L’adaptation d’un jeu vidéo très attendue de part la qualité graphique et scénaristique originale, qui offrait dans son gameplay un plaisir inlassable pour les décors, ses actions et ses mystères liés à l’époque traitée, qui savait offrir un intérêt historique de taille qui donnait lieu à un ensemble divertissant à souhait et à l’image de ce que le cinéma peut offrir, et le résultat est bien satisfaisant, qui en plus passe sous l’œil d’un réalisateur qui aime les reconstituions fidèles, aux débuts récents assez prometteur, et qui sait aussi s’attacher à la qualité des scènes. En effet J. Kurziel qui s’était attarder à adapté un classique de Sheakspeare dans des décors, costumes et ambiance d’époque avec un rendu de qualité pour le visuel, le scénario lui avait du mal à trouver un véritable intérêt, de part l’aspect poétique tout aussi fidèle, ici l’intrigue se devait d’être au rendez vous, d’autant plus que ce que raconte l’œuvre initiale est assez technique et détaillée et qu’il faut totalement introduire le concept dans le film tout en conservant le rythme très effréné que représente les aventures de la saga, ce qui est fait parfaitement ici, alliant les passages entre présent et passé ancestral, mettant tout les aspects du scénario suffisamment en lumière pour crée le sens voulu et surtout en gardant un lien important avec l’idée de base. Mais bien évidement, la chose la plus maline de cette adaptation est de conserver la structure connue, reprendre les bases pour les profanes tout en explorant un nouveau personnage et une période historique pas encore explorée dans la série de jeu, et bien que quelque faiblesses peuvent être relevé à ce niveau, tout les éléments qui ont fait la force et le succès de la saga se retrouve de manière piétinante ici, donnant un véritable sens au lieu de se contenter d’être dans le pur récit d’anticipation. Alors effectivement, le plus regrettable du film en dehors d’une scène finale tout de même assez bâclée et bien moins convaincante que tout le reste du film, c’est bien sûr une sous exploitation des périodes du passé, servant surtout à illustrer le visuel magnifique et les scènes d’actions qui ont fait la réputation du galeplay de ce jeu, offrir de sublimes décors, des plans d’un réalisme indéniable et des cascades de grandes qualités, néanmoins ces moments restes très éphémères, s’attardant surtout à enchaîner les effets de spectacle, certes très réussis, mais font le scénario ne trouve pas une place incroyable et dont les événements sont assez expéditifs pour raconter l’histoire de l’ancêtre de ce héros, ainsi le film se concentre davantage sur la partie présente, ce qui n’est pas préjudiciable au scénario mais qui manque tout de même, pour ce plaisir de retour en arrière! De plus, les différents opus du jeu vidéo avaient su jouer avec intelligence entre événements ou personnages historiques réels et pur fiction ou spéculation à la limite complotiste, dont l’alchimie donnait une véritable goût de mystère, permettant de réfléchir et d’apprendre plus sur l’Histoire, ainsi que de jouer avec la frise chronologie de ce que l’on connaît à travers les âges, sauf que ici les passages de cet acabit étant assez rares dans tout le film, le lien historique mis en scène ici, concernant l’Inquisition espagnole au 15e siècle, n’est que trop peu exploité, et surtout peu explicité, ce qui donnait un vrai sens au credo et agissements des assassins tel qu’ils sont présentés, et bien que ce fragile équilibre entre bien et mal soit bien exploité dans cette adaptation, l’écho se fait moins bien dans le segment du film qui se passe dans le passé, il en va de même en ce qui concerne les personnages connus de cette époque, le scénario le traite de manière très éphémère ici, sans vraiment réel intérêt quand on voit la suite qui conclu le film. Puis finalement il ne faut pas oublier que les différentes villes explorées à travers les différents opus avaient une véritable place de personnage à part entière, permettant d’explorer sous un nouveau jour lieux et monuments célèbres dans des villes qui le sont tout autant, et ici il faut tendre l’oreille ou connaître un peu l’histoire espagnole pour découvrir la ville qui sert de décor à cette aventure. Néanmoins la qualité visuelle est au rendez-vous, évidement dans l’aspect historique de certaines scènes mais le plus plaisant pour les amateurs du jeu, c’est le traitement plus que réussi du segment se passant dans le présent, explorant avec intelligence et netteté l’aspect scientifique et le rôle de cette industrie d’un nouveau genre dont les recherches tournent autour de la génétique, sachant qu’initialement ce n’est pas l’aspect le plus intéressant du jeu, ici on suit l’envers du décors de façon interessante et pertinente, clarifiant meme certaines choses pas forcément évidente à l’origine, et les éléments parallèles aux événements principaux de l’intrigue sont souvent amené de façon maline, a la fois pour y mettre des détails ou des messages intéressants sur l’histoire du monde tel qu’on la connaît aujourd’hui et à la fois en explorant plus en détail un aspect différent que celui traditionnellement traité dans la saga. Le réalisateur J. Kurziel refait une fois de plus confiance au duo Cotillard/Fassebender pour illustrer au mieux les deux aspects clés de l’intrigue, la science et l’histoire, Cotillard portant à merveille un style très sévère et déterminé, tout en inspirant une confiance aveugle par cette douceur qu’elle dégage pourtant, quant à Fassebender, bien que son charisme apporte quelque chose d’indéniable au personnage, l’essentiel de ses scènes sont basées soit sur des cascades soit avec son costume à capuche qui le cache pas mal, donc empêchant pas mal l’identification au personnage du passé, celui du présent apportant plus de crédibilité aux actes du héros et sur ce qui influe ses décisions. D’ailleurs il faut noter que la bonne qualité visuelles des scènes d’actions sont certes dues à des images, plans et paysage grandioses, mais surtout par les vraies cascades effectués par des adeptes de parkour d’une grande technique, ayant basé et inspiré leur style de déplacement sur... la saga « assassin’s creed » lors de sa sortie sur les consoles de jeu, donc rien de plus adapté pour rendre au mieux la technique très chorégraphiée et stylisée de la façon typique de se mouvoir du héros de jeu vidéo, et le rendu fait plaisir dans une ère des scènes d’actions au tout numérique, faisant foi que la technique « naturelle » de faire des cascades n’a rien d’obsolète si elle est utilisé de manière intelligente! Ce film est un chapitre supplémentaire à cet univers étendu, trouvant totalement sa place dans cette toile géante, par une adoption bien fidèle, peut être un peu trop aux vues de la dernière scène, soulevant parfaitement toutes les problématiques importantes qui sont présentes dans l’œuvre d’origine, expliquant sans jamais simplifié ou vulgarisé le propos initiale, et offrant un spectacle visuel très intéressant, du moins à la hauteur de l’intrigue qui entraîne tout autant que les aventures vécues par les joueur de la célèbre franchise qui a pourtant su déjà proposer une pléiade de personnages et d’époque différente, mais explorant l’aspect présent toujours de manière succincte, ici le scénario se tournant clairement plus par cet aspect plus réaliste, et proposant des pistes intéressantes tout comme des effets spéciaux réussis et surprenant, à l’image de ce qui le réalisateur a imaginé pour rendre la machine de l’Animus plus « vivante » à l’écran, étant l’un des exemples qui prouvent que Kurzel a su offrir une adaptation qui tient totalement la route, et pourra touchant autant les joueurs du premiers instants que les purs profanes, faisant voyager autant que réfléchir, le tout dans une ambiance de taille souligné par un réalisme sûr et une musique maîtrisée.