Un château en Italie...de Valeria Bruni Tedeschi. Comment vous dire ? Ce château, pour rien au monde j’aimerais y habiter, même quelques jours en vacances, et les gens qui l’occupent je ne pourrais jamais être ami avec eux !
Le pitch ? Un genre de chronique familiale, un petit film choral où les membres d’une famille règlent leurs comptes, une fois de plus, une fois de trop ? C’est peut être un film autobiographique, peut être pas, franchement je m’en fous !
Ca commence par un carton «Hiver». On se dit légitimement que le film sera composé de quatre parties. Classique ! On a vu ça mille fois.
Nathan (Louis Garrel), comédien en plein tournage, rencontre Louise (Valeria Bruni Tedeschi), comédienne aussi (comme-le-hasard-fait-bien-les-choses), dans...une fôret, lieu comme chacun sait, propice aux rencontres de la plupart des acteurs...Le film a commencé depuis moins de dix minutes et ça m’énerve...J’essaye de garder mon calme, d’ouvrir grand mes chakras, de me dire que cela fait une semaine que je n’ai pas été au cinéma et qu’il faut être gentil et indulgent. Ouf ! Difficile !
Je vais faire court mais radical : il y a trois ou quatre scènes magnifiques dans ce film sans queue ni tête, sans plan, sans construction. Mais il y a aussi des séquences tellement nulles, tellement en dessous de tout, notamment celle de l’écharpe entre Nathan et son père, ou celle de Xavier Beauvois qui hurle sur le prêtre du haut de la nef, ou celle de la vente aux enchères, qui m’ont fait rougir de honte. Je me demande encore comment un producteur peut laisser passer çà !
Sinon on oscille entre drame et comédie, mais sans aucun dénominateur commun, sans harmonie, sans brio surtout, comme si les scènes graves avaient été tournées par un autre metteur en scène, et les scènes de comédie par un semi débile.
Le point positif reste Louis Garrel, dont le potentiel «comique» que je n’aurais jamais soupçonné, est par moments libéré, et bien venu. A part cette horrible scène de l’écharpe, je me disais qu’il se bonifiait de film en film, et qu’il demeure sans conteste l’un des meilleurs comédiens de sa génération.
Après les pensums que furent les parties «printemps» et «été», je n’étais pas certain de pouvoir supporter la partie «automne», mais ô miracle, cette dernière n’existe pas !