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L'homme le plus classe du monde
324 abonnés
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3,0
Publiée le 7 avril 2013
Un film qui se regarde plus comme un documentaire que comme une fiction. Cet effet "documentaire" est renforcé par les images d'archives et les véritables spots publicitaires qui ponctue le film mais aussi par l'utilisation d'une vieille caméra des eighties qui participe à la reconstitution (très réussi) du chili des année 80, mais rend aussi l'image dégueulasse. Bref, "NO" est un film intéressant dans son propos, mais ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler du grand cinéma.
Sí ! Allez y ! Bel hommage à la liberté !Les premières minutes du film sont compliquées tant le parti pris de réalisation avec un effet de caméra amateur à l’ancienne déroute. Mais passée cette étape, le film vous transporte dans un combat joyeux contre la dictature de Pinochet. No est un film d’une fraîcheur rare portant un message fort avec beaucoup d’humour. En clair il est à l’image de l’histoire qu’il nous raconte, celle d’une campagne publicitaire déroutante et joyeuse qui joue avec les contre-pieds et transcende le peuple Chilien. Un film instructif et ludique porté par des acteurs convaincants. A voir pour les amateurs !
Principale surprise concernant « No » : le parti pris d'une réalisation presque caméra à l'épaule, façon reportage télé voire amateur. Choix discutable, qui ne m'a d'ailleurs pas vraiment convaincu, même si j'ai fini par m'y habituer au fil des minutes. Pour le reste, sans être passionnant, le film étant le premier à aborder le référendum anti-Pinochet de 1988, il a forcément une valeur historique, mais ne se limite pas à cela. On a en effet (vraiment) l'impression d'apprendre des choses, Pablo Larrain trouvant un bel équilibre entre légèreté globale du ton et importance capitale de l'enjeu, si bien que le propos n'est jamais édulcoré. Cela manque probablement un peu d'émotion (à part dans les dernières minutes), reste qu'un sentiment d'allégresse nous gagne de temps à autre, ne serait-ce qu'à travers cet étonnant choix de campagne décidé par les opposants à la dictature, amenant quelques francs sourires. La caricature est également évitée avec un certain succès, le réalisateur préférant privilégier la générosité et le combat des amoureux de la démocratie à une basique opposition entre les deux camps, le charisme tranquille de Gael Garcia Bernal et la belle sobriété des seconds rôles faisant le reste. Bref, si au vue des nombreux éloges récoltés par le film nous pouvions nous attendre à mieux, « No » n'en reste pas moins une jolie réussite sur un sujet exemplaire, et mérite ne serait-ce que pour cela d'être vu.
No... Non, non et non ! Non il n'y a pas de rythme, pas de suspense, pas la moindre petite excitation. C'est un film ennuyeux du début à la fin au cours duquel on a l'impression qu'il ne se passe rien. Étant donné qu'on sait dès le départ comment l'histoire va se terminer, on aurait pu espérer que la focale soit tournée vers l'expérience du personnage central entre le point de départ (le début de la campagne en faveur du non au référendum) et le point de conclusion (le vote), mais non, on attend mais ça ne vient pas. L'interprétation de Gael Garcia Bernal est molle. On aurait espérer se voir exposer le processus créatif qui l'animait mais de ce côté-là non plus, il ne se passe rien, pas plus que du côté de l'influence des autres personnages sur son parcours. C'est fade, mais c'est fade ! Par ailleurs, on ne peut pas dire qu'il y ait du style non plus ; le parti pris d'utiliser une caméra old school pour donner une teinte vieillotte au film ne peut pas être assimilé à du style. L'image est floue, on sort du cinéma avec les yeux qui piquent, qui grattent et qui pleurent, c'est pas normal. Quant à la morale, - la liberté et la démocratie, c'est bien mais la dictature c'est mal - , si elle est louable, le sentimentalisme ne suffit pas à soutenir le film, d'autant plus que tout ça relève de l'évidence pour quiconque détient une once de bon sens. Alors, oui le film est intéressant dans la mesure où il traite d'événements marquants de l'histoire du Chili, mais il ne prétend pas à être un documentaire et ce n'est pas en tant que tel que nous devons le traiter.
Si je mets une aussi mauvaise note à No, c'est en raison de son fonds politique et non de sa forme. Voici un film qui fait l'apologie d'un publicitaire qui aurait joué un rôle prépondérant dans le passage de la dictature à la démocratie. C'est tout simplement de la falsification historique ! Si Pinochet a du lâcher une partie du pouvoir à cette époque, c'est avant tout en raison de la montée des luttes populaires : grèves, manifestations violentes dans les poblaciones, mouvements de guérilla qui prenaient de plus en plus d'ampleur. Certains secteurs de la bourgeoisie chilienne ont donc lâché le dictateur pour favoriser une transition en douceur, car un renversement par un mouvement populaire aurait eu de toutes autres conséquences. Le référendum n'a été qu'un aspect de cette transition. Le film oublie aussi que Pinochet, après son échec électoral, est tout de même resté général en chef des armées, membre à vie du sénat, donc très influent, que les prisonniers politiques n'ont pas tous été libérés et le nouveau président, Alwin, a mené, sur le plan social, la même politique que son prédécesseur. Les espoirs de la population ont donc été largement déçus : les riches ont continué à devenir plus riches et les pauvres plus pauvres. Mais les cinéastes, publicitaires et autres ont, eux, tiré leur épingle du jeu et ils ont le culot de s'auto-glorifier... La seule scène qui sonne juste, c'est lorsque le patron du héros, publicitaire pro Pinochet, récupère la campagne du non après la défaite du dictateur. Sinon, Bernal est excellent, comme toujours. Dommage qu'ils se soit prêté à cette opération.
Je suis assez surpris qu'un film sur un tel moment "dramatique" de l'histoire du Chili ne puisse pas transmettre la nécessité du changement, de l'empathie et de l'anxiété au sujet de ce qui peut arriver à ceux qui sont impliqués ou le lien réel entre la campagne et le résultat. Et malgré sa grande renommée et le sujet intéressant, je n'ai pas été impressionné par la qualité de l'image ou le travail de caméra et la lumière qui n' affecte pas les acteurs qui semblaient sans rapport et sans émotion.1.5/5
"Voy a decir que no… a este película". Pablo Larrain revient sur l'Histoire du Chili, plus particulièrement sur le référendum qui doit décider de la réélection du dictateur Pinochet. La campagne du "no" est confiée à René Saavedra, interprété par Gael Garcia Bernal, et qui va user de méthodes publicitaires pour promouvoir son partie.
Dès le début du film, on comprend que le réalisateur a voulu jouer à fond la carte du vintage, voir du documentaire, en présentant des images dignes des téléviseurs des années 80. Résultats : une esthétique intéressante mais qui finit par lasser le spectateur et lui donner le mal de crâne !
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, le film reste un véritable témoignage de l'époque et nous renvoie à des questionnements qui restent toujours d'actualité. En effet, le film occasionne une critique de notre politique contemporaine et l'illusion de la démocratie dans laquelle nous nous trouvons encore aujourd'hui. Le film montre bien les dangers de la publicité -dont le but premier est de vendre un produit- associée aux idées politiques…
Le jeu d'acteur de Gael Garcia Bernal reste très convaincant. Le film est ponctué de passages emprunt de cynisme qui font sourire le spectateur, sans pour autant le faire rire aux éclats.
Mais le film dure, le spectateur décroche (sans doute à cause de la distance instaurée par l'esthétique de la photographie) et attend en vain une fin dont il connait déjà l'issue. Un film prometteur qui c'est pourtant avéré très décevant… La "alegria" se sera pour plus tard !
Le concept de filmer à l'ancienne pour y intégrer sans transitions des scènes d'archives et génial Je ne connaissais pas cette histoire et réaliser un film sur le sujet est très juste car elle mérite un long métrage
A travers le rôle de la communication dans la chute de Pinochet, No propose une interrogation sur les rapports entre publicité et politique, entre démocratie et image. Composé pour un tiers d'images d'archives, No adopte le format 4/3 et une photographie désuète qui accentuent encore son impact. Un ton léger pour traiter de la dictature et une leçon sur la nécessité d'aller de l'avant sans oublier le passé. Exemplaire !
1988. Pressé par la communauté internationale,Augusto Pinochet est contraint d'organiser un référendum justifiant son omnipotence sur l'Etat du Chili. Un jeune publicitaire,enfant du néo-libéralisme voulu par le dictateur va alors organiser la campagne du NON. Un pitch savoureux sur le papier. Et Pablo Lorrain privilégie ostensiblement la farce aux considérations politiques et dramatiques. Ce qui rend le film assez anecdotique il faut bien le dire. De plus,son choix de tourner avec une qualité d'image d'époque,style VHS et dans un style caméra à l'épaule de documentaire,ne favorise pas l'immersion. On n'arrive pas à se détacher de cette laideur visuelle. Quant à Gaël Gercia Bernal,on le sent investi par le sujet,mais son jeu minimaliste empêche les envolées emphatiques,qui seraient nécessaires ici. "No" est donc l'exemple même qu'un bon sujet n'est pas forcément synonyme de Graal.
Le sujet était pourtant passionnant. Mais le traitement est tellement prétentieux, et cette posture de l'image d'époque, faite avec un vieux camescope est tellement imbécile que ça rend le film insupportable. Un gachis. Cela dit, meme avec une image plus digeste, le fond de manicheisme reste, et c'est vraiment dommage.