La Main qui tue, film d’épouvante horreur aux traits comiques certains fût réalisé par Rodman Flender (The Unborn fût son premier long-métrage et également quelques épisodes des contes de la Crypte) en 1998 peu de temps après « Scream », le meilleur film des années 90 qui à inévitablement relancer le cinéma d’horreur. Ici, pas de malade mental ou psychopathe anonyme qui ne vous laisse même pas une chance de vous retourner avant de vous tuer, non , ici le scénario sur le papier est vraiment… affligeant, disons-le puisque le film narre l’histoire d’un jeune homme appelé Anton (quel nom !) qui verra sa main droite réagir bizarrement, en effet celle-ci ne lui obéit plus et n’en fait qu’à sa tête et comme l’indique le titre, elle est doté de certaines tendances barbares et meurtrières. Dommage que l’intrigue soit à moitié révélé rien que dans le synopsis car le film attend vraiment le bon moment pour révéler qui est donc ce fameux tueur psychopathe qui décime peu à peu les gens de cette petite ville. Mais visuellement parlant, ce film qui est bien évidemment à prendre au second degré est vraiment bon. Tout d’abord bordé par une mise en scène très bonne laissant le spectateur apprécier le spectateur. Quelques détails légèrement kitsh et grotesque c’est vrai, mais ce film d’horreur est également comique avec un humour travaillé, bien rythmer et fin (pas toujours c’est vrai…), et comme tout film d’horreur légèrement déjanté, on y trouve de fines références pour le plus grand bonheur des cinéphiles, ici les clins d’œil vont de la Famille Adams avec « La Chose » jusqu’au film de John Landis : le Loup Garou de Londres avec son ami qui, après avoir trouver la mort, accompagne quelquefois notre jeune héros du plus profond de l’outre-tombe. De très bonnes scènes comme la bonne scène d’introduction jouant efficacement avec vos nerfs, le film dispose d’une bonne ambiance et maintient assez bonnement le suspense. Le casting n’est vraiment pas mal avec un acteur principal à la hauteur en la personne de Devon Sawa dans le rôle d’Anton, Seth Green et Elden Henson dans les rôles respectifs de Mike et Pnub, ses deux meilleurs amis avec qui il passe ses journées à ne rien faire du tout et notre bien aimé Jessica Alba ; qui malgré le fait que je ne la trouve pas forcément spéciale au niveau de l’interprétation ou autant magnifique que tout le monde le prétend, je dois tout de même avouer que chaque scène où elle était présente, et bien j’ai vraiment aimer de par sa belle petite interprétation et cette air si mignonne qu’elle a dans le film ; dans la peau de Molly, la voisine sur qui fantasme Anton depuis un certain temps maintenant.. Des mouvements de caméra assez complexes qui ont pourtant été réussis dans trop de bobo sont également à noter car en effet Rodman Flender ne s’est à aucun moment priver de réaliser une scène selon la difficulté à la réaliser, on le voit clairement en observant de près le scénario et en voyant que la main devait être généralement pris en charge par quatre mécaniciens.
Rafraichissant, décapant, déjanté, farfelu, efficace, la Main qui tue est une bien belle surprise qui ne manque pas de vous faire rire avec ces quelques gags et sa mise en scène maitrisé, accompagné d’un juste équilibre entre horreur et comédie faisant de suite obligé qu’on regarde un film doté d’un scénario aussi affligeant, et pourtant on aime ça car sans trop avoir de capacité ou de potentiel cinématographiques quoique certaines scènes durent être assez délicates à tourner, ce film reste vraiment appréciable. A voir au moins une fois ce bon film pop-corn.