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    Un Château en Italie
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    2,5
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    126 critiques spectateurs

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    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 octobre 2013
    Les premiers mots qui viennent à l'esprit lorsque l'on sort de la projection du troisième film de Valéria Bruni-Tedeschi : agaçant et foutraque !
    Agaçant comme Louise, le personne principal (Valéria elle même), femme à la quarantaine tourmentée, ayant arrêté son métier d'actrices et obsédée par son désir d'enfant. A la fois hautaine et sensible, elle s'agite pendant plus d'une heure trente, faisant feu de tout bois, mais ratant très souvent sa cible. Cette volonté de la réalisatrice/actrice à mettre en scène sa propre vie, celles de sa famille et de son ex fiancé, qui plus est jouées par les vrais protagonistes, laisse songeur et apparaît, hélas comme un caprice de fille gâtée.
    Foutraque aussi, parce qu'à vouloir mêler fiction et souvenirs personnels, nostalgie et loufoquerie, on assiste à une succession de scènes que l'on devine, pour certaines, une reconstitution quasi documentaires de la réalité et pour d'autres, plus grinçantes, plus drôles, comme un dynamitage de sa vie et de son image. Comme tout cela est balancé sur l'écran à la va-comme-je-te-pousse, le fil ténu de l'intrigue a du mal à tirer les spectateurs vers l'intérêt d'autant plus qu'il faudrait avoir lu "Voici", "Gala", éventuellement Tchékhov, visionné au moins un film de Philippe Garrel, voire avoir été invité dans la demeure italienne de la famille Bruni pour avoir tous les codes et apprécier pleinement.
    "Un château en Italie" est bien un film pour initiés, pas les cinéphiles mais plutôt les amis, les connaissances de l'actrice/réalisatrice, un monde qui de toutes les façons aura été invité gratos à une projection privée (et se sera bien sûr esbaudi!).
    Le spectateur lambda, lui, s'accroche aux branches comme il peut. Il trouve ici ou là, quelques scènes drôles, notamment lors de la fécondation in-vitro, des répliques mordantes (certaines scènes avec les mères), s'étonne du masochisme de la réalisatrice à se mettre en scène comme une Bécassine hystérique, mal habillée, pas peignée, avec des réactions aussi idiotes qu'incompréhensibles.
    La fin sur le blog
    No Spoiler
    No Spoiler

    21 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un dialogue entre deux domestiques du château des Bruni nous éclaire merveilleusement sur le propos de ce film autobiographique. Le domestique: "Les riches sont tous fous et radins" / La domestique: "Oui, et ils pleurent aussi". Valeria Bruni Tedeschi réussit une fois de plus à nous intéresser avec son histoire personnelle sans nous irriter, tant elle sait prendre du recul et cultiver le sens de l'auto-dérision! Voilà bien ici les qualités d'une véritable auteure! La famille Bruni avouons-le éveille notre curiosité, on nous la livre ici en pâture avec beaucoup d'humour. Cette noblesse italienne nous apparaît effectivement folle autant que radine parfois, mais le tour de force de la réalisatrice est de nous faire aussi partager ses souffrances, et sans pathos déplacé. La mise en scène très discrète est servie par des acteurs et des dialogues formidables. Et si on regrette un quart d'heure en trop, il reste des scènes jubilatoires incontournables comme celle précédant l'insémination artificielle. Décidément, avec la fille Valeria, on ne se lasse pas!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Un petit bijou !
    Drôle, juste, touchant, sincère, autant d'adjectifs qui peuvent qualifier ce nouveau film de Valéria Bruni Tedeschi ! J'ai adoré.. c'est frais, ça fait du bien.
    Elle nous parle d'une riche famille italienne (inspiré de près ou de loin de la sienne, puisqu'on ne peut nier une certaine part d'autofiction) qui doit faire face à la maladie d'un frère/fils, sans jamais frôler le mélodrame ou la caricature.
    Beaucoup de situations cocasses à l'image de cette réalisatrice/actrice un peu barrée. Bravo...!
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2013
    Valeria Bruni Tedeschi (VBT), seule femme retenue dans la sélection officielle au dernier Cannes, livre là un nouveau "long" (son troisième, depuis 2002) qui parle d'elle, et de ses proches, mais ce n'est pas une autobiographie pour l'écran, et on aurait tort d'y voir du nombrilisme verbeux, même si elle creuse le sillon de son mal-être, notamment sur la question de sa maternité contrariée, et même si "Louise", qu'elle incarne, bien sûr, lui ressemble par ailleurs tant, au caractère (enfant gâtée, femme angoissée), et dans les fragments de vie contés (ses amours compliquées en Louise avec Nathan/ Louis Garrel, son cadet de 18 ans, sa mère, Marisa Borini - qui ne change même pas de prénom et joue du piano comme la concertiste qu'elle fut - son frère chéri "Ludovico", se mourant de la même affection que son cadet Virginio dans la vraie vie..). Le "Château en Italie", qui donne son titre au film (scénarisé à 6 mains comme "Actrices" déjà, VBT, Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy), est aussi un "château en Espagne" (synonyme de projets irréalisables : guérison du frère, maternité..), mais c'est d'abord un (magnifique) édifice bien réel, "Castagneto Po", ex-propriété près de Turin des industriels Bruni Tedeschi, symbole du raffinement et de la décadence de cette famille de très grands bourgeois (acheté par un cheikh en "vrai", par un oligarque russe dans l'histoire), où VBT a pu tourner.
    Valeria se livre ici avec à la fois humour et autodérision (nombreuses scènes piquantes, flirtant aussi avec l'absurde, intermèdes "bouffons" avec l'excellent Xavier Beauvois, plus en "choeur" à lui tout seul qu'en Candide - le tout souvent autour de la religion), et tendre impudeur, résolument côté sentiments (filiaux, fraternels, amoureux), comme dans "Il est plus facile" (où elle était "Federica"), plutôt que côté métier, à peine esquissé (alors qu'en "Marcelline", "Actrices" ne parlait que du paradoxe de la comédienne). Retour du deuil - après le père (opus 1), le frère (parfait Filippo Timi). Le ton de ce psychodrame (ou de cette auto-psychanalyse ?) est très personnel, très abouti et très séduisant. Solide équipe technique, entièrement féminine ! Une très bonne surprise cannoise - évidemment oubliée du palmarès.
    Christophe L
    Christophe L

    8 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 octobre 2013
    Valeria Bruni Tedeschi en filmant une famille qui se meurt petit à petit, réussi à entraîner aussi le spectateur dans une histoire sans grand intérêt, banale, sans même parvenir à faire resurgir une quelque émotion. Et le peu de scènes drôles et originales n'arrivent pas à renverser la tendance. On assiste à une succession trop linéaire de séquences-vie des membres de cette famille qui effectivement se détache. Ce film est à la fois vieillot et moderne, le mélange en fait, pas très heureux...
    cinoque
    cinoque

    11 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2013
    Film navrant, mal écrit ( il faudrait empêcher Noémie Lvovsky de contaminer les scripts français...), mal joué ( hormis la seule non professionnelle de la production, Marisa BT), mal tout !
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2013
    La réalisatrice, scénariste et actrice, Valeria Bruni-Tedeschi dédie son troisième long-métrage, "Un château en Italie", à son frère Virginio décédé du sida en 2006.

    Le scénario s'inspire, en partie, de son histoire familiale dans laquelle elle s'approprie le rôle principal. Elle y excelle. Celui de la mère, étant tenu par sa propre mère, l'excellente, Marisa Borini à la fois fière et bouleversante. Et quelle belle pianiste !

    Si le film m'a paru quelque peu désordonné dans un montage qui nous mène du Nord de l'Italie à Paris, de Naples à Londres, dans des allers et retours rapides et incessants il traduit parfaitement le mal de vivre de cette femme, qui cherche désespérément sa place dans une vie qui lui échappe. Un grand désordre dans une profonde souffrance au milieu desquels chacun cherche une bouée de sauvetage. Un dernier sursaut, aussi, pour trouver l'envie de continuer de vivre.

    Il est question ici, du temps qui passe au travers des saisons, du désir d'être mère pour une femme de quarante ans. De la rencontre avec un homme de vingt ans son cadet. De la maladie qui touche le fils adoré pour l'une, le grand frère pour l'autre. Filippo Timi est magnifique, entre émotions et colères, refus et abandon, son jeu traduit parfaitement la rage de ceux qui se savent condamner.

    Valeria Bruni-Tedeschi enchaîne avec subtilité les situations tragiques avec d'autres qui frisent le grand délire. La scène qui se déroule à Naples. Le déjeuner chez la mère de son jeune amoureux, ou encore celle de l'insémination artificielle qui restera dans les annales. On sent dans l'écriture du scénario la plume bien présente des fidèles Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy. D'autres passages ne m'ont pas paru indispensables, comme celui du début dans le couvent, l'accident du scooter ou l'arrivée du curé pour l'enterrement. Un détail.

    Xavier Beauvois dans le rôle, d'un alcoolique totalement paumé, ancien ami de la famille, celui par qui la vérité a éclaté, est remarquable. Il en va de même pour la truculente Marie Rivière.
    Certains pourraient être gênés par le côté grande bourgeoisie, et quelque peu décadent du sujet. En cela Valeria Bruni-Tedeschi ne renie pas ses origines et le confort de vie qui va de pair. Elle souligne dans des interviews le livre de Giorgio Bassani "Le Jardin des Finzi Contini", comme une référence au déracinement mais aussi, au déclin de cette classe de la société.

    "Un château en Italie" m'a souvent bouleversé, fait rire aussi. Pour ma part, ce troisième long-métrage est une belle réussite.
    officiel76
    officiel76

    47 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    le type même du film horripilant dans lequel quelqu'un pourrait-il se reconnaitre ? qui a jamais côtoyé des caricatures hystériques de ce genre ? ils sont tous plus énervés et moins crédibles les uns que les autres...Valéria Bruni Tesdeschi en tête, qui commence à nous fatiguer à jouer toujours les mêmes quadra torturées et névrotiques. les personnages de la famille sont les archétypes de pantins italiens riches désoeuvrés mal élevés bruyants et dénués de but et les autres.... Louis Garel -au secours- en tête est toujours aussi mauvais acteur, pire même si c'est possible, avec ses moues et son oeil noir qu'on peut transposer d'un film à l'autre...certains seconds rôles, comme le personnel de maison sont à ce point mauvais qu'on pourrait penser qu'on les a trouvés au bar du coin...et l'histoire, qui aurait pu être intéressante, est décousue et artificielle. bref, c'est l'archétype même de ce qu'on attendait d'un film de Valéria B.T, qu'on trouverait éminemment plus sympathique si elle consentait enfin à changer de registre et à nous étonner enfin !!!
    colombe P.
    colombe P.

    134 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un film particulièrement irritant et énervant.
    Je n'ai pas aimé du tout.
    Tout est pénible dans ce film.
    A éviter.
    chocolat1508
    chocolat1508

    8 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Joli film que ce Château. Les acteurs sont d'une justesse incroyable (Louis Garrel et Xavier Beauvois, sans parler de VBT elle même tjrs émouvante dans des rôles de femme blessée et fragile), la photo est belle, la musique aussi, l'italien omniprésent en fait quasiment de la VO (quelle langue magnifique je me suis régalée). Je regretterais juste le côté un peu foutraque du scénario par moments mais il y a des moments de grace (la scène ou elle danse avec les chaussures de son frère par exemple). A voir
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 novembre 2013
    Film très décevant. L'objet principal du film est d'évoquer la maladie et la mort du frère de l'héroïne... tout le reste n'est que prétexte et, si l'on peut considérer la destinée du château en Italie comme une thématique secondaire intéressante, il n'en va pas de même des relations insipides entretenues par les personnes, à commencer par l'histoire d'amour tordue de l'héroïne.

    Film troublant aussi car il mêle la réalité à la fiction... et de fait, il oscille entre une sorte de documentaire sérieux et une comédie parfois peu raffinée voire choquante. La scène du ventilateur par exemple est aussi inutile que grotesque... consternante si elle est autobiographique, absolument ridicule si c'est de la fiction. Même chose pour la scène de foulard qui rend fou de jalousie l'amant de l'héroïne...
    L'histoire des personnages n'est souvent qu'ébauchée ; on ne sait par exemple pas grand chose de l'ami de la famille qui revient de manière récurrente ni de la belle soeur de l'héroïne qui veille sur son frère mourant. La plupart des personnages font des crises quasi hystériques, une drôle de façon de signifier les états d'âmes mais assez commode pour surjouer les rôles.

    Film ennuyeux où Louis Garrel, le Jean-Pierre Bakri jeune, ne sait toujours pas jouer autre chose qu'un jeune homme aigri et où sa partenaire à l'écran (et ex partenaire à la ville) joue quant à elle une fois de plus les femmes paumées.

    Ajoutons-y la propre mère de Valerie Bruni-Tedeschi jouant le rôle de la mère de l'héroïne... facile ! Et pas d'allusion à la soeur, Carla Bruni... ce qui aurait peut-être permis d'évacuer un peu l'histoire lénifiante avec Louis Garrel.

    L'idée d'ensemble qui se dégage de ce film est celle de la facilité et de la complaisance.

    Il y a quelques scènes intéressantes... et puis il y a tout le reste. Un vrai gâchis !

    A noter enfin une nouvelle tendance... Après les enterrements en 2012-2013 (L'enterrement de mémé, Rue Mandar, Des gens qui s'embrassent, ...), la mode 2013 est à la métaphore de l'arbre comme symbole de la vie humaine. Après Sous le figuier où l'arbre continue de donner des fruits aux jeunes après la mort de la vieille dame, voici la série des arbres malades arrachés et remplacés par un plus jeune en bonne santé : Attila Marcel, Un château en Italie (sortis la même semaine et vus l'un après l'autre). L'imagination semble contagieuse !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un film de Valeria Bruni, on y court. Elle a qqch pour rendre le tragique cocasse, une sensibilité qui déborde de tous ses personnages. Pourtant ici, j'ai été un peu déçu, des longueurs et pourtant les 5 premières minutes partaient très bien, dans le cloitre et la forêt. Déçu mais passé un bon moment quand même
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un coup de cœur pour ce film, très original.....
    C'est un film intelligent voire brillant......Et pourtant je ne suis pas an de la réalisatrice...
    Mais j'ai envie de lui tirer mon chapeau....
    Le film est une double quête (et peut importe qu'il soit autobiographique, cela dénature pas l'histoire ni le cinéma).....
    Une quête religieuse et une quête amoureuse (celle du couple Valéria Bruni Tedeschi, Louis Garrel)....
    La quête religieuse est décrite souvent avec humour, tout au long du film (scène de l'eau bénite,entre autres) et nous déclare en filigrane : "Dieu, je t'aime, moi non plus...."
    Elle est à la fois profonde et désabusée , mais elle est en tout cas transcendante, quoi qu'on en pense....
    La quête amoureuse vaut des dialogues souvent intelligents, naturels mais pertinents sur la relation qu'on établit, sur le désenchantement et sa nécessité.....Couple improbable, (beaucoup de différences), le couple rappelle à la fois Truffaut et Godard (d'un point de vue cinématographique),mais aussi les points de vue différents de l'homme et de la femme....
    C'est assez jubilatoire....
    Mais c'est aussi un film d'émotions, la maladie du frère, les souvenirs du père, le château en Italie qui donne des scènes sublimes, le mariage, le film est un drame léger où l'on aurait presque envie de sourire,
    et en tout cas de faire écho de ses propres sentiments....
    Côté musique, c'est aussi assez impressionnant, que ce soit les chansons italiennes pleines de joir ou la musique plus sombre de Malher, Lizt, ou la subtil piano de Debussy....Eclectique tout cela et souvent de très bon goût.....
    La présence de Xavier Beauvois, provocateur devant la foi, dans une scène très riche, et alcoolique pénitent dans beaucoup d'autres est aussi à noter.....
    Voila un film qui m'a beaucoup parlé, moi qui n'aime pas particulièrement l'actrice, je lui tre un grand cop de chapeau, ce film à la fois italien (on sent les clins d'œil et la sensibilité des années 60, Visconti , etc....) et français est une mine d'or.....
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    La comédienne Valéria Bruni-Tedeschi continue à explorer sa propre histoire et son vécu pour en dénicher le matériau de ses réalisations. Après s’être penchée sur les rapports sororaux et son métier d’actrice, elle aborde aujourd’hui les sujets plus douloureux et, probablement, plus intimes de la disparition du frère tant aimé, mort du sida, et de la ruine de la famille, envisageant de transformer le château italien en musée, colonie de vacances ou refuge pour drogués et de se séparer des objets de valeur, dont une toile de Bruegel (où deux hommes font caca par la fenêtre).
    Ce détail pictural saugrenu suffirait presque à rendre compte de l’esprit général qui baigne les trois films de la réalisatrice. Tout y est bancal, désordonné et inattendu ; les situations et les réactions des personnages sont également inhabituelles et déroutantes et on y passe facilement du rire aux larmes. Dans Un Château en Italie, la comédienne y interprète une femme de « 43 ans, bientôt 44 », qui avoue fièrement « être une dame » qui a laissé tomber son métier, vit seule à Paris en compagnie d’un majordome et se partage des deux côtés des Alpes pour soigner son frère et régler les affaires familiales. Elle y rencontre Nathan, plus jeune qu’elle, comédien lui aussi en plein marasme. Comblera-t-il ses envies d’amour et d’enfant ?
    Les scènes burlesques, sans cul ni tête, constituent les meilleurs moments du film – notamment, cette visite à Naples dans un couvent où s’asseoir sur une chaise prétendue miraculeuse porterait tous les espoirs de fertilité. Le retour récurrent d’un ancien ami de la famille, qui a sombré dans l’alcoolisme et sollicite son porte-monnaie, donne aussi naissance à des instants décalés. Pourtant, on reste définitivement en retrait d’une histoire tragi-comique, toutefois banale, parce qu’elle concerne un milieu terriblement favorisé – en dépit du fiasco annoncé – dont les soucis nous paraissent futiles et lointains. On voit bien percer par moments l’élégance qui vise à repousser le désespoir, dissimulé sous les oripeaux de la fanfaronnade et du lâcher prise, mais il y manque une authentique profondeur comme si la cinéaste avait craint de fouiller plus encore dans les épreuves traumatisantes.
    Néanmoins, la distance ironique adoptée par Valéria Bruni-Tedeschi permet de sauver l’ensemble d’un apitoiement narcissique et nombriliste, même si on se pose au final la question d’une démarche très fabriquée, et donc maitrisée, pour se mettre tout le monde dans la poche. Ainsi se déploie un jeu subtil avec les codes, principalement vestimentaires, qui viseraient à normaliser des individus, pourtant hors-normes. Ce qui finit par limiter l’ambition et cantonner le film à un objet exotique et fantaisiste, rafraichissant et primesautier, mais aussi un peu vain. Peut-être la thérapie que s’offre la réalisatrice – dont on veut bien accepter la nécessité et la légitimité – ne trouve-t-elle pas là les meilleures voies à emprunter, laissant le spectateur sur les berges du fleuve de la mémoire.
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 novembre 2014
    un film avec des notes de vécu pour l'actrice. on ne sait pas où l'on va exactement.pas vraiment d'histoire.Cela part un peu dans tous les sens.
    La maladie du frère, le désir d'enfant, l'histoire d'amour avec un jeune acteur , la vente des biens tous ces sujets sont évoqués.
    L'actrice est toujours dans le surjeux mais arrive quand même à faire passer l'émotion.
    Bravo par contre à la mère de l'actrice dans son propre rôle qui joue très bien et pourtant qui n'est pas une pro.Quelques scènes marrantes mais rien de transcendant.
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