Assassin's Creed ne dure pas 1h56, mais plutôt 1h40, avec 15 minutes de générique final.
J'avais joué au premier Assassin's Creed un ou deux ans après sa sortie, ce qui fait donc une dizaine d'années avant de voir le film. Au début de celui-ci, il n'y a pas d'explication concernant la raison de l'utilisation de "l'animus" sur le personnage principal, ni sur qui est qui (bon ou méchant).
Je m'attendais plus ou moins à ce qui allait se passer au commencement du film, avec de très lointains souvenirs, mais je n'ose pas imaginer l'incompréhension de celles et ceux qui n'ont jamais joué au jeu. Il faut attendre ici une bonne demi-heure pour commencer à comprendre ce qu'il se passe. Par comparaison, le très bon Warcraft, issu lui aussi d'un jeu vidéo dont j'avais seulement entendu parler, expliquait son univers dès le début, et par cela n'était pas réservé en priorité qu'aux fans du jeu. Tel n'est pas le cas d'Assassin's Creed. Ne me souvenant pas de ce qui se passait après les quelques utilisations de l'animus, je me suis glissé dans la peau d'un spectateur qui découvrait l'histoire au fur et à mesure.
En ce qui concerne les acteurs, je ne considère pas mieux Marion Cotillard en tant qu'actrice après l'avoir vu jouer ici. Sa voix est sans expression, déprimante. Michael Fassbender, que j'apprécie après l'avoir découvert dans X-Men Le commencement, joue correctement, même s'il est dommage que son personnage ne puisse agir de lui-même lorsqu'il retourne dans le corps de l'assassin dans le passé (ce qui est finalement logique, dans le sens où il est là en tant que spectateur). J'ai eu la surprise de retrouver Brendan Gleeson (vu notamment dans "L'irlandais", une bonne réalisation au passage), qui incarne son père (un petit rôle).
Les décors sont beaux, l'ambiance rend bien, les scènes d'actions, parfois trop longues, sont réussies, mais le problème de ce film se révèle être le même que celui du jeu : l'histoire, bien que partant pourtant d'un concept original, n'a pas vraiment de fond, à l'image de la fin, brouillonne.