Grosse surprise ce "il était temps", Richard Curtis signe là son meilleur film. Ce n'est pas qu'une comèdie romantique, c'est la son immense point fort, ça aurait été si non juste un " très bon film", mais là on touche au chef d'oeuvre. Je pense que ce film a mal été compris, il n'est pas qu'une romance. Il est bien sur une romance, mais déjà dès le début du film, on sent que il y a quelques choses de diffèrent. Domhnall Gleeson rouqins et irlandais ( il joue le petit rôle de Bill Weasley dans la saga Harry potter) est là pour nous le prouvait, l'acteur est rasé et parait jeune, presque enfantin,pas du tout l'image que l'on se fait du personnage principal de la romance. Ensuite sa rencontre avec Rachel McAdams est géniale, l'actrice aussi d'ailleurs, elle dégage un truc vraiment rare, le truc qu'il fallait, elle surjoue pas, elle ne sous joue pas non plus, elle est dans la bonne dynamique. La rencontre est génial, vécu comme un petit moment de magie. De plus, le fait que l'acteur paraisse 10 ans de moins que l'actrice est vraiment un point à ne pas négligé. C'est ce qui fait qu'on s'attache à son personnage, et encore plus, que notre système de valeur valide ses voyages dans le temps. On se dit que c'est un gamin, qui croit toujours en la féérie et qui n'a pas encore était déçus par l'âge adulte, où il croit encore à la beauté de la vie. En plusde cela, c'est orchestré par une réalisation aux petits oignons, une musique bien choisie et pas " violonnesque", des décors et une mise en scène très riches. Tout ces élèments participent à donner au film une atmosphère unique duquel on est littéralement happé. Mais ensuite le film prend encore de l'intérêt avec le fantasme qu'on a tous déjà eu: faire des voyages dans le temps pour changer sa vie amoureuse. Et là c'est traité superbement bien, pas comme dans des films pour ados, ou il n'y a qu'une réflexion partielle, avec en plus des gags très bêtes. Mais avec de superbes dialogues qui poussent véritablement à la réflexion sur notre condition d'individus et sur nos choix. Le pouvoir de ses voyages, c'est qu'on se sent tout puissant, mais aussi en situation de culpabiliser. Mais ça ne s'arrête pas là, et c'est là que je crie au génie, où le film deient une espèce d'effet papillon version sucrée. C'est qu'on a tellement l'habitude de voir des films sur l'amour entre couple, qu'on en oublie que l'amour puisse aussi exister envers sa famille. Le film parle aussi de l'amour fraternel, Lydia Wilson y est rayonnante et aussi paternel, Bill Nighy montre une fois de plus que ce mec à la classe absolue, même lorsqu'il est sobre. Voilà ces scènes sont tellement touchantes, mais elles ne tombent pas comme un cheveux sur la soupe, elles arrivent juste au moment où le film aurait pu connaitre une baisse de régime, et bien je dois dire que c'est même le contraire. En effet, cela magnifie le film et le rend bouleversant. J'ai surement versé de nombreuse larmes, surtout vers la fin, sur ce bonheur qui semble suspendus. Cela magnifié par l'idée des voyages dans le temps. Pourtant quand je prends chaque élèments séparement, je me dis, que le film repose sur un équilibre parfait, si non il se serait ramassé. Oui, avec d'autres acteurs que les 4 cités j'ai du mal a m'imaginer que ce film aurait tutoyé les étoiles. Comme le parfait équilibre entre les diffèrents types d'amours et une excellente réalisation. C'est là où le film justifie sa durée de 2 heures et 3 minutes, par une grande densité . Bref ce film repose sur des détails, je conçois qu'on y est pas été sensibles, et qu'on est juste vu au mieux un "bon film" et au pire: " une vieille guimauve" qui repose sur ds ficelles mainte fois servies. Mais je trouve ça dommage, car une fois qu'on y a accès je trouve ça magique. Au final, pour moi ce film rentre dans mon panthéon de la romance.