour sortir la tête de l'eau. Mais à ce jeu il est bien rare que les deux s'en sortent. Tranquillement le film trouve son rythme, Deneuve radieuse en femme qui ne veut pas voir spoiler: que la fêlure béante qui l'obsède sur le mur de sa salle à manger est la marque de son refus de vieillir , illumine le film et sauve la mise à Salvadori qui aura quand même au final réalisé un joli film néanmoins par exempt de faiblesses narratives.
Un film sur la dépression mais qui ne plombe pas franchement le moral. Les personnages sont aussi étonnants qu'attachants. Tous souffrent d'une pathologie plus ou moins grave dans cet immeuble parisien et les fêlures de chacun s’entremêlent avec pudeur. On frise parfois la démence ! Les acteurs s'en sortent plutôt bien et Catherine Deneuve est excellente.
Les début du film sont à l’image d’une randonnée pédestre dans un paysage morne et plat, le tout avec un ciel bien gris. Pas de quoi décourager, cependant, le cinéphile qui peut se réfugier dans le jeu des acteurs, en attendant des horizons meilleurs et ce malgré une asthénie contagieuse de Gustave Kervern. Mais cet espoir s’évapore bien vite : cette marche est en fait un cercle vicieux et le ciel gris persiste.
"Dans la Cour", de Pierre Salvadori, est une comédie dramatique sociétale montrant la vie d'un immeuble à travers le point de vue de son nouveau concierge - un peu perdu -, interprété de manière sensible par Gustave de Kervern. Mais la grande figure de ce film n'est autre que Catherine Deneuve, incarnant une femme angoissée jusqu'à la dépression... et l'hystérie. Le film est réaliste, tendance cinéma d'auteur, et des seconds rôles comme ceux de Pio Marmaï ou de Feodor Atkin apportent encore un peu plus de folie et de désespoir à l'ensemble... C'est d'ailleurs le souci principal de ce film que d'être relativement plombant, malgré les touches d'humour que les dialogues et les situations distillent. Au final, "Dans la Cour" se révèle être une tranche de vie aussi réaliste qu'originale.
Même si les acteurs sont bons, le film ne décolle pas vraiment, ressassant à l'envi les mêmes épisodes (entre le gardien et l'homme au chien, notamment). On a beaucoup de mal, au final, à s'intéresser à des personnages aussi éteints, amorphes. Seul moment de pur rock'n'roll : la destruction de la maquette par le chien avec les Cramps en fond musical.
CIBLE EMOUVANTE. Comme toujours, le cinéma de Pierre Salvadori et intelligent et beau. Dans la cour des grands pour ce réalisateur discret mais très convaincant. Cette fois ci ses fêlures ont les traits de Droopy Kervern et de la névrosé Deneuve. Une rencontre originale dans un drôle d'endroit. I'm happy.
J'ai vu un film... particulièrement touchant par les portraits présentés par Pierre Salvadori qui crée un Buddy Movie entre Catherine Deneuve et Gustave Kerver... On est touché par la justesse des personnages, par leurs failles et leurs fêlures... Les dialogues sont touchants et sincères, et les situations oscillent entre burlesques et tragiques. C'est un film qui nous touche et nous emporte dans le quotidien pas si banal de ces personnages. Alors bien sûr, parfois son "faux rythme" le dessert, mais dans l'ensemble, on passe un excellent moment.Et ce qui est intéressant dans ce film, c'est qu'on ne rentre pas par la case "passé" des personnages qui explique le "présent"... Non, on les prend à un instant T, et on les suit dans leurs parcours et dans l'histoire qu'ils se créent entre eux... Et rien que ça, c'est original.
Faire un film sur un sujet aussi peu glamour, voire carrément plombant, que la dépression était un pari un peu risqué et il faut saluer le très grand talent de Pierre Salvadori qui a réussi à en faire une oeuvre délicate et touchante, mais surtout et il faut le souligner drôle. Bien que le film mette en scène deux personnages dépressifs le film n’est jamais noir ou morose, mais au contraire distille une drôlerie vraiment efficace dont bien des comédies plus traditionnelles pourraient s’inspirer. Tout d’abord, les deux personnages malgré leur maladie ne sont jamais tristounets et ils arrivent même souvent à être drôles. Les deux acteurs qui les incarnent sont pour beaucoup dans la réussite de leurs personnages. D’abord, Catherine Deneuve incroyablement convaincante en retraitée pimpante et hyperactive qui sombre inexorablement dans la dépression. Ensuite, Gustave Kerverm, la bonne surprise de ce film, qui avec ce premier rôle d’importance, fait montre d’un talent exceptionnel et plein de subtilité pour camper ce quadra en pleine dépression qui ne survit que grâce à la drogue. Les seconds rôles sont aussi bien écrits : l’agent de sécurité de l’Est SDF envahissant, l’ex-footballeur chômeur et junky et enfin le voisin borné et chiant. Servi par des dialogues et des situations très bien écrits le film se laisse regarder avec beaucoup empathie pour ces deux adultes à la dérive qui ne trouve d’appuis que chez l’autre. Une comédie dramatique très réussie qui arrive au juste équilibre entre drame et comédie. Un vrai enchantement qu’il faut absolument voir.
Antoine, la quarantaine, est à la croisée des chemins. Musicien, il décide de prendre sa retraite artistique pour un job purement alimentaire ; gardien d’immeuble. Il fait la rencontre d’une jeune retraitée qui comme lui est un peu dépressive. Pire elle commence à sombrer peu à peu dans la folie. Une fissure dans le mur de son appartement lui fait croire que l’immeuble va s’effondrer. Elle part en guerre avec à ses côtés un Antoine désabusée mais à l’écoute. Une fissure dans un mur qui symbolise la lente descente vers la folie de Catherine Deneuve ; çà a déjà été fait et avec beaucoup plus de talent. C’est « Répulsion » de Polanski 50 ans plus tard, mais pour un résultat qui restera moins dans les annales. Tout d’abord le scénario aussi fin qu’une feuille à cigarette porte un rythme sous anxiolytique. Parallèlement, c’est peut être un des seul mérite du film ; nous faire toucher, par immersion, la vie de ces dépressifs et de leur mal être. Si ce n’est qu’il n’y a aucune issue dans cette copropriété où tous souffrent de névroses ou de pathologies plus ou moins aigus ; quel tableau chargé tout comme les 15 premières minutes navrantes tellement truffés de clichés et de raccourcis. Même si çà tourne très vite en rond, le duo improbable Deneuve / Kervern offre quelques scènes d’un humour mélancolique atypique. Bilan des opérations : difficile de comprendre les critiques dithyrambiques pour un film mollasson très peu créatif.