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    Dans la cour
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    3,3
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    268 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 juin 2014
    Au moment où l’on croyait tenir un objet rare et tendre, nous réalisons que nous sommes face à une œuvre qui use de toutes les ficelles éculées du cinéma français de notre temps, tendance comique bourgeois. Cette plongée dans le quotidien d’un immeuble et les diverses loufoqueries du voisinage commençait plutôt bien. En premier lieu le personnage du gardien joué par Gustave Kervern, attachant malgré son expression bougonne qui ne varie pas d’un iota du début au générique de fin. Partir de ce paradoxe selon lequel c’est l’être le plus brisé de tous qui saura remettre de l’effervescence dans le décor n’était pas des plus originaux, mais avait la vertu de référer à un vécu dont nous avons tous un témoignage en tête. Une très forte empathie se dégage pour ses péripéties, puisque c’est à travers ses yeux que nous est dévoilé progressivement la galerie de portraits des locataires : une vieille femme anxieuse à la recherche d’une cause à défendre ; un mari rigide ; un cadre supérieur irascible ; un sans-abri affilié à une association douteuse ; un branleur vivant de bric et de broc. Pour aussi crédibles et palpables qu’ils soient les uns les autres, ils ne franchissent jamais la petite limite pouvant leur apporter une vraie consistance. Si l’on rit à certains moments, les situations ne dépassent pas non plus le cadre de l’anecdote ni du gag téléphoné (le chien qui mange la maquette confiée par le cadre). Or les vingt dernières minutes achèvent de détourner le propos initial, se vautrant dans la solution de facilité pour mieux convaincre de sa profondeur. Le drame pur et simple de quelqu’un tombé dans l’anonymat pour ne pas avoir supporté les paillettes naissantes. Là où des suggestions et une fin ouverte auraient pu laisser le spectateur libre d’imaginer l’issue du combat du héros avec ses démons, on privilégie la recherche du pathos le plus élémentaire. À ce titre la séquence où Antoine est rattrapé par son passé (rencontre de son ex) provoque un malaise teinté davantage de gêne que d’émotion. Reste une esthétique fouillée et lumineuse par instants (le cauchemar animé) et quelques répliques bien senties. Retenons celle du personnage de Catherine Deneuve au moment de recruter Antoine dans sa loge : « Je préfère les gens pas sûr d’eux, parce que du coup ils s’appliquent. » Ce fut assurément le cas du minutieux Pierre Salvadori, hélas son mélo se noie dans la masse des productions du même acabit.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 juin 2014
    Sur fond de dépression et d'addiction, le film est quelque peu plombant. Les acteurs sont parfaitement crédibles, Deneuve tout en fragilité et Kervern en gros nounours perdu... de bonnes répliques à la Salvadori ne suffisent pas à palier au manque de rythme du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 juin 2014
    Dans la cour est fait de quelques scènes amusantes, notamment celle où Mathilde (Catherine D) visite la maison de son enfance avec Antoine, le concierge de son immeuble (Gustave de Kervern), constatant avec stupeur que le chêne tricentenaire du jardin a été coupé et que les nouveaux propriétaires ont transformé l'atelier de son père en grange de style suédois. Etonnante scène où l'on comprend, peut-être pour la première fois, que Catherine Deneuve n'a plus grand chose à faire dans le cinéma français d'aujourd'hui, si ce n'est déambuler dans le passé. Elle s'en va, disait le titre de son précédent film. Et celui-ci de poursuivre la dérive: "Vous êtes loin, Mathilde", lui dit Antoine. "Je ne sais pas si c'est vous qui me bouleversez ou si je suis dans une phase complètement dépressive", lui répondra-t-elle plus tard. A l'image de ce personnage, le film hésite: il veut émouvoir, mais il sait aussi qu'il doit regarder en face la dépression qui frappe presque tous ses personnages et au-delà d'eux, le pays. Lorsqu'on aperçoit, vers la fin, le visage vieilli de Garance Clavel, on repense à la vie de quartier utopique telle que l'a décrite Klapisch au milieu des années 90 dans Chacun cherche son chat, vieux rêve auquel Antoine et son ami fumeur de joints (Pio Marmaï) songent encore en fixant la maquette d'une cité utopique dans laquelle ils imaginent un distributeur de cocaïne. De tous les côtés, quelque chose s'est effondré: dans les jardins, dans les immeubles, plus rien ne tient. A cause de cette noirceur - qui s'installe lentement dans le film, jusqu'au moment où Antoine lit Sleeping de Raymond Carver - les rires, dans la salle, ont progressivement cessé. On commence à comprendre alors que Dans la cour n'est pas un "feel-good movie": Gustave de Kervern n'y reprend pas le rôle d'Amélie Poulain, ce n'est pas un adolescent attardé qui s'amuse à faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, c'est un homme usé, qui va au parc du coin quand il a le cafard et carbure à la 8.6 et aux Lexomil pour supporter la dépression des autres, avant de se dissoudre dans leur tristesse. Avec lui, le film finit par atteindre un point de non retour: dormir, ne plus penser. Et je repense alors à ces phrases d'Un homme qui dort : "Chaque jour égréné n'a fait qu'éroder ta patience, que mettre à vif l'hypocrisie de tes efforts. Il aurait fallu que le temps s'arrête tout à fait, mais nul n'est assez fort pour lutter contre le temps (...). Le jeu est fini, la grande fête, l'ivresse fallacieuse de la vie suspendue. Le monde n'a pas bougé et tu n'as pas changé. L'indifférence ne t'a pas rendu différent."
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2014
    Il m'a fallu du temps pour écrire une critique de ce film. En effet sans être inintéressant, bien au contraire, il renferme tellement de choses qu'encore aujourd'hui je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. On suit donc le parcours d'Antoine qui s'enfonce peu à peu dans une dépression dont il ne saurait sortir, c'était sans compter sur Mathilde qui traverse une phase c'est assez ambigu entre ses deux personnages, tantôt ami, tantôt mère et fils et parfois plus. Rien à redire pour la réalisation, elle offre quelques plans sympas, un cadre propre et une autre vision de Paris. Le scénario m'a plu, on s'attache aux deux personnages, on s'attend aux différentes étapes sans savoir quelle finalité ils vont prendre. Concernant le casting, Catherine Deneuve est toujours une grande même si elle m'a moins convaincue que dans le film "Elle s'en va" mais je pense en grande partie dû à la complexité des personnages. En face, Gustave Kervern est à la hauteur, je ne le connaissais pas spécialement mais je trouve qu'il nous offre une belle prestation. En finalité, j'ai aimé "Dans la cour", j'ai passé un bon moment, j'ai pas mal ris, mais je le reverrais sans doute pour enlever cette impression de ne pas avoir tout compris.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 juin 2014
    Ennui est le 1er mot qui me vient à l'esprit. Je n'ai jamais réellement accroché, tout juste souri une ou 2 fois devant les facéties de Gustave Kervern.
    Philippe C
    Philippe C

    10 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2014
    Très bon film, très prenant et très sensible, les 2 acteurs Gustave Kerven et Catherine Deneuve sont très vrais.
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Film trop dépriment, peut être trop réaliste?
    Lent et vraiment dans un grain d'espoir, je suis sortie du cinéma complètement raplapla et déçue.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 mai 2014
    Ce film m'a durablement touchée.
    très bien fait, bien joué, bien ficelé, il a l'air de rien et touche profondément, insidieusement, là où ça fait mal.

    Son impact est durable et progressif !
    De plus on passe un bon moment, on sourit même et rit parfois.
    Une vérité rarement montrée s'en dégage et surtout une grande compréhension et une incommensurable tendresse pour le genre humain.

    J'ai adorée
    philhag
    philhag

    28 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2014
    Dépression pour dépression ... mais sourire et décontraction. Curieux que ce film qui met en scène deux personnages principaux, Catherine Deneuve très juste dans son jeu, mais c'est le lot des grands acteurs, et Gustave Kerverm que je ne connaissais pas et semble bien déprimé !!!. Mais chaque personnage de cet immeuble a un rôle et un personnage bien sympathique et trouve sa place dans cette forme de huis-clos. C'est un bon film, comme le fut "Escalier C" ou tous ces films d'immeubles ou d'escaliers. le sujet est joué avec tendresse, avec une violence contenue. Vraiment un bon film. Quel dommage que la bande son ne sont que des musiques anglaises dans un quartier typiquement parisien.
    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2014
    Un grand film totalement dans l'ère du temps. Pierre Salvadori réussit à nous faire sourire malgré la morosité de l'histoire de ce musicien dépressif et de cette femme paumée qui se cherche une occupation pour justement éviter de tomber elle aussi dans cette déprime. Malgré tout, elle s'y enfonce progressivement aussi, un peu par la faute ,involontaire, du personnage de Gustave Kervern qu'elle côtoie tous les jours parce qu'elle l'a embauché, sans doute parce qu'il ne débordait pas de confiance, qu'il était fébrile, cela lui a fait probablement moins peur mais peu à peu, comme le dit justement son nouveau compagnon, elle s'est engouffrée dans ce mal-être avec lui, il ne l'a pas aidé au final... Savoir s'entourer de positif quand ca va mal est la meilleure thérapie à mon avis. Une bien triste histoire sur le papier et pourtant qui m'a fait sourire voire rire plusieurs fois par ses dialogues tordants et décalés et des situations rocambolesques avec des personnages qui le sont tout autant et pourtant très authentiques. Le film m'a confirmé qu'il faut savoir s'intéresser mais aussi s'ouvrir aux autres. Chaque destin est unique, original à partir du moment où l'on s'y intéresse. C'est le message positif spoiler: (malgré son dénouement triste)
    que je ressortirai de ce film qui m'a beaucoup touché. Notamment grâce à une superbe interprétation de TOUS les comédiens. Bravo à Gustave Kervern, une confirmation de très bon acteur.
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2014
    J'aime beaucoup les films de Pierre Salvadori depuis "Les apprentis" et celui-ci ne dérogera pas à la rêgle. Ici, on est vraiment dans une "comédie dramatique", tant les deux genres s'épousent idéalement dans ce film. Il y a une forme d'aliénation douce qui lie les personnages et que je trouve très séduisante dans et autour de cette cour, lieux traversé par toutes de détresses et personnages atypiques. La séquence de la séance diapos qui tourne au fiasco illustre bien la thématique du film, sur cette forme de générosité maladroite qui tourne au tragique. Catherine Deneuve a réussi à m'émouvoir et Gustave Kervern prouve qu'il est acteur magistral s'il est bien dirigé. Salvadori signe là un de ses meilleurs film, à la fois drôle et amer, comme la vie.
    Jacques A.
    Jacques A.

    2 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mai 2014
    Un grand rôle pour Catherine Deneuve. Son partenaire très bon aussi. Comment faire un film drôle sur une histoire pas drôle : comme ça ! Courez le voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Un film magnifique qui nous fait passer du rire aux larmes. De superbes interprètes (bravo à Catherine Deneuve qui prend des risques et réussit une fameuse performance) et un scénario pétri d'humanité.
    A ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 mai 2014
    Sobre, minimaliste, DANS LA COUR touche avec une grâce infinie à l’essentiel, le coeur humain et en particulier le nôtre. Nous, spectateur passif, témoin d’un quasi huit clos, où cohabitent des personnages fantasques et mélancoliques qui font forcément échos à nos propres petits bobos.

    On rit de la dépression des uns comme de l’absurdité des autres. Sans jamais s’y sentir étranger. Fantasque, le duo Deneuve – Kervern fonctionne merveilleusement bien, quelle brillante idée d’avoir rassemblé ces deux acteurs ! Salvadori nous livre avec beaucoup d’habilité, un drame burlesque, un film aussi léger qu’indispensable. Seul, en couple, entre amis ou en famille, Il faut aller voir ce film où les dialogues surfent entre drôlerie et gravité, sans jamais tomber dans la caricature.

    Une forme de tendresse intemporelle émane de cette cour et habille parfaitement ces fêlures du quotidien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 mai 2014
    Heureux de voir un film avec un scénario qui tient la route, les acteurs sont d'une justesse inégalable. Cette cour est un microcosme où se rencontrent les fêlures humaines. L'humour dans certaine scènes vient ajouter la touche dont on a besoin pour supporter l’insupportable. Même si le fond de ce film est très noir, je trouve que l'on ressort de la séance plus riche, plus humain. Merci pour ce partage M. Salvadori.
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